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  • En Inde, l’IA relance massivement le charbon ?
    En Inde, la spirale est bien connue : croissance économique, vagues de chaleur de plus en plus intenses, explosion de la demande d’électricité… et, en retour, hausse des émissions de gaz à effet de serre. Un cercle vicieux climatique qui semblait presque inévitable. Mais une enquête conjointe du média d’investigation SourceMaterial et du The Guardian vient pointer un acteur majeur dans cette nouvelle flambée de la consommation électrique : Amazon et ses centres de données.À Mumbai, deux centrales à charbon appartenant aux groupes Tata Group et Adani devaient fermer en 2023, dans le cadre des engagements climatiques du gouvernement. Mais la décision a été annulée. En cause : une explosion de la demande d’électricité, jugée incompatible avec l’abandon du charbon dans une mégapole de 18 millions d’habitants. Selon des documents internes consultés par SourceMaterial, Amazon exploite pas moins de 16 data centers dans l’agglomération. Un chiffre colossal, dans un pays qui affiche désormais de grandes ambitions dans l’intelligence artificielle. Le problème, c’est que ces infrastructures sont extrêmement énergivores. En 2023, les centres loués par Amazon à Mumbai auraient consommé plus de 624 000 mégawattheures, soit l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 400 000 foyers indiens.Le Guardian souligne un paradoxe : ces data centers sont peu visibles, car Amazon les loue au lieu de les posséder directement. Mais leur impact, lui, est bien réel. Dans le quartier de Mahul, qualifié d’« enfer toxique » par un rapport de 2019, se concentrent trois raffineries, seize usines chimiques… et l’une des centrales à charbon les plus polluantes de la ville, responsable à elle seule d’un tiers de la pollution aux particules fines locales. Les métaux lourds rejetés provoquent maladies respiratoires, cutanées, rénales et cardiaques. Alors que le charbon ne suffit déjà plus, Amazon a équipé ses centres de données de 41 générateurs au diesel, et prévoit d’en installer encore davantage pour éviter les coupures. Une fuite en avant énergétique qui inquiète fortement les ONG. Pour Eliza Pan, porte-parole d’Amazon Employees for Climate Justice, « Amazon utilise l’attrait de l’IA pour masquer la construction d’un véritable empire énergétique polluant ». Ironie amère : tandis que l’intelligence artificielle est souvent présentée comme un outil de lutte contre le dérèglement climatique, elle contribue ici, très concrètement, à en accélérer les effets. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:29
  • Comment GIEC peut-il amplifier le doute climatique ?
    Créé en 1988, le GIEC est devenu, au fil des décennies, la référence mondiale en matière de climat. Sa mission : rassembler, analyser et synthétiser les connaissances scientifiques sur le réchauffement climatique, ses causes et ses conséquences. En 2021, le diagnostic était sans appel : « Il est sans équivoque que l’influence humaine a réchauffé la planète. » Et pourtant, malgré ce consensus, le doute persiste dans l’opinion publique.Pourquoi une telle défiance ? C’est la question posée par des chercheurs de l’Université d’Essex, au Royaume-Uni. Après avoir interrogé plus de 4 000 personnes, leurs travaux, publiés dans la revue Nature Climate Change, aboutissent à une conclusion troublante : le GIEC pourrait, bien involontairement, nourrir une part du scepticisme… à cause de son vocabulaire. Sur le fond, les scientifiques sont clairs : le réchauffement est bien réel et d’origine humaine. En revanche, les projections futures comportent forcément des marges d’incertitude selon les scénarios d’émissions. Et c’est précisément là que le malentendu s’installe. Dans ses rapports, le GIEC utilise des termes précis, comme « improbable » pour désigner un événement dont la probabilité est inférieure à 33 %. Scientifiquement, c’est rigoureux. Mais dans le langage courant, ce mot est souvent associé au doute ou à la contestation. Résultat : lorsque le GIEC écrit qu’une élévation extrême du niveau de la mer est « improbable », une partie du public comprend… que les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux.Les chiffres le confirment. Un sondage récent montre que 9 Français sur 10 constatent que le dérèglement climatique est en cours. Mais selon le dernier baromètre publié par l’Ademe avec OpinionWay, 33 % des Français pensent encore que les scientifiques ne sont pas tous d’accord. Certaines enquêtes montent même jusqu’à 45 % de climatoscepticisme, selon la manière dont les questions sont posées. Les chercheurs évoquent plusieurs causes : politisation de l’écologie, défense du mode de vie, peur du changement, théories complotistes. À cette liste s’ajoute désormais un facteur inattendu : la façon de présenter les probabilités. Pour la chercheuse Marie JuanChich, de l’Université d’Exeter, parler de « faible probabilité » serait plus efficace que « d’improbable ». Une nuance de mots, mais un impact réel sur la confiance. Les auteurs tiennent à le rappeler : le GIEC rend un service inestimable à la société. Mais dans un contexte de tensions politiques et de désinformation, chaque formulation compte. Car sur le climat, le message est simple, et il est pressant : il n’existe toujours… qu’une seule planète. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:39
  • Les ventes de Tesla s’effondrent en Europe ?
    Depuis plus d’un an, Tesla traverse une zone de fortes turbulences en Europe. En cause, bien sûr, l’image de son patron, Elon Musk, dont les prises de position politiques répétées sur le Vieux Continent ont durablement abîmé la marque. Dans le même temps, la montée en puissance des constructeurs chinois bouleverse l’équilibre du marché. Résultat : trimestre après trimestre, les ventes de Tesla reculent. Et le mois de novembre confirme la tendance.À l’échelle européenne, la marque affiche un repli global d’environ 12 % par rapport à novembre de l’an dernier. Sur le papier, cela pourrait presque sembler modéré. Mais cette moyenne cache en réalité des écarts spectaculaires entre les pays. Car si l’on isole certains marchés, la chute devient beaucoup plus sévère. En retirant le cas à part de la Norvège, les ventes de Tesla s’effondrent tout simplement de 36,3 % en Europe. Sur les grands marchés automobiles, le recul est parfois brutal. En Allemagne, la baisse atteint 20,2 %. Mais ailleurs, c’est l’hémorragie : –43,5 % aux Pays-Bas, –57,8 % en France, et jusqu’à –59,3 % en Suède. Des chiffres qui traduisent un net décrochage de la marque sur ses marchés historiques.Une exception se distingue pourtant dans l’Union européenne : l’Italie. Le pays affiche une croissance spectaculaire de +58,5 %. Une performance directement liée aux nouvelles incitations financières mises en place pour soutenir l’achat de véhicules électriques. La preuve, une fois de plus, du poids décisif des politiques publiques sur ce marché. Mais c’est surtout la Norvège — pourtant hors de l’Union européenne — qui maintient aujourd’hui les ventes de Tesla à flot sur le continent. En novembre, la marque y a immatriculé 6 215 véhicules, un record. À titre de comparaison, le deuxième marché européen de Tesla, l’Allemagne, plafonne à 1 763 unités sur la même période. Cela représente en Norvège une envolée spectaculaire de +175,2 %. Cette ruée ne s’explique pas par un regain soudain d’amour pour la marque américaine, mais par une urgence fiscale. Les avantages fiscaux accordés aux véhicules électriques premium doivent disparaître en 2026. Les acheteurs norvégiens se précipitent donc pour profiter une dernière fois de ces conditions favorables. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:21
  • 2035 ne sera finalement pas la fin des véhicules thermiques ?
    Il y a trois ans, l’Union européenne frappait fort : à partir de 2035, la vente de véhicules thermiques neufs devait être interdite sur l’ensemble de son territoire. Un cap historique pour le climat… mais un choc frontal pour l’industrie automobile. Depuis, cette échéance n’a cessé d’être contestée. Et ce qui se prépare aujourd’hui ressemble peut-être au plus important recul politique sur le sujet.Cette semaine, Paris a réuni l’ensemble des acteurs de la filière automobile. Objectif : arrêter une ligne claire avant la présentation, le 10 décembre, de la révision du règlement européen sur les émissions de CO₂. Le message est sans ambiguïté : la France veut défendre ses constructeurs, et éviter toute décision qui fragiliserait leur compétitivité face aux géants chinois de la voiture électrique. Dans les coulisses de cette rencontre, une orientation se dessine : aller vers la fin du moteur thermique, oui, mais dans un cadre de « préférence européenne ». Comprendre : protéger l’industrie du continent le temps que la transition vers l’électrique se fasse réellement à armes égales. Et surtout, Paris ne ferme plus totalement la porte à la vente de véhicules thermiques neufs après 2035. Une inflexion notable, là où le calendrier était jusqu’ici présenté comme non négociable.Mais si la position française reste volontairement floue, entre impératif climatique et protection industrielle, la ligne allemande, elle, est beaucoup plus assumée. Selon le quotidien économique Handelsblatt, le gouvernement de Allemagne entend défendre clairement l’avenir du moteur thermique après 2035 — à condition qu’il soit « hautement efficace ». Cela inclut les hybrides, les carburants de synthèse, ou encore de nouveaux moteurs à combustion aux émissions fortement réduites. Autrement dit, Berlin refuse catégoriquement une Europe condamnée au tout-électrique. Une position portée avec vigueur par certains territoires industriels. Les Länder de Bade-Wurtemberg et de Bavière ont déjà fait pression sur le gouvernement pour « garantir l’avenir du moteur à combustion ».Cette divergence entre Paris et Berlin illustre les tensions qui traversent aujourd’hui l’Europe automobile. D’un côté, l’urgence climatique. De l’autre, la crainte d’un décrochage industriel face à l’Asie. La révision du texte sur les émissions, attendue dans quelques jours, dira si l’interdiction de 2035 reste une ligne rouge… ou devient un simple cap « indicatif ». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:24
  • L’impossible parcours des entreprises pour toucher les « financements verts » européens ?
    L’Europe voulait frapper fort face aux plans massifs de subventions vertes lancés par les États-Unis. En 2021, la Commission européenne lançait l’Innovation Fund, présenté comme la réponse au programme climatique américain porté par Joe Biden. Quatre ans plus tard, le constat est sévère. Sur les 7,1 milliards d’euros de subventions attribuées, à peine 333 millions ont réellement été versés. Soit moins de 5 %. Une information révélée par le Financial Times.En cause : une machine administrative jugée étouffante. La procédure est si lourde que 77 % des candidats ont dû faire appel à des cabinets de conseil pour monter leurs dossiers. Coût moyen : 85 000 euros par candidature, soit bien plus que pour accéder au programme de recherche Horizon Europe. Et pour un résultat très incertain : moins de 20 % des projets sont retenus, et parmi eux, seuls 6 % sont déjà opérationnels. Cette inertie fait écho au diagnostic posé par Mario Draghi, qui dénonçait récemment la bureaucratie comme un frein structurel à l’innovation européenne. « Certaines entreprises passent jusqu’à 3 000 heures sur un dossier », explique Victor van Hoorn, du collectif Cleantech for Europe. Un an et demi de travail à temps plein… pour une chance minime d’obtenir un financement.Pour les grandes entreprises, l’effort est pénible mais absorbable. Pour les plus petites, c’est parfois rédhibitoire. Eoin Condren, dirigeant du groupe cimentier bas-carbone Ecocem, raconte avoir englouti cinq mois de travail et plusieurs centaines de milliers d’euros pour constituer son dossier. Et encore, les projets financés concernent surtout des technologies lourdes, comme l’hydrogène vert ou la capture carbone, souvent longues à rentabiliser. Conséquence directe : certains industriels préfèrent partir. L’exemple le plus parlant est celui de Vianode. Lauréate d’une subvention européenne de 90 millions d’euros, l’entreprise a finalement choisi de s’implanter… au Canada, en partenariat avec General Motors. En cause, la concurrence chinoise et un marché européen jugé trop difficile. « En Amérique du Nord, les fabricants sont incités à éviter les fournisseurs chinois », explique son vice-président, Andreas Forfang. L’Innovation Fund devait être un moteur de la transition verte européenne. Pour l’instant, il ressemble surtout à un embouteillage administratif. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:28

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