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la Voix des Mots : écriture, créativité et émotions !

Mahuna Poésie
la Voix des Mots : écriture, créativité et émotions !
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  • 100 - Écrire pour exister : Comète et moi contre l'invisibilisation dans l'édition
    Hello, j’espère que tu vas bien, que tu as passé un bel été, et que la rentrée se déroule en douceur. Ça faisait un petit moment que tu n’avais pas entendu ma voix ou lu mes mots : le dernier épisode datait du début du mois d’août. J’ai pris le temps de réfléchir, de poser mes intentions pour ce podcast et pour tout ce que j’ai envie de partager avec toi. J’en suis arrivée à la conclusion que, pour l’instant, un rythme d’un épisode par mois est ce qui me convient le mieux.Je préfère miser sur la régularité et l’engagement plutôt que de me disperser. Bien sûr, si une actualité brûlante surgit ou si un sujet me touche particulièrement, je pourrai toujours faire un épisode bonus. Mais en ce moment, avec la fin d’année qui s’annonce bien chargée, je préfère rester réaliste et tenir la cadence.Et aujourd’hui, j’ai envie de te raconter ce qui a bougé ces dernières semaines, ce qui a traversé ma tête et mon cœur, ce qui m’a révoltée aussi… Parce qu’on va parler de visibilité, de place en librairie, de commentaires parfois violents, mais aussi de mon parcours d’autrice, depuis mes premiers mots d’enfant jusqu’à la signature de mon roman Comète en maison d’édition.Le déclic : chercher des livres qui ressemblent à ComèteTout a commencé par une scène toute simple, presque banale : en juin, j’étais à Paris et j’ai eu envie d’aller fouiller en librairie. Pas pour acheter au hasard, mais pour répondre à une question très précise : où sont rangés les romans contemporains écrits par des personnes noires françaises, avec des personnages noirs ? Pas francophones venus d’ailleurs, pas des traductions, mais bien des voix d’ici, en France.Je suis allée dans trois FNAC et trois grandes librairies. Et j’ai fait chou blanc. Personne n’a pu m’orienter. Je ne trouvais pas ce que je cherchais. Bien sûr, je sais que ces livres existent, mais leur invisibilité m’a sauté au visage. Et immédiatement, une question m’a frappée : le jour où Comète sortira en librairie, où sera-t-il rangé ?Parce que soyons honnêtes : si un roman est rangé par la tranche dans un rayon anonyme, il est invisible. S’il n’est pas mis en avant avec d’autres livres similaires, comment le lecteur ou la lectrice lambda pourra-t-il tomber dessus ? Et si, au contraire, il est tout seul, isolé, est-ce qu’il ne deviendra pas “trop” ? Trop ostentatoire, trop intrigant ?Je me suis perdue dans ces questions, pas toujours rationnelles peut-être, mais profondément liées à une réalité : je n’ai pas trouvé de romans qui ressemblent au mien.Oui, il y a des exceptions, comme Léonora Miano. Mais si on ajoute le critère du Young Adult, alors là… c’est encore plus vide. Et si en plus on cherche un roman contemporain qui ne parle pas uniquement de racisme ou d’esclavage mais aussi d’identité, de trauma, d’amitié, d’amour… on touche au désert.L’invisibilisation : un sujet qu’on ne peut pas taireAu départ, je me suis dit : “ok, c’est ta réflexion perso, pas besoin d’en parler.” Je me suis convaincue que le sujet était déjà “vu, connu, revu”. Mais c’était sans compter sur une vidéo d’une influenceuse littéraire, moisreadingbooks, qui a dénoncé l’absence de personnages noirs sur les couvertures des romances à la FNAC.Sa vidéo, les commentaires, les débats… tout ça m’a rappelé que non, ce n’est pas un sujet clos. L’invisibilisation est toujours là, bien vivace. Et mon expérience dans les rayons parisiens le confirmait.Alors j’ai décidé d’en parler moi aussi. J’ai posté des vidéos, partagé mes réflexions. Et évidemment, les commentaires haineux n’ont pas tardé. J’étais préparée à la critique, mais je ne m’attendais pas à une telle déferlante. Certaines personnes laissent tomber la haine comme on jette un déchet : sans lire, sans chercher à comprendre qui est en face.Parmi ces messages, il y en a un qui m’a particulièrement marquée – au point de m’avoir fait rire tant il était violent. Quelqu’un a écrit que si ces livres n’existaient pas, c’était parce que “les personnes noires ne savent pas écrire”. Oui, tu as bien lu. Je l’ai vu sur TikTok, sur Instagram, sous plusieurs formes, mais toujours avec la même idée.Bien sûr, je sais que ces gens ne représentent pas tout le monde. Mais quand les messages se multiplient, quand ce n’est jamais la même personne et que pourtant les propos se ressemblent, alors oui, ça reflète une manière de penser encore présente en France. Et ça, il faut le dénoncer.Ma réponse : documenter, inspirer, rassemblerPlutôt que de me taire, j’ai décidé de documenter ma vie d’autrice. De montrer les coulisses, les difficultés, les petites victoires aussi. Parce que si je partage, peut-être que d’autres personnes noires oseront le faire aussi. Peut-être qu’on pourra s’allier, se donner des conseils, trouver des moyens d’améliorer notre visibilité en librairie.Parce que soyons clairs : le seul vrai critère devrait être la qualité d’un roman. Pas la couleur de peau de son autrice. Pas le fait que les personnages soient noirs ou pas. Si une histoire est originale, bien écrite, en accord avec la ligne éditoriale d’une maison, pourquoi devrait-elle avoir moins de chances ?Quand on me dit “s’il n’y a pas ces romans, c’est qu’il n’y a pas de demande”… je ne peux pas m’empêcher de repenser à l’industrie cosmétique. Pendant longtemps, les grandes marques proposaient un seul fond de teint “pour toutes les peaux noires”. Elles ignoraient une énorme partie du marché. Puis Rihanna est arrivée avec Fenty Beauty et a prouvé qu’en réalité, la demande était là. Qu’il suffisait d’écouter.Je me demande souvent si un jour, une maison d’édition indépendante aura le courage de créer ses propres canaux de diffusion, ses propres codes, pour répondre à cette demande ignorée. Peut-être que oui. Peut-être que non. Mais ce qui est sûr, c’est qu’avec le contexte actuel en France – où l’extrême droite rachète des groupes éditoriaux – il est urgent qu’on agisse.Du vlog au podcast : trouver le bon formatC’est pour ça que j’ai commencé à poster des vlogs courts sur Instagram. Parce que je sais que beaucoup de gens n’ont pas le temps pour du contenu long. Ils ne lisent même pas les descriptions. Alors j’essaie d’être concise. Mais je sais aussi qu’il y a des personnes comme toi, qui aiment plonger dans du contenu plus long, prendre le temps. C’est pour ça qu’existent ce podcast et cette newsletter : pour raconter autrement.Et pour ce premier “cycle” de vlogs, j’ai demandé à mes abonnés s’ils voulaient que je commence par mon parcours d’autrice ou par mes outils. C’est mon parcours qui a gagné. Alors voilà, je t’emmène avec moi dans ce récit.Les débuts : une machine à écrire et des mots sombresMon histoire avec l’écriture a commencé très tôt. À 6 ans, on m’a offert une petite machine à écrire, sous forme de jouet. J’y tapais des mots, des débuts de phrases, des embryons d’histoires. Mais c’est vraiment à 11 ans que tout s’est déclenché : j’écrivais des nouvelles sombres, parfois macabres. J’avais un côté dark assumé, comme beaucoup d’ados. Et en parallèle, je tenais un journal intime… mais en poésie.Pourquoi la poésie ? Parce qu’au lycée, j’ai découvert Les Fleurs du Mal. Et ce recueil m’a happée. Il m’a donné envie de traduire mes pensées en vers, de transformer mes émotions en images.À 15 ans, j’ai même commencé une saga de science-fiction. J’ai atteint 70 pages avant d’abandonner. Quand je repense à Comète aujourd’hui, je souris : à l’époque, je croyais qu’écrire 70 pages, c’était énorme.La blessure : “tu ne seras pas écrivaine”Et puis il y a eu un moment décisif. J’étais au lycée Louis-le-Grand, l’un des meilleurs de France. J’ai osé montrer mes poèmes à ma prof de français. Sa réponse a été un coup de massue : “ce n’est pas de la poésie, et de toute façon tu ne seras jamais écrivaine, pas en tant que femme noire en France.”Ces mots m’ont blessée profondément. J’ai rangé mes cahiers. Et la vie a pris le dessus. On m’a répété qu’il fallait être autonome, indépendante, surtout en tant que femme noire dans un pays raciste. Alors j’ai suivi le chemin “sûr” : prépa, école de commerce, une carrière dans le marketing digital.Pendant dix ans, j’ai enchaîné désillusions, burn-outs, fatigue. Mais je me disais : “au pire, tu écriras à la retraite.”La renaissance : Instagram et l’auto-éditionPuis il y a eu le confinement. Une pause forcée. Un moment de respiration. Et là, je me suis dit : “et si c’était le moment de revenir à ton rêve d’enfant ?”J’ai ouvert un compte Instagram en mai 2020. J’ai posté des textes. Les retours ont été encourageants. Et en décembre, six mois plus tard, j’ai auto-publié mon premier recueil : au-delà de nos maux. Il s’est vendu à près de 2000 exemplaires, dont 500 rien que la première année.En 2021, j’ai commencé à animer des ateliers d’écriture. En 2023, j’ai publié un deuxième recueil, tant que j’aimerai. Et surtout, j’ai pris une décision : me lancer dans l’écriture d’un roman.L’étape décisive : la formation LICARES et ComètePour ne pas me lancer dans le vide, j’ai suivi la formation LICARES (avec le code promo MAHUNA, tu bénéficies d’une réduction, détails en bas). Elle m’a appris la structure, la rigueur, les attentes du monde éditorial. J’ai compris que l’édition n’était pas seulement une affaire de passion, mais aussi une entreprise avec ses contraintes.Grâce à cette formation, j’ai pu développer Comète. L’idée est née en mars 2024, nourrie par plusieurs projets avortés. J’ai écrit, réécrit, bêta-testé. En janvier 2025, le manuscrit était terminé. En avril, j’ai rencontré mon éditrice. En juin, j’ai signé le contrat.Tout est allé vite. Trop vite presque. Mais j’ai eu cette chance incroyable : c’est l’éditrice qui est venue me chercher.Et maintenant ?Aujourd’hui, j’attends ses retours pour entamer les corrections éditoriales. En parallèle, j’ai déjà terminé le tome 2, qui est en réalité un préquel. Je travaille aussi avec mon agente littéraire pour trouver la bonne maison.Quand je regarde mon parcours, je me sens encore “bébé autrice”. Mon premier livre auto-édité est sorti en 2020 : ça ne fait “que” quatre ans. Mais en même temps, j’ai l’impression d’avoir parcouru un monde.Et surtout, je sais pourquoi j’écris. J’écris pour raconter mes histoires, mais aussi pour réduire l’invisibilisation. Pour qu’un jour, une jeune fille noire de 11 ans puisse entrer dans une librairie et trouver un roman où elle se reconnaît.Je sais que je ne suis pas la première à porter cette lutte. Mais je crois à la force du nombre, à la puissance des voix qui s’élèvent. Tant qu’on continue d’en parler, il n’y a pas de raison pour que rien ne change.Alors je continuerai, sur Instagram, dans ce podcast, dans cette newsletter. Je continuerai à écrire mes colères, mes espoirs, mes histoires. Parce qu’au fond, tout est lié : la littérature, la visibilité, l’émotion, le soin.Merci d’avoir pris le temps de me lire. Merci d’être là. Et prends soin de toi, de tes émotions, de ta créativité. On en aura besoin pour la suite.La Formation LICARESAvec le code MAHUNA (lien affilié), bénéficie de 80€ de réductionDates : Du 6 octobre au 14 décembre 2025Inscriptions ouvertes : Du 8 septembre au 28 septembreSi tu ne sais pas par où commencer pour écrire un roman, si tu veux envoyer un roman de qualité professionnel et le faire correctement, je te recommande cette formation. Elle a été fondamentale dans ma réussite. Je te prépare un prochain épisode avec tous les détails. This is a public episode. 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    24:22
  • 99 - 📣 La grande annonce : Comète entre en maison d’édition !
    Hello hello,J’espère que tu vas bien, et que ton été se passe bien ? Moi, ça y est, je reviens te parler dans La Voix des Mots, après quelques semaines bien chargées, remplies de chaleur (humaine, surtout) et de belles nouvelles. Cet épisode — le 99e, déjà ! — est un petit moment suspendu. Une bulle douce pour t’annoncer une grande, grande joie : j’ai signé mon roman Comète. Voilà, c’est dit. Et je suis encore un peu sonnée.Je t’emmène dans les coulisses ? Allez, viens.☀️ Juillet, entre respiration et correctionsLe mois de juillet, je l’ai pris comme une pause active. J’ai été bénévole au camp de lecture The Bookmates. J’y ai animé des ateliers d’écriture thérapeutique, des moments d’éveil du corps, des apéros lecture… et j’y ai surtout rencontré des personnes lumineuses. Certaines que j’avais déjà croisées l’année passée, d’autres avec qui j’ai pu créer des liens.Et puis j’ai aussi poursuivi mes ateliers d’écriture à la librairie Majo, notamment dans le cycle autour de nos corps. Un thème qui me tient à cœur, tu le sais si tu me suis depuis quelque temps : parler du corps et de son rapport à nos émotions, du rapport qu’on entretient avec lui, de la façon dont on l’aime — ou pas —, c’est aussi prendre soin de soi.Mais revenons à cette nouvelle qui me fait encore frissonner.💫 Comète a trouvé sa maisonComète, c’est ce roman dont je parle depuis avril 2024 (même si l’idée a commencé à germer bien avant). Un roman contemporain Young Adult, qui explore les quêtes identitaires, les traumas transgénérationnels, les histoires de famille, la vengeance, et un peu — juste un peu — de romance. Tout un programme, n’est-ce pas ?J’ai commencé à écrire les premières vraies lignes de Comète en mars 2024. C’est là que toutes les idées éparses que j’avais en tête depuis mai 2023 se sont alignées pour former quelque chose de cohérent. J’ai réécrit, j’ai fait lire, j’ai douté, j’ai retravaillé. Et puis, en janvier 2025, j’ai mis le point final. Et en juin 2025, j’ai signé le contrat d’édition. 🎉C’est allé vite, très vite. En février, j’ai trouvé mon agence littéraire puis signé avec elle en avril. Mais la maison d’édition qui publiera Comète ? C’est elle qui est venue me chercher. Oui, oui. Sur Instagram. Comme quoi, poster sur les réseaux, ça peut vraiment ouvrir des portes. Elle m’a demandé à lire Comète, je lui ai envoyé, et en 48h, elle me faisait un retour. Ensuite, tout s’est enchaîné.Avec mon agence, on avait aussi envoyé le manuscrit à d’autres maisons pour avoir plusieurs options. Mais au final, j’ai choisi celle avec laquelle j’ai eu le plus de feeling, de compréhension mutuelle, d’envie partagée de faire grandir ce projet. Et je ne regrette rien. Pour l’instant, je garde le nom de la maison secret (un peu de mystère, c’est toujours bien), mais la sortie est prévue pour 2026. Ça laisse le temps d’en faire un livre que tu auras forcément envie de lire (enfin j’espère !)🛠️ Entre version adulte et young adultÀ l’origine, Comète aurait pu sortir en littérature générale. Certaines maisons l’auraient pris en tant que roman adulte. Mais avec mon éditrice, on a fait un autre choix : celui de l’ancrer dans le young adult. Ce qui a impliqué des ajustements, pas mal de réécriture, et même quelques sacrifices (en plus des 30 000 mots que m’avait déjà fait retiré mon agence…). J’ai revu certains métiers des personnages, une sous-intrigue, le contexte général, pour coller davantage à la tranche d’âge.J’ai aussi retravaillé le réalisme de certaines scènes. J’avoue, je me suis un peu laissée porter par mon amour des K-dramas, parfois au détriment de la vraisemblance. Avec mon éditrice, on a fait ce travail de peaufinage fin juin, et j’attends maintenant ses retours pour la suite. Pas de stress : on a le temps.✨ Et maintenant ?Honnêtement, j’ai mis du temps à réaliser. J’ai souvent entendu que le parcours vers l’édition était long, fastidieux, parsemé de lettres de refus. J’avais même intégré que je mettrais peut-être un ou deux ans à signer quelque chose. Alors avoir une agence littéraire ET une maison d’édition en quelques mois ? C’est surréaliste.Je crois que c’est aussi lié à l’alignement intérieur. Cette année, je l’ai consacrée à l’écriture. Par choix, mais aussi par nécessité. Mon licenciement — injustifié, je le dis sans détour — m’a poussée à ralentir. À prendre du recul. Et à me consacrer pleinement à mes projets d’autrice. Et ça a payé. Bon, en septembre, il faudra que je commence à chercher du travail pour janvier. Parce que la réalité, c’est que je ne vis pas encore de mes écrits. Et mes factures (et mes projets immobiliers) ne vont pas se payer tout seuls. Mais je sais que je repartirai dans le salariat avec cette lumière les jours de ténèbres. Ce contrat. Ce livre. Cette aventure.🖋️ Sonate et Plume : les compagnons de routeMe repose ? C’est mal me connaître…En août, je me suis donné pour objectif de terminer la réécriture de Sonate , le premier tome compagnon de Comète. C’est un roman en vers libres. J’ai atteint les 30 000 mots (le minimum recommandé en général pour ce format), mais tout n’est pas encore écrit. Il me manque des scènes, certains passages doivent être allégés ou au contraire étoffés.Plume, le deuxième tome compagnon, a un peu avancé aussi. J’ai chapitré jusqu’au chapitre 18 ou 19, et puis j’ai ressenti ce besoin de commencer à écrire, pour mieux savoir où j’allais. Je connais déjà la fin, mais j’ai besoin d’écrire les scènes pour sentir leur poids, leur souffle. L’idée, c’est de continuer Plume tranquillement, mais Sonate reste ma priorité pour août.💌 Alors, tu continues l’aventure avec moi ?Je continuerai à te raconter tout ça, ici, dans ce journal de bord, mais aussi sur Instagram. Si tu veux voir les coulisses, les doutes, les victoires, viens me retrouver là-bas. Et si tu as des questions, des envies, des retours, ma boîte mail est toujours ouverte (ou mes mp sur Instagram).Merci à mes alpha et bêta lecteur·ices. Merci à toi qui lis, qui écoutes, qui encourages. Merci à mon éditrice de m’avoir fait confiance. Merci à cette version de moi qui a osé, un matin, se dire : « et si tu écrivais un roman pour de vrai ? »On se retrouve fin août ou début septembre pour le prochain épisode, ou avant, sur les réseaux.En attendant, prends soin de toi, de tes émotions et de tes rêves.À très vite 🌙Mahuna This is a public episode. If you would like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit mahunapoesie.substack.com
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  • 98 - 🎬Une lecture émotionnelle du film Sinners...
    Hello vous,J’espère que vous allez bien. Que ce mois de juin vous laisse un peu de temps pour souffler, ressentir, peut-être créer. Aujourd’hui, je vous retrouve avec une newsletter un peu particulière, à la frontière entre le journal intime, la réflexion spirituelle, et le partage de cœur à cœur.J’ai vu un film. Et ce film m’a bouleversée.C’est pour ça que j’ai eu envie de vous proposer une lecture émotionnelle — pas une critique technique, pas une analyse de scénario, non. Juste une prise de parole à hauteur d’âme. Une tentative de mettre des mots sur ce que ce film a réveillé, soulevé, dérangé, apaisé aussi, en moi.Ce film, c’est Sinners.🎬 Quand la musique te serre la gorge (et que tu y retournes quand même)Dès les premières notes, j’ai compris que je n’étais pas prête.La bande originale de Sinners, c’est pas juste de la musique de fond. C’est un personnage à part entière, une vibration continue, un souffle ancestral.Certaines chansons m’ont littéralement serré la gorge. Pas juste de la tristesse. Plutôt une sorte de mal-être addictif, un frisson désagréable… mais que je cherchais à retrouver. Parce qu’au fond, ça guérissait aussi.J’écoute souvent de la musique triste quand j’écris. Mais là, c’était autre chose. Une élévation de l’âme. Une sensation physique, presque mystique. Comme si la musique remuait la boue au fond de moi, pour faire place à autre chose.Des artistes comme Miles Caton, Rod Wane, et ce refrain qui revient :“Set my people free.”Ça venait me chercher, dans mes tripes, dans mon histoire, dans la mémoire de mon sang.🧬 Lignage, ancêtres, spiritualité : ce que ça a réveilléCe film a fait résonner en moi le lien avec mes ancêtres.Je l’ai déjà ressenti dans des événements communautaires — par exemple une soirée organisée autour du R&B, où voir d’autres corps noirs danser, célébrer, m’a littéralement nettoyée de l’intérieur.Cette musique, cette ambiance, cette énergie… c’est notre médecine.Et dans Sinners, c’est exactement ce que j’ai ressenti : une forme de spiritualité incarnée, un souffle sacré qui vient de loin et qui réveille.Je suis chrétienne catholique, mais aussi profondément liée à mes racines africaines, à ma culture, à ce que mes parents, ma famille, mes ancêtres portent.Et ce film m’a mis face à cette dualité : la foi chrétienne et le vaudou.🧙🏾‍♀️ Déconstruire l’image du vaudou : un chemin nécessaireIl y a une scène dans Sinners où l’un des personnages confectionne un talisman de protection, avec des intentions pures, ancrées dans le houdou (fusion de vaudou et autres traditions). Et là, j’ai compris à quel point on m’avait déformé l’image de cette spiritualité.J’ai lu Moi, Tituba sorcière de Maryse Condé, Beloved de Toni Morrison, La Prophétie des Sœurs Serpents d’Isis Labeau-Caberia.Tous ces textes m’aident à déconstruire cette image négative du vaudou qu’on nous a inculquée.Et Sinners vient ajouter une pierre à cet édifice : celle d’un vaudou de lumière, de protection, de transmission.Ça m’a fait réaliser que j’ai besoin de continuer à chercher, comprendre, m’approprier cette mémoire spirituelle, non pas en opposition à ma foi chrétienne, mais en tissant un pont entre les deux.Et tout ça… je l’intègre aussi dans Comète, mon roman, et encore plus dans ma saga afro-futuriste à venir.Parce que je sais aujourd’hui que le vaudou peut être un outil de guérison collective.💫 Intention, magie, écriture : créer avec sa charge magnétiqueQuand Annie (un des personnages) fabrique ce talisman, j’ai pensé à ce que j’essaie de faire avec mes mots.Je mets de l’intention dans mes textes. Une charge émotionnelle dans ma poésie, dans mes personnages, dans chaque phrase que j’écris.Et Sinners m’a rappelé l’importance de ça : créer en conscience, avec intention, avec vibration.Même quand la routine nous emporte, même quand la fatigue prend le dessus, il est vital de se souvenir pourquoi on crée.🏡 Respect, protection et héritage : réentendre nos parentsUne autre scène m’a touchée : celle où les vampires ne peuvent pas entrer dans le bar sans y être invités.Et là, je me suis souvenue de toutes ces fois où mes parents me disaient :« Mets du sel à l’entrée. »« Ne laisse pas n’importe qui entrer. »Des rituels, des réflexes de protection… que je trouvais gênants, voire ridicules.Mais aujourd’hui, je comprends.Et Sinners m’a ramenée à ce respect-là, à l’importance d’écouter nos anciens, même si parfois, on se sent trop moderne, trop occidentalisée pour ça.C’est pas que de la superstition. C’est de la mémoire. C’est de l’amour déguisé en précaution.🔥 Lutte, fierté, fatigue : un miroir de nos réalitésIl y a un moment, dans le film, où les vampires proposent aux personnages noirs une autre vie. Une vie sans oppression, sans douleur, sans discriminations.Et j’avoue : j’ai été tentée.Je me suis vue hésiter, comme eux.Parce que oui, la fatigue militante est réelle.Depuis George Floyd, depuis des années, on porte ce fardeau invisible de la charge raciale (comme le dit si bien Douce Dibondo dans son livre La Charge raciale).Mais ce moment d’hésitation m’a rappelé ma résilience, mon refus de céder, mon choix de résister, encore.Et j’ai pensé à tout ce que je fais déjà, à mon échelle : mes livres, mes podcasts, mes ateliers, ma parole, mes textes.Tout ça, c’est aussi de la lutte.Et c’est une fierté.💸 Capitalisme, art et colère : quand créer ne suffit plusDans le film, deux personnages débattent : faut-il accepter de l’argent sale pour faire vivre leur bar, ou rester intègres quitte à perdre ?Et là, je me suis vue.Dans cette tension constante entre :« Créer pour le cœur »et« Créer pour survivre »Si je pouvais juste écrire, transmettre, toucher… sans penser à l’algorithme, aux vues, à la visibilité… la vie serait plus douce.Mais on est là, dans ce monde où il faut être visible, actif, “bankable”.Et je sens parfois cette frustration énorme, ce désalignement, cette fatigue de devoir me vendre pour exister.Mais ce que Sinners m’a rappelé, c’est que même dans ce système tordu, l’intégrité a du sens.Même si c’est plus difficile.👣 Fratrie, responsabilité et place dans la chaîneLe duo des jumeaux m’a aussi ramenée à ma propre place dans ma famille.Cette sensation de devoir protéger, prévenir, porter, même quand on ne t’a rien demandé.Être l’aîné·e, dans nos communautés, c’est souvent un rôle qu’on ne choisit pas, mais qui s’impose à nous.Et c’est un fardeau invisible, une responsabilité qu’on endosse très tôt.Mais là encore, Sinners m’a permis de le regarder avec un peu plus de tendresse.💔 Et cette scène finale… une bouffée de libertéQuand Preacher Boy, devenu vieux, dit que cette journée fut la meilleure de sa vie,j’ai senti les larmes monter.Parce qu’à ce moment-là, ils n’étaient plus “les Noirs du film”,ils étaient juste des humains, en vie, en joie, en lien.Et j’ai compris que c’était ça que je cherchais parfois désespérément :Un espace où je peux juste être,sans devoir me justifier, me défendre, lutter.Un espace où je peux juste respirer.Célébrer.Danser.Écrire.Vivre.✨ En conclusionSinners n’est pas qu’un film.C’est un miroir, une secousse, une offrande.Il m’a rappelé que :* la musique peut guérir autant qu’elle dérange,* nos racines ne sont pas à fuir mais à comprendre,* la magie réside dans les intentions,* et que la liberté, même éphémère, peut tout changer.Merci de m’avoir lue jusque-là.Si vous avez vu le film, écrivez-moi : je suis curieuse de savoir ce que vous avez ressenti.Et si ce genre de lecture émotionnelle vous plaît, dites-le-moi. Je pense en faire d’autres, sur des livres, des œuvres, qui me remuent.D’ici là, prenez soin de vos émotions 💛,Mahuna This is a public episode. If you would like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit mahunapoesie.substack.com
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  • 97 - 🌀 Mes romans avancent, mes peurs aussi
    Hello vous,J’espère que vous allez bien. Merci aux nouvelles personnes qui se sont abonnées et qui ont rejoint l’aventure !J’espère que mai s’est bien terminé pour vous, et que ce mois de juin débute avec un peu de douceur, de lumière… ou juste la possibilité de souffler. Ici, je vous écris depuis ce 2 juin où l’air sent déjà l’été (vous entendrez même les oiseaux dans la version audio de la newsletter) — et où mon cœur, lui, est encore un peu entre attente, remise en question, et fierté timide. Bref, un vrai cocktail de fin de printemps.Vous commencez à me connaître : dans cette newsletter, je ne vous vends pas de rêve, je vous raconte. Je vous parle de ce que je vis, de mes romans, de mes réflexions d’autrice, de mes émotions, de mes doutes et de mes petites joies. Ce mois-ci ne fait pas exception. Comme toujours, je me demande si cela vous est utile… mais bon, je me dis que si ce n’est pas le cas, vous quitterez l’aventure et ce sera ok. On se recroisera peut-être à d’autres moments de nos vies.☀️ Juin, mon mois préféré (et ce n’est pas que pour l’été)On va pas se mentir : je suis biaisée. Juin, c’est mon mois préféré. Pas seulement parce qu’il y a l’été qui arrive, les jours qui s’étirent, les glaces qui fondent trop vite… mais aussi parce que c’est le mois de mon anniversaire. Voilà, c’est dit. Je suis une enfant de juin, donc forcément, j’ai un petit crush sur cette période.Mais si je suis honnête, ce mois est aussi celui où je me sens souvent… entre deux. Comme en transition. Il y a l’impatience, l’envie de changement, les projets qui murissent et parfois, le silence aussi. Celui des réponses qui ne viennent pas. Ce qui m’a conduit à me poser une question.🧠 Pourquoi on écrit des livres ?Ces dernières semaines, une question m’a beaucoup occupée :Pourquoi écrit-on un livre ?Et, surtout : Pourquoi quelqu’un devrait lire le mien ?Pas facile, hein ? Pourtant, c’est une question centrale. Dans toutes les formations d’écriture qu’on peut suivre, on nous la pose. Quelle est ton intention ? Quel est le message que tu veux transmettre ? Quelle émotion veux-tu susciter ? Et là, je me suis retrouvée à cogiter, surtout en retravaillant mes deux projets actuels : Comète et Sonate.📘 Comète : réécriture, transformation et satisfaction timideComète, vous le savez peut-être, c’est le premier roman de l’univers que je développe. Je l’ai retravaillé ces cinq derniers jours de mai, pour l’adapter pleinement au format young adult, afin qu’il puisse intégrer une collection dédiée, un jour 🤞🏾.Avant, il était un peu entre deux — pas vraiment ado, pas vraiment adulte. Mais là, j’ai pris le temps de faire ce qu’il fallait. Et même si j’ai changé depuis la dernière réécriture (en janvier), même si je suis toujours tentée de me dire « j’aurais pu faire mieux », je sens que le livre porte encore ce que je voulais dire.Oui, il est perfectible. Oui, il y aura encore un travail éditorial si une maison le prend. Mais il a une âme. Un message. Une vibration. Et ça, ça me suffit (pour l’instant) à me dire : « Tu peux être fière. »🎼 Sonate : un premier jet hésitant, mais une direction claire (enfin j’espère)Le mois de mai a aussi été celui de Sonate. Et… pfiou. Éprouvant. C’est le mot. J’ai terminé le premier jet, mais il m’a épuisée. Et il m’a ramenée à cette grande question :Pourquoi quelqu’un lirait ce livre ?Qu’est-ce que je veux que la lectrice, le lecteur, ressente ? Retienne ? Comprenne ? Quelle émotion je veux qu’il ou elle emporte avec iel en refermant le livre ? C’est ça qui me guide aujourd’hui dans la réécriture — et ça change tout.Je vais donc passer les 10 prochains jours à retravailler le plan, en m’appuyant sur le long synopsis (8000 mots quand même ! faut savoir qu’un synopsis envoyé en ME fait 1000 mots) que j’avais rédigé. L’idée : voir ce qui manque, ce qui est en trop, ce qui peut être recentré. Puis, je laisserai reposer le tout pendant un mois avant d’entamer la réécriture. Et cette fois-ci, en vers libres intégralement - I wish.📝 Écrire en vers libres : galère ou libération ?Ah, le vers libre. Je vous en parle depuis un moment. C’est à la fois ce que je veux faire profondément… et ce qui me fait douter. Est-ce que j’ai un style ? Est-ce que j’ai « le droit » d’écrire comme ça ? Est-ce que ça se lit ? Est-ce que ça se vend ? (oui, j’ai aussi ces pensées-là, soyons honnêtes).J’en ai parlé avec une partenaire d’écriture récemment. Elle m’a envoyé un post sur la manière de trouver son style, et je lui ai répondu un peu à moitié en blaguant :Mon style en vers libres, c’est de ne pas avoir de style.Et pourtant, en y repensant… c’est peut-être ça, mon style. Un truc un peu fou, un peu brut, un peu moi. Ça ne ressemblera peut-être à rien d’autre, mais ce sera sincère. Et ce sera moi.📚 Lire pour se rassurer (et pour rêver aussi)En parallèle de ce travail de réécriture, je veux me replonger dans la poésie. Lire, beaucoup. Écrire, un peu plus souvent. Parce que ça me manque. Parce que je sais que pour écrire Sonate en vers libres, j’ai besoin de me reconnecter à cette voix-là.Il y a les ateliers d’écriture que j’anime, qui m’aident à garder ce lien. Mais j’aimerais que ça devienne plus régulier, plus profond. Parce que ça nourrit ma confiance. Et parce que j’ai besoin de croire que je peux vraiment écrire un roman comme ça.📆 Juin, le mois de l’attente (et du pas encore)Je vous l’ai dit : ce mois de mai a aussi été un mois d’attente. J’attends des nouvelles. Des réponses. Des bonnes, j’espère. Peut-être que je pourrai vous en parler fin juin ou début juillet. Pour l’instant, c’est encore trop flou, trop incertain. Et je comprends maintenant pourquoi tant d’autrices ne disent rien tant que ce n’est pas palpable.Alors je fais pareil. Je garde un peu pour moi. Et j’essaie de ne pas vous teaser pour rien 😅✨ Petit bilan perso : entre lucidité et douceurJe vous le dis avec beaucoup d’humilité : je fais de mon mieux. J’avance. Parfois je doute. Parfois je hurle. Parfois je me sens fière, parfois pas du tout. Mais ce que j’essaie de maintenir, c’est cette bienveillance envers moi-même.Je voulais écrire trois romans liés à l’univers de Comète avant 2026 (année où je reprendrai probablement le salariat). Et peut-être un recueil de poésie. Clairement, ce dernier objectif est compromis. Mais les romans… c’est encore possible. Et si je n’en écris « que » deux, ce sera déjà immense.📍Festival, ateliers, et petites étoiles dans les yeuxCe mois-ci, j’ai eu la chance de participer au festival Young Adult « Un Chapitre à Rouen », organisé par l’asso Elles bouquinent. Et c’était vraiment trop bien. L’accueil, l’ambiance, l’énergie… j’ai même eu l’impression d’être une petite star le temps d’un week-end (oui, ça fait plaisir !).J’y ai aussi animé un atelier d’écriture, et ça m’a redonné envie d’en proposer d’autres. En ligne, en physique… les deux. J’ai relancé les inscriptions pour un cycle d’ateliers autour de la santé et du corps que j’ai appelé Summer Health (pardon pour mon accent anglais 🙃).Trois ateliers indépendants les uns des autres, mais tous liés par cette thématique du corps. Si ça vous intéresse, envoyez-moi un message ! Il n’y aura sûrement pas de replay (je n’ai pas encore trouvé le bon format pour ça), mais je promets une belle expérience ✨🎬 Bonus émotion : Sinner, ce film qui m’a bouleverséeAvant de vous laisser, j’ai envie de vous parler rapidement d’un projet à venir : une lecture émotionnelle du film Sinner. Je l’ai vu deux fois. Il m’a bouleversée. Même en réécoutant la bande-son sur Spotify, j’ai des frissons.Et plutôt que de l’analyser avec la tête, j’ai envie de l’analyser avec le cœur. Pourquoi ce film m’a fait ça ? Pourquoi il m’a touchée à ce point, même à la deuxième vision ? Qu’est-ce qu’il est venu réveiller chez moi ?Je veux me pencher là-dessus, car comprendre nos émotions, c’est aussi mieux écrire. Et mieux vivre. Je vous prépare ça dans le prochain épisode du podcast.💌 En conclusion : ce que je retiensOn fait ce qu’on peut avec ce qu’on a.Trois personnes du monde de l’édition m’ont dit que j’avais du talent.Et même si c’est “que trois personnes”, c’est déjà trois étoiles à accrocher à mon ciel d’autrice.J’avance. Je crée. Je doute. Je recommence.Et j’espère, au fond, que mes mots continuent à résonner avec vous.Merci d’être là. Merci de lire. Merci de partager, de répondre, d’être à l’écoute.On se retrouve très bientôt pour la suite de l’aventure.Prenez bien soin de vos émotions 💛MahunaPS : ce mois-ci, j'ai aussi lu le dernier livre de Chimamanda Ngozie Adichie, L’inventaire des rêves et le livre de Felwine Sarr, Afrotopia. Le premier m’a laissé perplexe, le second… aussi. Mais pour des raisons bien différentes. Les chroniques arrivent sur mon compte insta courant juin si ça vous intéresse ! This is a public episode. If you would like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit mahunapoesie.substack.com
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  • 96 - ✉️ Avril en vrac, en vrai, en vibrant
    Hello vous,J’espère que vous allez bien, que le mois d’avril vous a apporté un peu de lumière, ou au moins quelques moments pour souffler, respirer, écrire ou rêver. De mon côté, ce mois a été… riche. Riche et mouvementé. Et comme chaque mois, je prends le temps ici de vous faire un petit bilan, une sorte de journal de bord partagé, avec ses émotions, ses hésitations, ses lectures, ses joies et ses doutes aussi.J’ai cru que cette newsletter ne sortirait JA-MAIS. Mais c’est ma faute. J’ai traîné les pieds 😅 et je vous explique pourquoi.Deux options, soit vous n’avez pas beaucoup de temps et vous préférez survoler tout ça, auquel cas, vous pouvez lire le résumé plus bas. Soit vous voulez tous les détails croustillants, auquel cas, vous pouvez m’écouter en cliquant sur le bouton audio plus haut 👆🏾Mais avant de vous décider, sachez que je vais lancer un cycle de trois ateliers d’écriture en juin, juillet et août. Ils seront en physique et en ligne. Pour vous inscrire, c’est par ici 👇🏾Si vous avez des requêtes particulières, indiquez-les en commentaires ou en répondant à ce mail.Allez, c’est parti. Que vous choisissiez de m’écouter ou de me lire : je vous emmène avec moi dans mon mois d’avril. 🌸 Un début de mois… surprenantJe ne peux pas encore vous en dire beaucoup (je sais, je suis énigmatique là), mais début avril, il s’est passé quelque chose d’inespéré. Un de ces trucs où tu te dis : « Ça ne peut pas m’arriver à moi. » Et pourtant… L’univers m’a clairement tendu une autoroute. Littéralement. Et comme toujours avec ce genre de cadeau, le syndrome de l’imposteur s’est invité à la fête.Vous voyez le tableau : une occasion magnifique, une belle opportunité… et une petite voix dans la tête qui répète : « C’est pas pour toi. Tu t’es trompée de salle. » Bref, j’ai bien failli passer à côté. Mais j’y suis allée. Et j’ai hâte de vous en parler davantage quand ce sera concret.✍️ Carnet d’écriture et intuitionDepuis janvier, je tiens un carnet d’écriture. Un carnet où je note les moments forts de mon année dédiée à l’écriture. Et depuis mi-mars, j’y ai ajouté des exercices d’écriture intuitive. Pas facile pour moi, l’intuition. C’est flou, ça ne s’attrape pas, et pourtant, j’ai senti que j’en avais besoin.Grâce à une femme que je suis sur les réseaux, j’ai commencé à explorer des petits rituels, des pistes pour me reconnecter à cette voix intérieure que j’ai trop souvent étouffée. Et franchement, ça m’aide. Pas de révolution encore, mais de petits déplacements intérieurs. Et ça, c’est déjà beaucoup.📚 Lectures marquantes : émotions et frissonsCe mois-ci, j’ai lu plusieurs livres, mais il y en a un qui m’a laissée sans voix : A(ni)mal de Cécile Alix. J’en ai parlé dans le podcast, mais je ne peux pas ne pas le remettre ici. Ce livre m’a remuée. Frissons, larmes, et cette sensation de lire quelque chose de profondément nécessaire.J’ai aussi commencé le livre Faire la paix avec ses émotions (merci à ma collaboration passée avec les éditions LeDuc !). C’est un livre sur l’auto-hypnose, les émotions, la régulation émotionnelle… pile ce qu’il me fallait. Je vous en reparlerai quand je l’aurai terminé, mais il est déjà dans ma trousse à outils de l’autrice/la femme en quête d’équilibre. Si vous voulez mon avis dessus, n’hésitez pas à me le dire.J’ai fait quelques chroniques sur instagram d’ailleurs :🧠 Mémoire floue, trous noirs et besoin de guérirJe suis retournée dans le sud, à Toulouse. J’ai revu mon ancienne école de commerce. J’espérais, comme dans les films, qu’en passant devant certains lieux, ma mémoire me reviendrait. Parce que j’ai des trous. Énormes. Comme si mon cerveau avait fait un reset sur cette période, et sur d’autres rattachées à des traumas.Et c’est douloureux. Parce que cette mémoire, j’en ai besoin pour écrire. Pour Comète, pour Sonate, pour d’autres textes que je porte depuis longtemps. Et ne pas pouvoir me souvenir, c’est comme écrire avec une main attachée.J’ai même envisagé l’auto-hypnose. Toute seule. Spoiler : ne faites pas ça. Heureusement, une hypnothérapeute que j’avais rencontrée lors d’une retraite m’a remise sur les rails. On ne joue pas avec ses traumas sans accompagnement. Je le savais. Mais parfois, le besoin de comprendre, de débloquer, est si fort…📚 Le Festival du Livre de Paris : une première foisJe n’étais pas allée au Salon du Livre de Montreuil, mais cette fois, j’ai bravé ma peur, mes hésitations, et j’ai mis les pieds au Festival du Livre de Paris. Une seule journée (le vendredi, parce que moins de monde), mais quel moment !J’ai pu voir de l’autre côté de la table des autrices que je suis depuis longtemps. Observer leur façon d’échanger avec leur lectorat, voir les stands, les stratégies de communication (mon petit côté marketeuse, toujours là). Et surtout, constater qu’en termes de représentativité, il y a encore du chemin. Peu d’auteurs et autrices racisé·es visibles… C’est une réalité. Peut-être qu’ils étaient là, mais pas mis en avant. Peut-être qu’il y en a plus qu’on ne le pense. Peut-être qu’on ne leur donne pas assez la lumière qu’ils méritent. Je n’ai pas de réponse. Mais je vois. Et je note.💫 Rencontre avec Michiko Aoyama : rêve de lectriceAutre moment magique : j’ai rencontré Michiko Aoyama. L’autrice d’Un jeudi saveur chocolat, un livre doudou que j’adore. Grâce à ma collaboration avec les éditions Nami, j’ai pu participer à un échange en petit comité avec elle.Elle nous a partagé sa vision de l’écriture : les idées qui tombent comme la pluie, l’envie d’écrire tout le temps, son rituel (thé à la menthe, t-shirt d’un musicien fétiche). Elle a commencé à écrire à 14 ans, et c’est à 47 qu’elle a trouvé son public. Comme quoi, il n’y a pas de retard. Il n’y a que des chemins.Au cas où vous vous poseriez la question, oui, elle m’a dédicacé les cinq livres !💬 De l’importance de la communautéCe mois-ci encore, j’ai ressenti un besoin fort : celui de faire corps avec ma communauté. De voir plus de visages noirs, de ressentir cette énergie, cette chaleur, ce lien. Que ce soit lors d’un atelier d’écriture organisé par Overbookées et Christelle Murhula, ou lors d’un événement de Bissaï Media autour de l’amour et du R&B.Voir des gens qui me ressemblent, qui vivent, qui rêvent, qui créent, qui s’aiment, qui résistent mais surtout qui existent au-delà de la lutte, ça me nourrit. Ça m’apaise. Ça me donne envie. Et ça m’aide à panser, aussi.📝 Côté romans : entre joie et galèresComète : bonnes nouvellesJe vous avais dit que j’avais signé avec une agente littéraire ? Eh bien c’est fait. On a retravaillé le manuscrit ensemble, je suis passée de 120 000 à 90 000 mots (oui, j’ai coupé dans le gras, et ça fait mal mais c’est nécessaire). Le manuscrit a été envoyé, et maintenant… on attend. Croisez les doigts pour moi !Sonate : la galère (mais qui avance)Alors Sonate… ah Sonate. Je crois que c’est lui qui m’a freinée pour faire cet épisode de podcast. Parce qu’il m’a fait tourner en rond. Des idées trop complexes, trois points de vue narratifs, trop de couches, trop de traumas… bref, le trop.Et un jour, ça a tilté. Pourquoi faire compliqué ? J’ai compris que je pouvais raconter une histoire simple, belle, sensible. Une histoire qui parle d’amour, de construction de soi, de douceur, sans être plombante.J’ai recentré sur un seul personnage, une narration à la première personne, un format en vers libres. J’ai allégé. Et là, magie : ça commence à couler. Je suis encore au début - plus de 12 000 mots, c’est pas rien quand on me dit qu’un roman en vers libres en fait en moyenne 35 000- mais je sens que je tiens quelque chose.💌 En conclusion : et maintenant ?Avril m’a brassée, transformée, nourrie. J’ai rencontré des gens inspirants. J’ai douté. J’ai écrit. J’ai effacé. J’ai recommencé. J’ai ri, aussi. Et surtout, j’ai avancé.Je ne sais pas ce que mai me réserve, mais je suis prête. En tout cas, un peu plus que le mois dernier.Et vous, votre mois d’avril, il ressemblait à quoi ?Écrivez-moi, racontez-moi. J’adore quand vous me répondez 💬À très bientôt dans vos oreilles ou dans votre boîte mail.Prenez soin de vous. Prenez soin de vos émotions 💛 MahunaMerci d’avoir lu cette newsletter, pense à t’abonner ! This is a public episode. If you would like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit mahunapoesie.substack.com
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