
[Épisode 13] : Laurent Guenebaut, "passeur" du travail social
21/10/2025 | 11 min
Laurent Guenebaut a 61 ans, et derrière lui une longue carrière de travailleur social. Devenu formateur indépendant il y a 7 ans suite à un effondrement professionnel qui lui a fait quitter le métier, il remonte, dans un ouvrage intitulé "Itinéraire d'un travailleur social engagé" (1), le fil de quarante ans d'expérience professionnelle, et en particulier en protection de l'enfance. Moniteur éducateur au départ, il passe rapidement chef de service, et finira sa carrière comme directeur adjoint. Son accession rapide à des fonctions hiérarchiques ne lui a jamais fait perdre sa boussole, celle du respect des valeurs pour lesquelles il s'est engagé dans le secteur. De cette loyauté vis à vis de la mission première du travail social, à savoir le service aux personnes fragilisées, il est beaucoup question dans son ouvrage autobiographique, ainsi que des difficultés et combats que ce positionnement éthique lui a valu. Au delà du partage de son expérience purement personnelle, Laurent Guenebaut livre son analyse sur les transformations profondes dont il a été témoin dans le secteur. Avec l'idée de rassurer et encourager, peut-être, des professionnels qui parfois se sentent bien seuls dans leurs interrogations et leurs combats. Dans un contexte où le collectif se faire rare, où les travailleurs sociaux expérimentent une perte du sens de leurs métiers, il veut toutefois passer un message optimiste, misant sur l'intelligence et la créativité des travailleurs sociaux, particulièrement chez les nouvelles générations, qui n'ont pas peur de questionner l'autorité. (1) "Itinéraire d'un travailleur social engagé. Plaidoyer pour un professionnalisme humain", paru aux éditions du Panthéon. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

[Épisode 12] : Action ! Quand les enfants placés font du ciné
06/6/2025 | 12 min
La 8e saison du projet "Action enfance fait son cinéma" touche ces jours-ci à sa fin. Le 11 juin, lors d'une soirée de gala, au Grand Rex, à Paris, un jury de personnalités couronnera trois lauréats parmi les 15 courts métrages réalisés cette année au sein des villages d'enfants et d'adolescents de la Fondation Action enfance. Comme chaque année, celui de Chinon, en Indre-et-Loire, a participé à cette opération, qui permet à 300 étudiants issus de 4 écoles de cinéma françaises, de venir tourner des films au sein des villages - et aux alentours - avec pour acteurs (et assistants techniciens) des enfants placés y vivant. Pour cet épisode exceptionnel des Voix du Social, nous nous sommes glissés dans les coulisses du tournage du court-métrage "A cœur décousu", écrit et réalisé par Rafael Trovato, étudiant à l'ESRA, avec toute son équipe technique et de production, constituée d'autres étudiants de sa promotion. Entre deux prises, mais aussi au calme de la "maison" où Clara Merlin, éducatrice familiale, accompagne au quotidien quelques-uns des enfants, nous avons recueillis les impressions des uns et des autres sur cette aventure, qui se révèle chaque année très enrichissante pour les enfants comme pour l'équipe éducative. Un projet culturel qui permet de la découverte, de l'apprentissage, mais aussi des moments de partage, et une belle évasion du quotidien, pour ces enfants vivant en institution. ➡️Si vous souhaitez à votre tour participer au podcast Les Voix du Social, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante : [email protected] Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

[Épisode 11] : Élisa : éducatrice engagée, même en CDD
11/4/2025 | 14 min
C'est un principe indiscutable, presque une évidence en travail social. L'accompagnement des personnes nécessite du temps et de la continuité. Et donc, de la part des professionnels, de l'engagement et de la stabilité. Or, ces dernières années, les professionnels se font rares, difficiles à recruter. Le turnover s'aggrave et le recours au CDD et à l'intérim est progressivement, mais sûrement, devenu la norme dans les structures, avec toutes les difficultés qui l'entraînent. La faute à qui ? Sans aucun doute aux conditions de travail qui se dégradent, aux salaires insuffisants, et à l'absence de reconnaissance.Cela tient-il aussi à l'immaturité de professionnels entrés trop jeunes dans le métier, ou encore aux attentes supposées de cette génération qu'on appelle la " Gen' Z ", dont le rapport au travail serait différent ? Peut-être. Le fait est que l'engagement sur le long terme n'est plus l'évidence qu'il a pu être dans le social. Élisa, éducatrice spécialisée - actuellement en cours de VAE pour obtenir un diplôme qu'elle n'a pu décrocher en fin d'études - a fait ce choix pour le moment de n'exercer que dans le cadre de remplacements, plus ou moins long. À 24 ans, c'est la pratique qui lui convient, pour plusieurs raisons. Elle a bien voulu nous expliquer lesquelles, avec le souci de déconstruire les préjugés et de montrer que l'engagement au travail n'est pas toujours là où on le croit et peut prendre diverses formes au cours de la vie professionnelle. ➡️Si vous souhaitez à votre tour participer au podcast Les Voix du Social, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante : [email protected] Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

[Épisode 10] : Fayira : assistante sociale à tout prix
10/7/2024 | 15 min
Fayira Chacri a 24 ans. Elle termine actuellement sa 2e année de formation d’assistante sociale au sein de l’école de travail social Paris Croix Saint-Simon dans le 20e arrondissement de Paris.Pour intégrer ce cursus et apprendre ce métier, qu’elle rêve d’exercer depuis ses 17 ans, Fayira a dû surmonter de nombreuses épreuves. Batailler pour obtenir un titre de séjour, d’abord, car si Fayira a grandi à Mayotte, elle est née aux Comores. Puis quitter son île, ses repères, sa famille, pour venir en métropole, où elle ne connaissait personne. Se démener, enfin, pour intégrer une école et financer son parcours, elle qui vient d’une famille sans ressources.Cela a été dur, mais Fayira n’a aucun regret : ce métier d’assistante sociale, si peu considéré en métropole, s’étonne-t-elle, c’est celui qu’elle souhaite exercer, et aucun autre. Elle a aujourd’hui à cœur de le valoriser, et aussi de partager son histoire et un message d’espoir : celui d’un accomplissement possible, quelles que soient ses origines.➡️Si vous souhaitez à votre tour participer au podcast Les Voix du Social, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante : [email protected] Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

[Épisode 9] : Céline Boussié, le choix du combat
24/11/2023 | 13 min
En 2017, Céline Boussié, ancienne aide médico-psychologique auprès d'enfants polyhandicapés à l'Institut Moussaron dans le Gers, se voyait reconnaître le statut de lanceuse d'alerte après sa relaxe pour diffamation par le tribunal correctionnel de Toulouse. Quatre ans plus tôt, en 2013, démarrait son combat dénoncer les faits et ouvrir les yeux du grand public sur l'abandon des personnes polyhandicapées dans sa structure. Elle n'était pa la première à dénoncer les maltraitances graves dans cet établissement, qui existe toujours. Après dix ans d'une vie rythmée par les procès, la plongée dans la précarité, les menaces, l'incertitude et après un premier livre racontant son histoire, c'est cette fois une bande dessinée intitulée "Soigne, maltraite et tais-toi", récemment publiée par La Boîte à bulles, qui retrace son parcours avec finesse. À Tonneins, dans le Lot-et-garonne, où elle est devenue adjointe au maire en charge de la solidarité, de la citoyenneté et du handicap, Céline Boussié nous a confié la colère qui l'anime encore aujourd'hui contre ce qu'elle qualifie de "scandale politique" ; son attachement aux personnes polyhandicapées ; mais aussi sa volonté d'ouvrir une nouvelle page de sa vie, après les épreuves. ➡️Si vous souhaitez à votre tour participer au podcast Les Voix du Social, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante : [email protected] Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



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