« ILS NE S’ATTENDAIENT PAS À CE QUE POUTINE SOIT AUSSI INSOUMIS ET INTELLIGENT » | NIKITA MIKHALKOV | GPTV
Le 13 juin 2025, Nicolas Stoquer vous proposait de découvrir l’entretien exclusif de Nikita Mikhalkov, tourné en Russie, au cœur d’un territoire où l’histoire ne s’efface pas, mais s’incarne.Réalisateur oscarisé, figure monumentale du cinéma russe, Nikita Mikhalkov est, autant qu'un artiste, un penseur visionnaire et un gardien d’âme. À travers ses films et son émission Bessagon, il interroge notre époque avec la précision d’un chirurgien et la foi d’un moine-soldat.Cet entretien vous permettra d'entendre une voix qui refuse le compromis, qui défend la tradition, l’autorité et la transcendance contre les dérives d’un monde en perte de repères. Un moment d’intensité, de profondeur, et de vérité brute.Nikita Mikhalkov : un art entre politique et spiritualitéMikhalkov ne filme pas, il révèle. Chaque plan creuse l’épaisseur du temps pour extirper l’âme russe, insoumise, mystique, façonnée par blessures et renaissances. Oscarisé pour Soleil trompeur, auteur d’œuvres comme Urga ou Le Barbier de Sibérie, il incarne un classicisme cinématographique au service d’une mission plus vaste : transmettre une vision du monde enracinée, historique, transcendante. Chez lui, le cinéma devient un rituel de vérité. La caméra est un confessionnal, chaque film un acte de foi.Son œuvre déborde l’esthétique. Il parle du XXe siècle comme d’un champ de bataille : avec gravité et l’urgence d’en tirer leçon. Face à l’art occidental qu’il juge nihiliste, il oppose une parole droite, quasi liturgique. L’héritage devient combat, la beauté résistance. Il réactive le sens sacré du cinéma : créer du sens où tout vacille.Bessagon, ou le combat contre le chaosAvec Bessagon – “Chasseur de démons” – Mikhalkov franchit un seuil : celui d’une parole tranchante, indissociable d’une tradition russe intransigeante. Il ne commente pas l’actualité, il la démystifie. Il traque les masques du mal contemporain : progressisme déraciné, simulacres démocratiques, perte du sacré. Pour lui, certains événements occidentaux – comme le tunnel du Gothard ou les JO de Paris – relèvent d’une esthétique luciférienne masquée en modernité festive.Mikhalkov ne parle pas comme un analyste mais comme un gardien : gardien d’un ordre supérieur où Dieu, patrie et tradition sont des fondements. Politique et spiritualité sont inséparables. Il dénonce l’émasculation morale des sociétés occidentales et y oppose une foi intacte, martiale. Son message est clair : il ne s’agit plus de débattre, mais de défendre.Une souveraineté russe portée par la spiritualité selon MikhalkovMikhalkov ne rêve ni d’Europe ni d’universalité molle. Il affirme une souveraineté russe, verticale, enracinée dans l’obéissance et le sacrifice. Vladimir Poutine n’est pas, pour lui, un dirigeant ordinaire : il est le Tsar, incarnation de l’autorité légitime. Ce lien charnel entre peuple et pouvoir, incompris à l’Ouest, lui semble naturel. Le chef gouverne, protège, incarne. C’est une fidélité civilisationnelle.Son attachement n’est pas un nationalisme occidental. Il est spirituel, messianique : la Russie comme Troisième Rome, dernier rempart face au chaos, terre de salut. Sa vision unifie mystique et politique, liturgie et stratégie. Là où l’Occident sépare, Mikhalkov réunit. Il ressuscite une vieille intuition : qu’il n’y a pas de vraie politique sans eschatologie.Support the showNe vous laissez plus manipuler par des élites déconnectées du réel. Découvrez la revue mensuelle Géopolitique Profonde.https://geopolitique-profonde.com/