Au Maghreb ou dans l'Empire ottoman, les transitions dynastiques, les renversements politiques ou certains épisodes de crises changent les têtes au pouvoir. Un contexte tendu synonyme pour les harems et leurs habitants de fuite ou de disparition. Que devient-on après le harem ? Est-il possible de quitter le harem en dehors des périodes de crise ?
Dans un épisode précédent, nous vous racontions l'histoire de Germain Mouette, né en France au milieu du XVIIème siècle. Il a vingt ans lorsqu'il part à la découverte du nouveau continent américain, mais il n'ira pas si loin : capturé par les pirates de Salé, il est vendu comme esclave, change de propriétaire et de villes plusieurs fois au Maroc. Treize ans plus tard, libéré, il publie le récit de ces années de captivité et notamment l'influence des changements de règne sur la vie des cours sultaniennes et la fuite d'un harem à travers la neige.
Jocelyne Dakhlia est historienne et anthropologue. Elle publie "Harems et sultans, genre et despotisme au Maroc et ailleurs du XIVème au XXème siècle" (Editions Anarchasis).
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Au cœur des harems (4/5) : Des alternatives à l'orientalisme
L'image que l'on se fait du harem est d'avantage une carte postale coloniale qu'une réalité. Il est entouré de fantasmes et de clichés parmi lesquels l'exploitation sexuelle systématique des femmes et la figure, souvent totalitaire et despotique, du sultan, des images héritées de la peinture et de la littérature orientaliste.
Pour bousculer nos présupposés et nuancer le faux du vrai, Céline Roduit a rencontré Jocelyne Dakhlia, historienne et anthropologue, autrice de "Harems et sultans, genre et despotisme au Maroc et ailleurs du XIVème au XXème siècle" (Editions Anarchasis).
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Au cœur des harems (3/5) : Un rouage de l'Etat ouvert et en mouvement
Dans les maisons de sultans, le harem n'échappe pas à la politique. Bien plus ouverts que l'on pourrait l'imaginer, les femmes y agissent. Le harem est un lieu de pouvoir, et donc aussi de contre-pouvoir. Dans ce rouage politique, les femmes jouent un rôle considérable dans les stratégies et les alliances. Elles interviennent comme des agents, "mandatées" par leur groupe d'origine auprès de celui qui gouverne.
Jocelyne Dakhlia est historienne et anthropologue. Elle est l'autrice de "Harems et sultans, genre et despotisme au Maroc et ailleurs du XIVème au XXème siècle" (Editions Anarchasis).
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Au cœur des harems (2/5) : Des femmes et des hommes
Qui sont les populations qui vivent au sein du harem ? À quelle catégorie sociale appartiennent ces hommes et ces femmes ? Qui peut y entrer, en sortir ? Qui sont ceux qui gouvernent ? Les femmes y sont-elles prisonnières ou esclaves ? Quel est le statut des enfants ? Quelle est la forme hiérarchique, la position et l'utilité de chacune et chacun dans les harems les plus modestes, jusqu'à la maison du sultan ?
Pour faire plus ample connaissance avec les habitants des sérails et leur vie quotidienne, Céline Roduit tend son micro à Jocelyne Dakhlia, spécialiste de l'histoire politique du Maghreb et de la Méditerranée, qui a publié "Harems et sultans, genre et despotisme au Maroc et ailleurs du XIVème au XXème siècle" (Editions Anarchasis).
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Au cœur des harems (1/5) : De la séparation à l'enfermement
Lorsqu'on imagine un harem, il nous vient le cliché de femmes lascives et à la disposition du plaisir d'un sultan qui les maintient captives. Le harem, c'est parfois cela, mais c'est aussi bien autre chose.
Cette semaine, nous allons pousser la porte de ces lieux où se mêlent genre, politique et religion avec Jocelyne Dakhlia, historienne, anthropologue, spécialiste de l'histoire politique du Maghreb et de la Méditerranée, au micro de Céline Roduit. Elle publie "Harems et sultans, genre et despotisme au Maroc et ailleurs du XIVème au XXème siècle" (Editions Anarchasis).
Histoire Vivante, une émission quotidienne avec des historiennes, des historiens et des archives pour comprendre comment l'histoire agit dans notre présent. Une émission d'Anaïs Kien. Fichiers disponibles durant 30 jours après diffusion. - Pour un usage privé exclusivement.