
Penser le Présent avec Gala Hernández López
16/12/2025 | 1 h 9 min
L’artiste, cinéaste et chercheuse revient sur son approche du capitalisme computationnel et des nouveaux modes de subjectivation qu’il produit. Dans ses films, elle s’immerge dans des communautés numériques. Son premier film documentaire La mécanique des fluides est une enquête qui prend pour point de départ une lettre de suicide publiée par un incel (soit un célibataire involontaire) sur la plateforme Reddit avec pour titre « L’Amérique est responsable de ma mort ». Cette enquête se construit comme une dérive virtuelle sur Internet à la recherche de ses traces numériques. Dans le second volet de la trilogie, for here am i sitting in a tin can far above the world (2024), une femme rêve d’une future crise économique affectant le marché des cryptomonnaies alors que des milliers de personnes ont été cryogénisées, en attendant des temps meilleurs… Dans le dernier volet, +10k (2025), on suit Pol, 21 ans, qui rêve de vivre à Miami et de générer +10k par mois. Il assiste à des événements de développement personnel, suit des coachs en ligne et investit dans les cryptomonnaies. La rencontre sera modérée par Audrey Illouz, responsable de la programmation culturelle et Caroline Rambaud, artiste diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2025 et précédée de la projection d'un extrait du film Like moths to light (WIP).Amphithéâtre des LogesMardi 9 décembre 2025Crédits photos : © Julia Hendrickson

Penser le Présent avec Hartmut Rosa
10/12/2025 | 55 min
Au cours de cette conférence, le philosophe et sociologue allemand Hartmut Rosa revient sur les concepts d’accélération de notre rythme de vie et de résonance qu’il a développés tout au long de son œuvre (et notamment dans Accélération, une critique sociale du temps et Résonance, une sociologie de la relation au monde parus aux éditions La Découverte). Si l'accélération constitue le problème central de notre temps, la résonance peut être la solution. Hartmut Rosa a renouvelé les analyses de la première génération de l'École de Francfort en pensant l'aliénation comme accélération. Tout en se présentant comme un sociologue, il s'interroge de manière originale sur l'impact des structures sociales sur le psychisme et les manières d'être.La conférence (en anglais) sera introduite par Christian Joschke, professeur d’histoire de l’art aux Beaux-Arts de ParisAmphithéâtre des LogesJeudi 4 décembre 2025Crédits photos : Portrait Hartmut Rosa © SCHEERE PHOTOS, Jürgen Scheere, Jena (Germany)

Penser le Présent avec Stéphanie Solinas, Pierre Cassou-Noguès et Gwenola Wagon
02/12/2025 | 1 h 10 min
Pérégrinations technologiques.Quête d’immortalité, cryogénisation, développement personnel, épuisement des ressources, pyropictomanie (ou encore plaisir pris dans les images de la dissipation d’énergie)… de l’Ouest américain à la côte Atlantique, sur fond de catastrophe climatique, rencontre avec les auteurs de deux ouvrages consacrés au tournant technologique que nous traversons. Comment ces écritures connectées à la pratique plastique et habitées par le déplacement saisissent-elles ce tournant ?Cette rencontre prend pour point de départ deux ouvrages qui abordent la technologie par le biais du déplacement. Le premier L’Être Plus, itinéraire pour devenir soi-même de Stéphanie Solinas (Seuil, Fiction & Cie, 2023) est un road trip à travers la Silicon Valley où se mène une course effrénée contre le temps et l’obsolescence humaine. L’autrice nous entraîne sur les routes de l’humain « augmenté » entre spiritualité, intelligence artificielle et quête d’immortalité. Le second Les images pyromanes, théorie-fiction des IA génératives (UV éditions, 2025) de Pierre Cassou-Noguès et Gwenola Wagon – un philosophe et une artiste – interroge les implications esthétiques et politiques des IA génératives à travers une série de contes spéculatifs dans lesquels un duo d’agents immobiliers imagine la réalité à l’aide de la plateforme, une IA générative d’images.Amphithéâtre des LogesJeudi 13 novembre 2025

Penser le Présent avec Leda Catunda et Erika Verzutti
27/10/2025 | 1 h 16 min
Les artistes brésiliennes Leda Catunda et Erika Verzutti sont à l’honneur cet automne à Paris à l’occasion de deux expositions personnelles qui leur sont consacrées.Elles ont déjà collaboré et connaissent bien leurs pratiques respectives, cette rencontre sera l’occasion de revenir sur leurs récentes expositions et de croiser leurs regards : formes organiques, allusions au modernisme ou au pop art, désir et féminisme seront matières à discussion. Pour Favorita, sa première exposition personnelle à la galerie Emanuela Campoli, Leda Catunda présente un ensemble d’œuvres marquées par la juxtaposition de textiles, d’ornements et de formes organiques. Pour son édition 2025, Pourquoi Paris ?, le projet curatorial de Julie Boukobza, invite la sculptrice Erika Verzutti, à investir l’Hôtel Balzac, en collaboration avec la galerie Fortes D’Aloia & Gabriel. La rencontre sera modérée par Audrey Illouz, responsable de la programmation culturelle et introduite par Ines Dahn, sociologue et Julie Boukobza, curatrice. Leda Catunda (1961) vit et travaille à São Paulo, Brésil. Son œuvre fait l’objet de la plus grande rétrospective de l’artiste en dehors du Brésil à la Sharjah Art Foundation en septembre 2025. En octobre, Emanuela Campoli présentera sa première exposition personnelle à Paris. Parmi ses expositions récentes : Paisagem Selvagem, Carpintaria, Rio de Janeiro, Brésil (2024); Leda Catunda: EUFORIA, ICA Milano, Milan, Italie (2023) ; Geography, Bortolami Gallery, New York, USA (2022) ; Judy Chicago & Leda Catunda, Fortes D’Aloia & Gabriel, São Paulo, Brésil (2022) ; Leda Catunda & Alejandra Seeber, MALBA – Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires, Buenos Aires (2021). Erika Verzutti (1971) vit entre São Paulo et l'Europe. Dans son travail, elle combine des éléments et des styles dissemblables. Bon nombre de ses sculptures révèlent une attention particulière portée à la nature à travers l'utilisation de fruits et légumes moulés, d'autres œuvres s'inspirent de sujets d'actualité tels que les gros titres des journaux et les phénomènes Internet.Parmi ses expositions personnelles récentes : The Life of Sculptures, LUMA, Arles, France (2024) ; Notizia, ICA Milano, Milan, Italie (2024) ; Hessel Museum - Bard College, Annandale-on-Hudson, NY (2023) ; Museo Experimental El Eco, Mexico (2023) ; MASP, São Paulo (2021) ; Nottingham Contemporary, Nottingham, Royaume-Uni (2021) ; Centre Pompidou, Paris (2019) ; Aspen Art Museum, Aspen (2019). Ses œuvres font partie de collections publiques telles que celles de la Tate Modern à Londres, du Centre Georges Pompidou à Paris, du Carnegie Museum of Art à Pittsburgh, du Guggenheim Museum à New York, de la collection François Pinault en France, d'Inhotim à Brumadinho au Brésil, du Museu de Arte Moderna de São Paulo et de la Pinacoteca do Estado à São Paulo, entre autres. Amphithéâtre d'HonneurJeudi 23 octobre 2025Crédits photos : Leda Catunda © Ivan Nishitani Erika Verzutti © Ivi Maiga Bugrimenko

Penser le Présent avec Andrea Fraser et Marie Fraser
24/10/2025 | 1 h 34 min
Pour une lecture critique des cartelsCette rencontre est organisée en partenariat avec le programme de recherche « (D)écrire les œuvres, (re)penser les cartels », dirigé par Anne Dressen (ENS Ulm – SACRe – PSL) et Yaël Kreplak (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, HiCSA, Chaire Delphine Lévy).Au cours de cette rencontre, les cartels seront abordés depuis la perspective de la critique institutionnelle et de la muséologie critique, avec deux conférences : l’une d’Andrea Fraser (artiste, Los Angeles), et l’autre de Marie Fraser (théoricienne, Montréal). Ces deux interventions, introduites et modérées par Anne Dressen et Yaël Kreplak, seront suivies d’un temps d’échange avec le public.Dès que l’on évoque la question du cartel, il apparaît clairement que ce court texte apposé à proximité des objets exposés fait débat. Qu’il s’agisse de ses dimensions, de sa longueur, de son emplacement, de ce qui y est dit, par qui, comment et à l’intention de qui, voire de sa présence même : tous ces différents aspects suscitent de nombreuses discussions et ne font pas consensus. Car à travers le cartel se révèle une certaine compréhension du rôle du musée et de son rapport aux œuvres, de ses différents modes d’adresse à son ou ses public(s), et de ce qu’est une œuvre ou un objet de patrimoine.Initié en septembre 2024, le programme de recherche « (D)écrire les œuvres, (re)penser les cartels » vise à explorer les enjeux des cartels, ligne par ligne, en interrogeant ce qui se joue dans la précision d’une provenance, la description d’un matériau, la présence d’une date, la formulation d’un titre, ou encore la mention d’un nom d’auteur (ou de plusieurs). Dans un dialogue entre artistes, chercheurs et professionnels des musées, il s’agit de mettre en question nos façons d’appréhender et décrire les objets, et d’imaginer d’autres façons de nous y rapporter – de faire du cartel un support de réflexion et de création.Andrea Fraser est artiste, professeure à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA). Elle est une figure majeure du mouvement de la critique institutionnelle, du féminisme et de la performance. Depuis les années 1980, son travail élabore une réflexion sur l’art et ses institutions - dans leurs dimensions financières, politiques et affectives; comme dans la série de conférences-performances Museum Highlights : A Gallery Talk (1989), où elle se met en scène sous les traits d’une guide, ou à travers des installations qui questionnent les instruments habituels de la communication muséale – en particulier les textes d’exposition, comme dans Notes on the Margin (1990/2013) ou Collected : The Lady Wallace’s Inventory (1997). Elle a également publié de nombreux textes critiques (par exemple, 2016 in Museums, Money and Politics, en 2018, et The Field of Contemporary Art: A Diagram, e-flux notes, en octobre 2024). Elle est actuellement en résidence à l'American Academy de Rome.Marie Fraser est historienne de l’art, professeure à l’Université du Québec à Montréal, où elle est titulaire de la Chaire de recherche en études et pratiques curatoriales. Cofondatrice du groupe international de recherche et de réflexion CIÉCO sur les nouveaux usages des collections, elle est l’autrice et la directrice de nombreuses publications, parmi lesquelles Réinventer la collection. L’art et le musée au temps de l’évènementiel (avec Mélanie Boucher et Johanne Lamoureux, PUQ, 2023) et L’Activisme dans les collections (avec Lisa Bouraly, Marges, 2025). Elle mène également des activités en tant que commissaire d’expositions : elle a été conservatrice en chef au Musée d’art contemporain de Montréal (2010-2013), ainsi que commissaire du pavillon du Canada à la 56e Biennale de Venise en 2015.Amphithéâtre d'HonneurLundi 20 octobre 2025Crédits photos : © Droits réservés



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