Faire les murs

Tirer le fil d’un événement mondialÀ l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le territoire de Plaine Commune a été placé sous les projecteurs, accueillant à la fois de nombreuses épreuves et le Village Olympique sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et L’Île-Saint-Denis. Quinze mois après cet événement d’ampleur mondiale, se pose la question centrale de son héritage : comment prolonger l’élan des Jeux et en faire un levier durable de transformation pour le territoire et ses habitants ? Dans ce nouvel épisode de Faire les murs, le podcast d’Espacité qui donne la parole à celles et ceux qui transforment la ville, Émilie Belval-Lavillonnière reçoit Damaly Chum, urbaniste, Directrice générale adjointe du pôle Fabrique de la Ville Durable à Plaine Commune depuis 2014, et enseignante en politiques urbaines à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Au fil de l’échange, Damaly Chum revient sur la genèse de l’aventure olympique à Plaine Commune, engagée dès 2015, bien en amont de l’attribution officielle des Jeux. Elle montre comment cet événement n’a pas constitué une rupture, mais un accélérateur de projets urbains déjà engagés, inscrits dans une stratégie de long terme fondée sur le « déjà-là », l’urbanisme de liaison et la recherche d’un héritage utile aux habitants, loin des « éléphants blancs » observés dans d’autres villes hôtes. L’épisode met en lumière les réalisations majeures portées à l’occasion des Jeux : franchissements urbains, passerelles, requalification des espaces publics, développement des mobilités actives. Ces aménagements sont pensés comme des outils de lien, à la fois physiques et symboliques, pour recoudre un territoire historiquement fragmenté et favoriser de nouveaux usages du quotidien. Une large place est également accordée aux démarches de mobilisation et d’accompagnement des habitants et de l’écosystème local : écoles, associations, universités, acteurs économiques. Damaly Chum souligne l’importance de ce travail de long terme pour redonner du sens à l’action publique, renforcer le sentiment d’appartenance et permettre une appropriation réelle des transformations urbaines. Enfin, l’échange aborde le devenir du Village Olympique, aujourd’hui transformé en quartier de vie. Mixité sociale, parcours résidentiel, attractivité, risques de gentrification : Damaly Chum revient sur les choix politiques et opérationnels opérés pour maintenir l’équilibre du territoire et garantir un accès au logement pour tous, en particulier au logement social. À travers ce témoignage de terrain, cet épisode propose un regard lucide et engagé sur l’héritage urbain, social et humain des Jeux Olympiques, et interroge la capacité des grands événements internationaux à devenir de véritables leviers de transformation durable des territoires. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

La finance solidaire au service du logement abordable Avec Stéphane Dulon, directeur délégué de Résidétape et de la Foncière Solidaire Novétape Dans ce nouvel épisode de Faire les murs, publié à l’occasion de la semaine de la finance solidaire 2025, Géraldine Chalencon reçoit Stéphane Dulon, directeur délégué de Résidétape, qui développe et gère des espaces de proliving permettant aux personnes de vivre au plus près de leur emploi, qui prend notamment appui sur une foncière solidaire.Diplômé de l’ESSEC et du Master de Sciences Po Paris Gouvernances territoriales et développement urbain, Stéphane Dulon est également membre du directoire du groupe Muvo, acteur de l’économie sociale et solidaire, dont Résidétape fait partie (ainsi qu’Espacité). Face à la crise du logement et aux nouvelles formes d’emploi, de nombreux actifs, en particulier les jeunes, peinent à trouver un logement en zone tendue. Pour répondre à ces besoins Résidétape propose des logements temporaires à prix abordables en zone tendue aux actifs, notamment pour les jeunes, avec des ressources modestes et/ ou un statut professionnel précaire. Les résidences accueillent actuellement 1800 logements répartis dans différentes régions et plus de 1000 logements sont en projet. Depuis 2019, Résidétape s’est dotée d’une foncière solidaire Novétape pour produire davantage de logements temporaires au sein de ses résidences de proliving.Ainsi, dans ce nouveau podcast, nous nous intéressons au rôle, au fonctionnement et au modèle économique des foncières solidaires. Nous nous demandons comment les foncières solidaires peuvent jouer un rôle pour développer des logements abordables ou plus largement des projets d’intérêt général, en mobilisant, de manière complémentaire aux sources de financement classiques (prêts, subventions publiques), l’investissement solidaire. Rôle des fonds 90/10, mobilisation de l’épargne salariale et citoyenne, enjeux de la mesure de l’impact des actions menées : ces différents sujets sont abordés dans cet épisode de Faire les Murs. Pour aller plus loinhttps://www.residetape.fr/fr/https://www.finance-fair.org/frhttps://www.avise.org/des-initiatives-au-service-dun-urbanisme-et-immobilier-durable-et-solidaire#les-foncières-solidaires Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Depuis la fin des années 1990, le prix du foncier a très fortement augmenté dans un contexte de raréfaction et de spéculation. Cette hausse historique des prix du foncier a entrainé la désolvabilisation des ménages moyens et modestes. Si les crises cycliques du logement durent depuis la fin des années 1980, les questions foncières dans la production de logement font l’objet de nombreuses réflexions mais aussi de textes de loi depuis les années 1960. Pour comprendre les questions foncières et chercher des solutions à la crise en cours, il est intéressant de se pencher sur l’histoire de la politique foncière. Pour aborder cette perspective historique, dans ce nouvel épisode de Faire les murs, Géraldine Chalencon reçoit Dominique Figeat, qui a exercé différentes fonctions opérationnelles dans le champ du logement et de l’urbanisme Il a publié un rapport au gouvernement sur la mobilisation du foncier privé pour le logement en 2016. Diplômé en sciences économiques, Dominique Figeat a également été le président de l’Observatoire Régional du Foncier d’Ile de France (ORF) de 2011 à 2018.Dans cet épisode, il revient sur l’histoire des politiques foncières depuis les années 1960 jusqu’à nos jours. Il souligne l’importance du portage politique et de l’investissement des collectivités locales dans les questions du logement et du foncier abordables et accessibles. Enfin, en se référant notamment à l’œuvre d’Edgard Pisani, il insiste sur l’utilité des outils de dissociation foncière comme le BRS. Il appelle également à renforcer la décentralisation des politiques publiques, en s’attachant à faire converger les actions sur la planification urbaine, le foncier et le logement, et à mobiliser la fiscalité du patrimoine pour favoriser les mobilités résidentielles. Pour en savoir plus :PISANI, Edgard. Utopie Foncière. Air du Temps 2. Paris : Gallimard, 1977. 232 p. Article sur l’ouvrage sur Fonciers en débatFIGEAT, Dominique. Mobilisation du foncier privé en faveur du logement. Rapport. Ministère du Logement et de l’Habitat durable, Ministère des Finances et des Comptes publics, 2016FIGEAT, Dominique, « Traiter le foncier comme un « bien commun au service de l’accès au logement pour tous », lai 2022, News Tank CitiesEt plus d’articles sur Fonciers en Débat ou le site de l’Observatoire du Foncier d’Ile-de-France. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Dans ce nouvel épisode de Faire les murs, Géraldine Chalencon reçoit Yoann Sportouch, philosophe et urbaniste de formation, directeur conseil de l’agence LDV Studio Urbain. A partir de la notion d’« urbanisme du care », au cœur de son ouvrage Pour un urbanisme du care. L’attention à l’autre pour refaire société, notre invité nous amène avec conviction à réfléchir au développement d’une « éthique appliquée au secteur de la fabrique urbaine ». A travers une approche sensible et humaine de la ville et des relations qui s’y nouent, Yoann Sportouch nous donne les clés de réussite d’un urbanisme capable de prendre en charge les vulnérabilités sous toutes ses composantes : sociales, économiques et environnementales. Il nous en donne des exemples concrets issus de ses expériences en tant qu’assistant à maîtrise d’usage, attentif aux besoins des citoyens, des acteurs locaux qui font la ville au quotidien, et à leurs capacités à mutualiser leurs ressources. On l’écoute ainsi proposer un véritable changement de paradigme à l’heure où s’accumulent et s’intensifient les crises (sociale, environnementale, démocratique, immobilière etc.), et où la fabrique de la ville peut encore faire bouger les lignes. Références· Sportouch Yoann, Pour un urbanisme du care. L’attention à l’autre pour refaire société, Editions de l’Aube, 2024· Sportouch Yoann, « La fabrique urbaine : une opportunité de refaire société », Propos recueillis par Maider Darricau, « Bruits de Ville » in Revue Urbanisme, 6 mai 2025Pour aller plus loin · Castro Rolland, J'affirme - mouvement de l'utopie concrète - manifeste pour une insurrection du sens, Sens et Tonka, 2012· Tronto Joan, Un monde vulnérable : pour une politique du care, Ed La découverte, 2009· Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), Sortir de la crise démocratique- Rapport annuel sur l’état de la France (RAEF), 2024· Lussault Michel, Cohabitons ! Pour une nouvelle urbanité terrestre, Seuil, coll. La couleur des idées, 2024 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Dans ce nouvel épisode de Faire les murs, Emilie Belval-Lavillonnière reçoit Frédéric Gilli, économiste, professeur associé à l’École urbaine de Sciences Po, cofondateur de la revue Métropolitiques et directeur associé de l’agence Grand Public.À partir de l’ouvrage La France en perspectives. Imaginer 2050, qu’il a coécrit avec les géographes Aurélien Delpirou et Martin Vanier, Frédéric Gilli nous invite à un exercice de projection : où et comment habiterons-nous en 2050 ?Cartographiant les grands bouleversements à venir — réchauffement climatique, évolutions démographiques, transformations du travail et des modes de vie — l’ouvrage et notre échange mettent l’accent sur la nécessité d’imaginer autrement nos territoires, nos villes, et nos manières d’y vivre ensemble.Avec une approche à la fois prospective et résolument ancrée dans le réel, Frédéric Gilli revient sur les outils d’une ville résiliente face aux canicules, interroge les nouvelles formes d’habiter (colocations, cohabitations intergénérationnelles, télétravail collectif) et questionne le rôle des acteurs publics et citoyens dans la fabrique urbaine.Sans céder au fatalisme, il propose des clés pour penser l’avenir autrement : sobriété foncière, renouveau des territoires ruraux, participation démocratique, et recentrage sur les usages, les besoins et les vies de celles et ceux qui feront la ville de demain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.