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  • La consanguinité
    La consanguinité désigne le fait d’avoir des enfants avec un membre de sa famille proche, comme un cousin ou une cousine. Pour comprendre ses effets, il faut d’abord rappeler une règle fondamentale de la biologie : chaque être humain possède 46 chromosomes, organisés en 23 paires. La moitié provient du père, l’autre moitié de la mère.Chaque chromosome contient des gènes, eux-mêmes présents par deux copies : une héritée du père, une héritée de la mère. Quand un gène est défectueux, on parle de mutation. La plupart de ces mutations sont récessives : elles ne causent pas de maladie tant qu’il n’y a qu’une seule copie touchée, car la copie saine prend le relais. Le problème apparaît uniquement si l’enfant reçoit deux copies défectueuses du même gène, une de chaque parent.Dans une population où les couples n’ont pas de lien de parenté, la probabilité que les deux portent la même mutation rare est faible. Mais quand les parents sont apparentés, ils ont hérité d’une partie du même patrimoine génétique de leurs ancêtres communs. Ils partagent donc plus souvent les mêmes mutations. Cela augmente la chance qu’un enfant hérite des deux copies défectueuses d’un gène, ce qui entraîne l’expression d’une maladie héréditaire.Statistiquement, le risque de malformation ou de maladie congénitale est d’environ 2 à 3 % dans la population générale. Pour un mariage entre cousins germains, ce risque monte à 4 à 6 %. Cela reste une minorité, mais à grande échelle, la différence est importante pour la santé publique.Historiquement, la consanguinité a parfois été recherchée. Dans les familles royales européennes ou en Égypte antique, on privilégiait les unions entre proches pour conserver le pouvoir ou les richesses. Mais cela a eu des conséquences visibles : la dynastie des Habsbourg, par exemple, a connu de nombreux problèmes de santé liés à la répétition des mariages consanguins.Aujourd’hui encore, dans certaines cultures, les mariages entre cousins sont fréquents car ils renforcent les liens familiaux. Les médecins, dans ces cas, recommandent des consultations génétiques afin d’évaluer les risques et, si besoin, dépister les porteurs de certaines mutations.En résumé, c’est parce que nos chromosomes fonctionnent par paire que la consanguinité augmente le risque de maladies héréditaires. Les gènes défectueux hérités d’ancêtres communs ont plus de chances de se rencontrer et de s’exprimer, ce qui explique la vigilance médicale autour de ce phénomène. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Les accélérateurs de particules
    Un accélérateur de particules est une machine conçue pour propulser des particules subatomiques – comme des protons ou des électrons – à des vitesses proches de celle de la lumière. En les faisant entrer en collision, les physiciens peuvent observer les constituants fondamentaux de la matière et les forces qui les gouvernent.Une histoire qui commence au XXe siècleLes premiers accélérateurs apparaissent dans les années 1930. Le cyclotron, inventé par Ernest Lawrence, permet déjà de donner une énergie considérable à de petites particules en les faisant tourner en spirale sous l’effet d’un champ magnétique. Ces machines deviennent vite indispensables à la physique nucléaire, puis à la médecine (radiothérapie, imagerie).Après la Seconde Guerre mondiale, les accélérateurs grandissent et se sophistiquent. L’Europe crée le CERN en 1954, organisation internationale qui construit progressivement les plus puissants accélérateurs du monde.Comment ça fonctionne ?Le principe est simple : une particule chargée répond à un champ électrique. En la soumettant à une succession d’impulsions électriques synchronisées, on l’accélère. Des aimants guident ensuite sa trajectoire.Accélérateurs linéaires (linacs) : les particules suivent une ligne droite et gagnent de l’énergie étape par étape.Accélérateurs circulaires : les particules tournent en boucle, accélérées à chaque passage, ce qui permet d’atteindre des vitesses extrêmes.Dans les grands collisionneurs, deux faisceaux tournent en sens inverse avant d’être projetés l’un contre l’autre. Les collisions reproduisent, à petite échelle, des conditions proches de celles du Big Bang.Le plus célèbre : le LHCLe Large Hadron Collider (LHC), au CERN près de Genève, est le plus grand accélérateur de particules jamais construit. Long de 27 km, enfoui sous terre, il fait entrer en collision des protons à des énergies record. C’est grâce à lui que le boson de Higgs, particule clé donnant leur masse aux autres, a été confirmé en 2012.Applications concrètesAu-delà de la recherche fondamentale, les accélérateurs ont de nombreux usages pratiques :en médecine (radiothérapie contre les cancers, production d’isotopes pour l’imagerie),en industrie (stérilisation, analyse de matériaux),en archéologie (datation, étude non destructive d’objets anciens).Un regard vers l’avenirLes physiciens envisagent déjà des machines encore plus puissantes, comme le Future Circular Collider (100 km de circonférence) ou de nouveaux concepts utilisant des plasmas. L’objectif reste le même : explorer plus profondément les mystères de la matière, de l’énergie et de l’univers. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Que pensez-vous de ma nouvelle vidéo ?
    Pour regarder la vidéo et me donner votre avis:https://youtu.be/OuZtEbMl9_M?si=fkljzQLMrFOsNstsMerci ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • La chapelle Sixtine
    Située au cœur du Vatican, à Rome, la chapelle Sixtine est l’un des joyaux les plus célèbres de l’art mondial. Construite entre 1477 et 1483 sous le pape Sixte IV – dont elle porte le nom – elle servait à la fois de chapelle privée au pape et de salle solennelle pour des cérémonies majeures, comme l’élection des papes lors des conclaves.Une architecture sobreÀ l’extérieur, la chapelle apparaît étonnamment simple : un grand parallélépipède de 40 mètres de long, 13 mètres de large et 20 mètres de haut, proportions identiques à celles du Temple de Salomon décrites dans la Bible. Sa sobriété extérieure contraste avec la richesse de sa décoration intérieure.Un décor monumentalLa première grande campagne de fresques, commandée par Sixte IV, mobilise les meilleurs artistes de l’époque : Botticelli, Ghirlandaio, Pinturicchio ou encore Le Pérugin. Ils peignent les murs latéraux avec deux grands cycles narratifs : la vie de Moïse d’un côté et la vie du Christ de l’autre, soulignant le parallèle entre l’Ancien et le Nouveau Testament.Mais c’est Michel-Ange qui va donner à la chapelle sa renommée éternelle. En 1508, Jules II lui confie la voûte. L’artiste, sculpteur plus que peintre, accepte à contrecœur. Pendant quatre ans, il couvre 800 m² de fresques, représentant la Création du monde, Adam et Ève, le Déluge et de puissants prophètes et sibylles. La scène la plus célèbre est sans doute La Création d’Adam, où Dieu tend le doigt vers l’homme dans un geste universellement connu.Trente ans plus tard, le pape Paul III commande à Michel-Ange un nouvel ensemble : Le Jugement dernier, sur tout le mur derrière l’autel. Cette fresque monumentale (13 x 12 mètres) montre le Christ jugeant l’humanité dans une vision saisissante, mélange de puissance et de drame.Michel-Ange représente les personnages totalement nus, hommes comme femmes, dans des poses puissantes, parfois sensuelles. Certains détails – musculatures saillantes, étreintes, mouvements tourmentés – furent jugés choquants à l’époque.Des contemporains dénoncèrent ces « indécences » au sein d’un lieu sacré. En 1565, quelques années après la mort de Michel-Ange, le peintre Daniele da Volterra fut chargé de couvrir certaines nudités avec des draperies peintes, ce qui lui valut le surnom de « Braghettone », littéralement « le faiseur de caleçons ». Ces ajouts, partiellement retirés lors des restaurations du XXe siècle, rappellent le choc culturel qu’a représenté cette liberté artistique au cœur du Vatican.Un lieu vivantAu-delà de l’art, la chapelle Sixtine est un lieu religieux toujours actif. C’est ici que les cardinaux se réunissent en conclave pour élire un nouveau pape, sous la fresque de Michel-Ange, rappelant le lien entre pouvoir spirituel et grandeur artistique.Restauration et modernitéÀ partir des années 1980, une immense campagne de restauration rend aux fresques leurs couleurs éclatantes, autrefois assombries par la fumée des cierges. Les visiteurs d’aujourd’hui peuvent admirer l’éclat originel de ce chef-d’œuvre, visité chaque année par des millions de personnes.En résumé, la chapelle Sixtine n’est pas seulement un monument artistique, mais aussi un lieu de culte et de décision, où se croisent histoire, foi et beauté universelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Le GPS
    Le GPS a été développé par le département de la Défense américain dans les années 1970, au cœur de la Guerre froide. L’idée : fournir aux forces armées un système de navigation global, capable de fonctionner partout et en toutes conditions, bien plus précis que les méthodes terrestres. En 1978, les premiers satellites expérimentaux sont lancés. Le système devient opérationnel en 1995, avec 24 satellites en orbite. Bien qu’il ait été conçu pour un usage militaire, il a rapidement été ouvert aux civils, devenant la base de nos applications de navigation modernes.Comment ça marche ?Le GPS repose sur une constellation d’au moins 24 satellites placés à environ 20 200 km d’altitude. Chaque satellite émet en continu un signal contenant l’heure exacte (grâce à des horloges atomiques embarquées) et sa position dans l’espace.Un récepteur GPS (dans un smartphone, une voiture, une montre) capte ces signaux. En mesurant le temps que mettent les ondes à parcourir la distance entre le satellite et lui, il calcule la distance à chaque satellite. Avec au minimum 4 satellites, il peut déterminer sa latitude, sa longitude, son altitude et l’heure. C’est le principe de la trilatération.La précisionAu départ, la précision civile était volontairement dégradée par les militaires américains (erreur de 100 mètres environ). Depuis l’an 2000, cette restriction a été levée : aujourd’hui, un smartphone offre une précision de 5 à 10 mètres, voire moins avec les technologies récentes (GPS assisté, corrections différentielles). Pour des usages critiques, comme l’aviation ou la topographie, on combine le GPS avec d’autres méthodes (DGPS, RTK) pour atteindre une précision centimétrique.Un système parmi d’autresLe GPS n’est pas seul. D’autres puissances ont développé leurs propres systèmes : le russe GLONASS, le chinois BeiDou, ou le européen Galileo. Aujourd’hui, la plupart des appareils sont compatibles multi-constellation, ce qui améliore la fiabilité, surtout en zone urbaine ou boisée.Un outil devenu universelLe GPS a transformé notre quotidien : navigation automobile, aviation, transports maritimes, agriculture de précision, cartographie, suivi sportif… Mais il va bien au-delà : il synchronise aussi des réseaux électriques, financiers ou de télécommunications grâce à ses horloges atomiques. Sans lui, nombre de services modernes cesseraient de fonctionner.En résumé, le GPS est un bijou de technologie spatiale, né de la stratégie militaire, devenu un outil civil universel et désormais indispensable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Generated: 9/15/2025 - 4:17:12 AM