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Le goût de M

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  • #158 Yoa, chanteuse : « Sur dix ans de castings, je n’ai eu que des rôles pour des filles qui s’appelaient Lila ou Leïla, des filles qui viennent de banlieue et veulent se réapproprier leur corps par leur sexualité »
    Son premier album, La Favorite, sorti en janvier, l’a positionnée comme l’une des figures montantes de la chanson française. En février, Yoa remportait le prix Révélation scène aux Victoires de la musique. Ses chansons mélangent des rythmes urbains et électroniques qui accompagnent des paroles nourries de littérature et évoquent sans détour les relations, les sentiments qui se délitent et les violences sexuelles – comme lorsqu’elle confronte son agresseur dans Le Collectionneur, dernier morceau de l’album.Elle nous reçoit dans son appartement, où elle vient d’emménager, une « petite grotte un peu chaleureuse » aux confins du 5e arrondissement de Paris. Un deux-pièces où cohabitent un grand canapé en velours blanc et un fauteuil livré sans notice de montage, des lampes Ikea et ses références culturelles : l’album How I’m Feeling Now de Charli XCX, un recueil de poèmes d’Arthur Tebou (vocaliste et parolier du groupe Feu ! Chatterton), Clôture de l’amour, de Pascal Rambert – un « livre de chevet » –, et « Guillaume Dustan, qui est là, dans [s]a chambre ».Dans cet épisode du « Goût de M », Yoa parle de son père, suisse, et de sa mère, camerounaise, qui l’ont fait grandir à Paris au milieu de films, de livres et de musique. A 26 ans, elle mêle allègrement références pop (« Lana del Rey, oh mon Dieu ! »), littérature féministe (Virginie Despentes, bell hooks, Valerie Solanas) et philosophie (Georges Bataille). Elle s’est d’ailleurs imaginée philosophe, puis actrice de théâtre, avant que ses chansons postées sur les réseaux sociaux ne soient repérées par des professionnels de la musique. Elle achève sa tournée cet été et annonce déjà un nouvel EP pour novembre. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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    56:46
  • #157 Thomas Lévy-Lasne, peintre : « S’il n’y a plus de futur, à quoi cela sert-il de peindre ? La peinture, c’est pour s’inscrire dans le temps »
    Cette semaine, « Le goût de M » raconte l’histoire d’un peintre qui représente sur toile ce qui l’entoure : les fêtes, les corps qui dansent, les cendriers qui débordent… Thomas Lévy-Lasne, grand défenseur de la peinture figurative, aime « représenter ce qu’il se passe quand il ne se passe rien ». Puis il prend conscience de la « dérive climatique », que le monde autour de lui s’écroule. « Est-ce que je continue de peindre, alors qu’il n’y a plus de futur ? » Ses tentatives de réponse se trouvent dans « La Fin du banal » (éd. Beaux-Arts de Paris, 35 €), paru en avril, sa première monographie, préfacée par Justine Triet, réalisatrice et scénariste, sa grande amie. Il y compile ses œuvres réalisées depuis une vingtaine d’années.Lui qui voulait faire des peintures « simples, très premier degré », nous reçoit chez lui, dans un immeuble ouvrier situé au cœur des puces de Saint-Ouen. Un lieu « pas très confortable, entre la bâche plastique et la lumière de parking ». Au mur de la cuisine ouverte, un grand poster d’un tableau de Titien, « Bacchus et Ariane », son œuvre préférée, où « tout a l’air harmonieux, sain » mais qui cache une certaine violence.Dans cet épisode, Thomas Lévy-Lasne nous raconte sa conscience de la catastrophe à venir et ce que cela soulève chez lui, en tant que peintre. Il revient sur son enfance « privilégiée », son entrée aux Beaux-Arts de Paris à 17 ans, « les doigts dans le nez », évoque son insensibilité à l’art moderne. Il mêle anecdotes biographiques – lorsqu’il « baladait » Clément Rosset, philosophe du rapport au réel, dans des bars malfamés – et piques adressées au monde de l’art, qu’il décrit comme classiste, violent et sexiste. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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    55:34
  • #156 Claire Marin, philosophe : « Il manque à nos sociétés quelque chose qui nous permette d’accepter la fin d’une relation qui soit de l’ordre du rituel »
    Claire Marin s’intéresse aux épreuves de la vie : une rupture, un deuil, une maladie, ou encore la sensation tout à coup de ne plus être à sa place. Elle a signé aux éditions de L’Observatoire Rupture(s) en 2019, devenu un best-seller, Etre à sa place en 2022, puis Les Débuts, édité en 2023 aux éditions Autrement : trois livres qui forment une trilogie des identités mouvantes, sans cesse recomposées. A partir de juin, « In Silentio », une exposition au Lieu unique, à Nantes, entremêlera ses textes aux sculptures tricotissées de Jeanne Vicerial, « un monologue sur ce que c’est que d’être touché par une œuvre ».Elle nous reçoit chez elle, dans le 14e arrondissement de Paris, pas loin de la place Denfert-Rochereau. Au fond d’une cour, au dernier étage, son appartement est lumineux, mais pas suffisamment pour son « côté héliotrope ». Dans sa bibliothèque où, « à peu de choses près [elle s’]y retrouve », se mêlent livres de philosophie, littérature, psychanalyse, art…Cette semaine, dans Le Goût de M, Claire Marin évoque son grand-père agriculteur qui collectionnait en secret des livres de philosophie, cachés dans de vieux placards de cuisine. De sa voix légèrement fêlée, elle liste les auteurs qui nourrissent son prochain ouvrage – Anni Albers, Henri Focillon, Sergio del Molino… –, ceux qui l’ont vue grandir – Maupassant, Steinbeck –, les philosophes qui l’ont marquée, et prolonge sa réflexion sur les ruptures, la peur d’être remplacé et la place de la femme dans le monde universitaire.Cet épisode a été publié le 30 mai 2025.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette Savard, enregistré par Malo Williams.Réalisation : Benoît ThuaultMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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    1:01:02
  • #155 Michel Gaubert, illustrateur sonore : « La musique est une espèce de mémoire collective, elle est parfois plus facile à saisir que des collections de vêtements »
    De ses débuts comme acheteur pour Champs Disques, disquaire culte de l’avenue des Champs-Elysées dans les années 1970-1980, à la dernière fashion week parisienne, où il a créé les bandes-son pour les collections de pas moins de six marques, Michel Gaubert s’est imposé comme l’un des illustrateurs sonores les plus célèbres de la planète. Cet expert du son a mis en musique plus de 1 800 défilés Chanel, aux côtés de son ami Karl Lagerfeld, et collaboré avec de nombreuses grandes maisons. Il retrace cette odyssée musicale dans une autobiographie, « Remixed » (Fayard, 22,90 €), qui vient de sortir.Il nous reçoit chez lui, dans son appartement-studio du 16e arrondissement de Paris, avec vue sur la rue, où se côtoient une œuvre du plasticien Cyprien Gaillard, un fauteuil d’Harry Bertoia, « trop confortable » avec son ottoman, et une photographie de Willy Vanderperre pour Margiela. L’illustrateur sonore nous fait découvrir sa bibliothèque et son « bureau secret » : sa « caverne d’Ali Baba », où s’empilent CD et vêtements, où il écoute de la musique et commence les montages.Dans cet épisode du « Goût de M », Michel Gaubert raconte ses nuits à mixer derrière les platines du Palace, club mythique des nuits parisiennes des années 1980, son admiration pour David Bowie et son personnage de Ziggy Stardust, ou encore cette drôle de nuit de 1990, où Karl Lagerfeld l’appelle et lui demande de changer la musique pour le défilé du lendemain alors qu’il a « un somnifère dans les gencives ». Au cœur d’un monde où musique et mode sont intrinsèquement liées, les souvenirs de Michel Gaubert voient défiler les grands de ces deux univers.Cet épisode a été publié le 23 mai 2025.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Anaïs ReinhardtMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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    56:04
  • #154 Théo Pourriat et Bertrand Grébaut, créateurs de Septime : « On voulait faire un lieu qui va rassembler nos copains et qui va nous ressembler, un restaurant où on a envie d’aller, tout simplement »
    Cette semaine, « Le Goût de M » raconte le goût d’un lieu. Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de Septime, l’un des meilleurs restaurants au monde : le 11e en 2024, selon le classement 50 Best. Septime, c’est un bistrot à la cuisine d’auteur, auréolé d’une étoile au Guide Michelin. Situé dans le 11e arrondissement de Paris, il est devenu, depuis son ouverture en avril 2011, une des tables les plus convoitées de la capitale.Septime, dont le nom fait référence au patronyme de Louis de Funès dans le film « Le Grand Restaurant », a été pensé et créé par deux amis : Bertrand Grébaut, le chef, ancien graphiste passé entre autres par L’Arpège d’Alain Passard après avoir fait l’école Ferrandi, et Théo Pourriat, qui s’occupe de tout ce qui ne se mange pas. Tous deux avaient le désir de monter un lieu à l’atmosphère bistrot, loin des nappes blanches, de la moquette épaisse et des carafes en cristal. Un restaurant dans l’esprit du Chateaubriant d’Iñaki Aizpitarte, chez qui ils allaient régulièrement dîner.Ils nous reçoivent à l’intérieur de leur restaurant lumineux, au style industriel, autrefois lieu de réparation pour machines à écrire et magasin de luminaires. Dans ce lieu intime et chaleureux, avec cuisine ouverte, ils reviennent sur les difficultés qu’ils ont rencontrées au début de leur aventure : la pression liée au succès du restaurant comme les hésitations avant de trouver un style unique dans les assiettes, une cuisine fraîche, incisive, épicurienne et engagée.Cet épisode a été publié le 2 mai 2025.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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    56:26

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À propos de Le goût de M

Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi."Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume Girault et Emmanuel BauxMusique : Gotan Project" Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Generated: 6/15/2025 - 2:16:06 AM