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Oublieuse Postérité

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5 sur 48
  • EP 42 - HENRI POURRAT : Une épopée régionaliste ? (Gaspard des montagnes, 1922-1931)
    « Pourrat est le rénovateur de la chanson de geste » écrit Joseph Désaymard dans L’Auvergne dans les lettres contemporaines. Qui pourrait dire mieux ? Avec le cycle de Gaspard des montagnes qui comprend quatre romans parus entre 1922 et 1931, Henri Pourrat a écrit une épopée rurale qui mêle autant le folklore auvergnat que les nobles sentiments des poèmes épiques. Gaspard est un de ces personnages de cette espèce rare, haut-en-couleurs, joueur né, qui « joue le jeu pour le jeu avec entrain sinon gaiment », comme l’écrit Alexandre Vialatte, l’un des très grands amis d’Henri Pourrat, « qui a perdu, gagné, qui a été l’homme de la liberté, qui a joué le jeu pour l’honneur et le plaisir, qui l’a joué comme Ulysse et comme Roland avec ruse et chevalerie. » Henri Pourrat qui a passé sa vie à marcher et à écouter, a compilé plus d’un millier de contes dans Le trésor des contes, glanés auprès des colporteurs, des anciens, des femmes de tout lieu. C’est donc tout naturel que ce soit un conte qui donne à Gaspard des Montagnes son idée originelle, un conte intitulé tantôt Les yeux blanc, La main coupée ou encore Les yeux rouges… L’argument en est le suivant : un soir, alors que le père laisse sa fille seule à la maison, celle-ci est confrontée à des brigands qui cherchent un butin. Dans la bataille, la jeune femme parvient à couper la main au chef des brigands qui s’enfuit et jure de se venger. Quelque temps plus tard, la jeune femme épouse sans l’avoir reconnu le brigand qui veut aller plus loin encore dans sa vengeance…  Ainsi viennent 1000 pages de chevalerie, d’amitiés, d’amour, de crime, de vol, d’exploration… Ode à la nature autant que jeu pour lecteur, grand travail sur la langue autant qu’hommage aux traditions et au passé qui disparait, Gaspard des montagnes devrait être un véritable monument national. Le reste est à découvrir en écoutant le podcast et en lisant le roman…Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    23:37
  • HS 03 - PIERRE JOURDE : "Le sommeil de la raison engendre des monstres" (La marchande d'oublies, 2025)
    La marchande d’oublies est un roman maléfique, un superbe, complexe, épais roman consacré au Mal et à la fiction, à la littérature décadente et aux images gothiques. Sans doute un roman qui mériterait de faire date. La famille Helquin devient peu à peu légendaire. Le succès, comme un abcès, enfle.  « Une aura inquiétante précède » ces clowns hystériques, et notamment Alastair, le dernier des quatre frères, ce qui pousse le public à se confronter à lui, lui qui commence à agresser les spectateurs dans ses pantomimes. Mais le succès est un acrobate faillible. Un jour de juin 1874, lors d’une répétition, Alastair chute, se blesse gravement et doit passer une quinzaine à l’hôpital. Thalia, sa petite sœur âgée de seize ans, témoin de l’accident, médusée, terrassée par le choc, « plonge dans une léthargie de neuf années. » Tandis que la Belle endormie devient bientôt l’attraction d’une foire créée par ses trois autres frères, Alastair, qui sombre de plus en plus dans la violence, est interné dans divers hôpitaux, « pandémonium de la folie. » « La tarentule du chaos », comme Maurice Rollinat appelle la folie dans Les névroses tisse sa toile, « guette la raison qu’elle amorce, » la tarentule du chaos pousse le colosse à se mutiler. Puis un jour, il parvient à s’échapper et disparait pendant plus d’une décennie.   Thalia fini par se réveiller. Alastair fini par ressurgir. La famille va pouvoir se recomposer. Seulement, Thalia a été enlevé aux autres frères par Charles Louvel, médecin aliéniste, qui tente de lever le voile sur les années d’absence de la jeune femme. Seulement, Alastair est devenu fou et est obsédé par la pureté et donc, ne pouvant atteindre aucun au-delà et aucun en-deçà, condamné à faire le mal dans l’espoir de retrouver, enfin, la petite marchande d’oublies… Le reste est à découvrir en écoutant le podcast et en lisant le roman…Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    33:50
  • EP 41 : ALFRED KERN - Dans les travées de l'Europe (Le Clown, 1957)
    Hans Schmetterling est un gamin pauvre des faubourgs de Bâle, en Suisse où il nait en 1890. Fils de coiffeur et de femme de ménage, il découvre l’ivresse et la joie devant les vitrines des grands magasins bariolés de la ville ; c’est un caprice le soir de Noël, avec pour tout public ses parents, qui lui fait découvrir sa véritable vocation : le spectacle.   Bien sûr, le petit Hans n’a pas encore dix ans ; il ne connait rien d’Auguste, des clowns maladroits, des cirques et des chapiteaux qui jettent leurs rires jusqu’au ciel. Puis vinrent les soirs du cinq au huit septembre 1908. Avec l’orchestre mécanique, avec la fanfare, un cirque ambulant arrive en ville et voici que brûle « en lettres de feu le nom des Schwander. » Ce nom devient l’alpha et l’oméga de Schmetterling. Fakir, cercueil de verre, Abyssins, serpents, alezan, orgue de barbarie, jongleurs, femmes voilées… Hans revient chaque soir assister à la représentation ; que voit-il sinon les fantasmagories de son esprit dûment organisées dans un joyeux tourbillon ? Émerveillé, Hans se saisit enfin de son courage pour faire autre chose qu’une bonne blague : il va demander le patron ; il rencontrera Martha. L’aventure commence. Le Clown est un immense (et peut-être le meilleur de son siècle) roman picaresque, tant par sa taille – 550 pages à la police minuscule et serrée – que par son ambition : raconter le rire et la grimace, la vie des gens du voyage et soixante années de la vie européenne. Hans devient, comme l’écrit André Suarès dans on essai sur le clown : « le miroir comique de la tragédie et le miroir tragique de la comédie ».Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    29:32
  • EP 40 : DOMINIQUE ROLIN - Le roman de la cruauté (Les Marais, 1942)
    Dominique Rolin a publié une quarantaine de livres en soixante ans. A ceux-ci s’ajoutent une colossale correspondance avec Jim, rencontré en 1958, alors qu’elle a quarante-cinq ans et lui vingt-deux, pseudonyme derrière lequel se cache Philippe Sollers qui fut le grand amour de sa vie mais aussi celui qui permit à la romancière de changer de cap littéraire. C’est aux romans qui précèdent ce bouleversement formel qui explorera les limites de la forme romanesque mais aussi le passé et le temps « qui n'est qu’une interprétation malveillante de la vérité » comme elle l’écrit dans la préface à la réédition (en 1991 chez Gallimard) de son premier roman, Les Marais, initialement publié chez Denoël en 1942, qu’est consacré cet épisode. Roman de la cruauté, écrit à « l’odeur de louve » pour reprendre l’excellent mot de Robert Poulet, Les Marais parut d’abord en épisode dans un journal belge, Cassandre, tenu par Paul Colin, du 15 décembre 1940 au 16 février 1941. L’œuvre est si bonne que Colin et Poulet abandonnent l’idée de le publier en Belgique, patrie de Dominique Rolin, pour le proposer à Paris où Robert Denoël l’acceptera avec enthousiasme. Il est encensé par Max Jacob et Jean Cocteau qui se font abuser par le prénom et la plume de Dominique Rolin, l’appelant « cher maître. » Ce roman, véritable morceau de hargne (ainsi que les premiers romans de Dominique Rolin) est aussi de ceux qui dominent leur auteur plutôt que lui ne les domine. Les personnages semblent décider, se jeter eux-mêmes dans la gueule du loup selon une trajectoire totalement imprévisible, fort d’ellipses et de métaphores inédites.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    27:16
  • EP 39 : RICHARD WEINER - "Psychologie de l'horreur" (Jeu pour de vrai, 1933)
    Cet épisode est le sixième et dernier d’une série consacrée au Grand Jeu. Il peut être écouté indépendamment des deux précédents. Richard Weiner fut un auteur malheureux, aimant la littérature comme on aime un rêve trop grand, aimant les hommes qui la font comme des frères qui ne le reconnaissent pas. Du Grand Jeu, il fut à la fois un initiateur et un rebut, une pièce maîtresse et un pion renié. Ce Tchécoslovaque né en 1884, installé à Paris en 1912, retourné à l’Est durant la Grande Guerre, décoré d’une médaille militaire puis victime d’une commotion nerveuse, tombera amoureux des poètes du Grand Jeu. D’abord de Roger Vailland, dont il écrit dès mars 1927, à plusieurs reprises que dans « deux ou trois ans, il sera quelqu’un », puis de René Daumal dont il dit dans un compte-rendu publié dans un journal Praguois, qu’il « produit des images poétiques semblables à des balles incandescentes où drame, perception et idée s’empoignent, pelote de lutteurs cabrés. » Mais l’amitié, si belle et naturelle, réclame vite son poison. Les relations entre les simplistes et Weiner deviennent conflictuelles. Lui qui veilla sur Vailland un mois durant à l’infirmerie de Louis le Grand quand ce dernier attrapa la scarlatine, qui organisa pour Vailland un voyage en Tchécoslovaquie, lui obtint une bourse de 4000 couronnes, change, ou plutôt, redevient l’homme au double visage, qui écrivait déjà en 1919 à la fin de La chaise vide : « Tout ce que j’ai rassemblé ici de manière abrupte, barbare, à quoi cela peut-il servir, sinon à extirper de moi cet aveu accablant : je me noie dans la Faute, j’y étouffe, je patauge dans le Péché. » « Vous n’aimez pas les hommes, parce que vous en avez peur. Vous avez peur des hommes, parce que vous pénétrez trop loin en eux. Et puis vous ne les voyez pas comme des hommes » lui écrit un jour Maurice Henry. Comment les voit-il alors ? La réponse Weiner l’apporte lui-même : « Mon rapport avec Vailland, c’est un combat avec un ange. » Peut-être est-ce la meilleure définition de son œuvre traduite en Français, très difficile d’accès : un combat avec l’ange qui deviendra fatalement un démon…Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    27:59

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À propos de Oublieuse Postérité

Oublieuse Postérité est un podcast littéraire bimensuel qui s'écoute comme une série d'aventure narrée à la première personne par un naufragé romanesque qui lutte pour sa survie dans un océan sans mémoire qui a englouti toutes ses idoles, océan duquel émergent quelques silhouettes inquiétantes, inconnues et peut-être salvatrices... S'en approchant, le narrateur va découvrir un continent oublié de la littérature du XXème siècle et, ébahi, va partager ces chefs-d'oeuvre pour se venger de l'oublieuse postérité.  Embarquez avec lui, il reste de la place dans ce voyage culturel singulier ! Un épisode le premier et troisième mercredi du mois à 07h00.  Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Generated: 11/1/2025 - 7:03:17 PM