
Elaborer une Stratégie de Communication | Agathe Weil, Cogiteurs | Noël de la Com
23/12/2025 | 54 min
Pour ce Noël 2025, Agathe Weil, cofondatrice des Cogiteurs, vous parle de la stratégie de communication, un mot-valise intimidant, trop souvent employé à tort et à travers.L’intention de communication, premier pilier de la stratégieAvant de parler messages ou outils, il faut répondre à une question simple : pourquoi communique-t-on ? Recruter, protéger la marque, accompagner une transformation, préparer une crise… La communication ne remplace pas la stratégie d’entreprise, elle l’accompagne. Sans intention claire, la communication devient un bruit inutile, voire dangereux.Deuxième pilier : connaître réellement ses ciblesCommuniquer, ce n’est pas parler à tout le monde, encore moins à soi-même ou à son COMEX. C’est comprendre ses publics, leurs attentes, leurs contraintes, leurs émotions. Cela passe par l’écoute, le terrain, les échanges directs, et une vraie empathie. Le goût personnel n’a aucune valeur en communication : seule l’efficacité compte.Troisième pilier : choisir un angle fortInformer n’est pas communiquer. La communication suppose un angle, une hiérarchisation, un choix. Il s’agit d’extraire le bon message des contenus existants et de lui donner une dimension émotionnelle pour embarquer, convaincre et marquer les esprits. Dire moins, mais dire mieux.Quatrième pilier : le plan d’actionLes outils arrivent en dernier. Réseaux sociaux, campagnes, événements ou contenus n’ont de sens que s’ils servent une intention, une cible et un angle clairement définis. Sans cela, ils ne sont que des actions isolées, coûteuses et inefficaces.Le courage, fil rouge du métierDécider, c’est renoncer. Et communiquer, c’est assumer. Dire non, prendre des risques, accepter la critique et parfois l’erreur : pour Agathe , le courage est une compétence clé du communicant. Sans lui, la communication se dilue dans un consensus mou… et disparaît.Un épisode salutaire qui rappelle que la stratégie de communication n’est ni magique ni décorative, mais profondément stratégique. t ce n’est qu’un début : Agathe reviendra le 31 décembre pour parler concrètement du plan de communication.🤙Pour découvrir l'agence Maverick : https://agence-maverick.com/clients/digital-publicite-printPour vous abonner à la newsletter du Décodeur : https://podcast.ausha.co/decodeur-de-la-communication?s=1 Très bonne écoute et abonnez-vous au Décodeur de la com !Laurent FRANCOIS, papa de l'agence Maverick & du Décodeur de la comHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Dircomie, Goût des Autres & des Arts | Emma Brard, dircom de XPO Logistics | Noël de la Com
20/12/2025 | 1 h 21 min
Pour ce Noël 2025, retour sur l'épisode avec Emma Brard, directrice de la communication de XPO Logistics France. Une dircom à part, à la fois exigeante et profondément humaine, qui parle autant de stratégie que d’écoute, autant de réputation que de respect. Un échange dense, sincère, et inspirant, à l’image de son parcours… et de sa playlist.Donner du sens dans un secteur concretChez XPO Logistics France, la communication n’est pas un exercice cosmétique. Emma rappelle combien son rôle consiste avant tout à faire comprendre, expliquer, contextualiser. Dans un secteur souvent perçu comme peu “sexy”, elle assume une communication ancrée dans le réel, loin des effets de manche. Ici, on parle d’utilité, de terrain, de responsabilité — et ça change tout.Communiquer sans tricher : humilité et responsabilitéSur les sujets environnementaux, Emma pose un cadre clair : pas de greenwashing. Parler de décarbonation, oui. Surjouer les promesses, non. Cette posture d’humilité, rare et précieuse, protège la réputation de l’entreprise autant qu’elle renforce la confiance, en interne comme en externe. Dire ce que l’on fait, expliquer ce que l’on ne fait pas encore, et avancer.L’interne comme priorité absolueLa communication interne est le cœur battant de sa vision du métier. Pour Emma, un collaborateur informé, respecté et considéré est le meilleur ambassadeur d’une marque. Cela suppose d’adapter les messages, les canaux, le langage, et surtout de se poser une question simple mais essentielle : “Est-ce utile à ceux à qui je m’adresse ?” Une approche profondément humaine, fondée sur l’écoute et le bon sens.La culture, la musique et le goût des autresEmma est aussi une grande amoureuse de musique et d’art. David Bowie, les reprises audacieuses, la capacité à se réinventer : autant de sources d’inspiration qui nourrissent sa manière de penser la communication. Curieuse, attentive aux autres, elle voit dans la culture un moteur de créativité et d’ouverture. Chez elle, l’émotion n’est jamais loin de la stratégie.La playlist d'EmmaModern Love – David BowieUn choix très personnel et symbolique : un morceau qui lui donne de l’élan, de l’énergie, et qui incarne pour elle la créativité, l’élégance et la capacité à se réinventer.Hey Jude – Wilson PickettUne reprise soul puissante et habitée, loin de l’original des Beatles, qui illustre son goût pour les interprétations audacieuses et chargées d’émotion.Somewhere Only We Know – KeaneUn titre plus introspectif, presque nostalgique, qui fait écho à son rapport à l’humain, au temps long et aux lieux qui comptent.Ce Best Of du Décodeur de la com révèle une dircom qui fait du respect, de l’écoute et de l’humain de véritables leviers de performance. Avec Emma, la communication redevient ce qu’elle devrait toujours être : un métier de lien, de sens et de confiance. Un épisode à écouter attentivement… et à ressentir.🤙Pour découvrir l'agence Maverick : https://agence-maverick.com/clients/digital-publicite-printPour vous abonner à la newsletter du Décodeur : https://podcast.ausha.co/decodeur-de-la-communication?s=1 Très bonne écoute et abonnez-vous au Décodeur de la com !Laurent FRANCOIS, papa de l'agence Maverick & du Décodeur de la comHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Tout savoir sur le Recrutement dans la Com | Claire Romanet, cabinet Elaee, partie 1 | Ep 186
16/12/2025 | 40 min
Pour cette toute fin d'année, Jean-François Granat et moi redonnons la parole à Claire Romanet, la dirigeante du cabinet Elaee, spécialiste du recrutement des profils communication et marketing. Claire partage un regard lucide sur la profession. Et elle vous livre des secrets de recruteur sur ce marché difficile.Elaee, le cabinetElaee revendique de ne plus faire de prospection commerciale, de vivre de sa réputation, de sa communauté de 70 000 personnes et du bouche-à-oreille. Claire assume un modèle resserré, à 3 personnes, focalisé sur la qualité d'accompagnement.Où sont vraiment les jobs en com ?Contrairement aux fantasmes, l’Eldorado ne se trouve pas chez L’Oréal ou LVMH pour les juniors, mais dans les PME et le B2B. Ces entreprises proposent des postes 360, plus responsabilisants, où l’on apprend davantage que dans les grandes maisons ultra structurées.Derrière une bonne fiche de posteLes entreprises viennent souvent avec des fiches de poste datées ou copiées-collées des fiches métiers détaillées publiées par Elaee sur son site. Le travail du cabinet consiste à clarifier les attentes et transformer un inventaire à la Prévert en besoin opérationnel réaliste.Selon qu’elle parle à un RH de grand groupe ou à un dirigeant de TPE, Claire doit faire un travail d’éducation sur ce qu’est vraiment un communicant aujourd’hui. Elle insiste sur l’imbrication croissante entre communication, marketing, digital et désormais IA, qui rend les profils « moutons à cinq pattes »… devenus des moutons à quinze pattes.IA, ATS et illusion de la facilitéPour Claire, l’IA ne va pas balayer tous les jobs, mais accélérer l’automatisation de certains métiers très administratifs ou calculatoires. En communication et recrutement, elle doit rester un outil au service de l’humain, pas une solution miracle ni un prétexte pour se passer de réflexion.Les jeunes : illusion du diplôme et réalité du marchéLe marché de l’emploi en com est sous tension : on forme trop de jeunes pour trop peu de postes. Les écoles de communication et de commerce vendent parfois un mirage qui débouche davantage sur l’auto-entrepreneuriat que sur un statut sécurisé.Pour s’en sortir, Claire insiste sur la curiosité, le travail et la capacité à sortir du lot.Postes à moustache et recrutement défensifLe « poste à moustache », concept évoqué par Jean-François, désigne cette tendance à chercher le clone parfait du prédécesseur, jusqu’à la même école et le même style. Claire voit là une forme de frilosité managériale, loin de l’idéal qui consisterait à recruter « plus intelligent que soi » pour faire grandir l’entreprise.Cette première partie d’épisode montre un recrutement en communication à la croisée des chemins : entre IA et intuition, volume et sur-mesure, fantasme des grandes marques et richesse cachée des PME. A très vite pour la seconde et dernière partie d'entretien avec Claire !🤙Pour découvrir l'agence Maverick : https://agence-maverick.com/clients/digital-publicite-printPour vous abonner à la newsletter du Décodeur : https://podcast.ausha.co/decodeur-de-la-communication?s=1 Très bonne écoute et abonnez-vous au Décodeur de la com !Laurent FRANCOIS, papa de l'agence Maverick & du Décodeur de la comHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

La Communication en période pré-électorale | Fiona Kouassi et Magali Rondreux, dircom des villes de Villepinte et Sevran | Ep 185
13/12/2025 | 53 min
En mars 2026, nous (ré)élirons les maires de notre beau pays. Depuis septembre 2025, nous sommes donc entrés en période pré-électorale ; un défi pour les communicants publics. Fiona Kouassi, dircom de la ville de Villepinte et Magali Rondreux, dircom de la ville de Sevran racontent la réalité du métier durant cette drôle de période. Six mois sous haute surveillance, où chaque mot, chaque post, chaque inauguration peut devenir un terrain miné. Les règles qui serrent la visLa période pré-électorale ce sont des articles de loi très concrets qui encadrent les communicants et synonymes de devoir de neutralité, respect de l’antériorité, interdiction de créer de nouveaux supports… Tout est cadré pour éviter que le maire sortant ne profite des moyens de la collectivité. Les sanctions ? Jusqu’à l’annulation de l’élection, voire des peines pénales. Ca calme !Informer, mais sans faire de promotionL’objectif n’est pas d’arrêter la com, mais de la lisser : informer oui, promouvoir non. Pas de superlatifs, pas de tournures trop enthousiastes, pas de nouveau projet lancé entre septembre et mars. Le dircom devient funambule : actif, mais neutre ; dynamique, mais sans emphase ; vivant, mais prudent. Une ligne de crête qui demande créativité et sang-froid.Les élus : pédagogie obligatoireLes élus aussi doivent être coachés. Certains ignorent les règles, d’autres sont tentés d’aller un peu trop loin dans l’euphorie de la campagne. Aux dircoms de recadrer sans braquer, de rassurer les agents qui craignent les « demandes borderline » et de rappeler que oui, un faux pas peut coûter cher, voire très cher.L’interne : le chantier le plus sensibleAutre challenge : la com interne. Dans des villes où beaucoup d’agents sont aussi habitants, les tensions politiques rejaillissent vite : peut-on être pris en photo ? Comment s’exprimer en privé ? Jusqu’où aller sur les réseaux perso ? Les dircoms deviennent pédagogues, médiateurs, parfois psys. Un boulot d’équilibriste.Les réseaux sociaux : le champ de batailleFacebook qui s’enflamme, X qui mitraille, Instagram qui respire un peu mieux… Les commentaires injurieux, les intox polies, les faux comptes : tout y passe. Certaines villes coupent les commentaires, d’autres – comme Villepinte – gardent l’échange mais posent une charte stricte. Le tout en astreinte permanente, du lundi au dimanche. Fatigant mais crucial.Une période stressante… mais grisanteMalgré la fatigue, Magali et Fiona l’assument : cette période est aussi super excitante. On prépare la suite, on anticipe la prochaine mandature, on affine ses outils, on renforce la cohésion interne. Et on démontre, encore une fois, que la com publique est un vrai métier, exigeant et stratégique.La pré-électorale, c’est le mélange parfait de stress, de stratégie et de civisme. Un marathon où les dircoms deviennent gardiens du jeu démocratique. Et franchement, respect.🤙Pour découvrir l'agence Maverick : https://agence-maverick.com/clients/digital-publicite-printPour vous abonner à la newsletter du Décodeur : https://podcast.ausha.co/decodeur-de-la-communication?s=1 Très bonne écoute et abonnez-vous au Décodeur de la com !Laurent FRANCOIS, papa de l'agence Maverick & du Décodeur de la comHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Rencontrer l'Employeur de sa Vie | Bertrand Ribière, dircom de Bouygues Construction | Ep 184, Part 1, Kings & Queens
09/12/2025 | 30 min
Rien ne destinait Bertrand Ribière à devenir dircom de Bouygues Construction. Et pour cause : Bertrand souhaitait travailler pour la DGSE, la direction générale de la sécurité extérieure. Pourtant, au gré d'une mission de conduite du changement, mon invité rencontre l'employeur de sa vie. Dans cette première partie d'épisode, Bertrand vous raconte son parcours, évoque la passion qui anime les équipes de Bouygues Construction et aussi de l'audace du dircom. Un grand merci à Candice Pondevie, attachée de presse dans cette belle maison qu'est BC, et qui nous a permis de nous rencontrer !Un dircom sur le terrainChez Bouygues Construction, la communication ne se vit pas derrière un bureau. Elle se vit sur les chantiers, au contact des équipes, des matériaux, du bruit et des vies en mouvement. C’est là que se fabrique le sens, l’adhésion et la fierté. Pour Bertrand, impossible de piloter un discours sans sentir la réalité du terrain, sans parler avec celles et ceux qui construisent le monde qui nous entoure. La communication n’est pas un vernis, c’est une fonction d’écoute, de transmission et d’impact.Bâtir pour la vie : une signature qui guide l’actionLa marque Bouygues Construction repose sur une signature : Building for Life. Derrière ces mots, un engagement humaniste et durable. Construire des écoles, des hôpitaux, des ponts, mais aussi rénover, réparer, prolonger la vie des bâtiments plutôt que systématiquement rebâtir. La com se met au service de cet enjeu : expliquer, incarner, relier toutes les parties prenantes autour d’un récit commun. Ce n’est plus seulement parler d’ouvrages, mais parler d’utilité, de société, de futur.Diriger une communication qui pèseÊtre dircom, ce n’est pas seulement servir les demandes internes. C’est aussi initier, pousser des projets qui font bouger les lignes. Bertrand le rappelle : la communication doit avoir de l’impact. On ne communique pas pour informer mais pour transformer, inspirer, éclairer. Cela demande du courage, notamment quand il faut défendre une ligne éditoriale, tenir les valeurs, refuser la cosmétique. Le communicant est gardien du sens : son rôle est stratégique.Responsabilité et courageAvec le climat, la démographie, la pression sur le logement, la construction se trouve face à un tournant historique. Faut-il encore construire ? Oui, mais mieux. Rénover plus, émettre moins, faire différemment. Le communicant porte ce récit collectif, complexe mais vital. La communication n'est pas un appendice : elle est un levier pour faire évoluer un secteur entier. Et cela demande, plus que jamais, du courage.Bertrand revient pour la seconde et dernière partie de son épisode de la série Kings & Queens.🤙Pour découvrir l'agence Maverick : https://agence-maverick.com/clients/digital-publicite-printPour vous abonner à la newsletter du Décodeur : https://podcast.ausha.co/decodeur-de-la-communication?s=1 Très bonne écoute et abonnez-vous au Décodeur de la com !Laurent FRANCOIS, papa de l'agence Maverick & du Décodeur de la comHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



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