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  • Quel est le pays au plus haut risque de déforestation ?
    Selon la récente classification de l'Union européenne (UE) sur le risque de déforestation, quatre pays sont identifiés comme présentant un risque élevé : la Russie, le Myanmar, la Biélorussie et la Corée du Nord. Cette liste, publiée en mai 2025 dans le cadre du règlement européen sur les produits exempts de déforestation (EUDR), vise à renforcer la traçabilité des produits importés tels que le soja, le cacao, le bois, l'huile de palme et le bétail .La Russie, en particulier, attire l'attention en raison de l'ampleur de ses pertes forestières. Entre 2020 et 2024, le pays a perdu environ 5,59 millions d'hectares de forêts naturelles, équivalant à 816 millions de tonnes de CO₂ émises . Cette déforestation est principalement due à l'exploitation illégale du bois, souvent destinée à l'exportation vers la Chine, et à des incendies de forêt de plus en plus fréquents et intenses.Le Myanmar figure également parmi les pays à haut risque, avec une déforestation alimentée par l'exploitation illégale du bois, notamment du teck, et par des conflits internes qui entravent la gestion durable des forêts.En revanche, des pays comme le Brésil et l'Indonésie, historiquement associés à des taux élevés de déforestation, sont classés comme présentant un risque standard. Cette décision a suscité des critiques de la part d'organisations environnementales, qui estiment que ces pays devraient être soumis à des contrôles plus stricts .Le classement de l'UE repose sur plusieurs critères, notamment les taux de déforestation récents, la transparence des données, la législation environnementale en place et la coopération avec l'UE. Les pays à haut risque seront soumis à des contrôles plus rigoureux, avec des vérifications portant sur 9 % des importations concernées, contre 3 % pour les pays à risque standard et 1 % pour ceux à faible risque .Ce système de classification vise à encourager les pays à améliorer leurs pratiques en matière de gestion forestière et à renforcer la durabilité de leurs chaînes d'approvisionnement. Il reflète également la volonté de l'UE de lutter contre la déforestation importée et de promouvoir des produits respectueux de l'environnement sur son marché.En conclusion, bien que la Russie et le Myanmar soient actuellement identifiés comme les pays présentant le plus haut risque de déforestation selon l'UE, cette classification est susceptible d'évoluer en fonction des efforts déployés par les pays pour améliorer la gestion de leurs ressources forestières et renforcer la transparence de leurs chaînes d'approvisionnement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:32
  • Pourquoi les démocraties ne sont pas si “vertes” ?
    À première vue, les démocraties semblent être les championnes de l'environnement, avec des politiques climatiques ambitieuses et une forte mobilisation citoyenne. Cependant, une étude récente remet en question cette perception en révélant que les démocraties ont tendance à externaliser leur pollution en important des biens polluants produits ailleurs.Cette étude, publiée dans PLOS Climate, a analysé les données de 161 pays entre 1990 et 2015, en croisant les émissions de gaz à effet de serre, les flux commerciaux et les indices de démocratie. Les résultats montrent que les démocraties ont des émissions domestiques plus faibles, mais cela s'explique en partie par le transfert de la production polluante vers des pays moins démocratiques. En moyenne, les émissions de gaz à effet de serre étaient supérieures d'un peu plus d'une tonne par personne dans les démocraties qui externalisent davantage leur pollution, comparées à leurs homologues moins démocratiques.The IndependentCe phénomène, connu sous le nom de "pollution offshoring", signifie que les pays démocratiques arrêtent de produire des biens polluants eux-mêmes et les importent à la place, déplaçant ainsi les dommages environnementaux vers les pays producteurs. Cela est courant dans le commerce mondial, en particulier entre les démocraties plus riches et les nations à faible revenu dotées de réglementations environnementales plus faibles.The IndependentPar exemple, la Norvège, souvent saluée pour ses politiques environnementales progressistes, reste l'un des plus grands producteurs de pétrole par habitant. Bien que le pays investisse massivement dans les énergies renouvelables et la conservation internationale, sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles soulève des questions sur sa véritable empreinte écologique.The GuardianEn revanche, certaines autocraties, comme la Chine, ont mis en œuvre des politiques environnementales strictes, notamment des investissements massifs dans les énergies renouvelables et des réglementations sévères sur la pollution. Cependant, l'absence de transparence et de participation citoyenne dans ces régimes peut limiter l'efficacité et la durabilité de ces initiatives.En conclusion, la performance environnementale d'un pays ne dépend pas uniquement de son régime politique. Les démocraties peuvent afficher de faibles émissions domestiques tout en externalisant leur pollution, tandis que certaines autocraties peuvent adopter des politiques environnementales ambitieuses malgré des systèmes politiques fermés. Pour une évaluation plus précise, il est essentiel de considérer l'empreinte écologique globale, y compris les émissions importées, et de promouvoir des politiques transparentes et inclusives, quel que soit le régime politique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:44
  • Pourquoi le dessalement de l’eau de mer n'est pas généralisé ?
    Face à la raréfaction de l’eau douce sur la planète, le dessalement de l’eau de mer semble une solution séduisante : après tout, les océans couvrent plus de 70 % de la surface terrestre. Pourtant, cette technologie reste peu développée à l’échelle mondiale. Pourquoi ?La première raison est énergétique. Dessaler l’eau de mer demande une quantité importante d’énergie. La méthode la plus courante aujourd’hui, l’osmose inverse, utilise des membranes sous haute pression pour filtrer le sel. Produire un mètre cube d’eau potable nécessite en moyenne entre 3 et 5 kWh. Cela reste beaucoup plus coûteux que le traitement de l’eau douce issue de nappes phréatiques ou de rivières.Or, dans de nombreux pays, cette énergie provient encore de sources fossiles. Résultat : les usines de dessalement émettent du CO₂, contribuant au changement climatique. Paradoxalement, en cherchant à compenser la pénurie d’eau, on alimente le réchauffement global qui aggrave justement cette pénurie.La deuxième limite est économique. Construire une usine de dessalement coûte cher : plusieurs centaines de millions d’euros pour des unités de grande capacité. L’eau ainsi produite reste donc plus onéreuse pour les consommateurs. Ce modèle est viable pour des pays riches (comme Israël, les Émirats arabes unis ou l’Espagne), mais reste inaccessible pour de nombreuses régions du monde.Enfin, il y a la question de l’impact environnemental. Le processus de dessalement génère un sous-produit appelé saumure : une eau extrêmement concentrée en sel, souvent rejetée dans la mer. Cela crée des zones de forte salinité au large des usines, perturbant les écosystèmes marins. La faune benthique, les poissons, les coraux peuvent en souffrir.Une étude publiée en 2019 dans Science of the Total Environment a révélé que pour chaque litre d’eau douce produite, 1,5 litre de saumure est rejeté. Avec plus de 16 000 usines de dessalement en activité dans le monde, cela représente un enjeu écologique majeur.Certaines solutions émergent : valoriser la saumure en extrayant des minéraux (magnésium, lithium), ou la diluer avant rejet. Mais ces techniques restent coûteuses et complexes.En résumé, le dessalement n’est pas généralisé car il est énergivore, coûteux et impacte les milieux naturels. C’est un outil précieux dans certaines régions arides, mais pas une solution miracle. Mieux vaut en parallèle renforcer les économies d’eau, recycler les eaux usées, et protéger les ressources existantes. La clé réside dans une gestion globale et durable de l’eau. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:46
  • Quel est le seul au monde à produire toute la nourriture qu'il consomme ?
    Dans un monde de plus en plus interconnecté, où la sécurité alimentaire est souvent tributaire des échanges internationaux, un pays se distingue par son autosuffisance exceptionnelle : le Guyana. Selon une étude récente publiée dans la revue Nature Food, le Guyana est le seul pays parmi 186 analysés à produire suffisamment de nourriture pour subvenir aux besoins de sa population dans les sept groupes alimentaires essentiels : fruits, légumes, produits laitiers, poissons, viandes, protéines végétales et féculents .Cette performance remarquable s'explique par plusieurs facteurs. Le Guyana bénéficie de terres fertiles, d'une abondance d'eau douce grâce à ses nombreux cours d'eau comme l'Essequibo et le Demerara, et d'un climat propice à l'agriculture toute l'année. Cependant, ces atouts naturels ne suffisent pas à expliquer cette autosuffisance.Depuis les années 2000, le gouvernement guyanien a mis en place des politiques agricoles ambitieuses. Le National Agriculture Investment Plan, lancé en 2009, a encouragé la mécanisation des exploitations, la diversification des cultures et la formation des agriculteurs. Des infrastructures ont été développées pour soutenir la production et la transformation des produits agricoles .En 2023, le pays a inauguré sa première ferme hydroponique, Victoria Greens, près de Georgetown. Cette initiative vise à réduire les importations de légumes et d'herbes, souvent de mauvaise qualité en raison des longues chaînes d'approvisionnement. Le gouvernement soutient activement ce type de projets pour renforcer l'autosuffisance alimentaire, notamment mise en évidence lors de la pandémie de Covid-19 .Malgré ces avancées, des défis subsistent. La logistique, notamment la chaîne du froid, reste à améliorer pour garantir la qualité des produits périssables. De plus, le pays cherche à développer son industrie agroalimentaire pour transformer localement ses matières premières et créer davantage de valeur ajoutée.L'exemple du Guyana souligne l'importance de politiques agricoles cohérentes et d'investissements ciblés pour atteindre l'autosuffisance alimentaire. Alors que de nombreux pays dépendent des importations pour nourrir leur population, le Guyana démontre qu'il est possible de produire localement une alimentation diversifiée et suffisante.Dans un contexte mondial marqué par les crises sanitaires, climatiques et géopolitiques, l'autosuffisance alimentaire apparaît comme un objectif stratégique. Le Guyana, par son engagement et ses résultats, offre un modèle inspirant pour les nations souhaitant renforcer leur souveraineté alimentaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:06
  • La pollution aux plastiques peut-elle perturber notre sommeil ?
    Nous savions déjà que les plastiques posaient un sérieux problème environnemental. Mais des recherches récentes viennent renforcer une inquiétude moins visible : les plastiques pourraient aussi dérégler notre sommeil. Une étude publiée en 2024 dans la revue Environment International révèle en effet que certaines substances chimiques libérées par des plastiques courants, notamment le polyuréthane et le PVC (polychlorure de vinyle), peuvent interférer avec la régulation biologique du cycle veille-sommeil.Que dit l’étude ?Les chercheurs ont exposé des cellules humaines, cultivées en laboratoire, à un cocktail de substances issues de la dégradation de plastiques. Résultat : plusieurs de ces molécules ont perturbé la signalisation circadienne, c’est-à-dire les mécanismes biologiques qui régulent notre horloge interne. Ce système est crucial : il pilote non seulement les phases de veille et de sommeil, mais aussi d’autres fonctions comme la température corporelle, la production d’hormones (notamment la mélatonine), ou le métabolisme.Parmi les composés identifiés figurent des phtalates (utilisés pour assouplir le plastique) et des retardateurs de flamme. Ces substances sont dites perturbateurs endocriniens, car elles peuvent interférer avec les hormones. Or, la mélatonine – l’hormone du sommeil – est justement très sensible à ce type d’agression chimique.Une exposition quotidienneLe problème, c’est que ces substances sont présentes dans notre quotidien : meubles en mousse, rideaux de douche, vêtements techniques, emballages alimentaires… Avec le temps, les plastiques libèrent des micro-particules et des composés volatils dans l’air et la poussière domestique, que nous inhalons ou ingérons sans même nous en rendre compte.Même si l’étude reste préliminaire et en conditions in vitro, elle s’ajoute à une littérature scientifique croissante qui montre que les perturbateurs chimiques environnementaux – comme le bisphénol A ou les phtalates – peuvent affecter notre sommeil, notre fertilité, notre humeur et notre métabolisme.Que peut-on faire ?Il n’est pas possible d’éliminer totalement notre exposition aux plastiques, mais réduire les sources évitables est un premier pas : éviter les contenants plastiques pour réchauffer les aliments, ventiler régulièrement les espaces intérieurs, limiter les produits contenant des mousses synthétiques ou des revêtements en PVC.En conclusion, la pollution plastique ne se limite plus aux océans ou à la faune : elle pourrait aussi s’inviter dans notre cerveau et dérégler nos nuits. Un effet insidieux, mais potentiellement sérieux, que la science commence tout juste à dévoiler. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:49

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Generated: 6/15/2025 - 11:27:07 AM