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  • Le scepticisme opportuniste : « Puisque je ne sais pas ce qui est vrai ou faux, autant croire ce qui m’arrange » Entretien avec le sociologue Gérald Bronner
    À l’heure de l’intelligence artificielle et de la prédominance des réseaux sociaux, il devient de plus en plus difficile pour le citoyen de distinguer le vrai du faux dans le monde virtuel. Les théories complotistes et les fake news se multiplient, créant un chaos qui embrouille les esprits au lieu de les éclairer. Alors que nous avons connu beaucoup de « post-vérité » en 2016 lors de la première élection de Donald Trump, le sociologue Gérald Bronner parle dans son livre À l’assaut du réel de « post-réalité ». « Nous vivons dans la même société, mais plus tout à fait dans le même monde », s’inquiète-t-il. Cela a pour effet de fracturer le socle commun, puisque la société se divise non plus sur des opinions, mais sur des faits. Cela dit, le constat n’est pas que négatif. Sur le plan historique, les sociétés devenues trop complexes ont tendance à s’effondrer, et Bronner croit que l’IA pourrait précisément simplifier nos modes d’organisation. Mais saurons-nous utiliser cette technologie intelligemment, pour le bien commun ? En regardant vers les États-Unis, Gérald Bronner s’inquiète de la rapidité à laquelle tout peut s’effondrer et de la manière dont une société peut sombrer dans une forme de tyrannie démocratique. Sommes-nous aussi menacés ?Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
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    1:12:33
  • « Normalement, on est capable de faire des prévisions sur 2, 3, 5 ans. En ce moment, quand tout peut changer avec un tweet, il faut reconnaître qu’il y a une incertitude qu’on n’a jamais connue. » Entretien avec l’économiste et prévisionniste François Trahan
    Dans cet épisode, l’économiste et prévisionniste François Trahan revient à Contact pour une troisième participation très attendue. Sa parole suscite toujours un vif intérêt depuis ses déclarations marquantes sur les risques de crise économique et financière en 2024. Il revient sur l’évolution du contexte mondial, les décisions controversées de la Fed et les conséquences structurelles d’une économie américaine toujours plus endettée. François Trahan analyse les grands bouleversements récents : le retour des politiques tarifaires américaines, la fragilité du marché de l’emploi et l’impact des changements démographiques sur l’inflation. Il met aussi en lumière l’incertitude exceptionnelle qui règne sur les marchés où un simple tweet présidentiel peut désormais ébranler l’équilibre économique mondial. Pour lui, les prochains mois seront marqués par un paradoxe : des marchés boursiers dopés à court terme, mais bâtis sur des fondations structurellement fragiles. Enfin, le prévisionniste aborde les transformations profondes du système économique liées à l’intelligence artificielle et à la transition énergétique. Si ces innovations portent une promesse de productivité, elles pourraient aussi accentuer les inégalités et générer de nouvelles pressions inflationnistes. Fidèle à sa vision lucide, Trahan conclut que nous vivons une époque « formidable » au sens plein du terme : extraordinaire, complexe et potentiellement périlleuse.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
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    1:10:56
  • « Les populistes parlent au peuple, et ceux qui ne parlent pas au peuple semblent décontenancés à l’idée que le peuple existe » Entretien avec le professeur de criminologie Alain Bauer
    Alain Bauer propose une lecture critique de l’histoire française et de la géopolitique mondiale. Selon lui, la France n’a jamais connu de transformations politiques majeures sans violence. De la Révolution française à Mai 68, en passant par la décolonisation, l’État n’a jamais négocié avant que la contestation ne devienne irréversible. « L’État a peur de la négociation, il veut se montrer fort », explique-t-il. Cette culture du rapport de force façonne encore aujourd’hui le rapport des citoyens aux institutions et à la politique. Pour Bauer, la violence est souvent, et malheureusement, dans l’histoire inévitable. Elle a permis aux Français de devenir citoyens et de construire une démocratie. Le progrès social, en France comme ailleurs, passe souvent par des crises et des confrontations, plutôt que par des processus doux. Le criminologue se tourne ensuite vers la scène internationale. Le monde est devenu multipolaire, avec le retour ou l’émergence de puissances comme la Russie, la Chine, la Turquie ou l’Iran. La Chine, pour sa part, combine technologie avancée et masse militaire pour démontrer sa puissance, notamment vis-à-vis de Taiwan et des États-Unis. Washington et l’OTAN, en retard sur les technologies militaires comme les drones, peinent à interpréter ces démonstrations de force. Pour Bauer, la diplomatie contemporaine se caractérise par la volonté de gagner plutôt que de négocier, quand comprendre les intentions et l’histoire des acteurs est essentiel pour anticiper les crises. Entre analyse historique et prospective géopolitique, Alain Bauer offre ainsi une réflexion éclairante sur le rôle de la violence, de l’État et des rapports de force dans le monde d’aujourd’hui.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
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    55:21
  • « La posture apocalyptique n’a pas de valeur explicative ni analytique ». Entretien avec le géopolitologue Frédéric Encel
    Le monde s'embrase, des fronts ukrainiens aux rivalités dans le Pacifique, et la peur d’une escalade totale est devenue un lieu commun. Pourtant, notre invité, le géopolitologue, essayiste et professeur à Sciences Po, Frédéric Encel, coupe court à la panique. Pour lui, la Troisième Guerre mondiale n’aura pas lieu, à court ou à moyen terme, car il manque un facteur fondamental : l’absence d’alliances militaires globales qui pourraient déclencher la logique domino du « syndrome de l’été 14 ». Nous décortiquons, avec sa grille de lecture, les foyers de tension actuels. Encel révèle le danger de ces forces qui, en France comme ailleurs, sont des « forces du chaos », fascinées par l’impérialisme et la violence. Il analyse la guerre en Ukraine, insistant sur le fait que Vladimir Poutine n'agit que par calcul et en prenant de faibles risques. Il pose une dure réalité sur la table : face aux nationalismes irréconciliables en présence, la perspective d'une nation ukrainienne sans la Crimée est une issue incontournable que la diplomatie devra pourtant envisager. Cette leçon de clarté s'étend jusqu'aux derniers plans de paix à Gaza. Frédéric Encel compare la « guerre des plans » pour Gaza : tandis que le plan français est davantage un simple « discours » sur la nécessité de deux États, le plan de Donald Trump comporte des propositions « plus concrètes, plus abouties ». Il constate un basculement de l’opinion américaine frappée par les images de destruction à Gaza, mais rappelle la nature « très évanescente » de l’émotion occidentale. Une conversation essentielle pour décrypter un monde où les analyses se succèdent, mais où les fondamentaux, eux, changent si lentement : comme le rappelle Encel, de la bataille de Kadesh à l'ère des drones, « il y a une course permanente vers l’avantage », et jamais vers l'immobilisme.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
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    1:09:33
  • « Nous vivons la période la plus dangereuse de l’histoire de l’Europe et de l’humanité ». Entretien avec le diplomate Vladimir Fédorovski
    IMPORTANT: Entretien enregistré il y a 15 jours, avant les intrusions répétées dans l'espace aérien de plusieurs pays de l'OTAN. Le conflit ukrainien dure maintenant depuis trois ans et demi. Alors que les tentatives de médiation échouent et que la guerre s’enlise, une question se pose : et si la lecture occidentale de la Russie était erronée depuis le début ? Notre invité, Vladimir Fédorovski, est un familier des plateaux de télévision en France. Diplômé de l'Institut des relations internationales de Moscou et ancien diplomate soviétique, il a été au cœur des événements, au plus près de Mikhaïl Gorbatchev, au moment de la Perestroïka. Né d’un père russe et d’une mère ukrainienne, ce prolifique auteur, connu pour des livres comme « Le Roman du Kremlin » ou « Poutine, l’itinéraire secret », apporte un éclairage unique. Dans cet entretien, il critique le manque de nuances de plusieurs médias et expose une vérité qui dérange : les relations entre Moscou et Washington n’auraient jamais été aussi tendues que sous la dernière administration Biden. Une discussion sur l’histoire, les dessous de la diplomatie et le futur de la géopolitique.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
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    1:13:15

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À propos de Contact - avec Stéphan Bureau

Stéphan Bureau mène de longs entretiens avec des invités qui pensent, créent ou façonnent notre monde. Dans l’air du temps sans être dans l’actualité brûlante, Contact se veut une tribune plurielle pour sortir des sentiers battus du prêt-à-penser.
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Generated: 11/6/2025 - 2:04:30 AM