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Choses à Savoir
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  • COP 30 : les résultats conviennent-ils aux scientifiques ?
    La COP30 s’est achevée dans une atmosphère de désillusion rarement aussi partagée. Climatologues, ONG, experts du GIEC… tous dénoncent un accord jugé creux, incapable de répondre à l’urgence climatique. Et ils le disent sans détour.Davide Faranda, directeur de recherche au CNRS, résume le sentiment général : « un accord vide », incapable de protéger les priorités essentielles — sécurité alimentaire, santé, stabilité des sociétés. Il pointe une incohérence majeure : l’absence totale de référence aux énergies fossiles, pourtant cause première du dérèglement climatique. « Sans engagements concrets, mesurables et vérifiables, les promesses resteront des slogans », regrette-t-il, estimant que l’Europe a perdu en influence et se retrouve aspirée dans un monde dominé par les rapports de force.Même amertume chez François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales et co-auteur du dernier rapport du GIEC. Son verdict est lapidaire : « Le texte est naze. Archi-nul. » Il déplore un recul massif par rapport à la COP28, notamment sur les énergies fossiles, totalement effacées du texte final. Il s’attendait au moins à des avancées sur la déforestation ou l’agriculture : « Là aussi, le bilan est nul. »Katharine Hayhoe, climatologue américaine très suivie, souligne elle aussi l’absurdité d’un accord qui se limite… à « entamer des discussions » sur la sortie des fossiles, après deux semaines de négociations intenses.Les ONG ne mâchent pas leurs mots non plus. WWF France reconnaît quelques avancées symboliques — comme la création d’un mécanisme de transition juste, ou la reconnaissance du rôle des peuples autochtones — mais juge l’ensemble très en dessous des besoins, surtout après une année entière passée au-dessus des +1,5 °C. « Ces avancées demeurent très insuffisantes pour enclencher l’action rapide et transformative nécessaire », prévient l’organisation.Manuel Pulgar-Vidal, président de la COP20, parle carrément d’« illusions » : de grandes promesses sans actions, un document fragilisé par les forces opposées à l’ambition climatique. Quant à Nikki Reisch, du Center for International Environmental Law, elle tranche : « Cet accord est vide. Les réponses ne se trouvent plus dans ces négociations, mais dans les mouvements qui ouvrent la voie à un avenir sans énergies fossiles. » À un an de la COP31 à Antalya, une chose frappe : une partie de la confiance autrefois placée dans ces grands sommets semble s’être évaporée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:39
  • Des militants COP 30 « enflamment » les panneaux des villes ?
    De Montpellier à Orléans, jusqu’aux villages de la Sarthe, les entrées de ville affichent depuis quelques jours un décor inhabituel. Plus de 800 panneaux routiers ont été recouverts de stickers représentant des flammes, une action simultanée dans au moins 24 départements. Le timing n’a rien d’un hasard : ces collages se multiplient alors que la COP30, à Belém, vient de fermer ses portes.Derrière cette campagne visuelle, on retrouve le mouvement ANV-COP21 (Action Non Violente). Sur son site, l’organisation explique vouloir dénoncer « le sabotage des négociations des COP successives par les pays riches et l’industrie fossile », jugés directement responsables de l’aggravation du dérèglement climatique. Les militants et habitants ont ainsi « symboliquement enflammé leurs villes », en apposant ces stickers accompagnés d’un message sans ambiguïté : « Stop Sabotage Climat ».Partie de l’Isère et de la Loire-Atlantique, la mobilisation s’est rapidement propagée. La semaine dernière, ANV comptabilisait 152 communes déjà ciblées, et près d’une centaine d’autres ont été annoncées. Florian Eberhard, porte-parole du mouvement, rappelle que « nous sommes toutes et tous touchés » : mégafeux dans l’Hérault, submersions dans le Pas-de-Calais, crues dans l’Isère… Autant de phénomènes qui nourrissent leur colère. Le mouvement dit aussi vouloir soutenir le Sommet des Peuples et les manifestations organisées cette semaine à Belém, y voyant une manière de contrer le « musellement des voix dissidentes ».Pendant que les panneaux s’enflamment symboliquement sur les routes françaises, les négociateurs, eux, piétinent au Brésil. La COP30 s'est achevé la semaine dernières, sans que les délégations ne soient parvenues à un accord sur la sortie des énergies fossiles. L’Union européenne a poussé pour un texte ambitieux, actant une réduction massive du charbon, du pétrole et du gaz. En face, un front du refus rassemblant Chine, Russie, Inde et Arabie saoudite a été rejoint par plusieurs pays émergents. Ces derniers soulignent qu’ils n’ont ni les moyens financiers d’une transition rapide, ni la capacité d’adaptation aux impacts climatiques actuels, et réclament un soutien accru des pays riches. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:23
  • La technologie du train hydrogène d’Alstom « pas au point » ?
    C’est un coup d’arrêt qui en dit long. Présenté depuis vingt ans comme l’une des grandes solutions de décarbonation du transport ferroviaire, l’hydrogène marque aujourd’hui sérieusement le pas en Europe. Et le symbole de ce revers, c’est Alstom. Le constructeur, pionnier du secteur, a annoncé la mise en pause de toute sa filiale dédiée, Alstom Hydrogène, et le redéploiement de ses salariés. Une décision actée lors d’un CSE extraordinaire, révélée par La Lettre.Pour comprendre ce virage, il faut remonter aux années 2000. À l’époque, l’hydrogène devait offrir une alternative propre au diesel sur les lignes non électrifiées. En 2022, Bruxelles en avait même fait une priorité stratégique, validant plus de 5 milliards d’euros d’aides publiques dans le cadre d’un vaste projet européen réunissant 15 pays et 35 entreprises. Alstom, engagé depuis longtemps sur le sujet, profitait largement de cet élan. Le groupe commercialisait déjà son train à hydrogène, le Coradia iLint, mis en service en Allemagne. Mais sur le terrain, la technologie a vite montré ses limites. Les trains ont rencontré des problèmes techniques récurrents, et l'industriel n’est pas le seul : Siemens, son grand concurrent, fait face au même mur. Officiellement, Alstom continue de défendre une technologie « pionnière », qui demande du temps. Officieusement, c’est surtout le retrait du financement de l’État pour les projets européens IPCEI Hydrogène qui a forcé l’entreprise à couper les moteurs.Le groupe assure toutefois rester « en dialogue » avec l’État afin de trouver une issue pour la filière française. Il rappelle avoir livré un prototype de pile à hydrogène ferroviaire pour l’IPCEI et maintenir ses engagements auprès des clients européens. En Allemagne, 14 rames circulent toujours en Basse-Saxe. En France, quatre régions – Bourgogne–Franche-Comté, Occitanie, Grand Est et Auvergne–Rhône-Alpes – ont commandé 12 trains. Mais l’enjeu dépasse Alstom : l’hydrogène est-il réellement pertinent pour remplacer le diesel ? Entre un rendement énergique très faible, des coûts de production élevés et l’abandon de nombreux projets automobiles, la filière est fragilisée. Le secteur aérien lui-même doute. La question stratégique est ailleurs : l’Europe risque-t-elle de perdre totalement la main face à la Chine et aux États-Unis ? Les piles à hydrogène du Coradia iLint sont d'ailleurs importées. Et l’arrêt des subventions n'arrangera rien. Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, alerte : « Je ne voudrais pas que dans 10 ans, l’Europe accuse un retard irrattrapable. » Pour l’instant, l’hydrogène ferroviaire reste sur une voie de garage. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:39
  • Les Émirats arabes unis veulent produire du solaire 24/24h ?
    C’est une première mondiale, et elle nous vient… du cœur du désert d’Abou Dhabi. Sur une étendue de sable de 90 km², un projet titanesque est en train de voir le jour. Son nom : Khazna Solar PV. Sa promesse : fournir 1,5 gigawatt d’électricité décarbonée, sans aucune intermittence, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dès 2027. À ce jour, aucune installation solaire n’a réussi cet exploit à une telle échelle.Le secret de cette prouesse repose sur une combinaison technologique inédite. D’un côté, un champ de 3 millions de panneaux photovoltaïques capable de produire jusqu’à 5,2 GW. De l’autre, un système de stockage géant : 19 GWh de batteries lithium-ion, le plus vaste ensemble BESS (Battery Energy Storage Systems) jamais construit. Des conteneurs modulaires, des onduleurs à haut rendement, et un logiciel de pilotage capable de gérer minute par minute l’équilibre entre production et stockage.Résultat : la centrale pourra lisser totalement les variations du soleil et livrer de l’énergie en continu, de jour comme de nuit. Une véritable révolution pour une technologie longtemps handicapée par l’intermittence. À pleine puissance, Khazna alimentera 160 000 foyers aux Émirats arabes unis et évitera chaque année l’émission de 2,4 millions de tonnes de CO₂ — l’équivalent de 470 000 voitures thermiques retirées de la circulation.Mais le solaire ne devient pas seulement plus massif : il devient intelligent. Chaque panneau de Khazna sera équipé d’un système de solar tracking pour suivre la course du soleil. Des capteurs IoT traqueront la température, l’humidité, les rafales de vent ou l’état des modules. Le tout sera analysé en temps réel grâce au Big Data pour optimiser en permanence le rendement. Des robots nettoyeurs et un système de supervision cloud viendront compléter le dispositif pour maintenir les performances malgré la poussière omniprésente du désert. Avec Khazna Solar PV, Masdar, Engie et EWEC ne construisent pas seulement une centrale : ils posent les bases d’un modèle réplicable dans d’autres régions du monde. Un modèle taillé pour répondre à la hausse explosive de la demande électrique, dopée par l’intelligence artificielle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:22
  • Modifier la lumière du soleil pour sauver le climat ?
    À mesure que les COP s’enchaînent sans que les émissions mondiales ne décroissent réellement, un glissement préoccupant s’opère : faute de réduire nos consommations d’énergies fossiles, certains États misent toujours plus sur les technologies de géo-ingénierie. La COP 30, qui se tient actuellement à Belém au Brésil, n’y échappe pas. Parmi ces pistes controversées, une revient en boucle : le SRM, pour Solar Radiation Modification, littéralement la modification du rayonnement solaire.L’idée paraît simple : renvoyer une petite partie des rayons solaires vers l’espace afin de refroidir artificiellement la planète. Aujourd’hui, la Terre réfléchit environ 30 % de la lumière qu’elle reçoit. En augmentant ce pourcentage, la température globale baisserait mécaniquement. Plusieurs techniques sont envisagées : éclaircir les nuages marins en y pulvérisant de fines gouttelettes d’eau salée, ou injecter des aérosols dans la stratosphère pour former une sorte de voile réfléchissant. Une géo-ingénierie solaire qui, sur le papier, semble moins risquée que d’autres formes d’intervention climatique. Sauf que. Un rapport de la Royal Society, publié ce mois-ci, vient doucher ces espoirs. Et les conclusions sont sévères. D’abord, les aérosols utilisés pour réfléchir la lumière ont une durée de vie très courte dans l’atmosphère. Pour maintenir leur effet, il faudrait un réapprovisionnement permanent, pendant des décennies. Et si, pour une raison politique ou économique, l’opération s’arrêtait ? Le climat reviendrait à son état initial en une à deux décennies, avec un rattrapage brutal des températures. Autre inquiétude : les effets seraient très variables selon les régions. La Royal Society avertit que le SRM pourrait aggraver certains dérèglements, notamment les régimes de précipitations, sans que l’on sache aujourd’hui quelles zones seraient touchées. Et surtout, cette technique ne règle aucune cause du réchauffement : l’acidification des océans, elle, continuerait.Faut-il tout abandonner pour autant ? Pas totalement. Le rapport reconnaît que le SRM pourrait, ponctuellement, atténuer certaines extrêmes météorologiques, limiter les vagues de chaleur ou réduire les risques d’incendies. Mais la conclusion est sans ambiguïté : la modification du rayonnement solaire ne peut être qu’un complément, jamais une solution centrale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:20

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