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la Voix des Mots : écriture, créativité et émotions !

Mahuna Vigam
la Voix des Mots : écriture, créativité et émotions !
Dernier épisode

102 épisodes

  • la Voix des Mots : écriture, créativité et émotions !

    Mon année 2025

    29/12/2025 | 44 min

    Avant de commencer, voici le petit rappel pour aller lire le nouveau chapitre de mon roman Sonate. Hâte de savoir si tu l’as aimé. Si vous pouvez créer un compte pour pouvoir voter pour les chapitres, ça m’aide beaucoup à faire connaître le roman sur la plateforme à plus de personnes. Et dans l’optique de le signer en maison d’édition aussi :)Prendre le temps de faire le pointJ’espère que vous allez bien depuis le dernier épisode.J’espère que les fêtes de fin d’année se passent bien pour vous, que vous soyez seul·e ou accompagné·e. J’espère surtout que vous vous sentez aimé·e et que vous prenez soin de vous, à votre manière, avec vos moyens, votre énergie du moment.Avant toute chose, j’ai envie de dire merci.Merci aux personnes qui sont toujours là malgré mon absence depuis le mois de septembre. Merci aussi aux nouvelles personnes qui nous ont rejoints ces derniers jours. Vous êtes quasiment 400 de plus, et ça me touche énormément. Merci d’avoir choisi de vous joindre à cette aventure avec moi.Je vais prendre quelques minutes pour me représenter, parce qu’il y a des nouvelles personnes ici.Je suis Mauna Vigam, poétesse, romancière, animatrice d’ateliers d’écriture émotionnelle et podcasteuse. J’ai auto-édité deux recueils de poésie, Au-delà de nos maux et Tant que j’aimerai, qui se sont vendus à un peu plus de 2500 exemplaires depuis 2021. Et je précise souvent ce chiffre parce que la poésie reste un genre de niche : en général, on parle de tirages annuels à 100 ou 200 exemplaires. Donc oui, c’est beaucoup, et oui, j’en suis fière.J’anime des ateliers d’écriture émotionnelle pour libérer les émotions, que ce soit lors de retraites, en groupe, dans des camps de lecture, en individuel, lors de retraites de yoga, et même parfois en entreprise. Ça m’est déjà arrivé.Ici, on parle d’écriture, de lecture, de bien-être et d’édition. Et mon roman contemporain Young Adult, Comète, publié en maison d’édition, sera en librairies en 2026.Pourquoi cet épisode existeCet épisode se scinde en deux parties.La première est un bilan de l’année écoulée. La seconde est consacrée aux questions que vous m’avez posées en story. J’ai envie de faire ça plus souvent : vous poser des questions avant d’enregistrer, prendre le temps de m’arrêter, de réfléchir, plutôt que d’être toujours dans l’accélération et dans la course aux objectifs que je me fixe.Merci à celles et ceux qui ont pris le temps de m’écrire. Vos questions sont vraiment intéressantes, et j’y réponds plus loin.Comme d’habitude, l’épisode est aussi disponible au format écrit dans cette newsletter. Il suffit de vous abonner à Substack pour y avoir accès. Et j’en profite pour rappeler que, depuis Noël, je donne accès gratuitement à mon roman Sonate sur Wattpad. Si vous voulez le retrouver facilement, l’abonnement à Substack reste le plus simple. Et si vous pouvez créer un compte Wattpad pour commenter et voter, ça m’aide énormément : ça donne de la visibilité au texte, surtout dans un contexte où les personnes racisées sont encore largement invisibilisées.Une année dédiée à l’écritureCette année, je me suis donné un objectif clair : prendre une année entière pour la dédier à l’écriture de ma trilogie contemporaine.Je dis trilogie parce que Comète est le roman principal, Sonate est le préquel, et Plume le séquel. Les trois tomes sont indépendants, on peut les lire dans le désordre, même s’il est évidemment préférable de commencer par Comète. On retrouve certains personnages d’un tome à l’autre, mais chaque livre peut se lire seul.Mon objectif minimum était de terminer Comète, de trouver une agence littéraire, d’envoyer le manuscrit en maison d’édition et, avec un peu de chance, d’avoir des retours.Mon objectif “au-dessus”, c’était d’écrire aussi les deux tomes compagnons.Et l’objectif encore au-dessus, presque un rêve, c’était de commencer un quatrième projet qui n’a rien à voir avec cette trilogie et qui dort dans mes tiroirs depuis 2022.J’ai atteint le deuxième objectif, et j’en suis extrêmement fière.🙌🏾J’ai terminé Comète en janvier-février 2024. Je l’ai envoyé en agence littéraire en février. Après plusieurs échanges, le contrat a été signé début avril. Et j’ai rencontré mon éditrice quasiment dans la foulée. C’est un concours de circonstances assez incroyable, parce que normalement, on envoie des dossiers de soumission et on peut attendre des années sans réponse. Là, l’univers a mis sur mon chemin des personnes alignées avec mes valeurs, et je m’estime vraiment chanceuse.Cette année a aussi été dédiée à Sonate et Plume. J’ai terminé Sonate et écrit une grande partie de Plume avant de partir trois semaines à Taïwan en novembre. Si vous me suivez sur Instagram, vous avez vu les bons moments comme les moins bons — notamment cet épisode où une touriste m’a touché les cheveux sans ma permission 😱. Rien que d’y penser, j’en ai encore des frissons.Le travail invisible de l’éditionAvant de partir, j’avais un objectif très précis : finir la seconde réécriture de Sonate pour pouvoir envoyer les dossiers de soumission à mon agence et à mon éditrice. Un dossier de soumission, c’est un document qui contient des informations sur l’autrice, mais surtout sur le roman : sa nature, ses thématiques, la note d’intention, le message porté, les 7000 premiers mots et le synopsis complet.Je tenais à envoyer ces dossiers avant mon départ pour que, pendant que j’étais en vacances, mon agence et mon éditrice puissent lire. J’ai eu leurs retours juste avant le Salon de Montreuil. Pour l’instant, je ne peux pas en dire beaucoup plus, si ce n’est que Sonate et Plume sont en recherche de signature 😌.J’ai atteint mon objectif : écrire ces trois romans, dans des versions abouties. Et ça, c’est énorme 🚀.Ce que cette année m’a appris sur mon écritureJ’ai appris que je déteste profondément les premiers jets.Tout est flou, indécis, et même si je sais où je veux aller, l’enchaînement des scènes me donne parfois l’impression que je n’y arriverai jamais. À l’inverse, j’adore la réécriture. Quand l’histoire est posée, quand je peux ajouter, retirer, modifier, mélanger les genres, trouver une forme qui me ressemble.Sonate a été particulièrement compliquée. J’ai recommencé le premier jet quatre fois. Trop telenovela. Trop drama. Trop Netflix. Et derrière ça, il y avait aussi cette croyance que si c’était simple, ça n’intéresserait personne. En plus, c’était un roman en vers libres, avec une contrainte énorme de longueur : passer de 90 000 mots à 35 000.J’ai compris que ma méthode pour ce type de texte était d’écrire d’abord l’histoire sans me soucier de la poésie, de faire valider l’intrigue par mes bêta-lecteurs et bêta-lectrices, puis seulement ensuite d’entrer dans un travail d’orfèvre poétique.Écrire seule… et accompagnéeCette année m’a aussi appris que j’aime écrire seule, mais que j’aime aussi écrire avec d’autres. J’ai eu deux partenaires d’écriture à des moments différents de l’année. Alors coucou Juliette, coucou Laura, si vous lisez ces lignes. Écrire à plusieurs moments de la journée, échanger, se sentir moins seule dans une activité aussi solitaire que l’écriture, ça m’a fait énormément de bien.Je suis consciente aussi que j’ai beaucoup de chance. J’ai des proches compréhensifs : ma famille, mes ami·es, mon partenaire de vie. Même si je passais beaucoup de temps seule chez moi, je n’étais pas isolée émotionnellement. Et je sais que ce soutien-là change énormément de choses.Deadline, fatigue et équilibreJ’ai appris que je fonctionne à la deadline. J’ai besoin d’impératifs pour avancer. Sinon, je procrastine. J’ai quand même fait des pauses, parfois longues, parce que Sonate m’a épuisée. Et j’avais sous-estimé certaines contraintes : le voyage à Taïwan, une formation en décembre pour préparer un retour au salariat.Mais tout ça me confirme que j’ai bien fait de prendre cette année pour écrire. Le plus dur est fait : les premiers jets. Même si je reprends un travail salarié début 2026, la suite sera plus gérable.Représentation, invisibilisation, prise de positionCette année a aussi été celle où j’ai osé me positionner publiquement sur l’invisibilisation des personnes racisées dans l’édition. Tout est parti d’un moment très concret : aller en librairie et réaliser qu’il y avait très peu de romans contemporains français avec des personnages noirs en couverture, écrits par des auteur·rices noir·es français·es.J’ai compris que ce que je lisais jusque-là était majoritairement des essais, des témoignages ou des traductions. Et j’ai décidé de parler. Parce que le contexte politique actuel rend le silence impossible.Vos questions, sans filtreMoment littéraire le plus poignant / émouvant cette année ?Le moment littéraire le plus émouvant de l’année a été la signature de mon contrat, et surtout le moment où mon éditrice m’a contactée sur Instagram et m’a dit, moins de 48 heures plus tard, qu’elle voulait signer Comète.Le deuxième moment marquant de l’année, ce sont toutes les rencontres que j’ai faites avec Laura Nsafou. Parce que c’est une autrice afroféministe que je suis depuis 2018, dont je lis le travail depuis des années, et qui a été l’une des premières, dans mon paysage à moi, à parler de l’invisibilisation des personnes racisées dans l’édition, notamment en littérature jeunesse, où le phénomène est encore plus criant.Est-ce que l’écriture te vient facilement ou il faut se forcer un peu pour s’y mettre ? Est-ce que tu te mets dans un état d’esprit particulier pour écrire ?La réponse est nuancée, et dépend vraiment de ce que j’écris.Pour la poésie, oui, je me mets dans un état d’esprit particulier. J’essaie de me connecter à mes émotions, à ce que je ressens dans mon corps, à ce qui me traverse à ce moment-là. Souvent, ça passe par la musique. Je choisis des morceaux qui vont provoquer chez moi l’émotion que j’ai envie de transmettre : la tristesse, la nostalgie, la douceur, parfois même la colère.Il m’arrive aussi de méditer ou de faire du yoga avant d’écrire, parce que ce sont des pratiques qui m’aident à apaiser le mental et à me rendre plus disponible à ce qui vient. C’est d’ailleurs pour ça que j’intègre des exercices de respiration et de visualisation dans mes ateliers : parce que je vois à quel point ça aide à entrer dans un état propice à l’écriture.Pour les romans, en revanche, c’est différent. Je ne me mets pas dans un “mood émotionnel” particulier au départ. Je me connecte surtout à mes personnages, à l’histoire que j’ai envie de raconter. L’état émotionnel revient plutôt dans un second temps, quand je retravaille la langue, quand j’ajoute la dimension plus poétique.Est-ce que je me force parfois ? Oui. Clairement.Cette année, je me suis fixé des deadlines, j’ai utilisé Scrivener (si tu as cherches une formation sur cet outil, dis-moi), je me suis donnée des objectifs de mots par jour. Et il y a eu des moments où j’ai écrit parce que je m’étais engagée à le faire, pas parce que l’inspiration était au rendez-vous.Mais malgré ça, et c’est important pour moi de le dire, je passe quand même beaucoup plus de temps dans le plaisir que dans la difficulté. Même quand c’est dur, même quand je doute, écrire reste ce que j’ai envie de faire depuis que j’ai six ans. Il m’a juste fallu du temps pour m’autoriser à le faire maintenant, et pas “plus tard”, pas à la retraite. 👧🏾Comment tu te sens pour la sortie de ton livre qui approche ?Je me sens excitée. Vraiment.Mais il y a aussi une forme de pression qui monte, liée à mon perfectionnisme.Je sais que je vais bientôt arriver à ce moment un peu vertigineux où je ne pourrai plus rien changer. Où il faudra rendre le manuscrit, avoir le go définitif de mon éditrice, et accepter que cette version-là soit celle qui sortira, avec tout ce qu’elle a de beau, mais aussi avec ses limites.Il y a aussi quelque chose de particulier dans le fait d’écrire une trilogie. Même si les trois tomes peuvent se lire indépendamment, certains personnages circulent d’un livre à l’autre. Et je n’ai pas envie de me retrouver dans la situation de certain·es auteur·rices qui, arrivés au tome 5 ou 6, se rendent compte qu’ils ont oublié un élément important posé au début, ou qu’ils se sont enfermés dans une incohérence.Je sais aussi que mon style va évoluer. Et je sais que, dans quelques années, je relirai Comète en me disant : “Ah… tu aurais pu faire mieux.”Il y a une Mahuna du futur qui regarde par-dessus l’épaule de la Mahuna d’aujourd’hui et qui lui met un peu la pression. Mais j’essaie de me rappeler que tant que je fais de mon mieux, avec les outils et la maturité que j’ai maintenant, c’est suffisant.🙂‍↕️La seule manière d’être un allié cohérent c’est de renoncer à la médiatisation et à la publication ?Cette question est complexe, et je comprends pourquoi elle a émergé.Je pense qu’elle fait écho à ce que je dis quand j’explique qu’écrire des personnages racisés quand on ne l’est pas, dans le système éditorial actuel, ne réduit pas l’invisibilisation. Parce qu’à la fin de la journée, à qualité de manuscrit égale, le système va souvent privilégier une personne non racisée qui écrit des personnages racisés, plutôt qu’une personne racisée qui écrit des personnages racisés.Ce n’est pas une attaque individuelle. C’est un constat systémique.Ça ne veut pas dire que les personnes non racisées doivent renoncer à publier ou à être médiatisées. Ça veut dire qu’il faut se poser des questions, en amont : Pourquoi est-ce que je fais le choix de ce personnage ? Qu’est-ce que je raconte, et depuis quelle position ? Suis-je la personne la plus en capacité de porter cette histoire-là ?Parler de racisme quand on ne l’a pas vécu, par exemple, pose question. Parce que, même avec la meilleure intention du monde, on prend la place de voix qui sont directement concernées et qui, elles, peinent déjà à être entendues.Être allié·e, à mon sens, ça passe aussi par des choses très concrètes : lire plus d’auteur·rices racisé·es, diversifier ses bibliothèques, parler de ces livres, les recommander. Parce que le monde de l’édition fonctionne sur la demande. Tant que l’industrie pourra dire “ça n’intéresse personne”, elle continuera de justifier ses choix.Que dirais-tu à toi enfant ? Et aux petites filles noires qui ne se sentent pas représentées ?À la Mahuna enfant, je crois que je dirais simplement :“Je fais ce que je peux. Je fais de mon mieux. Et ce que tu imagines est déjà là. Et bien plus encore arrive.”Pendant longtemps, je ne me suis pas sentie légitime. Ni pour écrire des romans, ni pour prendre la parole sur les sujets de représentation. C’est aussi pour ça que je pensais écrire “plus tard”, quand je serais plus vieille, plus sûre, plus “autorisée”.Aux petites filles noires qui ne se sentent pas représentées aujourd’hui, j’ai envie de dire qu’on est là. Qu’on est de plus en plus nombreuses et nombreux à travailler pour que les choses changent. Que ça prend du temps, parfois trop, mais que ça avance.Si j’ai aujourd’hui envie d’écrire de la littérature jeunesse, c’est aussi pour elles. Pour que, demain, elles puissent se reconnaître dans des histoires qui ne les réduisent pas à des rôles secondaires ou à des récits de souffrance.Comment vas-tu concilier vie d’autrice et boulot salarié tout en prenant soin de toi ?C’est probablement la question la plus délicate.Si tout se passe bien, je vais reprendre un CDI début 2026. Parce que, très concrètement, la vie d’autrice ne paie pas les factures. Et même quand Comet sortira, la rémunération n’arrivera pas tout de suite.J’ai déjà connu des périodes où je cumulais écriture et salariat, et j’ai vu à quel point ça pouvait être épuisant. J’ai frôlé le burn-out. Je le sais. Donc l’enjeu, cette fois, c’est de ne pas refaire les mêmes erreurs.Si j’ai pris autant d’avance sur mes romans cette année, c’est aussi pour m’autoriser à ralentir ensuite. Pour me rappeler que c’est ok si tout n’avance pas au même rythme. Et pour me dire que j’ai déjà accompli quelque chose d’immense.Mon mantra pour la suite, c’est vraiment celui-là : aller à mon rythme, être patiente et indulgente avec moi-même.Et maintenantIl va falloir concilier écriture et salariat, sans brûler la chandelle par les deux bouts. Mon mantra pour la suite : aller à mon rythme, être patiente et indulgente avec moi-même. Parce que j’ai déjà fait plus que ce que j’espérais.Merci d’être là. Vraiment.La suite, on continue de l’écrire ensemble. 💛 This is a public episode. 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  • la Voix des Mots : écriture, créativité et émotions !

    101 - Mon avis sur la formation LICARES

    17/9/2025 | 32 min

    Aujourd’hui, j’ai envie de vous emmener dans les coulisses d’un outil qui a été décisif dans mon parcours : la formation LICARES.C’est un épisode spécial. Comme je vous l’avais déjà dit, si j’ai quelque chose d’important à partager avec vous, je prends le temps de le faire, même si ça bouscule un peu le rythme habituel de la newsletter et du podcast. Et croyez-moi, ce que j’ai à vous dire aujourd’hui mérite largement cette petite parenthèse.Installez-vous bien, prenez un thé ou un café… c’est parti !Pourquoi je vous parle de LICARES aujourd’huiEn 2026, mon roman contemporain Young Adult, Comète, sortira en librairie. Rien que d’écrire cette phrase, ça me donne encore des frissons. Et si je peux vous annoncer ça aujourd’hui, c’est aussi grâce à un outil qui a largement contribué à ce que je signe ce contrat d’édition : la formation LICARES.Je l’ai suivie sur deux modules :* Devenir écrivain (qui existe depuis plusieurs années, connue dans le milieu de l’édition),* et Devenir écrivain auto-édité, une formation plus récente, créée en novembre 2023.J’ai suivi les deux, en commençant par « Devenir écrivain » en mai 2023 (promo NYX ), puis « Devenir écrivain auto-édité » (promo Comète – oui, le même nom que mon roman, comme un signe du destin).Pourquoi deux formations ? Parce que j’étais tellement satisfaite de la première que j’ai eu envie d’aller plus loin. Et puis, je me suis dit : si jamais je n’arrivais pas à signer de contrat pour Comète, au moins j’aurais toutes les clés en main pour l’auto-éditer correctement.Parce qu’on ne promeut pas un roman comme on promeut un recueil de poésie. Les enjeux, les coûts financiers, les stratégies… tout est différent. Je voulais être prête, quelle que soit l’issue.Se professionnaliser : ma motivation premièreLa vérité, c’est que j’avais besoin de me professionnaliser. J’avais besoin de reprendre confiance.J’avais écrit un roman ado quand j’étais plus jeune, une soixantaine de pages, avant d’abandonner… à cause d’une remarque d’une prof de français. Cette blessure m’a longtemps paralysée.Mais après mes deux recueils de poésie en auto-édition, après vos retours, après avoir appris de mes erreurs et pris goût à l’indépendance, j’ai eu envie de retenter le roman. Et cette fois, pas question de foncer tête baissée.👉 Je voulais apprendre à écrire un roman de qualité professionnelle,👉 comprendre les attentes des maisons d’édition,👉 savoir pitcher, présenter un dossier de soumission complet,👉 bref, ne pas donner de raison à quiconque d’écarter mon manuscrit pour autre chose que sa qualité littéraire.Parce que oui, il y avait aussi en toile de fond cette charge mentale et raciale que je ressens en tant que femme noire : ce besoin constant de ne donner aucune excuse pour qu’on me rejette. Ça a toujours été ma manière d’avancer : connaître les règles, les respecter, maîtriser mon sujet.Et dans le milieu de l’édition, je voulais exactement la même chose.Une formation complète : 7 modules sur 10 semainesLa formation Devenir écrivain (LICARES), c’est 7 modules répartis sur 10 semaines. C’est long, et c’est ce qui m’a plu. On prend le temps d’entrer dans les détails, d’aborder les blocages, les méthodes, les réalités du marché.Chaque semaine, il y a des lives avec des professionnels du livre (enregistrés pour qu’on puisse les revoir), des exercices corrigés individuellement, et surtout une approche très structurée.Je vais vous faire un retour module par module, pour que vous compreniez à quel point ça m’a aidée.Module 1 : Introduction & brainstormingOn commence doucement : introduction, fonctionnement de la formation, puis brainstorming.Même si on arrive avec une idée de roman en tête, on repart avec une boîte à outils pour en générer d’autres.Dans mon cas, j’avais plein de bribes d’idées mais rien de concret. Comet est en fait né de cinq idées différentes qui se sont rencontrées. C’est après la formation que j’ai réussi à en tirer une seule histoire solide.Module 2 : La méthode LICARESC’est le cœur de la formation. Comment passer de l’idée à une structure solide : squelette du roman, rebondissements, découpages, intrigues secondaires…C’est là que j’ai compris la différence entre écrivain « jardinier » (qui écrit au fil de l’eau) et « architecte » (qui fait un plan détaillé avant). Moi, je suis hybride. Pour Comet, j’ai eu besoin d’un cadre. Pour mon troisième roman, Plume, j’ai commencé avec un plan… avant de me laisser porter à nouveau.La méthode LICAR m’a donné une base rassurante à laquelle revenir chaque fois que je me sentais bloquée.Module 3 : Surmonter les blocages de l’écrivainSyndrome de l’imposteur, perfectionnisme, peur de l’échec, syndrome de l’objet brillant (vous savez, quand on a une idée géniale… puis une autre… et on ne finit jamais rien)… tout est passé en revue.Rien que mettre des mots sur ces blocages, ça a été libérateur. J’ai appris à reconnaître mes travers, à dompter ma tendance à courir après la nouvelle idée brillante, et à accepter que la procrastination est parfois juste une façon pour mon cerveau de se reposer.Module 4 : Trouver l’inspiration et gérer son tempsRoutines d’écriture, concentration, productivité… ce module est utile si vous débutez ou si vous vous sentez vite débordé·e. Pour ma part, j’avais déjà mes méthodes, mais j’ai apprécié les pistes proposées.Module 5 : Gérer et exploiter les correctionsUn de mes préférés ! Parce qu’écrire un roman, ce n’est pas seulement rédiger un premier jet. C’est réécrire, corriger, affiner.Grâce à ce module, j’ai compris qu’il y a des délais incompressibles entre deux versions. J’ai appris à construire un guide pour mes bêta-lecteurs (hyper utile, croyez-moi), et surtout à ne pas me dégoûter de mon propre roman en corrigeant de manière plus rationnelle et organisée.Module 6 : Les secrets de l’éditionLà, on démonte pas mal de fantasmes. L’édition reste une entreprise, avec ses contraintes financières et éditoriales. J’ai compris ce que je pouvais attendre (ou pas) de mon éditeur, le rôle des différents acteurs de la chaîne du livre, et les bases juridiques des contrats.Ce module m’a donné de l’humilité et de la lucidité : on garde les pieds sur terre.Module 7 : Faire publier son romanLe module game changer.On apprend à construire un dossier de soumission béton, à rédiger un synopsis qui donne envie, et à envoyer son manuscrit de manière professionnelle.C’est grâce à ça que j’ai aussi pu travailler avec une agente littéraire. J’ai évité des erreurs qui m’auraient sans doute fait perdre du temps et des opportunités.L’importance de l’accompagnement humainTout au long de la formation, nous sommes accompagnés par des pros :* Lucie (méthode, introduction),* Johanna (coaching, mindset),* Dimitri (soumission, lecture des premiers mots du manuscrit).Leurs retours personnalisés ont été précieux. Par exemple, c’est en échangeant avec Dimitri que j’ai pris une décision décisive pour Comet : abandonner l’idée d’un roman en vers libres pour revenir à une narration plus classique.Et puis il y a la communauté : via Discord, on crée des liens forts. Une de mes bêtas-lectrices vient de là. Une autre autrice est devenue ma partenaire de sessions d’écriture. On se soutient, on se relit, on s’encourage. Et ça, ça n’a pas de prix.Les bonus qui font la différence* Accès à vie à la formation et aux replays des lives.* Nouvelles ressources régulières (on reçoit encore des mails pour les prochains lives, même après).* Une ambiance vraiment bienveillante au sein des promos.* Et même des événements organisés par LICAR pour les auteurs auto-édités.Infos pratiques et code promoLa prochaine promo commence le 6 octobre.👉 Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 28 septembre.👉 Une masterclass gratuite a lieu le 24 septembre (idéal pour poser vos questions en direct).Le paiement est possible en plusieurs fois, et j’ai un code promo affilié pour vous :MAHUNA (80€ de réduction).Oui, c’est un partenariat, donc je touche une commission si vous l’utilisez. Mais je vous en parle uniquement après avoir signé un contrat d’édition, pour rester la plus objective possible.En résuméLa formation LICARES m’a permis de :* dépasser mes blocages,* structurer Comète de A à Z,* apprendre à corriger efficacement,* comprendre les réalités de l’édition,* rédiger un dossier de soumission professionnel,* trouver mon agente littéraire,* et surtout… reprendre confiance.Si vous êtes primo-romancier·e, si vous avez un manuscrit dans vos tiroirs qui n’a jamais trouvé preneur, ou si vous hésitez à vous lancer, cette formation peut vraiment faire la différence.Voilà, je crois que je vous ai tout dit.Cet outil m’a aidée à signer mon contrat d’édition pour Comète, et il continue de m’accompagner aujourd’hui dans l’écriture des tomes compagnons, Plume et Sonate.Prenez soin de vous, prenez soin de vos émotions.Et si vous avez des questions sur la formation, n’hésitez pas à me les poser :👉 soit en répondant directement à cette newsletter,👉 soit sur mes réseaux.Merci pour votre soutien, vos commentaires, vos notes… et merci d’être là, toujours.À très vite Pour recevoir en exclusivité mes nouveautés, extraits de livres et réflexions, abonne-toi à la newsletter et au podcast La Voix des Mots. 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  • la Voix des Mots : écriture, créativité et émotions !

    100 - Écrire pour exister : Comète et moi contre l'invisibilisation dans l'édition

    09/9/2025 | 24 min

    Hello, j’espère que tu vas bien, que tu as passé un bel été, et que la rentrée se déroule en douceur. Ça faisait un petit moment que tu n’avais pas entendu ma voix ou lu mes mots : le dernier épisode datait du début du mois d’août. J’ai pris le temps de réfléchir, de poser mes intentions pour ce podcast et pour tout ce que j’ai envie de partager avec toi. J’en suis arrivée à la conclusion que, pour l’instant, un rythme d’un épisode par mois est ce qui me convient le mieux.Je préfère miser sur la régularité et l’engagement plutôt que de me disperser. Bien sûr, si une actualité brûlante surgit ou si un sujet me touche particulièrement, je pourrai toujours faire un épisode bonus. Mais en ce moment, avec la fin d’année qui s’annonce bien chargée, je préfère rester réaliste et tenir la cadence.Et aujourd’hui, j’ai envie de te raconter ce qui a bougé ces dernières semaines, ce qui a traversé ma tête et mon cœur, ce qui m’a révoltée aussi… Parce qu’on va parler de visibilité, de place en librairie, de commentaires parfois violents, mais aussi de mon parcours d’autrice, depuis mes premiers mots d’enfant jusqu’à la signature de mon roman Comète en maison d’édition.Le déclic : chercher des livres qui ressemblent à ComèteTout a commencé par une scène toute simple, presque banale : en juin, j’étais à Paris et j’ai eu envie d’aller fouiller en librairie. Pas pour acheter au hasard, mais pour répondre à une question très précise : où sont rangés les romans contemporains écrits par des personnes noires françaises, avec des personnages noirs ? Pas francophones venus d’ailleurs, pas des traductions, mais bien des voix d’ici, en France.Je suis allée dans trois FNAC et trois grandes librairies. Et j’ai fait chou blanc. Personne n’a pu m’orienter. Je ne trouvais pas ce que je cherchais. Bien sûr, je sais que ces livres existent, mais leur invisibilité m’a sauté au visage. Et immédiatement, une question m’a frappée : le jour où Comète sortira en librairie, où sera-t-il rangé ?Parce que soyons honnêtes : si un roman est rangé par la tranche dans un rayon anonyme, il est invisible. S’il n’est pas mis en avant avec d’autres livres similaires, comment le lecteur ou la lectrice lambda pourra-t-il tomber dessus ? Et si, au contraire, il est tout seul, isolé, est-ce qu’il ne deviendra pas “trop” ? Trop ostentatoire, trop intrigant ?Je me suis perdue dans ces questions, pas toujours rationnelles peut-être, mais profondément liées à une réalité : je n’ai pas trouvé de romans qui ressemblent au mien.Oui, il y a des exceptions, comme Léonora Miano. Mais si on ajoute le critère du Young Adult, alors là… c’est encore plus vide. Et si en plus on cherche un roman contemporain qui ne parle pas uniquement de racisme ou d’esclavage mais aussi d’identité, de trauma, d’amitié, d’amour… on touche au désert.L’invisibilisation : un sujet qu’on ne peut pas taireAu départ, je me suis dit : “ok, c’est ta réflexion perso, pas besoin d’en parler.” Je me suis convaincue que le sujet était déjà “vu, connu, revu”. Mais c’était sans compter sur une vidéo d’une influenceuse littéraire, moisreadingbooks, qui a dénoncé l’absence de personnages noirs sur les couvertures des romances à la FNAC.Sa vidéo, les commentaires, les débats… tout ça m’a rappelé que non, ce n’est pas un sujet clos. L’invisibilisation est toujours là, bien vivace. Et mon expérience dans les rayons parisiens le confirmait.Alors j’ai décidé d’en parler moi aussi. J’ai posté des vidéos, partagé mes réflexions. Et évidemment, les commentaires haineux n’ont pas tardé. J’étais préparée à la critique, mais je ne m’attendais pas à une telle déferlante. Certaines personnes laissent tomber la haine comme on jette un déchet : sans lire, sans chercher à comprendre qui est en face.Parmi ces messages, il y en a un qui m’a particulièrement marquée – au point de m’avoir fait rire tant il était violent. Quelqu’un a écrit que si ces livres n’existaient pas, c’était parce que “les personnes noires ne savent pas écrire”. Oui, tu as bien lu. Je l’ai vu sur TikTok, sur Instagram, sous plusieurs formes, mais toujours avec la même idée.Bien sûr, je sais que ces gens ne représentent pas tout le monde. Mais quand les messages se multiplient, quand ce n’est jamais la même personne et que pourtant les propos se ressemblent, alors oui, ça reflète une manière de penser encore présente en France. Et ça, il faut le dénoncer.Ma réponse : documenter, inspirer, rassemblerPlutôt que de me taire, j’ai décidé de documenter ma vie d’autrice. De montrer les coulisses, les difficultés, les petites victoires aussi. Parce que si je partage, peut-être que d’autres personnes noires oseront le faire aussi. Peut-être qu’on pourra s’allier, se donner des conseils, trouver des moyens d’améliorer notre visibilité en librairie.Parce que soyons clairs : le seul vrai critère devrait être la qualité d’un roman. Pas la couleur de peau de son autrice. Pas le fait que les personnages soient noirs ou pas. Si une histoire est originale, bien écrite, en accord avec la ligne éditoriale d’une maison, pourquoi devrait-elle avoir moins de chances ?Quand on me dit “s’il n’y a pas ces romans, c’est qu’il n’y a pas de demande”… je ne peux pas m’empêcher de repenser à l’industrie cosmétique. Pendant longtemps, les grandes marques proposaient un seul fond de teint “pour toutes les peaux noires”. Elles ignoraient une énorme partie du marché. Puis Rihanna est arrivée avec Fenty Beauty et a prouvé qu’en réalité, la demande était là. Qu’il suffisait d’écouter.Je me demande souvent si un jour, une maison d’édition indépendante aura le courage de créer ses propres canaux de diffusion, ses propres codes, pour répondre à cette demande ignorée. Peut-être que oui. Peut-être que non. Mais ce qui est sûr, c’est qu’avec le contexte actuel en France – où l’extrême droite rachète des groupes éditoriaux – il est urgent qu’on agisse.Du vlog au podcast : trouver le bon formatC’est pour ça que j’ai commencé à poster des vlogs courts sur Instagram. Parce que je sais que beaucoup de gens n’ont pas le temps pour du contenu long. Ils ne lisent même pas les descriptions. Alors j’essaie d’être concise. Mais je sais aussi qu’il y a des personnes comme toi, qui aiment plonger dans du contenu plus long, prendre le temps. C’est pour ça qu’existent ce podcast et cette newsletter : pour raconter autrement.Et pour ce premier “cycle” de vlogs, j’ai demandé à mes abonnés s’ils voulaient que je commence par mon parcours d’autrice ou par mes outils. C’est mon parcours qui a gagné. Alors voilà, je t’emmène avec moi dans ce récit.Les débuts : une machine à écrire et des mots sombresMon histoire avec l’écriture a commencé très tôt. À 6 ans, on m’a offert une petite machine à écrire, sous forme de jouet. J’y tapais des mots, des débuts de phrases, des embryons d’histoires. Mais c’est vraiment à 11 ans que tout s’est déclenché : j’écrivais des nouvelles sombres, parfois macabres. J’avais un côté dark assumé, comme beaucoup d’ados. Et en parallèle, je tenais un journal intime… mais en poésie.Pourquoi la poésie ? Parce qu’au lycée, j’ai découvert Les Fleurs du Mal. Et ce recueil m’a happée. Il m’a donné envie de traduire mes pensées en vers, de transformer mes émotions en images.À 15 ans, j’ai même commencé une saga de science-fiction. J’ai atteint 70 pages avant d’abandonner. Quand je repense à Comète aujourd’hui, je souris : à l’époque, je croyais qu’écrire 70 pages, c’était énorme.La blessure : “tu ne seras pas écrivaine”Et puis il y a eu un moment décisif. J’étais au lycée Louis-le-Grand, l’un des meilleurs de France. J’ai osé montrer mes poèmes à ma prof de français. Sa réponse a été un coup de massue : “ce n’est pas de la poésie, et de toute façon tu ne seras jamais écrivaine, pas en tant que femme noire en France.”Ces mots m’ont blessée profondément. J’ai rangé mes cahiers. Et la vie a pris le dessus. On m’a répété qu’il fallait être autonome, indépendante, surtout en tant que femme noire dans un pays raciste. Alors j’ai suivi le chemin “sûr” : prépa, école de commerce, une carrière dans le marketing digital.Pendant dix ans, j’ai enchaîné désillusions, burn-outs, fatigue. Mais je me disais : “au pire, tu écriras à la retraite.”La renaissance : Instagram et l’auto-éditionPuis il y a eu le confinement. Une pause forcée. Un moment de respiration. Et là, je me suis dit : “et si c’était le moment de revenir à ton rêve d’enfant ?”J’ai ouvert un compte Instagram en mai 2020. J’ai posté des textes. Les retours ont été encourageants. Et en décembre, six mois plus tard, j’ai auto-publié mon premier recueil : au-delà de nos maux. Il s’est vendu à près de 2000 exemplaires, dont 500 rien que la première année.En 2021, j’ai commencé à animer des ateliers d’écriture. En 2023, j’ai publié un deuxième recueil, tant que j’aimerai. Et surtout, j’ai pris une décision : me lancer dans l’écriture d’un roman.L’étape décisive : la formation LICARES et ComètePour ne pas me lancer dans le vide, j’ai suivi la formation LICARES (avec le code promo MAHUNA, tu bénéficies d’une réduction, détails en bas). Elle m’a appris la structure, la rigueur, les attentes du monde éditorial. J’ai compris que l’édition n’était pas seulement une affaire de passion, mais aussi une entreprise avec ses contraintes.Grâce à cette formation, j’ai pu développer Comète. L’idée est née en mars 2024, nourrie par plusieurs projets avortés. J’ai écrit, réécrit, bêta-testé. En janvier 2025, le manuscrit était terminé. En avril, j’ai rencontré mon éditrice. En juin, j’ai signé le contrat.Tout est allé vite. Trop vite presque. Mais j’ai eu cette chance incroyable : c’est l’éditrice qui est venue me chercher.Et maintenant ?Aujourd’hui, j’attends ses retours pour entamer les corrections éditoriales. En parallèle, j’ai déjà terminé le tome 2, qui est en réalité un préquel. Je travaille aussi avec mon agente littéraire pour trouver la bonne maison.Quand je regarde mon parcours, je me sens encore “bébé autrice”. Mon premier livre auto-édité est sorti en 2020 : ça ne fait “que” quatre ans. Mais en même temps, j’ai l’impression d’avoir parcouru un monde.Et surtout, je sais pourquoi j’écris. J’écris pour raconter mes histoires, mais aussi pour réduire l’invisibilisation. Pour qu’un jour, une jeune fille noire de 11 ans puisse entrer dans une librairie et trouver un roman où elle se reconnaît.Je sais que je ne suis pas la première à porter cette lutte. Mais je crois à la force du nombre, à la puissance des voix qui s’élèvent. Tant qu’on continue d’en parler, il n’y a pas de raison pour que rien ne change.Alors je continuerai, sur Instagram, dans ce podcast, dans cette newsletter. Je continuerai à écrire mes colères, mes espoirs, mes histoires. Parce qu’au fond, tout est lié : la littérature, la visibilité, l’émotion, le soin.Merci d’avoir pris le temps de me lire. Merci d’être là. Et prends soin de toi, de tes émotions, de ta créativité. On en aura besoin pour la suite.La Formation LICARESAvec le code MAHUNA (lien affilié), bénéficie de 80€ de réductionDates : Du 6 octobre au 14 décembre 2025Inscriptions ouvertes : Du 8 septembre au 28 septembreSi tu ne sais pas par où commencer pour écrire un roman, si tu veux envoyer un roman de qualité professionnel et le faire correctement, je te recommande cette formation. Elle a été fondamentale dans ma réussite. Je te prépare un prochain épisode avec tous les détails. This is a public episode. 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    99 - 📣 La grande annonce : Comète entre en maison d’édition !

    03/8/2025 | 12 min

    Hello hello,J’espère que tu vas bien, et que ton été se passe bien ? Moi, ça y est, je reviens te parler dans La Voix des Mots, après quelques semaines bien chargées, remplies de chaleur (humaine, surtout) et de belles nouvelles. Cet épisode — le 99e, déjà ! — est un petit moment suspendu. Une bulle douce pour t’annoncer une grande, grande joie : j’ai signé mon roman Comète. Voilà, c’est dit. Et je suis encore un peu sonnée.Je t’emmène dans les coulisses ? Allez, viens.☀️ Juillet, entre respiration et correctionsLe mois de juillet, je l’ai pris comme une pause active. J’ai été bénévole au camp de lecture The Bookmates. J’y ai animé des ateliers d’écriture thérapeutique, des moments d’éveil du corps, des apéros lecture… et j’y ai surtout rencontré des personnes lumineuses. Certaines que j’avais déjà croisées l’année passée, d’autres avec qui j’ai pu créer des liens.Et puis j’ai aussi poursuivi mes ateliers d’écriture à la librairie Majo, notamment dans le cycle autour de nos corps. Un thème qui me tient à cœur, tu le sais si tu me suis depuis quelque temps : parler du corps et de son rapport à nos émotions, du rapport qu’on entretient avec lui, de la façon dont on l’aime — ou pas —, c’est aussi prendre soin de soi.Mais revenons à cette nouvelle qui me fait encore frissonner.💫 Comète a trouvé sa maisonComète, c’est ce roman dont je parle depuis avril 2024 (même si l’idée a commencé à germer bien avant). Un roman contemporain Young Adult, qui explore les quêtes identitaires, les traumas transgénérationnels, les histoires de famille, la vengeance, et un peu — juste un peu — de romance. Tout un programme, n’est-ce pas ?J’ai commencé à écrire les premières vraies lignes de Comète en mars 2024. C’est là que toutes les idées éparses que j’avais en tête depuis mai 2023 se sont alignées pour former quelque chose de cohérent. J’ai réécrit, j’ai fait lire, j’ai douté, j’ai retravaillé. Et puis, en janvier 2025, j’ai mis le point final. Et en juin 2025, j’ai signé le contrat d’édition. 🎉C’est allé vite, très vite. En février, j’ai trouvé mon agence littéraire puis signé avec elle en avril. Mais la maison d’édition qui publiera Comète ? C’est elle qui est venue me chercher. Oui, oui. Sur Instagram. Comme quoi, poster sur les réseaux, ça peut vraiment ouvrir des portes. Elle m’a demandé à lire Comète, je lui ai envoyé, et en 48h, elle me faisait un retour. Ensuite, tout s’est enchaîné.Avec mon agence, on avait aussi envoyé le manuscrit à d’autres maisons pour avoir plusieurs options. Mais au final, j’ai choisi celle avec laquelle j’ai eu le plus de feeling, de compréhension mutuelle, d’envie partagée de faire grandir ce projet. Et je ne regrette rien. Pour l’instant, je garde le nom de la maison secret (un peu de mystère, c’est toujours bien), mais la sortie est prévue pour 2026. Ça laisse le temps d’en faire un livre que tu auras forcément envie de lire (enfin j’espère !)🛠️ Entre version adulte et young adultÀ l’origine, Comète aurait pu sortir en littérature générale. Certaines maisons l’auraient pris en tant que roman adulte. Mais avec mon éditrice, on a fait un autre choix : celui de l’ancrer dans le young adult. Ce qui a impliqué des ajustements, pas mal de réécriture, et même quelques sacrifices (en plus des 30 000 mots que m’avait déjà fait retiré mon agence…). J’ai revu certains métiers des personnages, une sous-intrigue, le contexte général, pour coller davantage à la tranche d’âge.J’ai aussi retravaillé le réalisme de certaines scènes. J’avoue, je me suis un peu laissée porter par mon amour des K-dramas, parfois au détriment de la vraisemblance. Avec mon éditrice, on a fait ce travail de peaufinage fin juin, et j’attends maintenant ses retours pour la suite. Pas de stress : on a le temps.✨ Et maintenant ?Honnêtement, j’ai mis du temps à réaliser. J’ai souvent entendu que le parcours vers l’édition était long, fastidieux, parsemé de lettres de refus. J’avais même intégré que je mettrais peut-être un ou deux ans à signer quelque chose. Alors avoir une agence littéraire ET une maison d’édition en quelques mois ? C’est surréaliste.Je crois que c’est aussi lié à l’alignement intérieur. Cette année, je l’ai consacrée à l’écriture. Par choix, mais aussi par nécessité. Mon licenciement — injustifié, je le dis sans détour — m’a poussée à ralentir. À prendre du recul. Et à me consacrer pleinement à mes projets d’autrice. Et ça a payé. Bon, en septembre, il faudra que je commence à chercher du travail pour janvier. Parce que la réalité, c’est que je ne vis pas encore de mes écrits. Et mes factures (et mes projets immobiliers) ne vont pas se payer tout seuls. Mais je sais que je repartirai dans le salariat avec cette lumière les jours de ténèbres. Ce contrat. Ce livre. Cette aventure.🖋️ Sonate et Plume : les compagnons de routeMe repose ? C’est mal me connaître…En août, je me suis donné pour objectif de terminer la réécriture de Sonate , le premier tome compagnon de Comète. C’est un roman en vers libres. J’ai atteint les 30 000 mots (le minimum recommandé en général pour ce format), mais tout n’est pas encore écrit. Il me manque des scènes, certains passages doivent être allégés ou au contraire étoffés.Plume, le deuxième tome compagnon, a un peu avancé aussi. J’ai chapitré jusqu’au chapitre 18 ou 19, et puis j’ai ressenti ce besoin de commencer à écrire, pour mieux savoir où j’allais. Je connais déjà la fin, mais j’ai besoin d’écrire les scènes pour sentir leur poids, leur souffle. L’idée, c’est de continuer Plume tranquillement, mais Sonate reste ma priorité pour août.💌 Alors, tu continues l’aventure avec moi ?Je continuerai à te raconter tout ça, ici, dans ce journal de bord, mais aussi sur Instagram. Si tu veux voir les coulisses, les doutes, les victoires, viens me retrouver là-bas. Et si tu as des questions, des envies, des retours, ma boîte mail est toujours ouverte (ou mes mp sur Instagram).Merci à mes alpha et bêta lecteur·ices. Merci à toi qui lis, qui écoutes, qui encourages. Merci à mon éditrice de m’avoir fait confiance. Merci à cette version de moi qui a osé, un matin, se dire : « et si tu écrivais un roman pour de vrai ? »On se retrouve fin août ou début septembre pour le prochain épisode, ou avant, sur les réseaux.En attendant, prends soin de toi, de tes émotions et de tes rêves.À très vite 🌙Mahuna This is a public episode. If you would like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit mahunapoesie.substack.com

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    98 - 🎬Une lecture émotionnelle du film Sinners...

    08/6/2025 | 25 min

    Hello vous,J’espère que vous allez bien. Que ce mois de juin vous laisse un peu de temps pour souffler, ressentir, peut-être créer. Aujourd’hui, je vous retrouve avec une newsletter un peu particulière, à la frontière entre le journal intime, la réflexion spirituelle, et le partage de cœur à cœur.J’ai vu un film. Et ce film m’a bouleversée.C’est pour ça que j’ai eu envie de vous proposer une lecture émotionnelle — pas une critique technique, pas une analyse de scénario, non. Juste une prise de parole à hauteur d’âme. Une tentative de mettre des mots sur ce que ce film a réveillé, soulevé, dérangé, apaisé aussi, en moi.Ce film, c’est Sinners.🎬 Quand la musique te serre la gorge (et que tu y retournes quand même)Dès les premières notes, j’ai compris que je n’étais pas prête.La bande originale de Sinners, c’est pas juste de la musique de fond. C’est un personnage à part entière, une vibration continue, un souffle ancestral.Certaines chansons m’ont littéralement serré la gorge. Pas juste de la tristesse. Plutôt une sorte de mal-être addictif, un frisson désagréable… mais que je cherchais à retrouver. Parce qu’au fond, ça guérissait aussi.J’écoute souvent de la musique triste quand j’écris. Mais là, c’était autre chose. Une élévation de l’âme. Une sensation physique, presque mystique. Comme si la musique remuait la boue au fond de moi, pour faire place à autre chose.Des artistes comme Miles Caton, Rod Wane, et ce refrain qui revient :“Set my people free.”Ça venait me chercher, dans mes tripes, dans mon histoire, dans la mémoire de mon sang.🧬 Lignage, ancêtres, spiritualité : ce que ça a réveilléCe film a fait résonner en moi le lien avec mes ancêtres.Je l’ai déjà ressenti dans des événements communautaires — par exemple une soirée organisée autour du R&B, où voir d’autres corps noirs danser, célébrer, m’a littéralement nettoyée de l’intérieur.Cette musique, cette ambiance, cette énergie… c’est notre médecine.Et dans Sinners, c’est exactement ce que j’ai ressenti : une forme de spiritualité incarnée, un souffle sacré qui vient de loin et qui réveille.Je suis chrétienne catholique, mais aussi profondément liée à mes racines africaines, à ma culture, à ce que mes parents, ma famille, mes ancêtres portent.Et ce film m’a mis face à cette dualité : la foi chrétienne et le vaudou.🧙🏾‍♀️ Déconstruire l’image du vaudou : un chemin nécessaireIl y a une scène dans Sinners où l’un des personnages confectionne un talisman de protection, avec des intentions pures, ancrées dans le houdou (fusion de vaudou et autres traditions). Et là, j’ai compris à quel point on m’avait déformé l’image de cette spiritualité.J’ai lu Moi, Tituba sorcière de Maryse Condé, Beloved de Toni Morrison, La Prophétie des Sœurs Serpents d’Isis Labeau-Caberia.Tous ces textes m’aident à déconstruire cette image négative du vaudou qu’on nous a inculquée.Et Sinners vient ajouter une pierre à cet édifice : celle d’un vaudou de lumière, de protection, de transmission.Ça m’a fait réaliser que j’ai besoin de continuer à chercher, comprendre, m’approprier cette mémoire spirituelle, non pas en opposition à ma foi chrétienne, mais en tissant un pont entre les deux.Et tout ça… je l’intègre aussi dans Comète, mon roman, et encore plus dans ma saga afro-futuriste à venir.Parce que je sais aujourd’hui que le vaudou peut être un outil de guérison collective.💫 Intention, magie, écriture : créer avec sa charge magnétiqueQuand Annie (un des personnages) fabrique ce talisman, j’ai pensé à ce que j’essaie de faire avec mes mots.Je mets de l’intention dans mes textes. Une charge émotionnelle dans ma poésie, dans mes personnages, dans chaque phrase que j’écris.Et Sinners m’a rappelé l’importance de ça : créer en conscience, avec intention, avec vibration.Même quand la routine nous emporte, même quand la fatigue prend le dessus, il est vital de se souvenir pourquoi on crée.🏡 Respect, protection et héritage : réentendre nos parentsUne autre scène m’a touchée : celle où les vampires ne peuvent pas entrer dans le bar sans y être invités.Et là, je me suis souvenue de toutes ces fois où mes parents me disaient :« Mets du sel à l’entrée. »« Ne laisse pas n’importe qui entrer. »Des rituels, des réflexes de protection… que je trouvais gênants, voire ridicules.Mais aujourd’hui, je comprends.Et Sinners m’a ramenée à ce respect-là, à l’importance d’écouter nos anciens, même si parfois, on se sent trop moderne, trop occidentalisée pour ça.C’est pas que de la superstition. C’est de la mémoire. C’est de l’amour déguisé en précaution.🔥 Lutte, fierté, fatigue : un miroir de nos réalitésIl y a un moment, dans le film, où les vampires proposent aux personnages noirs une autre vie. Une vie sans oppression, sans douleur, sans discriminations.Et j’avoue : j’ai été tentée.Je me suis vue hésiter, comme eux.Parce que oui, la fatigue militante est réelle.Depuis George Floyd, depuis des années, on porte ce fardeau invisible de la charge raciale (comme le dit si bien Douce Dibondo dans son livre La Charge raciale).Mais ce moment d’hésitation m’a rappelé ma résilience, mon refus de céder, mon choix de résister, encore.Et j’ai pensé à tout ce que je fais déjà, à mon échelle : mes livres, mes podcasts, mes ateliers, ma parole, mes textes.Tout ça, c’est aussi de la lutte.Et c’est une fierté.💸 Capitalisme, art et colère : quand créer ne suffit plusDans le film, deux personnages débattent : faut-il accepter de l’argent sale pour faire vivre leur bar, ou rester intègres quitte à perdre ?Et là, je me suis vue.Dans cette tension constante entre :« Créer pour le cœur »et« Créer pour survivre »Si je pouvais juste écrire, transmettre, toucher… sans penser à l’algorithme, aux vues, à la visibilité… la vie serait plus douce.Mais on est là, dans ce monde où il faut être visible, actif, “bankable”.Et je sens parfois cette frustration énorme, ce désalignement, cette fatigue de devoir me vendre pour exister.Mais ce que Sinners m’a rappelé, c’est que même dans ce système tordu, l’intégrité a du sens.Même si c’est plus difficile.👣 Fratrie, responsabilité et place dans la chaîneLe duo des jumeaux m’a aussi ramenée à ma propre place dans ma famille.Cette sensation de devoir protéger, prévenir, porter, même quand on ne t’a rien demandé.Être l’aîné·e, dans nos communautés, c’est souvent un rôle qu’on ne choisit pas, mais qui s’impose à nous.Et c’est un fardeau invisible, une responsabilité qu’on endosse très tôt.Mais là encore, Sinners m’a permis de le regarder avec un peu plus de tendresse.💔 Et cette scène finale… une bouffée de libertéQuand Preacher Boy, devenu vieux, dit que cette journée fut la meilleure de sa vie,j’ai senti les larmes monter.Parce qu’à ce moment-là, ils n’étaient plus “les Noirs du film”,ils étaient juste des humains, en vie, en joie, en lien.Et j’ai compris que c’était ça que je cherchais parfois désespérément :Un espace où je peux juste être,sans devoir me justifier, me défendre, lutter.Un espace où je peux juste respirer.Célébrer.Danser.Écrire.Vivre.✨ En conclusionSinners n’est pas qu’un film.C’est un miroir, une secousse, une offrande.Il m’a rappelé que :* la musique peut guérir autant qu’elle dérange,* nos racines ne sont pas à fuir mais à comprendre,* la magie réside dans les intentions,* et que la liberté, même éphémère, peut tout changer.Merci de m’avoir lue jusque-là.Si vous avez vu le film, écrivez-moi : je suis curieuse de savoir ce que vous avez ressenti.Et si ce genre de lecture émotionnelle vous plaît, dites-le-moi. Je pense en faire d’autres, sur des livres, des œuvres, qui me remuent.D’ici là, prenez soin de vos émotions 💛,Mahuna This is a public episode. If you would like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit mahunapoesie.substack.com

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La Voix des Mots est un podcast et une newsletter dans lesquels je vous partage mes réflexions, mon quotidien, et mes romans. Je suis Mahuna Vigam (alias Mahuna Poésie), poétesse, romancière, podcasteuse et animatrice d’ateliers d’écriture créatifs et émotionnels. Ici on parlera donc écriture, lecture, bien-être et édition car je vous partagerai aussi ma vie d’autrice. Bienvenue ! mahunapoesie.substack.com
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Generated: 12/30/2025 - 4:08:53 AM