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  • Hairspray, John Waters, 1988
    Voici un film coloré, gay, et fort bien coiffé, jʹai nommé Hairspray, de John Waters, une comédie sortie en 1988. Mais comment dire…. Hairspray est une réalisation du pape du mauvais goût, du cinéma trash américain, qui, ici, met de lʹeau dans son vin ou de la laque dans ses cheveux, pour proposer un film un peu plus familial que ses œuvres précédentes. Mais ça reste particulier. Hairspray est un film qui va vous interpeler. Déjà parce quʹil vous donnera envie de danser. Cʹest un film qui se moque des émissions de télévisées des années 60 où des jeunes gens, blancs si possibles et pas trop moches, se trémoussaient sur un Madison, un Mashed Patato, un Twist, ou toute autre danse du moment. Ensuite, parce quʹil résonne bizarrement. Derrière la danse, le glamour, les paillettes et les coupes de cheveux incroyables, se cachent des réalités sociales et sociétales que John Waters dénonce : le racisme et lʹexclusion des gens différents du paysage médiatique, en lʹoccurrence, mais également de tout un pan culturel contemporain. Les années 60 à Baltimore, la ville de John Waters, ne sont pas tendres pour les Afro-américains ni pour les obèses ou les personnes en surpoids. Hairspray est un film criard, avec des comédiens et comédiennes un peu brut de décoffrage, avec pas mal dʹartistes reconnus comme  Sonny Bono, ex-compagnon de Cher, Debbie Harry, la chanteuse de Blondie, avec Ruth Brown, chanteuse, the Queen of R&B, avec Pia Zadora et plein de jeunes gens dont Ricki Lake qui interprète le personnage principal. Hairspray, premier film grand public de John Waters est aussi le dernier de Divine,  son acteur fétiche, un travesti obèse décédé peu après. Mais nous allons vous raconter tout ça. Nous avons des archives, des interviews, des extraits, et beaucoup de musique. Place à la critique sociale, au pastiche et à la danse dans Travelling. REFERENCES Growing Up with John Waters https://www.youtube.com/watch?v=SacAtnVccpI John Waters (& Divine) on Letterman, Part 1 of 3: 1982 https://www.youtube.com/watch?v=AIPF8mk1a4Q Popopop A l'occasion de la parution de son autobiographie "M. Je sais tout", Antoine de Caunes et Charline Roux accueillent le réalisateur américain John Waters. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/popopop/les-memoires-de-john-waters-5422415 John Waters, 'Mr. Know-it-all : The Tarnished Wisdom of a Filth Elder', New York, Farrar, Straus and Giroux, 2019 Publié en français sous le titre M. Je-Sais-Tout: Conseils impurs d'un vieux dégueulasse, Paris, Actes Sud, 2021, traduit par Laure Manceau.
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    55:30
  • Faster, Pussycat! Kill! Kill!, Russ Meyer, 1965
    Cʹest un film pas tout à fait comme les autres qui nous permet dʹévoquer dʹun cinéaste pas tout à fait comme les autres. Faster, Pussycat! Kill! Kill! est un film américain de Russ Meyer, sorti en 1965. Russ Meyer vous le connaissez peut-être, cʹest le chantre de la sexploitation, un vrai cinéaste indépendant qui développe une esthétique particulière, très colorée, érotique, avec des contre-plongées magnifiques. Lʹhomme montre un amour certain pour les actrices à très forte poitrine et pour les décolletés dans lesquels on peut se perdre. Russ Meyer est considéré comme un auteur majeur du cinéma de série B à tendance X. Il a influencé de nombreux réalisateurs et artistes, que ce soit Andy Warhol ou John Waters. Quentin Tarantino est même son fan numéro 1. Russ Meyer est connu pour ses films Vixen, Supervixens, Up et Beneath The Valley of the Utlra-Vixens mais également pour Faster, Pussycat ! Kill ! Kill ! qui raconte lʹhistoire de trois femmes sauvages, dans trois voitures de sport, qui, avec violence, férocité, et sensualité, vont braquer un homme infirme et ses deux fils dans leur ranch, tout en ayant kidnappé et drogué la petite amie dʹun homme qui a eu le malheur de croiser leur chemin. Mettant en scène des actrices sulfureuses, dont la très iconique Tura Satana, le film séduit un public tant masculin que féminin. Car pour la première fois, à lʹécran, ce sont des femmes très fortes, véritables Virago, qui sont montrées, capables de plaquer au sol, de briser des vertèbres, de gagner au bras de fer, et qui sont fières de leur sexualité quʹelles exhibent comme une arme. Et ça plaît. Tant aux misogynes quʹaux féministes. Les féministes américaines en font, à lʹépoque, leur film étendard. Vous vous ferez votre propre opinion. Aujourdʹhui dans Travelling, nous allons parler de Russ Meyer, de Tura Satana, de Faster Pussycat ! Kill ! Kill. Nous parlons de films érotiques, sensuels. Vous verrez que Russ Meyer est souvent volontairement provocateur dans les archives. Mais tout va bien se passer. Enfin jʹespère. Puisque nous allons croiser la route de trois femmes, de trois furies, et le monde du cinéma changera radicalement. REFERENCES RUSS MEYER, IN THE LATE NIGHT 1993 https://www.youtube.com/watch?v=2XdYcyuikcU TURA SATANA EN INTERVIEW https://www.youtube.com/watch?v=Km5K6UklFPU
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    55:49
  • Taxi Driver, Martin Scorcese, 1976
    "You Talkin to me?", "Cʹest à moi que tu parles?", lancée par Robert de Niro face à son miroir est certainement une des phrases les plus connues du cinéma. Le comédien interprète Travis Bickle dans le film Taxi Driver de Martin Scorcese, la Palme dʹor 1976. A lʹécran, on trouve aussi Jodie Foster, toute jeune alors, Harvey Keitel, et Cybill Shepherd. Taxi Driver cʹest lʹhistoire de Travis Bickle, un jeune homme du Middle West, démobilisé des Marines, qui fait le taxi à New-York. Cʹest un déséquilibré, solitaire, insomniaque, qui voit la déchéance morale partout et qui décide de nettoyer la ville en lʹensanglantant. Taxi Driver, cʹest le récit dʹun psychotique mystique créé par le scénariste Paul Schrader, inspiré dʹun fait réel, une tentative dʹassassinat politique, nous y reviendrons. Cʹest un film dʹerrances, un film où des violences se croisent, où des tirs sʹéchangent, où lʹamour nʹa pas sa place. Cʹest un film qui montre les séquelles psychologiques de la guerre du Vietnam, les traumatismes des jeunes gens revenus au pays, fracassés. Ça ne sʹétait jamais vu avant. Le film choque à sa sortie, mais imprime les mémoires. Et surtout, fait entrer pleinement Martin Scorcese dans le Nouvel Hollywood, ce vivier dʹartistes exaltés, prêts à montrer de quoi ils sont capables, ceux qui veulent en découdre avec le système. Lʹhistoire de Taxi Driver sʹécrit avec sur la banquette dʹun taxi jaune new-yorkais et offre à tous ces jeunes talents, acteurs et actrices compris, un terrain dʹexploration fabuleux qui va devenir légendaire. REFERENCES La tentative dʹassassinat contre George Bremer https://www.youtube.com/watch?v=Yk0yNR7uUag " Taxi Driver, un film de Martin Scorcese ", LʹAvant-Scène Cinéma, Numéro 529, Février 2004 Taxi Driver présenté par Jean-Baptiste Thoret en 2013 https://www.youtube.com/watch?v=VMfUAjaSVE4&t=363s Paul SCHRADER, Taxi Driver, Faber & Faber, 1990 CIEUTAT Michel, Martin Scorcese, Rivages, 1987 La scène culte : You talkin to me de Robert de Niro. http://www.youtube.com/watch?v=4e9CkhBb18E DUBOIS, Régis, Martin Scorcese, Lʹinfiltré, Nouveau Monde éditions, 2019
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    55:47
  • Rosetta, Luc et Jean-Pierre Dardenne, 1999
    Un film belge, Palme dʹor à Cannes en 1999, qui se résume en un prénom ? Ne cherchez plus, cʹest Rosetta. Rosetta, lʹhistoire dʹune jeune femme qui a la rage de vivre, de survivre. Rosetta, qui veut tellement sʹintégrer, qui ne supporte pas la marge, quʹelle fonce dans le tas, lutte jusquʹà lʹobsession. Rosetta qui fait entrer son interprète, Emilie Dequenne et les frères Luc et Jean-Pierre Dardenne dans la cour des grands. Car ce film, sorti au crépuscule du 20e siècle, raconte lʹhistoire dʹune survivance, dʹune guerre pour trouver sa place. A Cannes, le film fait polémique. On ne comprend pas pourquoi le jury présidé par David Cronenberg a récompensé cette œuvre sombre et une actrice en devenir, une amatrice. Mais derrière le film dans lequel beaucoup ne voient quʹun énième film de réalisme social, se cache un vrai travail de réalisation. La plongée dans lʹunivers de Rosetta, au plus près de la comédienne, est un véritable tour de force. Le film explore une histoire non pas à partir dʹune intrigue mais à partir dʹun personne que lʹon prend à un moment et que lʹon lâche à un autre. Et cʹest tout. Et cʹest déjà beaucoup. Laurent Marchi, du Planète Cinéma, écrit : " Rosetta est le résultat d'un extrême travail qui ne laisse pas la place à l'improvisation. Le paradoxe et la beauté du travail tenant justement dans cette impression de vérité alors même que tout est préparé, pensé, écrit et répété. " Ne tardons plus. Plongée entre caravane, une usine, une baraque à gaufre, un étang, sur les pas de Rosetta, survivante magnifique, que nous nʹallons pas lâcher dʹune semelle. REFERENCES Luc et Jean-Pierre Dardenne, Rosetta : scénario, Les cahiers du cinéma, 1999, 137 p., avant-propos Fresque INA, le Festival de Cannes, Palme dʹOr 1999 https://fresques.ina.fr/festival-de-cannes-fr/fiche-media/Cannes00302/palmares-du-festival-1999.html Emilie Dequenne définit son personnage https://fresques.ina.fr/europe-des-cultures-fr/fiche-media/Europe00270/les-freres-dardenne.html
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    55:52
  • The Wicker Man, Robin Hardy, 1973
    Robin Hardy, en 1973, signe The Wicker Man, le Dieu dʹosier. Un film en marge, étonnant, dérangeant, érotique, mythologique et inquiétant. Un film qui fait revivre une ère préchrétienne et le paganisme sur île dʹEcosse battue par les vents au cœur des années 70. Lʹhistoire dʹune communauté vivant soudée auprès dʹun Lord, Lord Summerisle, véritable gourou dʹun culte oublié. Arrive sur lʹîle un policier chrétien dévot à la recherche dʹune jeune fille disparue. Très vite, les convictions du policier se heurtent à celles des habitants ouvertement tournés vers des dieux païens celtes. Cʹen est trop pour le policier, victime expiatoire dʹun dieu dʹosier quʹil va servir sans le vouloir. Paul Shaffer, le scénariste et Robin Hardy, son comparse cinéaste, nous montrent un monde islien, hors des réalités contemporaines, un huis-clos étouffant dont lʹissue ne pourra être que funeste. Aujourdʹhui, dans Travelling, nous allons plonger dans cette véritable curiosité anglaise des années 70, surfant  sur  la vague déiste et sataniste de lʹépoque. REFERENCES Christopher Lee & Robin Hardy on "The Wicker Man" https://www.youtube.com/watch?v=1gprrYIXnxA Film school Archive The making of The Wicker Man https://www.youtube.com/watch?v=XG2W-PetugU Robin Hardy sur The Wicker Man https://www.youtube.com/watch?v=I_2NjN3A-xg The Wicker Man, Cinefantastique, volume 6 Number 3
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    55:28

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