Dans l’épisode #45 du podcast L’Œil écoute, la photographe indienne Sanjyot Télang, installée en France depuis 2012, revient sur son parcours et sa démarche artistique. Formée au graphisme et à la communication visuelle, elle développe un travail hybride, à la croisée de la photographie documentaire, de mode ou de studio, enrichi par la peinture et par une réflexion anthropologique. Ses œuvres interrogent la féminité, la mémoire familiale, les traditions et les pressions sociales qui façonnent les identités. Son exposition La Voix de ma grand-mère est actuellement présentée à la galerie Spéos à Paris.
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Podcast « L’Œil écoute » #44 | Marion Scemama + David Wojnarowicz. Une amitié particulière.
Au micro de Yannick Le Guillanton et depuis la New Galerie, la photographe et cinéaste Marion Scemama revient sur l’histoire d’amitié passionnée qui l’a liée à l’artiste new yorkais David Wojnarowicz de 1983 jusqu’à la mort de ce dernier du sida en 1992. De cette rencontre naîtront de nombreuses collaborations. Leur dialogue complice célèbre l’énergie brute, l’émulation fulgurante et le bouillonnement absolu qui prévalaient au sein du quartier underground de l’East Village de l’époque, quand les marges étaient les lieux où s’exprimaient la quête d’une réflexion profonde sur la sexualité, le corps, la violence, la maladie, la mort.
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Podcast « L’Œil écoute » #43 | Estelle Decléènne, une photographie du sensible.
Nourrie par la littérature et venue à la photographie par l’iconographie, Estelle Decléènne s’est appropriée l’éthique de l’urbex pour mieux se libérer de ses codes. Son extrême sensibilité, sa disponibilité à l’Autre, qu’il soit visible ou invisible, ont fait le reste. Photographe des lieux oubliés, abandonnés — souvent des lieux d’aliénation —, elle donne une matérialité aux traces, au vivant, à la mémoire.
Si « ce sont les écrivains qui [lui] ont appris à regarder », c’est bien la puissance poétique de son regard qui redonne leur identité à ses disparus que l’on ne voit pas mais qui sont pourtant omniprésents. Photographe de la contre-archive comme elle se définit elle-même (« Je vais à rebrousse-poil de l’Histoire »), Estelle Decléènne voit le sublime dans le banal et produit des images d’où le sacré émerge sans qu’il soit convoqué. Il entre à pas feutrés comme un rais de lumière d’été à travers des feuillages d’un jardin ombragé.
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Podcast « L’Œil écoute » #42 | Thomas Jorion, la mémoire des ruines
Pendant que certains photographes utilisent l’IA pour imaginer un Paris dystopique en ruine (voir le travail d’Yves Marchand et de Romain Meffre), d’autres, depuis plusieurs années, fixent sur la pellicule la réalité du passage du temps en s’intéressant aux architectures laissées à l’abandon. C’est le cas de Thomas Jorion. Au micro de Yannick Le Guillanton, celui-ci raconte notamment son épopée dans les vestiges du patrimone colonial français. À la Nouvelle-Orléans, à Alger ou à Saigon, il convoque notre passé à l’aune des traces laissées par ces infrastructures, témoins de notre histoire contemporaine dont l’image reste très présente dans notre imaginaire collectif.
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Podcast « L’Œil écoute » #41 | « Je est un autre » : Raphaël Neal, fantasmes et impostures.
Depuis l'apparition du mobile, qui d'entre nous n'a jamais succombé à la pratique du selfie ? Il est devenu si courant qu'on en oublierait presque son ancêtre ! L'autoportrait est pourtant une constante dans l'histoire de l'art et des modes de représentation de nos (é)mois intérieurs. De Van Eyck à Egon Schiele, en passant par Van Gogh, Matisse ou Picasso, qu'ils soient peintres, photographes, sculpteurs, écrivains ou dessinateurs, les artistes n’ont céssé d’explorer leur propre mystère ou de fixer une trace de leur existence.