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  • La prostitution existe-t-elle chez les animaux ?
    L’idée peut surprendre : la prostitution existe-t-elle dans le monde animal ? Évidemment, il ne s’agit pas de prostitution au sens humain du terme, c’est-à-dire d’une activité consciente, socialement codifiée et liée à des notions de moralité ou d’échange économique. Mais il existe bel et bien, chez plusieurs espèces, des comportements où un acte sexuel est échangé contre une ressource, un avantage matériel, ou un service. Les biologistes parlent alors de “sexual trading”, ou échange sexuel intéressé.Le cas le plus célèbre est celui des manchots d’Adélie, que tu mentionnes. Chez eux, les nids sont construits avec des galets, une ressource rare et très convoitée. Certaines femelles, lorsqu’elles manquent de pierres, se rendent discrètement dans le territoire d’un mâle qui n’est pas leur partenaire. Elles s’accroupissent devant lui, adoptent la posture d’accouplement… et obtiennent un galet, parfois plusieurs, avant de retourner à leur nid. Fait intéressant : dans de nombreux cas observés par les éthologues, il n’y a même pas d’accouplement réel — la femelle mime l’offre, le mâle cède le galet, et chacun repart. Un échange symbolique, mais efficace.Ce n’est pas un cas isolé. Chez les bonobos, espèce de primates réputée pour utiliser le sexe comme outil social, des individus peuvent offrir des relations sexuelles pour obtenir de la nourriture ou pour apaiser des tensions. Ici, le sexe devient une monnaie d’échange, permettant d’accéder à des ressources ou d’améliorer sa position dans le groupe.Chez certaines araignées, des mâles offrent des “cadeaux nuptiaux” – généralement des insectes emballés dans de la soie – pour obtenir l’accès à la reproduction. Dans quelques espèces, des femelles feignent l’acceptation du cadeau, se nourrissent puis s’enfuient sans coopérer sexuellement. À l’inverse, certains mâles offrent des cadeaux vides, de simples cocons de soie, trompant la femelle pour obtenir une copulation rapide.Même dans le monde marin, le phénomène existe. Chez les dauphins tursiops, des alliances de mâles peuvent “offrir” protection et nourriture à une femelle, qui en échange reste sexuellement disponible pour eux. Ce comportement s’étend parfois sur des mois.Tous ces exemples montrent que le sexe peut constituer une véritable monnaie comportementale dans la nature. Les animaux n’ont pas conscience de prostituer leur corps — ils répondent simplement à des pressions écologiques où l’échange d’un acte reproducteur contre une ressource augmente leurs chances de survie ou de reproduction.En d’autres termes, il n’y a pas de prostitution au sens moral, mais il existe bel et bien des échanges sexuels transactionnels dans la nature. Un rappel fascinant que l’économie… commence parfois bien avant l’apparition des humains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Qu'est-ce qu'un “pseudocide” ?
    Le mot “pseudocide” intrigue : on dirait un terme issu d’un roman policier. Pourtant, il désigne un phénomène bien réel, parfois tragique, parfois déroutant. Le pseudocide, c’est tout simplement l’acte de simuler sa propre mort. Une disparition organisée, volontaire, parfois extrêmement sophistiquée, dont l’objectif est toujours le même : faire croire au monde que l’on n’existe plus.Le pseudocide se distingue de la disparition volontaire ou de la cavale classique par un élément clé : il implique une mise en scène. La personne laisse derrière elle des indices destinés à convaincre les proches, les enquêteurs ou la presse qu’elle est décédée. Accident de voiture truqué, vêtements abandonnés en bord de mer, bateau retrouvé vide, fausse agression… les scénarios varient, mais suivent une logique commune : créer suffisamment de vraisemblance pour que personne ne soupçonne une fuite.Mais pourquoi simuler sa mort ? Les motivations sont multiples. Certains cherchent à échapper à des dettes, à la justice, ou à une situation personnelle devenue insupportable. D’autres veulent fuir une pression médiatique ou familiale. Il existe même des cas où le pseudocide est commis par désespoir, comme une manière radicale de rompre avec une vie jugée ingérable.L’histoire regorge d’exemples étonnants. L’un des plus célèbres est celui de John Darwin, un Britannique qui, en 2002, simule sa mort en canoë pour échapper à ses dettes. Pendant cinq ans, il vit dans une chambre secrète au domicile conjugal, avant que l’affaire n’éclate lorsque lui et sa femme apparaissent naïvement sur une photo prise… au Panama. D’autres cas restent mystérieux, comme celui de certaines célébrités supposément “disparues” mais que l’on croit apercevoir des années plus tard.Le pseudocide est rarement couronné de succès durable. Simuler sa mort entraîne presque toujours des conséquences juridiques lourdes : fraude à l’assurance, falsification de documents, obstruction à la justice. Et surtout, un pseudocide s’effondre souvent à cause de détails anodins : un retrait bancaire, un message envoyé, une photo publiée, une simple erreur humaine qui dévoile la supercherie.Sur le plan psychologique, disparaître ainsi demande une préparation mentale extrême : renoncer à ses proches, couper toute communication, vivre sous une nouvelle identité, accepter la solitude et le stress constant de l’anonymat. Beaucoup de “revenants” témoignent d’un profond malaise, comme si l’acte de fuir sa vie l’avait rendue encore plus lourde à porter.En somme, le pseudocide est un acte de rupture totale, spectaculaire et souvent tragique. Une disparition qui, derrière son apparente audace, révèle surtout une immense détresse ou un désespoir prêt à tout pour recommencer à zéro. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Pourquoi un cheval fut-il fusillé pour résistance ?
    En France, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’histoire d’un cheval allait devenir l’un des épisodes les plus inattendus et les plus poignants de la Résistance. Son nom : Iris XVI, un bel alezan appartenant à l’École de cavalerie de Saumur. Un animal réputé pour son calme, son intelligence… et sa fidélité presque humaine. Mais en 1940, lorsque les troupes allemandes envahissent la région, son destin bascule.Les Allemands réquisitionnent tout : bâtiments, armes, véhicules… et chevaux. Iris XVI se retrouve alors affecté à un officier allemand, un certain colonel qui, comme beaucoup de ses camarades, ignore tout du tempérament particulier de l’alezan français. Ce qu’il ne sait pas non plus, c’est que les chevaux de Saumur, dressés selon une tradition prestigieuse, obéissent à des signaux très subtils, à une complicité et à une manière de monter propres à la cavalerie française. Les ordres germaniques, brusques, secs, autoritaires, ne font qu’agacer l’animal.Mais chez Iris XVI, l’agacement se transforme vite en acte de défiance.Lors d’une inspection, le colonel allemand salue un supérieur, passe devant sa troupe… et met pied à l’étrier. À peine installé en selle, il ordonne au cheval de partir au trot. Iris XVI ne bronche pas. Nouvel ordre, cette fois d’un ton sec. Silence. Le cheval reste immobile, les oreilles couchées. Furieux, l’officier lui enfonce les éperons. L’alezan bondit alors… mais pas dans la direction attendue.Dans un mouvement vif et précis, il se cabre, pivote, puis projette brutalement son cavalier au sol. Le colonel chute lourdement, sous les rires étouffés des soldats français qui assistent à la scène sans pouvoir intervenir. Humilié, blessé dans son orgueil, l’officier allemand se relève, livide. Quelques secondes suffisent pour transformer son humiliation en vengeance.Il ordonne l’impensable.Iris XVI, un cheval qui n’a fait qu’obéir à son instinct et à son dressage, est déclaré “dangereux” et “incontrôlable”. Le verdict tombe comme une condamnation : fusillé pour acte de résistance. Le cheval est abattu sur la place de l’École de cavalerie de Saumur, sous les yeux horrifiés des Français réquisitionnés. Sa dépouille est enterrée à la hâte, sans cérémonie.Mais malgré les années, l’histoire n’a jamais disparu. Elle circule d’abord en murmures, devient une légende parmi les anciens cavaliers de Saumur, puis un symbole : celui d’un animal qui, par son comportement instinctif, s’est opposé à l’occupant. Beaucoup y voient un acte de résistance digne d’un soldat.Aujourd’hui encore, Iris XVI est considéré comme le seul cheval officiellement fusillé pour acte de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Son nom flotte comme un hommage : celui d’un animal qui n’a pas accepté de se laisser dompter par l’ennemi. Un héros silencieux, tombé sans savoir qu’il incarnait l’honneur de toute une institution. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Pourquoi mangeons-nous du sucre sans le savoir ?
    La question paraît absurde, presque inquiétante, et pourtant la réponse est simple : nous consommons régulièrement du dioxyde de silicium, aussi appelé silice, classé comme additif alimentaire sous le nom de E551. Et cette silice n’est rien d’autre qu’un proche cousin… du sable.Attention : il ne s’agit pas du sable granuleux que l’on trouve sur la plage, mais d’une forme extrêmement fine et amorphe, invisible à l’œil nu. Cette poudre très légère possède une propriété précieuse pour l’industrie alimentaire : elle empêche les aliments de coller entre eux. C’est ce qu’on appelle un agent anti-agglomérant. Sans elle, de nombreux produits de nos placards formeraient des blocs durs et inutilisables.On retrouve cet additif dans le café soluble, les soupes en poudre, les sauces instantanées, certaines épices, les compléments alimentaires, mais aussi dans le très banal sel de table. Le rôle du E551 est toujours le même : absorber l’humidité, rendre le produit fluide, permettre un meilleur dosage et éviter les paquets compacts.Mais d’où vient cette idée d’ajouter de la silice alimentaire ? En fait, cette pratique est ancienne. Dès les années 1950, les industriels comprennent que la poudre de silice améliore la conservation et la manipulation des produits secs. Elle ne modifie ni le goût ni la couleur, elle est stable, bon marché, efficace… et naturellement abondante : la silice constitue environ 60 % de la croûte terrestre.La question qui fâche vient alors : est-ce dangereux ? Les agences sanitaires – européennes comme américaines – considèrent la silice amorphe comme sûre aux doses utilisées dans l’alimentation. Elle traverse notre organisme sans être absorbée. En revanche, une autre forme de silice, appelée silice cristalline, est à éviter lorsqu'elle est inhalée sous forme de poussière : elle est classée cancérogène dans certaines conditions. Ce n’est cependant pas celle que l’on trouve dans les aliments.Paradoxalement, nous en consommons tous, quotidiennement, sans nous en rendre compte. Et l’on pourrait aller encore plus loin : la silice est également utilisée dans certains vins, dans la filtration de la bière, dans le pain industriel ou encore dans certaines friandises, toujours pour stabiliser les textures.En somme, nous ne mangeons pas du sable au sens littéral, mais un ingrédient très commun, purifié, contrôlé et utile. Un minéral discret qui accompagne en silence la plupart des produits secs de nos cuisines. Et dont nous ignorons presque toujours la présence. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Pourquoi parle-t-on de “bouc-émissaire” ?
    L’expression « bouc émissaire » a une origine à la fois biblique, religieuse et symbolique, remontant à plus de trois mille ans. Aujourd’hui, elle désigne une personne injustement accusée et punie à la place des véritables responsables — mais son sens premier était beaucoup plus concret et rituel.Tout commence dans l’Ancien Testament, dans le Livre du Lévitique (chapitre 16), texte fondamental de la tradition juive. À l’époque, les Hébreux célébraient chaque année le Yom Kippour, le grand jour de l’expiation. Ce jour-là, le grand prêtre d’Israël accomplissait un rituel destiné à purifier le peuple de ses fautes. Deux boucs étaient choisis : l’un était sacrifié à Dieu, l’autre devenait le bouc émissaire. Le prêtre posait symboliquement les mains sur sa tête et transférait sur lui les péchés de toute la communauté. Puis l’animal, chargé de ces fautes, était chassé dans le désert, vers un lieu inhabité appelé « Azazel ». Il emportait ainsi les péchés du peuple loin du camp.Ce rite très ancien visait à purifier la collectivité en rejetant symboliquement le mal hors d’elle. L’expression hébraïque originelle, ‘azazel, a longtemps prêté à confusion : on ne savait pas s’il s’agissait d’un lieu, d’un démon du désert ou du nom donné au bouc lui-même. Les premières traductions de la Bible en grec, puis en latin, ont choisi de rendre le terme par « bouc pour l’éloignement » (caper emissarius), d’où vient notre expression française « bouc émissaire ».Au fil des siècles, la dimension religieuse a disparu, mais l’image est restée puissante. Le bouc émissaire est devenu une métaphore sociale et psychologique. Dans toute société, lorsqu’un groupe traverse une crise — guerre, famine, épidémie, échec politique — il cherche souvent un responsable unique, un individu ou une minorité sur qui reporter la faute collective. C’est ce mécanisme que le philosophe et anthropologue René Girard a théorisé au XXe siècle : selon lui, les sociétés humaines maintiennent leur cohésion en désignant une victime expiatoire, qu’on exclut ou qu’on sacrifie pour apaiser les tensions internes.Ainsi, le « bouc émissaire » d’aujourd’hui — qu’il soit un collègue, un groupe social ou un peuple — n’est que l’héritier moderne du rituel antique : une manière de se débarrasser du mal ou du conflit en le projetant sur un autre. L’expression rappelle à quel point le besoin de désigner un coupable est ancré dans nos mécanismes les plus anciens de survie et de cohésion collective. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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