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Michael Sikorav MD
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  • L'échelle de l'humeur
    Une critique This is a public episode. If you'd like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit msikorav.substack.com/subscribe
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    18:37
  • Histoires en vrac
    La rentrée, le temps, les études.. quelques histories de psychiatre en vrac. This is a public episode. If you'd like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit msikorav.substack.com/subscribe
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    22:13
  • Autiste ou bipolaire ? L'interview
    Discussion avec Nicolas Galita sur le thème de l’autisme et du trouble bipolaire, un peu en vrac.Je vous invite à regarder les précédents posts sur let sujet, ici, là, et là.Nicolas a également fait un document de 43 pages, disponible ici:J’ai fait un copier collier en dessous si besoin, mais je vous conseille le document, qui comporte des tableaux plus faciles à lire.Je ferai les commentaires dans un second temps !Psychiatrie Internationale est une publication indépendante soutenue exclusivement par ses lecteurs, sans conflit d’intérêt aves les laboratoires pharmaceutiques. Abonnez vous pour soutenir mon travail. Analyse De L'article Sur L'autisme De Michael Sikorav par N.GalitaAvant de commencer, plusieurs points : * Ton article est une tentative d’exclusion de la piste autistique. Par conséquent si je montre avec succès qu’elle est infructueuse je n’aurais absolument pas montré que tu es autiste, j’aurais simplement montré que tu n’as pas su exclure l’autisme. C’est important car sinon tu peux croire que je ne respecte pas l’impératif de falsifiabilité. Je ne prétends pas démontrer que tu es autiste, je prétends démontrer que ce que tu dis n’exclut pas l’autisme.* Je ne suis pas habilité à poser des diagnostics, je ne suis pas psychiatre, je n’ai pas fait d’études de psy, mon expertise se résume à avoir lu une trentaine de livres et avoir suivi la formation Autism & ADHD Assessment Course de Neuropebble, formation pour psy (mais personne ne vérifie à l’entrée) qui dure environ 8 heures et où on s’exerce à travers un cas réel d’une patiente ayant acceptée d’être enregistrée. Mais tu n’as pas de raison particulière de m’accorder une légitimité a priori de mon propos.* Tu as dit que ce qui t’intéressait ce n’est pas ton cas mais l’importance de l’enjeu de cette discussion. Je te rejoins sur l’importance tout en étant en désaccord sur ta conclusion et c’est pour ça que je me suis permis de discuter de ton cas que tu rends toi-même public* Le but n’est pas de montrer que tu es autiste, je l’ai dit, mais c’est utile de rappeler que ce n’est de toute façon pas possible sur la base des 12 traits que tu listes. Il n’y a que deux réponses “non, tu ne sembles pas autiste” et “ il faudrait creuser, ça dessine une piste”. En effet, même si on acceptait les 12 traits ça ferait A1 validé, A2 on sait pas y’a juste le contact visuel, A3 à creuser, B1 aucune info, B2 à creuser, B3 validé et B4 quasiment aucune info à part l’ARFID par ricochet. On serait donc loin de 3 critères A validés et 2 critères B. Je ne parle même pas du C qui semble te tenir particulièrement à coeur.* Ta démarche était un piège, tu le sais, tu l’as conçu comme tel. Du coup conclure que les gens vont trop vite en besogne alors que tu les as sciemment piégé est singulier. C’est comme si je posais une question piège mathématique puis je déduisais que les gens savent pas compter. Car, tu n’as pas présenté un tableau complet. Pour une expérience neutre il aurait fallu que tu donnes ton avis sur chaque critère du DSM. Si tu n’observes pas de trait en B1 par exemple, bah tu aurais pu dire “je n’ai rien de particulier en termes de comportements répétitifs”. Le fait de ne pas mentionner ce qui est absent induit le lectorat en erreur. Si tu avais fait la même liste puis rajouté en revanche j’ai pas ceci, ceci ou cela ça aurait été plus neutre. Par conséquent je ne trouve pas que tu aies démontré que les gens concluent trop vite : tu as tout fait pour que ça soit le cas. D’ailleurs, tu le dis toi-même, la plupart des gens ont répondu je ne sais pas et limite tu leur reproches. Mais c’était la bonne réaction. Encore une fois il n’était pas possible de déduire l’autisme de ce que tu as présenté. Autre et non étaient donc techniquement les seules réponses possibles, le simple fait de proposer oui était un biais.Ceci étant dit voici mes commentaires point par point  : Description de traitsTa contre-argumentationMon commentaireJe ne peux manger qu’un nombre très limité d’aliments. Le goût et le plus souvent la texture me répugnent. Quand j’essaye de “forcer” avec les aliments en questions, je finis par les vomir. Mon alimentation se résume aujourd'hui à des protéines sous forme de viande, poisson et volaille, des produits laitiers, et des glucides sous diverses formes - j’ai stoppé la diète cétogène en reprenant le sport.Le diagnostic DSM de ce “trouble” est l’ARFID; Avoidant/Restrictive Food Intake Behavior. C’est, grosso modo, ce que j’ai décrit. Le trouble peut être présent en dehors de l’autisme; c’est d’ailleurs le cas pour environ 85% des patients qui ont un ARFID. Autrement dit, seulement 15% des patients avec un ARFID sont aussi atteints d’autisme.Ca marche dans l’autre sens, seulement 10% des patients atteints d’autisme ont un ARFID.C’est bien pour ça que l’ARFID ne fait pas partie des traits à utiliser pour un diagnostic mais plutôt une co-occurrence. Le trait autistique c’est ce truc de la texture et du goût à rattacher au critère B4 de l’autisme. Voilà ce que j’aurais précisé :  1. De manière générale as-tu une hyper réactivité au sens du toucher ? Question imparfaite pour creuser : est-ce que tu fuis des textures non alimentaires (par exemple la sensation de certains vêtements)2. As-tu d’autres hyper réactivités sur les 6 (ou 7 ou 8 selon les définitions) sens restants ? Sur le goût manifestement oui mais y’a-t-il d’autres sens ? As-tu exploré la proprioception ? L’interoception ? Le système vestibulaire ?3. As-tu des hypo réactivité sur les 6/7/8/ sens restants ?—Ceci étant dit ⚠️ La statistique ici n’apporte pas grand chose ⚠️Tu oublies de prendre en compte la taille des échantillons. Tu omets en conséquence de rappeler que l’ARFID touche entre 1 et 3% des personnes en population générale (estimation).Donc quand tu dis que 10% des autistes ont un ARFID ça fait une sur représentation assez énorme (un facteur 3 à 10)En lançant rapidement un calcul bayésien dans GPT avec une prévalence de l’autisme de 3% j’obtiens une probabilité de 15% d’être autiste en ajoutant cette information…. une multiplication par 5 de la proba initiale donc.(Faudrait refaire le calcul puisque c’est GPT mais l’ordre de grandeur me paraît crédible)Tu as donc plutôt apporté un argument dans le sens de l’autisme. Sans rien mentionner qui soit un argument de réfutation de l’autisme, ce qui est pourtant ce que tu annonces vouloir faire.Je peux écouter la même musique pendant des semaines, sans me lasser.J’ai écouté des centaines de musiques différentes pendant des heures, sans me lasser. La musique déclenche chez moi des émotions d’une intensité telle qu’elles rendent l’expérience addictive. Je finis par me lasser, et je passe à une autre musique. L’intensité émotionnelle est le moteur de ce comportement; une intensité qu’on retrouve plus dans les descriptions des patients bipolaires qu’autistes. La lamotrigine, qui supprimait cette hyperémotivité, supprimait également tout intérêt pour l’écoute en boucle des musiques.Je me déclare incompétent pour avoir un point de vue de type diagnostic différentiel ici.Intuitivement j’ai envie de dire que les autistes aussi ont ce comportement pour des raisons émotionnelles. Surtout dans le cas d’une sensorialité auditive atypique.Mais le souci c’est que mon niveau de connaissance de la bipolarité (qui est vraiment celui très basique de connaître la description du DSM et quelques stats) se met en travers de ma capacité à évaluer l’argument. Je suis incapable de faire du “small-talk”, de parler de la pluie ou du beau temps. Ca n’est pas que ça ne m’intéresse pas - de fait, ça ne m’intéresse pas du tout, mais même si je veux le faire, je n’y arrive pas. Compétence 0. Je pourrais tout à faire raconter le décès d’un proche à un inconnu. Je ne peux pas faire grand-chose qui ne m’intéresse pas. Je n’ai jamais, en réalité, fait quoi que ce soit qui ne m’intéressait pas; sauf s’il était impossible de faire autrement. Si mon cerveau n’est pas stimulé par la tâche, ça me passe complètement au-dessus du chapeau. Je n’arrive pas à apprendre à faire du small-talk, mais ma femme pourra vous donner des dizaines d’exemples de choses qui semblent simples que je n’arrive pas non plus à intégrer.Un autre élément important: pour faire du small-talk, il faut avoir des choses à raconter. En dehors de la médecine et de ma vie de famille, il ne m’arrive rien d’incroyable; car je ne fais rien d’autre. Difficile d’improviser.Je ne peux pas faire de small talk, mais je suis capable de communiquer très efficacement au besoin. Je pense que les patients pourront en témoigner.Ca n’a, je pense, rien à voir avec l’autisme tel qu’on le conceptualise.Commentaire de ma femme : dans un contexte d’objectif précis il n’y a en effet pas de souci.J’imagine que le sous-entendu ici c’est que c’est un trait du TDAH ? Car ça n’a rien à voir avec la bipolarité.En effet, c’est très dur de différencier les hyperfocus TDAH et autistique.Mais y’a plusieurs points qui vont dans le sens de l’autisme : * La co-occurrence TDAH/autisme est extrêmement forte. De mémoire les estimations varient entre 30 et 70% des autistes qui sont TDAH et un peu moins dans l’autre sens (les populations ne font pas la même taille). Le fait que tu sois TDAH est ambivalent car à la fois ça augmente ta probabilité d’être autiste mais ça complique la détection car certains traits sont similaires* C’est totalement faux de dire que le small talk demande d’avoir des choses à raconter. Les seules personnes que je vois faire cette erreur sont autistes (bien sûr ce n’est pas un argument solide, mais pour l’anecdote et introduire la suite). En effet, le small talk a précisément été inventé pour échanger de l’énergie sociale sans avoir rien à dire. Le small talk existe car les personnes non-autistes apprécient autant le contenu d’un échange que sa forme, son énergie. Par conséquent, elles ont inventé le small talk pour reposer leur cerveau. En effet…si on apprécie la forme pourquoi se fatiguer à chercher du fond au début d’une relation ? J’ai appris le small talk dans les livres car comme toi je ne suis pas né avec cette capacité et je peux t’assurer que ce que je dis n’a aucune importance. La plupart du temps je parle de la météo, d’une actualité politique ou du moyen de transport précédant le moment de l’échange. Ce sont parmi les sujets de small talk les plus utilisés et tu peux tout à fait le faire même avec ta vie. Que tu ne saches pas le faire ou que tu ne désires pas le faire, ça c’est autre chose et c’est ça le trait autistique classé en A1 ou A3 selon les modèles.* Tu ne dis pas pourquoi tu penses que ça n’a rien à voir avec l’autisme alors que tu décris une présentation extrêmement typique de l’autisme. Je ne te reproche pas d’insérer une opinion (je l’ai moi même fait au point 2 avec mon anecdote) mais en revanche ici il faudrait l’étayer. Si tu avais dit je regarde dans les yeux ce qui n’a rien à voir avec l’autisme tel qu’on le conceptualise (plus ou moins ce que tu fais plus bas)... j’aurais compris où tu veux en venir même si le souci vient que justement on a un stéréotype dans la conceptualisation. Mais là tu n’apportes rien pour étayer cette opinion. Le commentaire de ta femme ressemble davantage à une capitulation qu’à une adhésion à ton propos. Puisque la caractéristique même du small talk c’est qu’il se produit le plus souvent sans objectif précis.J’évite le regard dès gens dès que possible quand je ne les connais pas. C’est une sorte de réflexe un peu étrange. Je pense que je n’avais pas ce problème étant jeune. J’étais timide, mais sans plus. C’est un problème qui est s’est accentué avec mes humeurs; mes compétences sociales se sont dégradées petit à petit. Aujourd’hui, il ne me faut que quelques rencontres pour regarder les gens dans les yeux.C’est une des compétences essentielles de n’importe quel praticien. Regarder les gens dans les yeux, et voir quand les patients pensent à autre chose, expriment un visage émotionnel différent de celui qu’ils disent, et noter les autres discordances entre l’affect, le discours, et les pensées.Etre capable de faire ça en tant qu’autiste, ça n’est plus du masking; c’est ne pas être concerné.C’est ce point qui a fait que sans contexte, j’ai cru que ton article était une blague avec un twist à la fin. Ce n’était pas pour faire le malin, j’ai vraiment cru ça car je ne connaissais ni les articles d’avant, ni ton travail, ni rien. On m’a juste envoyé le lien en disant “lis ça” et j’ai lu. On ne m’a pas donné d’indication sur ce que ça serait. Or, vu mes productions à moi, je m’attendais davantage à quelque chose pour dénoncer les clichés sur l’autisme.Car ici tu tombes dans un des plus grands clichés : “il est pas autiste puisqu’il sait regarder dans les yeux”Je ne l’avais jamais vu dans la vraie vie, uniquement dans les films où on se moque du cliché et les livres. Pour rappel, le DSM mentionne une anomalie du contact visuel comme exemple du critère A2. Cela implique que :  * Une personne peut être autiste sans avoir rien à signaler du côté contact visuel. Il suffit qu’elle remplisse le critère A2 sur le non verbal. Le contact visuel est un élément parmi d’autres de ce qui peut interpeller sur le non-verbal d’une personne autiste. Ce n’est donc ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante. La condition nécessaire c’est A2 et non un exemple du A2*  L’absence n’est pas la seule anomalie de contact visuel possible. Certains autistes ont un regard “trop” insistant. D’autres éprouvent une gêne en le faisant. Beaucoup racontent que c’est quelque chose de presque intime que c’est lié au fait de connaître la personne ou pas (mais pas tous).Voici la phrase qui m’a fait croire à une blague “Etre capable de faire ça en tant qu’autiste, ça n’est plus du masking; c’est ne pas être concerné.”Car, généralement les gens qui tombent dans ce cliché ne connaissent pas le concept du masking. Là on dirait vraiment une blague. Car au contraire : tous les autistes que je connais sont capables de faire ce que tu décris.Les autistes peuvent regarder les gens dans les yeux, ils ne se désintègre pas en le faisant… en revanche ça leur demande un effort.Après j’imagine que ta phrase concernait le fait de repérer les patterns chez tes patients mais du coup ça sort totalement du point concerné. Mais non ce n’est pas si rare. Car beaucoup d’autistes compensent la difficulté à décrypter les visages (qui là encore est un exemple du A2 mais n’est pas nécessaire) avec le talent pour le pattern recognition (ce que mesure le Systemizing Quotient de Baron-Cohen, ce n’est donc pas dans le DSM mais bien utilisé pour appuyer un diagnostic… mais je m’égare, ce n’était pas le point)Je ne dis pas bonjour - ça ne m’intéresse pas; et quand je le fais, je ne suis pas à l’aise. De façon générale, la politesse me passe complètement au-desus de la tête.Il y a une partie de moi détestable; j’aime le conflit. Si je pense que quelque chose n’a pas d’intérêt, j’ai du mal à m’empecher d’en faire la démonstration dès que c’est possible.Je pense que le concept de politesse est grotesque. J’ai vu des soignants me reprocher de ne pas dire bonjour, mais ne pas faire l’effort de lire l’article que je leur avais envoyé la semaine passée. Le respect de l’autre passe par des choses bien plus importantes que des formules rabâchées, automatiques, et dénuées de tout affect.Ca n’est pas limité à la politesse.Je pense qu’on est esclave des codes vestimentaires, je m’habille donc avec des vêtements amples, pratiques, et parfois dégueulasses.Je pense qu’on ne bat pas la stigmatisation avec de la sémantique à l’eau de rose, je parle de l’autisme comme d’une maladie, et je n’hésite pas à dire que les patients sont bipolaires.Ca n’est sûrement pas très malin. Mais ça n’a rien à voir avec l’autisme.J’étais, par ailleurs, très poli quand j’étais jeune, mes parents ont insisté sur cet élément de mon éducation.Aimer le conflit au sens d’aimer blesser les gens est détestable, oui. En revanche j’affirme que la partie de toi qui a un besoin impérieux de chercher la vérité est tout sauf détestable. Que ça fasse chier des gens c’est une chose, que ça les blesse dans la forme en est une autre. Mais la motivation intrinsèque est absolument bénéfique.J’ai du mal à te répondre que penser que la politesse est grotesque est un trait autistique (ça l’est, ça découle du A3) parce que c’est ce que je pense aussi au plus profond de moi.Mais bon… ça l’est.Ensuite le truc des codes vestimentaires est intéressant car je disais aussi ça avant, je portais toujours des joggings amples avec des tshirts trop grands selon la mode. Je disais à tout le monde qu’on était esclaves des codes et qu’au moins on m’aimerait pour qui je suis. Sauf qu’avec le recul je me rends compte que c’était aussi un souci sensoriel : j’ai une hyper réactivité tactile donc un vêtement serré est un coût pour moi. Si je peux éviter, j’évite.Dans tous les cas ça à tout à voir avec l’autisme car ça combine deux critères : le mépris des règles sociales (A3) ET la sensorialité (B4). Il faudrait creuser pour savoir dans ton cas si ça relève de zéro, un ou deux critères.Le point sur l’enfance ne nous apporte rien. Car beaucoup d’autistes ont ce parcours. A cause d’une tendance à suivre strictement certaines règles (B2) c’est même extrêmement typique chez les enfants autistes. Puis, en grandissant on se rend compte comme tu dis que les gens survalorisent la politesse et on la désinvestit.Attention, je ne dis pas que c’est une preuve d’autisme (sinon l’argument serait infalsifiable), je dis que tu n’as pas apporté ici de contre-argument.Je n’ai aucun ami. La maladie a bien sûr un peu fait le vide, mais je n’ai surtout pas les compétences pour m’en faire de nouveaux. Ce trait a été omis de la démonstration. Dommage, surtout que ça aurait donné des éléments de la jeunesse.Je n’ai aucun intérêt pour la séduction. Je passe complètement à côté des rares femmes qui m’abordent (ou des hommes, je pense avoir été plus souvent abordé par des hommes). Quand je m’en rends compte, ça m’insupporte, et j’envoie les personnes sur les roses.Je suis en couple. Je ne suis pas intéressé par qui que ce soit d’autre que ma femme. Vu que je ne suis pas intéressé, je n’hésite pas à envoyer des messages assez clairs sur mes intentions dès que j’ai le moindre doute. Mon allure débraillée termine le tout.Quand j’étais célibataire, et que je cherchais à me mettre en couple, j’étais intéressé par les femmes que je rencontrais, et je passais l’interaction à me demander ce qu’elles pouvaient penser.Je ne dis pas que je suis bon. Juste que je suis pas intéressé maintenant; ça n’a pas toujours été le cas.Alors là… où est l’argument ? Tu confirmes simplement le trait autistique ici. Puisque même quand tu étais intéressé tu passais l'interaction à te demander ce qu’elles pouvaient penser.Je n’ai qu’un centre d’intérêt, la médecine. Je ne parle que de ça. Je ne lis que ça. Le reste ne m’intéresse pas du tout. Les relations sociales que j’ai ne sont que dans le prisme de cet intérêt restreint. Si je devais devenir boucher demain, je plaquerais tous les bouquins de médecine et m’attaquerais à la littérature de la boucherie. Mes centres d’intérêts ont toujours été utilitaires. J’ai toujours essayé de faire ce que je faisais à 100%. Je veux faire les choses du mieux que je peux. Que ce soit dans le travail, ou dans les loisirs; quand on fait des jeux de sociétés, j’essaie d’être optimisé à chaque coup.Quand j’étais jeune, je m’intéressais à tout; des centres d’intérêts typiques, on ne peut plus classiques.Encore un autre cliché mais qui est encore dans le DSM.Je comprendrai donc que sans sources supplémentaires (et là ça va faire 2h que je suis dessus et je dois faire d’autres choses mais je peux revenir ultérieurement en fournir) je comprendrais que tu ne t’y fies pas.Je vais donc scinder ma réponse en DSM compatible et DSM critique.Ma réponse DSM critique : Les intérêts autistiques sont rarement restreints. Déjà c’est un jugement de valeur dur à quantifier et ensuite c’est une présentation masculine stéréotypée qui contribue au fait que les femmes autises sont sous-diagnostiquées. Une écriture correcte c’est plutôt : des intérêts dont l’intensité surprend les autres, la personne se comporte avec les sujets comme on se comporterait avec des amours, ça peut durer une journée ou toute la vie mais c’est l’intensité qui est singulière.Donc ici il faudrait que tu détailles dans l’enfance, l’intensité à laquelle tu t’adonnais à tes centres d’intérêts. Typique ça veut absolument rien dire, c’est un jugement de valeur. Et quand on y pense y’a aucune raison pour que l’autisme pousse à des intérêts atypiques dans leur sujet. Au nom de quel mécanisme ? En revanche le mécanisme neurologique du monotropisme explique pourquoi l’autisme pousse à des intérêts atypiques dans leur intensité.Ma réponse DSM compatible :Tu décris une présentation quasi caricaturale du critère. Carrément tu n’as qu’un centre d’intérêt. Tu le sais en l'écrivant et tu combles avec l’enfance.Sauf que… le DSM lui même rappelle que les comportements autistiques peuvent n’apparaître pleinement qu’après une forme de “rupture”La formulation exacte est la suivante : Symptoms must be present in the early developmental period (but may not become fully manifest until social demands exceed limited capacities, or may be masked by learned strategies in later life).Il faudrait creuser. Et, on rappelle que l’autisme c’est 3 critères A sur 3 et 2 sur 4 des B. Donc ici on pourrait se passer de ce critère si on validait 2 autres. Je me contre fiche le plus souvent de ce que les gens pensent de moi. La suite logique; je ne me lave que quand j’ai besoin de le faire, je dis ce que je pense sans trop me soucier de ce qui en résultera, etc.. Je n’ai pas toujours été comme ça.Adolescent, je passais des heures devant la glace pour essayer de supprimer un bouton d’acné. J’essayais des dizaines de fringues avant de sortir. Parfums et produits de beauté poussaient dans la salle de bain comme des fleurs.Mes tatouages n’ont qu’une seule histoire: ils sont un rappel que j’ai passé trop de temps à me préoccuper de ce que pensais des gens qui ne me connaissent pas.Je pense que c’est une réussite. Je cherche la critique, car elle me permet de progresser. Mais l’avis des gens, en dehors de ça, ne m’intéresse pas du tout.Rien à voir avec l’autisme.Il manque tout un bout du contre argument. Là tu réponds à pourquoi tu te fiches de ce qu’on pense de toi mais tu ne dis pas pourquoi tu te laves moins fréquemment. Ce n’est absolument pas une suite logique : on ne se lave pas uniquement pour les autres.Mais de toute façon effectivement le trait de base était trop mal décrit pour être rangé dans l’autisme. Le manque de détails parasite l’analyse et de toute façon on a déjà étayé l’insensibilité à la politesse, inutile de faire de travailler en double.Je suis très facilement inhibé dans un groupe. Quand je ne suis pas inhibé et que je prends la parole, les compétences sociales ne me viennent pas naturellement. Naturellement, je suis une véritable torture. Je coupe la parole, je parle des choses qui m’intéressent, je suis moqueur, c’est un supplice pour tout le monde. Ma femme aurait honte de moi (et a déjà eu honte plus d’une fois) si je ne faisais pas attention constamment. Je suis inhibé dans un groupe que je ne connais pas, car les compétences sociales me font défaut.Rappelez-vous que j’ai passé la moitié mon adolescence, jusqu’à ce que je sois stable, en prise avec des problématiques thymiques. J’ai beaucoup de retard, un retard que je n’ai parfois pas réussi à rattraper.Il y a plus d’une situation dans laquelle j’ai été le moteur du groupe; la description typique du patient bipolaire un peu plus en forme que la moyenne, qui met l’ambiance sur la soirée. Aujourd’hui, j’essaie de faire plus attention, notamment pour ne pas monopoliser l’attention lorsque je suis avec ma femme.Au final; ce sont mes humeurs qui décident de mon inhibition sociale. Les compétences sociales que j’ai sont de plus en plus satisfaisantes, je rattrape ce retard petit à petit. J’ai le plus souvent le choix de la position que j’aurai dans un groupe, ce à quoi peu d’autistes peuvent prétendre, à mon avis.Je dois de nouveau me déclarer incompétent pour avoir un point de vue de type diagnostic différentiel.Donc je ne réagis pas à la première partie de l’argument.En revanche la dernière partie m’interpelle : il me semble les compétences sociales s’apprennent très rapidement. Les enfants le font très vite. D’ailleurs y’a des témoignages d’autistes qui ont compris leur autisme en voyant à quel point leur enfant les apprenait vite.Tu ne devrais pas mettre de temps à les apprendre. Ok tu n’as pas appris jeune, mais ça aurait dû être rattrapé très vite.Ici je mets une auto-alerte manque de source car comme pour la politesse, ça me paraît si fou que non seulement je me suis pas intéressé à creuser le sujet mais en plus même en creusant ça me paraît insensé.Quant au commentaire “ce à quoi peut d’autistes peuvent prétendre”, c’est tout simplement un cliché.—Mais maintenant venons à l’affirmation initiale. Notamment : “je coupe la parole”, ça en revanche c’est un trait autistique (mais aussi TDAH) qui ne peut pas s’expliquer par le parcours de ta bipolarité.Je suis, je pense, légèrement ritualisé. Si ça ne tenait qu’à moi, on ne partirait jamais en vacances, on resterait à la maison, et ferait toujours la même chose. Je me lève à la même heure, je mange la même chose au même moment de la journée, je porte les mêmes fringues. C’est comme ça pour tout: on va toujours dans le même restaurant, on regarde toujours les mêmes films, etc.. Je pense que c’est pour ça que je peux prendre mes médicaments à 5 fois dans la journée sans le moindre effort. Déjà très jeune, je m’étais rendu compte que mon sommeil et mes heures d’alimentation devaient être réguliers, au risque que mon humeur se dégrade. Mes parents s’en sont rendus compte bien avant moi.Les fringues sont aujourd’hui les mêmes, parce que j’ai la flemme de faire des lessives. J’ai gardé les fringues de cette époque où je voulais plaire. Je pouvais dépenser un argent considérable pour avoir les marques et autres futilités de l’apparence. J’ai juste changé.Je n’aime pas partir en vacances, car le rythme n’est pas le même. Je dors moins bien. On mange différent. Ca me tape sur l’humeur. Ce sont des problématiques que les patients bipolaires décrivent souvent.J’ai hésité à me déclarer incompétent car diag différentiel mais au final je pense pas…Tu ne donnes aucun vrai élément pour réfuter :  je m’étais rendu compte que mon sommeil et mes heures d’alimentation devaient être réguliers, au risque que mon humeur se dégrade. Mes parents s’en sont rendus compte bien avant moi.Ça m’a mis la puce à l’oreille. J’ai donc été chercher des modèles de diag différentiels : https://neurodivergentinsights.com/bipolar-and-autism/?srsltid=AfmBOoqL6pKpsmCsg_0HoMpIFdapJdeAQjHbtMchEHBzP9M8EQqATMvSEt le côté ritualisé n’est pas cité comme faisant partie de l’overlap autisme/bipolarité.Autre source:“Other indicators that an individual is autistic rather than bipolar include: they are consistently fine in one environment but consistently challenged in another (e.g., they camouflage all day at school and melt down at home in a way that is both chronic and predictable), or when they have clear repetitive behaviors/stimming, sensory differences that are consistent over time, intense or atypical interests, and/or inflexibility that is consistent over time. Non-autistic bipolar individuals are not expected to meet these RRB criteria for autism.Henderson, Donna; Wayland, Sarah; White, Jamell. Is This Autism?: A Companion Guide for DiagnosingJ’ai dû mal à comprendre que les gens ne pensent pas comme moi, il faut que je fasse un effort pour me mettre à leur place. La première pensée qui me vient c’est un truc du genre “mais il fait exprès ou quoi ?”De façon générale, le comportement des gens me laisse un peu sur le cul.[Citation d’un commentaire effectivement absurde sous une vidéo]Ca me dépasse complètement.En dehors des cas caricaturaux comme celui-ci, le principal problème est que je démarre au quart de tour. J’ai une pensée, elle sort sans filtre; c’est un problème dans les discussions et les débats. Vous noterez qu’on a vu pire, je n’ai pas eu l’impression d’être désagréable au débat sur France Inter, alors que j’étais particulièrement en désaccord.Là encore je ne vois pas où est ton argument d’exclusion de l’autisme, tu as juste décrit le trait autistique. Sans apporter un mécanisme qui serait lié au TDAH ou à la bipolarité.Le dernier argument, et le plus convaincant, est que mes parents font les yeux ronds comme des billes quand je leur demande si j’avais des éléments d’autisme dans l’enfance. Soit je “masquais” très jeune, soit ça ne colle pas du tout.Au final, mes difficultés sont, en terme d’aspect, de phénotype, de ce qu’on peut en observer, tout à fait rattachable à l’autisme.Mais le mécanisme d’action est très différent.Les symptômes, seuls, ne suffisent pas. En psychiatrie comme dans le reste de la médecine.Alors là c’est surprenant car ça ne faisait pas partie des traits à réfuter.Mais tu oublies un élément essentiel : si tu es un adulte autiste non diagnostiqué (j’ai dit “si”) alors c’est probable que tes parents réagissent ainsi. Car, dans le cas contraire, ils t’auraient fait diagnostiquer à l’enfance.Ce que tu décris est si courant que ça a été mis dans le film Différente comme situation cliché. Les parents, pour plein de raisons, sont souvent incrédules. Maintenant il se passe quoi si tu demandes à tes parents si tu correspondais aux critères du DSM ?Moi aussi mes parents ont fait les yeux ronds quand j’ai dit “autiste” mais en revanche face au DSM ils ont fait “ah oui carrément tous les critères A…. carrément le B2 et le B3”...Enfin sur la conclusion, oui c’est tout à fait juste : l’autisme ne se déduit pas d’un comportement mais bien du mécanisme. Sauf que tu as précisément décrit majoritairement des mécanismes autistiques.Voilà, on vient de finir point par point pourquoi je trouves que tu as échoué à exclure l’autisme. Mais, comme je le disais au début, ça n’est absolument pas pareil que d’essayer de confirmer l’autisme.Si on devait le faire ça donnerait ça : LE DSM DÉTAILLÉ AVEC LE FRAMEWORK DE IS THIS AUTISM Note : Ça ne changerait pas grand chose de prendre un autre framework, celui de Neuropebble ou de Monteiro (l’inventrice du MIGDAS-2) donnerait la même conclusion. C’est juste celui avec lequel je suis le plus familier.J’ai surligné en jaune ce qu’on voit dans tes déclarations. Mais je peux déjà spoiler : nous manquons grandement d’information pour confirmer.Critère généralIncarnations possibles les plus connues de ce critère (traits)Exemples et/ou citationsCommentairesA1. COMMUNICATION VERBALE ATYPIQUEUne communication autistique authentique est souvent dirigée par les intérêts et peut inclure (sans se limiter à) partager des expériences personnelles (empathie autobiographique) discuter de sujets profonds, se couper souvent la parole et utiliser beaucoup de citations dans les discussions (scripter).La communication autistique a été vue comme un déficit social par les allistes. Il est important de rappeler que les compétences sociales  et la communication autistiques sont tout aussi valides et précieuses que celles des allistes.Le “clash” de communication arrive uniquement quand des autistes sont mélangé·es à des allistes, particulièrement quand on n’a pas conscience de ces différences et préférences de communication et qu’aucun aménagement n’est fait.Ne pas être né·e avec le manuel des interactions sociales pré-installéLes allistes n’ont pas besoin de conscientiser les règles sociales, ça vient naturellement.Les compétences sociales que j’ai sont de plus en plus satisfaisantes, je rattrape ce retard petit à petit. J’ai le plus souvent le choix de la position que j’aurai dans un groupeAvoir du mal à saluer les gensÇa peut être une difficulté à faire la bise ou serrer la main (on se sent balourd) ou alors une sorte de grosse “flemme” à le faire (ça nous coûte de l’énergie)Je ne dis pas bonjour - ça ne m’intéresse pas; et quand je le fais, je ne suis pas à l’aise. Tu remarques tu parles bien de ne pas être à l’aise et donc ça n’a rien à voir avec le fait de mépriser la politesse ou que ça te passe au dessus, là tu exprimes un malaise.Ne pas s’intéresser aux intérêts des autres (par exemple comment étaient leurs vacances)La communication alliste repose sur le fait qu’on parle de ce qui est important pour la personne et non de ce qui est intéressant. Ce trait peut aussi s’exprimer par le fait d’oublier de renvoyer les questions.Par exemple, Quand un·e alliste demande “comment ça va au boulot ?” iel attend généralement qu’après la réponse, tu enchaînes avec “et toi ? comment ça va au boulot”Avoir du mal à faire semblant d’être intéressé·e par quelque choseQuand la discussion tourne autour d’un sujet qui t’intéresse tu es plein·e de vitalité, mais si ça bascule sur un sujet qui ne t’intéresse pas ça va vraiment être dur de continuer à participer à la discussion.Je n’ai jamais été intéressé que par le fait d’apprendre des choses. Ca se fait parfois au dépend de mes relations interpersonnellesAlerte TDAH qui pourrait suffire à expliquer ça.Une tendance à ne pas partager d’information personnelles ou des émotionsCertain·es autistes vont rester en permanence dans la superficialité en ce qui concerne leur individualité (contrairement au cliché voulant que toutes les personnes autistes aiment les discussions profonde)Ça ressemble à une forme de pudeur.NonDifficulté à initier les interactions Commencer une interaction sociale (romantique, professionnelle, amicale, etc) te prend de l’énergie.  Certain·es autistes vont faire malgré cette dépense d’énergie. D’autres vont  abandonner.Suggéré mais pas sûrDifficulté (ou conscientisation) à gérer le ping-pong des conversationsTu peux avoir tendance à monopoliser la parole ou à l’inverse ne jamais parler car tu sais pas quand parler.Ou alors tu peux arriver à faire le ping pong mais ça te consomme beaucoup d’énergie et/ou c’est un effort conscient et/ou un stressJe coupe la parole, je parle des choses qui m’intéressent, je suis moqueur, c’est un supplice pour tout le monde. Les allistes trouvent que notre communication n’est pas réciproque Que ça soit parce qu’on ne renvoie pas les questions ou alors parce qu’on a pas le bon ton… les allistes voient ça comme un manque d’attention. Surtout dans le cadre d’une relation amoureuse.Il faudrait demander à ta femme Une franchise inhabituelle Beaucoup d’autistes ont un style de communication très direct qui peut paraître brut de décoffrage aux allistes.Mais le principal message que j’envoie, c’est celui d’être un connard prétentieuxCe sont tes mots mais  je m’inscris totalement en faux. Oui c’est comme ça que les autistes sont perçus mais ça n’est pas vrai. Tu n’envoies pas ce message, c’est ça que les autres interprètent..Donner trop et/ou pas assez de contexte quand on parleDu mal à doser la quantité de contexte. Soit on en donne pas assez et les gens nous disent attends attends de quoi tu parles ? Soit on en donne trop, et les allistes trouvent qu’on fait trop de détours.Non mentionnéAvoir du mal à interagir en groupe (versus en tête à tête)Trait parfois confondu avec de la timidité ou de l’introversion. Sauf que si c’était de la timidité ça ne serait le cas que quand le groupe est composée de personnes inconnues.“Je suis très facilement inhibé dans un groupe”.Tu ne précises pas si c’est mieux quand y’a une seule personne inconnue. Et dans ce cas ce n’est pas qu’un problème de compétence sociale si ça va mieux avec une seule personne.  Difficulté à voir la situation du point de vue de l’autre C’est ce que les allistes veulent dire quand iels disent qu’on manque d’empathie.J’ai dû mal à comprendre que les gens ne pensent pas comme moi, il faut que je fasse un effort pour me mettre à leur place. La première pensée qui me vient c’est un truc du genre “mais il fait exprès ou quoi ?”Tu connaissais probablement ce trait, on voit que tu l’as rédigé pile pour que ça  tombe bien donc à prendre avec prudenceSe tromper sur les intentions des autres (notamment ne pas voir le flirt mais pas que)Certain·es autistes confondent l’intentionnel et l’accidentel, ce qui crée des malentendus quand on croit que l’autre a fait exprès de nous heurter.Mais de manière générale c’est une difficulté à décrypter les intentions. Malheureusement c’est ce trait qui explique pourquoi autant d’autistes sont victimes de harcèlement et/ou de violences sexuellesJe n’ai aucun intérêt pour la séduction. Je passe complètement à côté des rares femmes qui m’abordent (ou des hommes, je pense avoir été plus souvent abordé par des hommes).(...)Quand j’étais célibataire, et que je cherchais à me mettre en couple, j’étais intéressé par les femmes que je rencontrais, et je passais l’interaction à me demander ce qu’elles pouvaient penser.Surexploiter une manière donnée d’interagir avec les autres (par exemple faire des blagues tout le temps)Comme tu as vu qu’un truc fonctionnait avec les allistes, tu le fais tout le temps. Par exemple à l’école tu deviens le/la clown de la classe. Avoir un temps de digestion de l’info sociale plus long que les autresDans des situations de sociabilité, avoir du mal à réagir à temps à ce que disent les autres parce que le temps de digestion augmenteEmpathie autobiographiqueQuand quelqu’un nous raconte une histoire triste, la tendance à dire moi aussi j’ai vécu [chose similaire] non pas pour tirer la couverture à soi comme le croient les allistes mais bien pour se mettre à égalité et partager un point commun.Pot-pourri d’autres traits appartenant à ce critère : * Trouver illogique et/ou mépriser les règles sociales * Scripter les interactions (avoir des scenarios qu’on fait dans sa tête avant ou alors des phrases types)* La myopie des visages rend les interactions compliquées car on ne sait jamais si on connaît machin ou machine et que ça peut les vexer si on ne les reconnaît pas* Se rendre compte que les gens s’ennuient quand on parle mais ne pas pouvoir s’empêcher de continuer* L’infodumping : terme informel de la communauté autistique décrivant un·e autiste qui fait un tunnel sur un sujet donné (ce sujet pouvant être du small talk ou une histoire, ce qui fait l’infodump c’est le côté tunnel inarrêtable)* Masking : le fait de se comporter comme une sorte de vendeur/vendeuse bénévole dans toute interaction. On accentue une communication non-autiste pour pouvoir être accepté·e par les autresJe pense que le concept de politesse est grotesque.(...)Je pense qu’on est esclave des codes vestimentaires, je m’habille donc avec des vêtements amples, pratiques, et parfois dégueulasses. TON VERDICT GLOBAL DU CRITÈRE A1 (et non trait par trait) - c’est le seul qui compteGrand ouiA2. COMMUNICATION NON-VERBALE ATYPIQUE                                    Les autistes préfèrent souvent la communication directe. Contrairement à ce qu’il se passe dans la connexion alliste, la communication non-verbale joue un rôle réduit dans la culture autistique et ne contribue pas nécessairement au développement et au maintien de relations authentiques et précieuses.Cela inclut (mais ne se limite pas à) une importance moindre du eye contact, du body language, des expressions faciales et du ton de la voix.Cette différence se voit particulièrement quand un·e alliste et un·e autiste communiquent l’un·e avec l’autre et peut, parfois, déboucher sur des couacs de communication, des incompréhensions et/ou des interprétations fausses de l’intention de l’autre.Posture corporelle atypique Ça peut être avoir du mal à se positionner quand on marche avec quelqu’un… mais aussi avoir une démarche atypiqueÇa peut aussi le fait de ne pas pouvoir se mettre face à quelqu’un qu’on n’aime pas ou qui nous a mis en colère (devoir se mettre de côté) “Je ne sais jamais quoi faire de mes bras…Ça me semble bizarre quand ils ne font rien. Si je parle avec des gens, j’aime au moins tenir quelque chose — un verre, un stylo, n’importe quoi — parce que si mes bras sont simplement là, pendants, sans rien faire, ça devient gênant,et je me mets à y penser, à me demander ce que je suis censé en faire.” - Cindy BGérer l’espace personnelAvoir du mal à gérer la zone d’intimité (se mettre trop près ou trop loin)Ou alors avoir du mal à gérer quand on est dans la rue (se cogner contre les gens)“C’est marrant, notre enfant est toujours soit 3 mètres devant nous, soit 3 mètres derrière nous quand on marche… ou alors il se cogne tout le temps à nous”Rapport au eye contact (vu comme inutile, inconfortable, conscientisé, intime…)Les allistes ne conscientisent pas l’eye contact. En tout cas pas plus que le fait de respirer. Certain·es autistes trouvent l’eye contact inutile ou inconfortable ou intime ou tout ça à la fois.Ou alors simplement ça leur prend de l’énergie mentale d’y penser.Certain·es vont regarder dans les yeux mais ça les déconcentre.Ou alors, totalement l’inverse : iels fixent intensément tout le monde en permanenceJ'évite le regard dès gens dès que possible quand je ne les connais pas. C’est une sorte de réflexe un peu étrange. (...) Aujourd’hui, il ne me faut que quelques rencontres pour regarder les gens dans les yeux.C’est énorme dans le monde non-autiste, normalement on le fait à la première rencontre Volume sonore inhabituel Beaucoup d‘autistes ont du mal à ajuster le volume de leur voix selon le contexte. Çæ donne des personnes qui parlent souvent trop fort ou souvent trop doucementLa raison est parfois physiologique (que ça soit à cause de leur sensorialité auditive ou d’anomalies à l’oreille interne)“Je n’ai vraiment aucune conscience d’à quel point je suis bruyante. J’avais une amie au collègue qui se bouchait tout le temps les oreilles quand je parle et j’ai toujours cru que c’était une blague. Mais j’ai fini par découvrir que je suis vraiment bruyante ! Quand j’entends les mots qui sortent de ma bouche je peux à peine les entendre alors qu’en réalité je parle beaucoup plus fort que les gens autour de moi.  C’est devenu une blague de mes proches et je sais désormais que je suis bruyante. Mais ça continue à me rendre honteuse car je n’ai pas la moindre idée ou contrôle de quand ça arrive” - Lauren O“On me dit toujours que je chuchote” - Leen VProsodie inhabituelle (rythme et mélodie de la voix)Par exemple une voix monotone (pense à Damso ou Orelsan si tu les connais) “Quand je veux véhiculer une émotion particulière j’ai l’impression de devoir être délibérément trois fois plus expressif par rapport à comment je me sens vraiment pour que mon émotion soit reçue par les autres. Sinon je sonne plat.” - Drew RVitesse de paroleParler trop vite ou trop lentement (comparé au contexte et aux normes culturelles)Difficulté à décoder le non-verbal des autresPoker Face et/ou expressions faciales mal comprises Ça peut aller dans les deux sens. La personne autiste peut avoir du mal à décoder les expressions faciales. Mais elle peut aussi avoir du mal à faire l’expression faciale typique.Parfois on lui demande pourquoi elle sourit alors qu’elle n’a pas l’impression de sourire. Ou on lui demande pourquoi elle est fâchée alors qu’elle est neutre.Difficulté à utiliser le non-verbal pour transmettre le bon message“Plein de personnes se sont senties insultées par moi alors que rien dans mes MOTS ne l’était mais le ton et l’expression faciale n’étaient pas les bonnes pour elles” - Marie UAffect perçu comme platPar exemple quand on reçoit un cadeau on nous dit qu’on ne montre pas d’enthousiasmePire encore la personne autiste exprime une détresse grave mais n’est pas écoutée car l’affect semble neutre.GestuelleMeng-Chuan Lai et ses collègues décrivent trois types de gestes :* les gestes conventionnels (par exemple : faire signe au revoir),* les gestes descriptifs (par exemple : indiquer la taille de quelque chose),* et les gestes emphatiques (par exemple : pointer du doigt plusieurs fois vers l’interlocuteur).La qualité du geste communique l’intention émotionnelle :Si tu ressens quelque chose intensément, tes gestes seront peut-être rapides et emphatiques.Si tu te sens rêveur ou pensif, tes gestes seront sans doute plus lents et plus détendus.Le Dr Lai et ses collègues notent que, même lorsque les personnes autistes utilisent des gestes,elles peuvent le faire différemment des personnes non autistes(par exemple : leurs gestes peuvent ne pas sembler synchronisés aux mots prononcés).Attention : les personnes autistes socialisées comme femmes à la naissance tendent à être plus expressive que les hommes autistes (mais pas à comprendre le non verbal)“Si on n’avait pas leur propre récit disant à quel point c’est stressant pour elles de maintenir l’apparence de la “normalité” on ne s’en rendrait pas du tout compte. Elles imitent bien, elle ont la bonne intonation, la bonne posture - leur comportement de surface n’est d’aucune utilité pour le diagnostic, en tout cas pour certaines femmes autistes” - Simon Baron-CohenTON VERDICT GLOBAL DU CRITÈRE A2 (et non trait par trait) - c’est le seul qui compteÀ creuserA3. CONSTRUCTION ATYPIQUE DES RELATIONSLes autistes nouent des liens avec autrui, mais d’une façon qui ne correspond pas aux standards neuronormatifs.La joie du lien autistique découle le plus souvent d’intérêts communs et de la proximité, tandis que le lien alliste repose généralement avant tout sur la dynamique d’interactionLes personnes autistes sont fréquemment capables d’entretenir des relations avec des personnes allistes, surtout lorsqu’il existe une compréhension mutuelle et un respect des différences de neurotype, et que ces différences sont prises en compte.Cela dit, il leur sera généralement « plus facile » de tisser des liens avec d’autres personnes autistes – leurs “neurosemblables” – grâce à leur capacité à se connecter de manière mutuellement authentique.Ce critère reconnaît également le besoin, pour nombre de personnes autistes, de « recharger leurs batteries » après des expériences sociales soutenues, et admet que le temps passé seul·e peut être un aspect précieux et agréable de l’expérience autistique.Avoir du mal à faire de nouveaux amisPlus que les autresMalheureusement tu as oublié de répondre à ce point que tu as amené toi-mêmeAvoir du mal à garder ses amisIdem, plus que les autresIdemDes relations en avance ou en retard par rapport aux autres enfants/adosÇa peut être le fait d’avoir très tard un intérêt pour les relations romantiques (ou alors l’intérêt est là mais l’ado est particulièrement en échec là-dessus)Difficulté à comprendre et identifier la nature d’une relation Ça peut être une tendance à interagir avec tout le monde de la même manière (par exemple être direct dans un partage d’info super personnelles avec des inconnus)Ça peut être le fait de croire que le/la prof est ton ami·e ou, pire encore, croire que ton bully est ton ami“C’est comme s’il ne savait pas qu’il était un enfant”Une motivation sociale diminuée à cause des blessures répétéesContrairement au cliché, beaucoup d’autistes ont un grand désir de connexion aux autres. Mais c’est aussi vrai que certains ont un petit désir de connexion. Ce petit désir peut être “naturel” mais il peut aussi venir d’échecs répétés qui font que la personne renonce à essayer de rencontrer des gens car c’est trop douloureux.Petite énergie socialeL’énergie sociale ne doit pas être confondue avec la motivation sociale. On peut avoir une grande motivation sociale (désir de sociabiliser) mais une petite énergie sociale (qui fait qu’on ne peut pas le faire longtemps)Inflexibilité socialeCertain·es autistes n’arrivent pas à changer leurs interactions sociales en fonction du contexte. Par exemple chez un enfant ça peut être le fait de traiter les adultes comme on traite les enfants, ce qui peut être vu comme irrespectueux. Gestion du conflit (my way or the high way ou people pleaser max ou fuir)Trois cas de figure possibles : * My way or the high way : difficulté à faire des compromis sur les conflits. Parfois même des mineurs comme on va manger où la personne autiste attend que les autres fassent tous les compromis* People pleaser : d’autres autistes vont se sacrifier à l’excès. Parfois jusqu’au point de faire des meltdowns et des shutdowns qui semblent venir de nulle part* Fuir totalement le conflit : d’autres autistes partent à l’instant même où un conflit émerge.Plus de chances d’avoir des proches autistesParce que les autistes ont une communication proche de la notre on a tendance à se connecter plus facilement. Résultat : quasiment tous nos ami·es sont autistes aussi.Ou : on se sent proches des autistes même si on se considère pas autiste. Par exemple j’aime les gens chelous même si moi je suis pas chelou·eLes crises autistiques dégradent les relationsDes shutdowns et meltdowns vont pourrir les relations de manière incompréhensible pour les deux parties. Tout le monde est désemparé face à la situation.Avoir horreur de mélanger des cercles d’amis différentsUne tendance à parler de sujets plutôt que de relationsLes allistes ont tendance à parler de gens et non de sujets une fois que la partie small talk est finie. Leurs relations par rapport à untel et unetelle Je n’ai jamais été intéressé que par le fait d’apprendre des choses. Ca se fait parfois au dépend de mes relations interpersonnelles Ici je suis quasi sûr que tu ne connaissais pas ce trait sujet versus relations. Donc ça me pousserait vraiment à crceuser l’autisme, j’ai l’impression que ce point ne faisait pas partie du piège.Traits spécifiques aux autistes (socialisées) femmes :* A la puberté un changement brutal s’opère (AFAB) : anxiété, trouble alimentaire, dépression, évitement de l’école. Comme si brutalement la personne avait dépassé sa capacité de masking* Les femmes autistes ont tendance à être moins solitaires* Les femmes autistes intériorisent énormément leurs traits* Les femmes autistes, en moyenne, ont une plus grande motivation sociale* Les femmes autistes ont tendance à avoir du mal avec les conflits interpersonnels, contrairement aux hommes autistes qui ont tendance à tolérer mieux le conflit. Les femmes autistes ont tendance à s’attribuer toute la faute du conflit ou de se dire qu’il est impossible de le résoudrePot-pourri d’autres traits appartenant à ce critère : * Les non-autistes te considèrent comme étrange * Difficultés avec le small talk* Subir des ruptures amicales répétées et soudaines sans comprendre pourquoi * Avoir à cacher sa vraie nature même avec des ami·es* Faire beaucoup trop confiance aux gens (et se faire arnaquer/abuser)* À l’inverse : incapacité à faire confianceManifestement ta femme te trouve assez chelou pour te dire autiste.Je suis incapable de faire du “small-talk”, de parler de la pluie ou du beau temps. Ca n’est pas que ça ne m’intéresse pas - de fait, ça ne m’intéresse pas du tout, mais même si je veux le faire, je n’y arrive pas. Un autre élément important: pour faire du small-talk, il faut avoir des choses à raconter. En dehors de la médecine et de ma vie de famille, il ne m’arrive rien d’incroyable; car je ne fais rien d’autre. Difficile d’improviser.Justement les non-autistes IMPROVISENT le small talk, c’est tout le concept.TON VERDICT GLOBAL DU CRITÈRE A3 (et non trait par trait) - c’est le seul qui comptePetit ouiIl faudrait creuser encore un peu mais c’est concluant.B1. COMPORTEMENTS VOCAUX-CORPORELS RÉPÉTITIFS                                                 Le stimming (autostimulation) est un élément fondamental de la culture autistique ; il englobe des mouvements et actions corporels qui régulent le système nerveux et peuvent être une source de joie.Bien que les personnes allistes y recourent elles aussi, les personnes autistes stimulent généralement plus souvent et de manière plus variée.Le stimming est contextuel : il peut survenir à différents moments, par exemple lors d’une joie intense, d’un débordement, ou encore lorsqu’il est nécessaire de se concentrer.Ce critère englobe également la tendance de nombreuses personnes autistes à trouver réconfort et plaisir dans la répétition : manger les mêmes plats, écouter en boucle les mêmes chansons, revoir les mêmes films ou séries, ou s’adonner à d’autres formes répétitives.Enfin, le critère B1 couvre aussi l’usage d’objets ou de la parole d’une manière qui ne correspond pas aux normes culturelles allistes.Note : on a choisi de diviser le stimming en deux. Dans cette case on ne garde donc que le stimming qui a un aspect répétitif. Les autres iront dans la catégorie “faim de sensorialité”. Comportements répétitifs avec des objets Quelques exemples (non exhaustifs) : * Avoir un vêtement fétiche* Faire des feuilles Excel super détaillées sur des sujets spécifiques* Faire plein de listes des choses qu’on aime* Trouver du plaisir à aligner les objets* Lire le même livre en boucle* Écouter des musiques en repeat de manière disproportionnéeComportement répétitifs et/ou idiosyncratiques  (=spécifiques à la personne) avec son corpsQuelques exemples (non exhaustifs) :* Flapping (applaudir frénétiquement des mains quand on est content·e)* Se balancer d’avant en arrière ou sur le côté* Se pincer la peau* Frotter ses pieds ou ses mains régulièrement* Avoir des gestes des mains particuliers (selon les autres)* Jouer avec ses cheveux* Sautiller quand on marcheRépétitions et/ou Singularités dans le langageQuelques exemples : * Faire régulièrement des petits bruits avec sa bouche* Répéter des mots (écholalie) * Chanter la même chanson pendant des années* Répéter des dialogues de films en boucle* Citer de manière verbatim des passages de livre pour répondre à une question* Inventer régulièrement des mots (par exemple dire des gants de four au lieu des maniques)Note : ce ne sont pas des TOC. Les comportements sont faits parce qu’ils apportent réconfort et calme. Le stim est une expérience le plus souvent positive. Là où un TOC est avant tout une expérience angoissante.TON VERDICT GLOBAL DU CRITÈRE B1 (et non trait par trait) - c’est le seul qui compteJe ne sais pasCe n’est même pas mentionné, ne serait-ce qu’en disant “ça ne me concerne pas”, j’imagine que le point sur la musique servait à ça mais il manquait de détails.B2. PSYCHORIGIDITÉ  (INFLEXIBILITÉ)                    Les autistes ont souvent un manuel de règles internes très fortes et très spécifiques. Ce critère est souvent très mal nommé routine. Mais c’est bien plus large que ça. Il s’agit vraiment d’avoir des choses où on va être inflexibles.D’une manière qui surprend les allistes.Routines et rituelsAvoir une routine quotidienne avec des tâches que l’on fait dans le même ordre et/ou exiger que les autres fassent de mêmeForte réaction à des petits changementsÇa peut être des choses qui paraissent anodines aux autres comme un changement de coupe de cheveux (quand j’étais enfant j’ai pleuré car le coiffeur avait pas fait ma coupe habituelle)Ça peut être une aversion aux changements de planDéjà très jeune, je m’étais rendu compte que mon sommeil et mes heures d’alimentation devaient être réguliers, au risque que mon humeur se dégrade. Mes parents s’en sont rendus compte bien avant moiNote : In Discerning If It Is Bipolar (Vs. Autism) : Consider the age of onset of mood symptoms. Autist Youth with bipolar tends to show mood symptoms earlier than allistics with bipolar.Le fait d’avoir des dégradations d’humeur si tôt dans la vie est plus fréquent chez les bipolaires autistes que chez les bipolaires non-autistes (allistes) Source : https://neurodivergentinsights.com/bipolar-and-autism/?srsltid=AfmBOoqL6pKpsmCsg_0HoMpIFdapJdeAQjHbtMchEHBzP9M8EQqATMvSAvoir du mal à gérer les transitions (inertie autistique) L’inertie autistique c’est quand on a du mal à changer d’état. Par exemple on a un mal fou à sortir du lit mais ce n’est pas de la fainéantise puisqu’on a aussi du mal à arrêter de travailler quand on est lancé·e.Plus tu te sens mal et plus l’inertie autistique est grande.Ça peut aussi être une forme d’angoisse légère à chaque fois que tu pars de chez toi ou voyage.Ou alors passer d’une activité cool à quelque chose de moins cool comme le ménage.Mais ça peut même être l’impression que les gens t’abandonnent quand ils partent. Pensée “en noir et blanc”La tendance à penser de manière absolue. Je n’aime pas trop la formulation car je trouve que ça suppose qu’on ne comprendrait pas les nuances. Or, je comprends tout à fait les nuances mais j’ai tendance à avoir un avis tranché sur les choses.L’exemple le plus surprenant et qui m’a scié en le lisant car il me concerne c’est ça : « Nous voyons aussi parfois une pensée en noir et blanc à propos des jeunes frères et sœurs. Au grand dam de leurs parents, certains enfants autistes placent un frère ou une sœur en particulier dans la catégorie "mauvais·e" et semblent incapables d’apprécier leur compagnie ou de les voir sous un jour même légèrement positif. Cela va bien au-delà de la rivalité fraternelle typique. »Ça je le sors de mon observation dans les échanges, c’est pas le plus solide. Mais tu as l’air d’être souvent tranché dans tes avis.Difficulté à lâcher prise dans ses penséesÇa peut être à cause d’une tendance à la rumination de pensée. Mais aussi l’incapacité à lâcher prise, notamment durant un désaccord.Sens de la justice inhabituellement fortQuoique veuille dire la justice pour toi, tu as un sens fort de celle-ci. Une sorte de boussole morale très claire.Ça peut même te pousser (chez les hommes le plus souvent car ils se l’autorisent) à exercer des vengeances chez les gens qui t’ont fait subir une injustice.Le sentiment d’injustice peut vraiment te mettre dans un sale état qui étonne ton entourage alliste.Suivre certaines règles de manière stricteTu es à cheval sur les règles que tu respectes mais en total fraude des règles que tu ne respectes pas. Ou alors tu es à cheval sur les règles pour les autres même si tu n’es pas aussi à cheval pour toi-même.Ça peut passer par un désagrément mental si on te force à traverser un passage piéton au feu rouge.Ça peut être de vouloir à tout prix suivre les règles du jeu d’un jeu.Quand tu étais enfant tu étais peut-être l’enfant qui dénonçait les autres aux profs quand ils ne suivaient pas les règles.Ça peut être aussi être excessivement à cheval sur le fait que les gens arrivent à l’heure pour tout.Interprétations littérales et myopie au contexteTu as tendance à prendre les choses au premier degré. Ça peut aussi être une énorme difficulté à détecter le second degré. Mais pas forcément… ça peut être un attachement atypique à la vérité/la parole donnée.Tu as du mal à utiliser le contexte pour compléter le texte. Par exemple tu vas avoir du mal à comprendre que les gens posent des questions dont ils ne veulent pas la réponse.Tu vas également avoir l’impression que les gens mentent parce que tu rates le contexte. Par exemple y’a des contextes où tous les oui sont des non.En fait c’est comme si les allistes pouvaient parler avec des émojis. Donc quand quelqu’un dit : oui 🔥 ou oui 🙂c’est pas pareil que quand il dit oui 😕 ou oui 👀Refus de jeter certains objetsTu gardes des objets alors qu’ils ne peuvent plus te servir, juste parce que c’est trop dur psychologiquement de les jeterPDA (Pervasive Drive for Autonomy) Le terme originel c’est Pathological Demand Avoidance. Et en réalité ça ne concerne pas bcp d’autistes. En revanche la notion de besoin envahissant d’autonomie, oui.Ça prend plusieurs formes : * Du mal à travailler en groupe et/ou à déléguer* Une réactance sur développée par exemple si on te dit d’aller te brosser les dents, même si tu comptais déjà le faire tu as une impulsion violente de ne pas le faire* L’incapacité à faire des compromis dans les intéractionsBesoin impérieux de correctionTu ressens une envie très forte de corriger les gens quand ils font des erreurs factuelles. Tu peux t’en empêcher mais c’est très dur, c’est comme un besoin de faire pipi.Cette “quête” de savoir est en effet souvent très mal interprétée par les gens. On me reproche souvent d’écraser les autres, de ne pas être intéressé par leur avis, et de chercher à tout prix d’avoir le dernier mot.Aversion aux “intrusions”Quand quelqu’un arrive dans ton espace (généralement ton appartement/ta maison) ça peut te stresser énormément.Ça peut même être quand quelqu’un arrive en avance, t’as un sentiment d’intrusionOu alors quand tu découvres qu’une personne a invité des personnes sans te dire (par exemple on te propose d’aller boir un verre et tu découvres que y’a deux personnes de plus ce que tu croyais)Attention : les hommes extériorisent davantage cet inconfortOn en revient toujours à ce fondamental : les femmes internalisent davantage leur autisme. Donc là encore c’est pareil, peut-être que tu ressens tout ça sans forcément agir. Par exemple tu trouveras dans des livres que les vengeances intenses sont un trait autisitique et tu te dis moi je ferais jamais ça. Ok, mais la question c’est ressens-tu une grande envie de le faire ou alors ressens-tu une énorme détresse face à l’injustice même si tu prends sur toi.TON VERDICT GLOBAL DU CRITÈRE B2 (et non trait par trait) - c’est le seul qui compteÀ creuserB3. INTÉRÊTS INTENSES ET MONOTROPISME                                             Les autistes sont souvent plus intenses dans leur engagement avec les sujets. Cet engagement peut durer toute une vie mais aussi quelques heures. Ce qui compte c’est l’intensité.Les autistes ont également une tendance à être monotropiques c’est-à-dire à avoir du mal à s’engager dans deux choses en même temps.Cette intensité peut conduire les autistes à des succès académiques, artistiques ou professionnels incroyables quand elle tombe sur des sujets “monétisables”.Mais elle peut aussi à l’inverse déboucher sur le contraire. Surtout quand le sujet est jugé anormal par les allistes.Appétit de connaissancesTu as une soif énorme de connaissances, l’envie d’apprendre plein de chose et ça étonne l’entourageJe n’ai jamais été intéressé que par le fait d’apprendre des chosesSe comporter avec les sujets un peu comme avec un crush romantique (ça peut durer la vie ou juste un jour)Les gens peuvent dire que tu es monomaniaque ou que tu fais des tunnels/ des fixettes / des lubies/ des obsessions / des phasesJe n’ai qu’un centre d’intérêt, la médecine. Je ne parle que de ça. Je ne lis que ça. Les critères :* intensité*  profondeur* incapacité à arrêter* effet sur le reste de la vie*  parfois l'inutilité objective de la connaissance acquiseAttention : contrairement au cliché, ça n’a rien à voir avec le sujet de ces intérêts. Beaucoup de femmes autistes camouflent ce besoin intense dans des intérêts socialement acceptés comme la cuisine ou être fan d’une star de musique.Liste des intérêts intenses les plus connus mais, attention, tout intérêt peut être un intérêt intense, la liste est ici à titre indicatifJe te copie le résultat d’un sondage (donc pas une étude scientifique) menée par les autrices du livre Is this autism : * Les/des animaux (42%)* Lire (32%)* Tout sujet permettant de décrypter le comportement humain :  communication non verbale, marketing, drague, psychologie, recrutement et même astrologie (26%)* L’anatomie humaine et/ou la médecine (24%)* Les plantes / le jardinage / la nature (22%)* L’autisme (20%)* Les langues (16%)* La musique (16%)* Certains arts ou bricolages (16%)* La recherche en soi : aller chercher la réponse à toutes les questions qu'on se pose (14%)Mais, encore une fois ça peut être n’importe quoiLe cas particulier de la rêverie éveilléeCertain·es autistes s’évadent dans un monde imaginaire. Certain·es racontent que ça peut même devenir une douleur, la sensation d’être tiraillé·e entre le monde réel décevant et ce monde imaginaire satisfaisantLe cas particulier des objets L’intérêt peut se fixer sur un objet. Surtout quand on est enfant. Par exemple avoir un attachement intense à une peluche même après “l’âge”... ou alors être dans l’âge mais avoir un comportement étonnant comme l’amener partoutÇa peut aussi consister à faire des collections de trucs.Le cas particuliers des personnesUne personne peut devenir un intérêt intense, que ça soit un·e ami·e ou un·e partenaire.TON VERDICT GLOBAL DU CRITÈRE B3 (et non trait par trait) - c’est le seul qui compteGrand ouiIci ça peut faire débat en raison de l’état du DSM, donc selon qu’on soit d’accord que le DSM fait fausse route ici on conclura un grand oui ou un à creuser sur l’enfanceB4. HYPER OU HYPO SENSORIALITÉ AVEC OU SANS RECHERCHE SENSORIELLE  Les autistes observent, traitent et vivent les stimuli sensoriels d’une manière différente de celle des allistes. Il y a 8 sens (les 5 que tu connais + interoception, proprioception et oreille interne).Sur chaque sens on peut avoir 4 cas de figure (qui peuvent en plus se cumuler)1. Hypersensibilité + fuite du stimuli : la personne autiste ressent plus fort le sens en question et fuit très souvent la stimulation. Par exemple avoir une hypersensibilité au bruit et porter des casques antibruit2. Hypersensibilité + passivité : la personne autiste ressent plus fort le sens mais n’a pas pour autant le besoin de fuir les stimuli. 3. Hyposensibilité + passivité : la personne autiste ressent moins fort le sens et ça n’a pas d’effet concret sur son comportement. Par exemple moi j’ai très peu d’odorat… et c’est tout, je ne fais rien par rapport à ça4. Hyposensibilité + recherche du stimuli : la personne ressent moins fort le sens et donc va chercher à le stimuler plus fort. Une personne hyposensible au goût peut manger super épicé pour compenser, une personne hyposensible de l’oreille interne peut chercher à fond des expériences comme les montagnes russes et l’escalade pour la stmuler.L’ouïeHypersensible : peut trouver les sons forts douloureux. La présence de nombreux sons différents – comme dans une pièce pleine de gens qui parlent – peut être difficile, même à faible volumeHyposensible : peut ne pas remarquer les bruits faibles ou de fond. Il peut rechercher des sons forts ou de la musique.La vueHypersensible : peut avoir besoin de porter des lunettes de soleil. La personne peut ne pas supporter la lumière fluorescente ou la lumière du soleil. Les pièces surchargées visuellement peuvent lui donner des vertiges.Hyposensible : peut aimer les lumières vives ou colorées. Peut aussi avoir du mal à nommer les couleurs.Le toucherHypersensible : peut trouver le contact douloureux. Peut avoir une aversion aux effleurements. Peut avoir une forte aversion pour certains tissus ou ne pas supporter les étiquettes dans les vêtements. Peut avoir des difficultés avec le brossage des cheveux ou des dents, ou même avec la douche. Peut trouver les textures (y compris en bouche) difficiles à gérer.Hyposensible : peut avoir un seuil de douleur très élevé. Peut blesser involontairement les autres car il ne perçoit pas l’intensité de sa force. Peut aimer être serré·e très très fortement (hug).Je ne peux manger qu’un nombre très limité d’aliments. Le goût et le plus souvent la texture me répugnent. Quand j’essaye de “forcer” avec les aliments en questions, je finis par les vomir.L’odoratHypersensible : peut avoir la nausée face à certaines odeurs ou parfums. Les odeurs fortes peuvent rendre physiquement très inconfortable.Hyposensible : peut ne pas détecter des substances chimiques dangereuses ou des gaz. Peut également avoir tendance à laisser des aliments périmer.Le goûtHypersensible : peut avoir un régime alimentaire limité et même une anxiété liée aux nouveaux aliments. Il peut ne pas supporter le goût du dentifrice et en utiliser un sans goût.Hyposensible : peut rechercher des saveurs fortes. Peut aussi manger des objets non alimentaires (surtout à l’enfance)Je ne peux manger qu’un nombre très limité d’aliments. Le goût et le plus souvent la texture me répugnent. Quand j’essaye de “forcer” avec les aliments en questions, je finis par les vomir.L’oreille interneHypersensible : peut avoir le mal des transports ou ressentir de l’anxiété en bougeant. Peut avoir des difficultés de coordination.Hyposensible : peut rechercher le mouvement, comme se balancer, sauter, se bercer.La proprioceptionHypersensible : peut éviter le contact physique et se sentir mal à l’aise dans les lieux très fréquentés.Hyposensible : peut ne pas savoir quelle force utiliser, par exemple en écrivant et du coup avoir une écriture manuscrite moche. Peut aimer sauter ou se cogner. Maladresse / Incapacité d’avoir de la finesse avec ses mains.L’interoceptionHypersensible : la personne peut ressentir la douleur plus intensément et plus longtemps. Ou alors vivre les émotions plus fortement. Elle peut aussi avoir une conscience accrue de la faim, de la soif ou une intolérance au chaud et/ou au froidHyposensible :la personne peut ne pas se rendre compte qu’elle est malade avant d’être TRÈS mal. Elle peut ne pas savoir qu’elle  a chaud, froid, faim ou soif. Elle peut avoir de l’alexithymie (difficulté à identifier ses émotions).Faim de certaines sensorialitésC’est le “stimming” type B4. Ça peut être dur voire impossible à distinguer du “stimming” type B1. Ce qui va faire la différence c’est le ressenti interne : à quoi te sert le comportement ? Est-ce pour répéter une action juste parce que tu aimes en soi la répéter ?Ou alors est-ce un besoin sensoriel.Par exemple, j’ai longtemps cru que mes douches chaudes étaient dans routines (sauf que je peux très bien les oublier) , puis dans stimming (sauf que ce n’est pas si répétitif ni si singulier même si ça se débat) et maintenant que j’ai compris que j’étais hypersensible au toucher je sais que ça épanouit mon sens du toucher, c’est ça que j’aime dans la douche chaude.Certaines fuites sensorielles sont confondues avec des phobiesExemple de ma phobie des petits trous et de ma phobie des bijoux.J’ai une amie qui a la phobie du sableTON VERDICT GLOBAL DU CRITÈRE B4 (et non trait par trait) - c’est le seul qui compteÀ creuserOn a vraiment peu d’infosRemarques complémentaires* Tu dis que y’avait rien à l’enfance mais tu dis que t’étais timide, il faut creuser* Le fait d’avoir un proche qui suggère l’autisme n’est pas anodin… a fortiori quand ce proche est ta femme, a fortiori quand ce proche est psychiatre aussiREMARQUES ADDITIONNELLES EN PLUS DES COMPLÉMENTAIRES (OUAIS ÇA DEVIENT LE BORDEL)Remarque additionnelle 1 : pourquoi tes réfutations sont cliniques alors que tu dis qu’elles relèvent de l’intériorité ?Tu fais très bien de rappeler qu'on ne saurait conclure l'autisme à partir du clinique versus ce que tu appelles les mécanismes d'action et ce que j'appelle l'intériorité. Mais je note que la plupart de tes contre-arguments sont PRÉCISÉMENT sur le clinique et NON l'intériorité. Par exemple quand tu parles du contact visuel tu as une opposition entre ton clinique (tu regardes tes patients dans les yeux) et ton intériorité (ça te crée un malaise). Et tu conclus : puisque mon clinique est non-autiste... je ne suis pas concerné.Ça serait comme si on avait dit qu'une des manifestations cliniques de l'amputation c'était de courir beaucoup moins vite et tu disais "bon bah moi j'ai fait les paralympiques en courant avec une prothèse DONC je suis pas amputé". En cas de contradiction entre le clinique et l'intériorité c'est l'intériorité qui doit primer.Remarque additionnelle 2 : SI tu es autiste ALORS tu ne sembles pas du tout si doué que ça en masking (ça ne dit pas que tu es autiste ça dit que si c’était le cas on pourrait faire ce constat)[Avant propos] Je vais reprendre ton expression de "connard prétentieux" mais je redis que je déteste ces mots qui sont purement de la stigmatisation, que l'explication soit ta bipolarité, ton autisme ou les deux, ça change pas que c'est pas être un connard que de chercher la vérité.... ce qui empêche évidemment pas que parfois tu sois un connard... moi aussi... mais pas pour cette raison... là tu décris juste un comportement neurodivergent.[Le propos]Ta femme dit que tu es autiste et que les autres disent que tu sembles être un "connard prétentieux"  donc c'est que tu es pas si doué en masking que ce que tu dis. Remarque additionnelle 3 : parcimonie n'est pas déni.Je ne peux que signer des deux mains la loi de parcimonie diagnostique. Cependant ça doit pas nous pousser dans l'excès inverse. Est-ce que ce que tu décris est suffisamment expliqué par le TDAH et la bipolarité ? À la lecture de ton article je dirais que non. Ça ne veut pas dire que c'est expliqué par l'autisme MAIS ce qui fait privilégier cette piste c'est que le TDAH est fortement corrélé à l'autisme, que la bipolarité semble l'être aussi (là faut être prudent car je trouve des études qui disent que ça a pas de rapport et d'autres qui disent que y'a une forte corrélation).Ça plus le fait que ta femme connaît également, je l'espère, la loi de parcimonie diagnostique et pourtant elle pousse sur cette piste.Remarque additionnelle 4 : pourquoi se concentrer sur les critères A (“sociaux”) et pas les B (“le monotropisme”) dans le cadre d’un diagnostic différentiel autisme/bipolarité ?La partie différentielle est mon point faible. Entre temps j'ai été lire un peu plus dessus et je suis assez d'accord avec l'idée que dans le cas d'une personne qu'on sait bipolaire, alors il faut se concentrer sur les critères B de l'autisme. Et il en manquait énormément dans ton article, tu as beaucoup décrit de critères A.Remarque additionnelle 5 : pourquoi ne fais tu pas l’effort d’apprendre la politesse sachant tout ce que ça peut rapporter ?Comment tu expliques que tu ne fasses pas l'effort d'apprendre la politesse ? Tu dis que si tu veux apprendre quelque chose tu peux, que tes intérêts sont utilitaires, etc. Mais dans ce cas comment tu peux ne pas être poussé vers la politesse ? La politesse ça permet énormément de choses. J'en veux pour "preuve" (pas au premier degré) le nombre de gens qui témoignent dans les émissions sur les meurtriers "je comprends pas, il disait toujours bonjour".À titre personnel j'ai décidé de développer ma compétence politesse en déménageant et c'est fou tout ce que ça m'a apporté. Tout devient plus facile. Je le fais uniquement au sein de mon immeuble mais j'ai vu la différence.Pourquoi je le fais pas ailleurs ? Précisément parce que je suis autiste et non seulement ça me fatigue mais en plus comme toi, je méprise le concept. Donc je fais le choix de le restreindre à ce contexte.Mais toi, comment tu expliques que tu n'apprennes pas cette compétence This is a public episode. If you'd like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit msikorav.substack.com/subscribe
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