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Choses à Savoir SCIENCES

Choses à Savoir
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  • Quelle était l’espérance de vie d’un homme préhistorique ?
    Quand on pense à la vie à la Préhistoire, on imagine souvent une existence brutale, courte, marquée par la chasse, les maladies et les dangers constants. Mais quelle était réellement l’espérance de vie des hommes préhistoriques ? Spoiler : c’est plus nuancé qu’on le croit.Selon une étude publiée en 2007 dans Proceedings of the National Academy of Sciences par Rachel Caspari et Sang-Hee Lee, les populations humaines ont connu une augmentation progressive de la longévité à partir du Paléolithique supérieur, il y a environ 30.000 ans. Les chercheurs ont analysé des crânes fossiles et ont constaté qu’au fil du temps, le nombre d’adultes âgés augmentait dans les populations humaines, signe d’une meilleure survie à l’âge adulte.Mais avant d’aller plus loin, précisons un point important : l’espérance de vie à la naissance est une moyenne, très influencée par la mortalité infantile. Chez les Homo sapiens du Paléolithique, elle était estimée entre 25 et 35 ans. Cela ne signifie pas que tous mouraient à 30 ans ! Cela veut plutôt dire qu’un grand nombre d’enfants mouraient avant 5 ans. Ceux qui atteignaient l’âge adulte pouvaient vivre jusque 50 ou même 60 ans, comme l’indiquent plusieurs restes squelettiques.Des travaux publiés en 2011 dans Nature par le paléoanthropologue Erik Trinkaus ont montré, en étudiant les fossiles de Néandertaliens et d’Homo sapiens, que la proportion d’individus âgés était assez comparable dans certaines régions au Paléolithique. Cela suggère que la survie à un âge avancé n’était pas aussi rare qu’on le croyait.Autre point crucial : le mode de vie. Les chasseurs-cueilleurs vivaient dans des groupes mobiles, exposés aux blessures, aux infections, mais aussi à des régimes alimentaires variés. Ce mode de vie, bien que difficile, pouvait parfois être plus sain que celui des premières sociétés agricoles, où la sédentarité, la promiscuité et la dépendance à une seule source alimentaire entraînaient malnutrition et maladies.Aujourd’hui encore, certaines sociétés de chasseurs-cueilleurs comme les Hadza en Tanzanie ou les Tsimané en Bolivie montrent que, malgré l’absence de médecine moderne, des individus peuvent atteindre 60 ou 70 ans si l’enfance est bien passée.En résumé, l’homme préhistorique n’était pas condamné à mourir jeune. La forte mortalité infantile tirait l’espérance de vie vers le bas, mais ceux qui passaient les premières années pouvaient vivre étonnamment longtemps. Alors non, nos ancêtres n’étaient pas tous des vieillards à 30 ans… bien au contraire ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:09
  • Comment le “loup terrible” est-il revenu à la vie ?
    Non, ce n’est pas un scénario de science-fiction. Et pourtant, en 2025, une start-up américaine de génie génétique, Colossal Biosciences, affirme avoir réussi l’impensable : ressusciter une créature disparue depuis des millénaires, le loup terrible ou Canis dirus. Ce prédateur emblématique de l’Amérique du Nord, plus massif que le loup gris et rendu célèbre par la série Game of Thrones, a disparu il y a plus de 10.000 ans. Mais trois petits louveteaux blancs, prénommés Remus, Romulus et Khaleesi, viennent tout juste de voir le jour en laboratoire. Alors… miracle ou manipulation ?Tout commence par une dent vieille de 13.000 ans et un fragment de crâne datant de 72.000 ans. Grâce à ces fossiles, les scientifiques ont pu extraire de l’ADN ancien, un exploit en soi. En comparant ce patrimoine génétique à celui du loup gris actuel, les chercheurs ont identifié les différences clés qui caractérisaient le loup terrible. Résultat : 20 modifications génétiques ont été apportées dans 14 gènes du loup gris. Ensuite, les cellules modifiées ont été clonées, puis implantées dans des ovules de chiens domestiques. Et ça a marché.Mais attention, ces animaux ne sont pas des copies exactes du Canis dirus. Comme le souligne la paléontologue Julie Meachen, ce sont des créatures nouvelles, génétiquement proches, mais pas identiques. L’objectif de Colossal n’est pas de recréer des espèces à 100 %, mais de produire des individus « fonctionnels », c’est-à-dire ressemblants, capables d’évoluer dans un environnement donné.Pourquoi faire cela ? Selon Colossal, il s’agit de repousser les limites de la biologie pour mieux préserver la biodiversité. En ressuscitant des espèces éteintes, ils espèrent aussi sauver celles qui sont en voie de disparition. Par exemple, ils ont déjà cloné quatre loups rouges, une espèce menacée. Et ils ambitionnent désormais de ramener à la vie le mammouth laineux d’ici 2028, ainsi que le dodo ou le tigre de Tasmanie.Mais ce projet fascine autant qu’il inquiète. Quel rôle joueraient ces nouveaux animaux dans nos écosystèmes ? Seront-ils vraiment utiles ? Ou risquent-ils de perturber des équilibres fragiles ? Le professeur Christopher Preston, spécialiste de philosophie environnementale, met en garde : « Il est difficile d’imaginer que des loups géants soient relâchés un jour dans la nature. »Finalement, la science montre ici qu’elle en est capable. Mais la grande question demeure : faut-il vraiment ressusciter le passé ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:18
  • Pourquoi les voitures autonomes sont-elles classées de 0 à 5 ?
    Les voitures autonomes sont souvent entourées de mystère et d’anticipation, mais elles répondent à une classification très rigoureuse : une échelle allant de 0 à 5. Cette échelle a été établie par la SAE International (Society of Automotive Engineers), afin de définir clairement les différents niveaux d’autonomie des véhicules. Pourquoi cette distinction est-elle si importante ? Parce qu’entre une voiture simplement équipée d’un régulateur de vitesse et un véhicule capable de se passer totalement de conducteur, il y a tout un monde !Niveau 0 : aucune automatisation.À ce niveau, c’est le conducteur humain qui fait tout. Il peut y avoir des alertes ou des aides au freinage d’urgence, mais elles ne prennent pas le contrôle du véhicule. En gros, on est encore dans la voiture "classique".Niveau 1 : assistance au conducteur.Ici, certaines fonctions comme le régulateur de vitesse adaptatif ou l’assistance au maintien dans la voie peuvent aider, mais jamais en même temps. Le conducteur reste pleinement responsable de la conduite.Niveau 2 : automatisation partielle.C’est ce que l’on retrouve sur beaucoup de voitures modernes. Le véhicule peut gérer la direction et la vitesse simultanément, mais le conducteur doit garder les mains sur le volant et les yeux sur la route. Tesla, par exemple, propose ce niveau avec son "Autopilot".Niveau 3 : automatisation conditionnelle.Le véhicule peut conduire tout seul dans certaines situations – par exemple sur autoroute – et il est capable de surveiller l’environnement. Mais il doit pouvoir redonner le contrôle à l’humain en cas de besoin. À ce niveau, le conducteur peut brièvement détourner son attention… mais pas faire la sieste !Niveau 4 : automatisation élevée.Ici, le véhicule peut se débrouiller tout seul dans des zones précises, appelées "zones géofencées", comme certains centres-villes ou campus. Pas besoin de conducteur du tout… tant qu’on reste dans les conditions prévues. Ce niveau est en test chez Waymo ou Cruise.Niveau 5 : automatisation complète.C’est le Graal : une voiture sans volant, sans pédales, sans conducteur. Elle pourrait fonctionner partout, à toute heure, sans intervention humaine. Mais ce niveau reste encore théorique aujourd’hui.Cette classification est essentielle pour établir des normes, fixer des responsabilités juridiques, et guider le développement technologique. Car derrière l’autonomie, se cachent des enjeux cruciaux : sécurité, éthique, urbanisme, emploi… Bref, ce n’est pas qu’une affaire de robots au volant, c’est un changement de civilisation en marche. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:16
  • Comment les médecins du Moyen Age parvenaient-ils à leur diagnostic ?
    Au Moyen Âge, l’uroscopie était l’un des outils médicaux les plus utilisés pour diagnostiquer les maladies. Pratiquée depuis l’Antiquité, cette méthode consistait à examiner l’urine du patient — sa couleur, son odeur, sa consistance, voire parfois son goût — afin de détecter des déséquilibres dans le corps. Bien qu’aujourd’hui considérée comme obsolète, l’uroscopie reposait sur une vision scientifique cohérente pour l’époque, fondée sur la théorie des humeurs.Le fondement théorique : la médecine humoraleLa médecine médiévale s’appuyait sur la doctrine des quatre humeurs, héritée de Hippocrate et Galien : sang, phlegme (ou lymphe), bile jaune et bile noire. Ces humeurs étaient censées réguler la santé physique et mentale. Un déséquilibre entre elles provoquait les maladies. L’urine était vue comme un reflet direct des humeurs internes, et donc un indicateur privilégié de l’état de santé.Les médecins pensaient que les organes filtraient les humeurs, et que l’urine en représentait le produit final. Analyser l’urine, c’était ainsi avoir accès à une sorte de "miroir du corps". L’uroscopie devenait alors un examen central dans le diagnostic médical.Une observation rigoureuse… mais limitéeL’analyse de l’urine reposait sur plusieurs critères très codifiés. Les médecins observaient :La couleur : du blanc au noir, en passant par le jaune, le rouge ou le verdâtre, chaque teinte était associée à un trouble particulier.La clarté : une urine trouble ou opaque était suspecte.Les dépôts : des résidus au fond du flacon indiquaient une mauvaise "coction" (digestion des humeurs).L’odeur : jugée révélatrice d’excès de bile ou de pourriture interne.La texture : une urine "filante" ou trop épaisse était vue comme un mauvais signe.Et parfois, le goût (rarement pratiqué, mais mentionné dans certains traités).Les médecins utilisaient un flacon sphérique en verre transparent, souvent appelé matula, pour observer l’urine à la lumière du jour. Des tables d’uroscopie, illustrées de couleurs et de formes types, servaient de guide comparatif. Ces manuels, très répandus, faisaient partie intégrante de la formation médicale.Entre science et symbolismeL’uroscopie était considérée comme une méthode sérieuse et scientifique. Pourtant, elle avait ses limites : elle se fondait sur des observations empiriques non vérifiées expérimentalement, et sans lien réel avec la physiologie humaine telle que nous la comprenons aujourd’hui. Néanmoins, elle représentait une tentative méthodique d’objectiver les symptômes, à une époque où l’imagerie médicale n’existait pas.En résumé, l’uroscopie médiévale était un mélange de science pré-moderne, de symbolisme médical et d’observation empirique. Si elle nous paraît aujourd’hui dépassée, elle témoigne d’une volonté ancienne de comprendre le corps humain à travers les moyens disponibles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:53
  • L’Homo erectus a-t-il disparu à cause de sa paresse ?
    L’idée que l’Homo erectus aurait disparu à cause de sa paresse a fait grand bruit en 2018, à la suite d’une étude menée par une équipe d’archéologues australiens sur un site situé à Saffaqah, en Arabie Saoudite. Mais derrière ce titre accrocheur se cache une réalité bien plus nuancée et, surtout, scientifique.L’Homo erectus, espèce humaine ancienne apparue il y a environ 1,9 million d’années, a longtemps été vue comme une espèce pionnière : première à sortir d’Afrique, première à utiliser le feu, à fabriquer des outils bifaces perfectionnés, et à occuper des environnements variés. Cependant, les recherches menées à Saffaqah ont révélé un comportement surprenant : les Homo erectus locaux semblaient éviter les efforts inutiles, tant pour fabriquer leurs outils que pour exploiter les ressources de leur environnement.Des outils simples malgré des ressources meilleures à proximitéSur le site étudié, les chercheurs ont observé que les Homo erectus utilisaient des pierres de mauvaise qualité, disponibles localement, plutôt que de parcourir quelques kilomètres supplémentaires pour accéder à des roches bien meilleures pour la fabrication d’outils, comme le quartzite. En comparaison, d’autres espèces humaines, comme les Néandertaliens ou Homo sapiens, ont démontré une plus grande mobilité et une capacité à rechercher les meilleurs matériaux, même s’ils étaient éloignés.Un manque d’adaptationCe comportement est interprété non pas comme de la "paresse" au sens moral du terme, mais comme un manque de flexibilité comportementale. L’Homo erectus semble avoir conservé des stratégies de subsistance simples et peu adaptatives, même lorsque les conditions environnementales devenaient plus arides ou plus contraignantes. Contrairement à Homo sapiens, il n’a pas su adapter ses pratiques face au changement climatique ou à la rareté des ressources. Ce manque d’innovation et de plasticité aurait limité sa capacité à coloniser de nouveaux territoires ou à faire face à des crises écologiques.Une extinction multifactorielleLa disparition de l’Homo erectus, il y a environ 100 000 ans, est donc probablement le résultat de facteurs multiples : changements climatiques, concurrence avec d’autres espèces humaines plus évoluées (comme Homo sapiens), isolement géographique, et incapacité à innover ou à s’adapter rapidement. La "paresse" évoquée n’est qu’un symptôme comportemental, vu aujourd’hui par les scientifiques comme un indice de stagnation culturelle et technologique.En conclusion, l’Homo erectus n’a pas disparu parce qu’il était "fainéant", mais parce qu’il était moins réactif face aux défis de son environnement. Une leçon précieuse sur le rôle de l’innovation, de la mobilité et de l’adaptabilité dans la survie des espèces. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Generated: 4/30/2025 - 4:23:28 AM