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Choses à Savoir - Culture générale

Choses à Savoir
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  • Comment le Projet Innocence a-t-il sauvé des centaines de condamnés à mort ?
    Ce projet a été créé aux Etats Unis en 1992. Dans les années 1990, de nouvelles techniques d’analyse de l’ADN commencent à révolutionner les enquêtes criminelles. Et deux avocats new-yorkais, Barry Scheck et Peter Neufeld réalisent que ces outils pourraient aussi être utilisés a posteriori, pour réexaminer les preuves de vieux dossiers judiciaires.Ils fondent alors le Projet Innocence, avec un objectif simple mais ambitieux : utiliser l’ADN pour innocenter les personnes condamnées à tort.Le besoin est immense. Aux États-Unis, le système judiciaire repose fortement sur les témoignages oculaires, les aveux (parfois extorqués), les identifications douteuses ou des expertises scientifiques dépassées. Or, de nombreuses études ont montré que ces éléments sont loin d’être infaillibles.Grâce aux tests ADN, le Projet Innocence a mis en évidence des erreurs judiciaires massives. Selon ses statistiques, depuis sa création, plus de 375 personnes ont été formellement innocentées grâce à ces analyses. Parmi elles, 21 avaient été condamnées à mort.Chaque dossier raconte une tragédie humaine : des années, parfois des décennies passées derrière les barreaux pour des crimes jamais commis.Mais le Projet Innocence ne se limite pas à ces cas spectaculaires. Il a aussi contribué à réformer le système judiciaire. L’association milite pour des pratiques plus rigoureuses :amélioration des procédures d’identification ;enregistrement vidéo des interrogatoires ;contrôle des expertises scientifiques ;préservation systématique des preuves ADN.Le mouvement a essaimé dans le monde entier. Des "Innocence Projects" existent aujourd’hui au Canada, au Royaume-Uni, en Australie, en Europe… En France, l’initiative a inspiré la création de la Clinique juridique de l’Innocence en 2013.Au-delà des chiffres, le Projet Innocence a changé le regard sur la justice. Il a montré qu’aucun système n’est infaillible. Même dans des démocraties avancées, des innocents peuvent être condamnés. Le recours à des outils scientifiques rigoureux — comme l’ADN — est donc essentiel pour garantir un procès équitable.En résumé : en réexaminant les preuves avec des méthodes modernes, le Projet Innocence a permis de libérer des centaines de personnes injustement condamnées. Mais surtout, il a rappelé une vérité fondamentale : en matière de justice, la recherche de la vérité doit toujours primer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Quelle est la différence entre les Frères musulmans et les salafistes ?
    Les Frères musulmans et les salafistes sont deux courants importants de l’islam sunnite contemporain, souvent confondus dans le discours public. Pourtant, ils ont des objectifs, des méthodes et des visions du monde bien distincts, même s’ils partagent parfois certains points doctrinaux.Origine et histoireLes Frères musulmans sont un mouvement islamiste né en Égypte en 1928, fondé par Hassan al-Banna. Leur objectif est de réislamiser la société par le bas, en utilisant l’éducation, la prédication et l’action politique. Ils considèrent l’islam comme un système global englobant la foi, la politique, l’économie et la société. Très tôt, le mouvement a cherché à influencer les institutions et à participer à la vie politique dans plusieurs pays arabes (Égypte, Jordanie, Tunisie, etc.).Les salafistes, quant à eux, ne forment pas une organisation unique, mais plutôt un courant de pensée qui cherche à revenir à l’islam des origines, tel qu’il aurait été pratiqué par les "salaf" (les pieux ancêtres des trois premières générations de musulmans). Ce courant prend son essor au XIXe siècle, mais se développe fortement au XXe siècle, notamment sous l’influence de l’Arabie saoudite et du wahhabisme.Objectifs et méthodesLes Frères musulmans veulent transformer la société en profondeur pour instaurer, à terme, un État islamique. Ils privilégient souvent une approche graduelle, en s’insérant dans les institutions démocratiques. Ils ont par exemple participé à des élections en Égypte, en Tunisie ou au Maroc.Les salafistes, eux, rejettent généralement la démocratie, qu’ils considèrent comme une innovation étrangère à l’islam. Leur objectif est la pureté doctrinale et rituelle, pas nécessairement la conquête du pouvoir (sauf pour certains groupes armés). Ils se divisent en plusieurs sous-courants :les salafistes quiétistes, centrés sur la prédication apolitique ;les salafistes politiques, qui participent parfois à la vie publique ;et les salafistes djihadistes, comme Al-Qaïda ou Daech, qui prônent la violence pour instaurer un califat.Vision du mondeLes Frères musulmans ont une vision idéologique plus moderne, même si elle est conservatrice : ils acceptent l’usage des médias, du droit constitutionnel, et parfois du pluralisme politique, dans une optique islamique. Ils sont souvent structurés comme des mouvements de masse avec des branches sociales, caritatives, étudiantes.Les salafistes, en revanche, privilégient une lecture littéraliste du Coran et de la Sunna, avec une stricte séparation entre "vrai islam" et "innovations" à rejeter. Ils se méfient des partis, des compromis, et de tout ce qui s’éloigne de l’islam originel.En résuméLes Frères musulmans sont des islamistes politiques réformistes, tandis que les salafistes sont des puristes doctrinaux, méfiants envers la modernité. Les premiers veulent transformer la société par la politique, les seconds veulent préserver la foi par le retour aux sources. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:28
  • Faut-il dire "un après-midi" ou "une après-midi" ?
    La question de savoir s’il faut dire « un après-midi » ou « une après-midi » revient souvent, et à juste titre, car l’usage oscille entre les deux genres depuis des siècles. Une construction hybrideLe mot après-midi est un composé formé de la préposition après et du mot midi. Historiquement, le mot midi est masculin : on dit le midi pour désigner le milieu de la journée ou la région du sud de la France. Ainsi, par simple accord grammatical, après-midi devrait logiquement hériter du genre masculin.Mais dans la langue parlée, de nombreuses personnes disent instinctivement « une après-midi », sans doute influencées par d’autres expressions liées à la journée : « une matinée », « une soirée », « une journée », toutes féminines. L’esprit associe naturellement après-midi à ces moments du jour souvent évoqués au féminin.Que disent les dictionnaires ?Les principaux dictionnaires comme Le Petit Robert, Le Larousse ou encore le Trésor de la langue française reconnaissent tous après-midi comme un nom masculin, mais tolèrent aussi l’usage féminin. Cela signifie qu’aucune des deux formes n’est grammaticalement fautive. Toutefois, ils précisent que le genre masculin est de loin le plus courant et préféré dans la langue écrite soutenue.L’usage officielL’Académie française, qui fait autorité en matière de langue, considère après-midi comme un nom masculin. Dans ses recommandations, elle invite à employer « un après-midi » de manière systématique, en cohérence avec la règle grammaticale et l’histoire du mot.Variations selon les régionsL’usage féminin est davantage répandu dans certaines régions francophones, notamment en Belgique ou en Suisse romande, où l’on entend plus souvent « une après-midi ». En France, en revanche, le masculin domine nettement, surtout dans les écrits formels, la presse, l’administration ou l’enseignement.ConclusionMême si les deux genres sont tolérés à l’oral, c’est bien « un après-midi » qui reste la forme correcte et recommandée. Elle respecte l’étymologie du mot, l’usage majoritaire et les recommandations officielles. Pour éviter toute ambiguïté, surtout dans un cadre professionnel ou scolaire, il vaut donc mieux dire « un après-midi agréable » plutôt que « une après-midi ensoleillée », même si cette dernière ne serait pas considérée comme une faute grave. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:54
  • Pourquoi ne faut-il pas dire “je t'aime” dans une langue étrangère ?
    Que l’on parle français, anglais, arabe ou japonais, les mots que l’on utilise ne se contentent pas de transmettre des idées : ils modifient aussi notre manière de ressentir. De nombreuses études en psycholinguistique ont montré que nos émotions ne sont pas perçues ni exprimées de la même façon selon la langue que nous utilisons. Ce phénomène, à la croisée des neurosciences, de la psychologie et de la linguistique, repose sur plusieurs mécanismes cérébraux bien identifiés.1. Une langue étrangère est moins chargée émotionnellementQuand on parle une langue étrangère, l’attachement affectif est souvent moindre. En d’autres termes, les mots qui nous bouleverseraient dans notre langue maternelle peuvent paraître plus neutres ou plus distants dans une langue apprise à l’école. Ce phénomène s’explique par la manière dont les émotions sont associées aux souvenirs précoces : la langue maternelle est intimement liée à l’environnement familial, aux premières expériences émotionnelles, aux affects.Une étude particulièrement célèbre menée par Catherine Harris (Florida International University, 2003) a montré que les jurons ou insultes dans une langue étrangère provoquaient une réaction physiologique plus faible (comme une augmentation moindre du rythme cardiaque ou de la conductance cutanée) que dans la langue maternelle. Les participants ressentaient littéralement moins d'émotion en langue étrangère.2. Une distanciation cognitive accrue en langue étrangèreUne étude marquante publiée en 2017 dans Psychological Science par Sayuri Hayakawa et Boaz Keysar (Université de Chicago) a mis en évidence que penser en langue étrangère réduit les biais émotionnels et moraux. Par exemple, face à un dilemme moral classique (tuer une personne pour en sauver cinq), les participants prenaient des décisions plus rationnelles et utilitaristes en langue étrangère qu’en langue maternelle.Cela suggère que parler une autre langue active des circuits cérébraux plus "froids", notamment ceux associés au contrôle cognitif (dans le cortex préfrontal), et désactive partiellement les régions limbique et amygdalienne, impliquées dans les réponses émotionnelles. Le langage agit donc comme un filtre cognitif.3. Le cerveau traite différemment les émotions selon la langueDes études en neuroimagerie montrent que le traitement émotionnel dans le cerveau varie selon la langue utilisée. En particulier, lorsqu’on entend des mots émotionnels dans sa langue maternelle, l’insula et l’amygdale (centres de la peur, de la douleur sociale, de la joie) sont plus fortement activées que lorsque ces mots sont entendus en langue étrangère.En revanche, la langue étrangère active davantage le cortex préfrontal dorsolatéral, impliqué dans la prise de décision rationnelle. C’est comme si la langue étrangère activait davantage le "cerveau logique", et la langue maternelle le "cerveau émotionnel".4. Pourquoi il ne faut pas dire "je t'aime" dans une autre langueDire « je t’aime » dans sa langue maternelle, c’est puiser dans un réseau d’émotions enracinées depuis l’enfance, liées aux premières attaches affectives, à l’intimité familiale, aux premières vulnérabilités. En revanche, le dire dans une langue étrangère — même parfaitement maîtrisée — diminue l’intensité émotionnelle perçue, car cette langue n’active pas les mêmes régions cérébrales de la mémoire affective. Les mots prononcés dans une langue apprise tardivement mobilisent plus de contrôle cognitif que de vécu sensoriel. Le cerveau les traite de manière plus distante, moins viscérale. Ainsi, même si la phrase est grammaticalement correcte, le cœur ne vibre pas de la même façon. Ce décalage peut rendre certaines déclarations moins authentiques ou moins touchantes, simplement parce qu’elles ne résonnent pas dans les mêmes circuits neuronaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:53
  • Pourquoi La Joconde n'a-t-elle pas de sourcils ?
    Si tu observes attentivement la Joconde, le célèbre tableau de Léonard de Vinci exposé au Louvre, un détail intrigue immédiatement : elle n’a ni sourcils ni cils. Un visage d’une précision incroyable, un regard presque vivant… mais un front totalement nu. Comment expliquer cette absence ?Une mode de la Renaissance ?Pendant longtemps, on a pensé que l’absence de sourcils était simplement liée à la mode de l’époque. Au début du XVIe siècle, en Italie, certaines femmes aristocrates s’épilaient les sourcils (et parfois la racine des cheveux) pour dégager le front, considéré alors comme un signe de beauté et de noblesse. Selon cette hypothèse, Mona Lisa (ou Lisa Gherardini, si l’on en croit la thèse majoritaire) aurait pu suivre cette tendance esthétique.Mais cette explication ne tient pas totalement : d’autres portraits de femmes de la même époque montrent clairement des sourcils, même fins ou discrets. Et Léonard de Vinci, connu pour son obsession du réalisme, aurait-il vraiment volontairement omis un tel détail ?Une disparition progressiveL’explication la plus crédible aujourd’hui repose sur l’histoire matérielle du tableau. La Joconde a plus de 500 ans, et au fil des siècles, elle a été soumise à des restaurations, nettoyages et vernissages qui ont pu altérer les détails les plus fins.Une étude scientifique menée par le spécialiste Pascal Cotte, en 2004, à l’aide d’une technologie de réflectographie multispectrale, a révélé qu’à l’origine, Léonard avait bien peint des sourcils et des cils, très fins et délicats. Mais ces détails auraient disparu avec le temps, en raison de l’usure naturelle de la couche picturale ou de restaurations trop agressives. En somme, les sourcils étaient là, mais ils se sont effacés au fil des siècles.Un effet renforçant le mystèreL’absence de sourcils contribue aussi, paradoxalement, au mystère et à l’ambiguïté du visage de la Joconde. Son expression indéfinissable, ce mélange de sourire et de neutralité, est renforcé par ce manque de lignes faciales qui encadreraient normalement le regard. Ce flou contribue au caractère intemporel et énigmatique du tableau, qui fascine depuis des siècles.En résumé : la Joconde avait probablement des sourcils, peints avec la finesse propre à Léonard de Vinci. Mais le temps, les restaurations et les vernis les ont effacés. Ce détail oublié est devenu un élément clé de son mystère. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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