Le corbeau est présent dans les mythes et contes de toutes les époques, dans de nombreuses cultures. Au fil du temps, l'oiseau acquiert une mauvaise réputation à cause de son plumage noir, de son cri rauque et du fait qu’il soit charognard, en particulier dans l'Europe chrétienne, ce qui en fait un “oiseau de mauvaise augure”. Dans l'Ancien Testament, un corbeau apparaît pour la première fois au livre de la Genèse dans le récit du déluge. Noé, au bout de quarante jours, lâche un corbeau pour savoir si l'eau a baissé ou non. Comme l'oiseau ne fait qu'aller et venir sans pouvoir se poser, Noé lâche ensuite la colombe. Dans la mythologie grecque, Apollon fut un jour si amoureux de Coronis, fille du roi Phlégias, qu'il confia à un corbeau blanc le soin de veiller sur elle. Un jour que le corbeau relâcha son attention, Coronis se laissa séduire par un mortel nommé Ischys. Lorsque Apollon, jaloux, tua la jeune fille d'une flèche. Sur le point de mourir, elle lui révéla être enceinte de lui. Leur fils Asclépios, ou Esculape, fut confié au centaure Chiron, chargé de l'éduquer. Comme punition pour sa négligence, Apollon revêtit le corbeau d'un plumage noir. Le grand corbeau occupe également une place importante dans la culture amérindienne. Le corbeau de ces mythes est souvent à la fois le créateur du monde et le fripon. Selon une légende, l'Angleterre ne succombera pas à une invasion étrangère tant qu'il y aura des corbeaux à la tour de Londres ; le gouvernement en maintient plusieurs en résidence, tant comme assurance que pour faire plaisir aux touristes. C'est pourquoi les plumes des individus de la tour de Londres sont taillées périodiquement pour s’assurer que les oiseaux ne quittent pas les lieux. William Shakespeare mentionne le corbeau plus souvent que n'importe quel autre oiseau, aussi bien dans Othello (1604) que Macbeth (1606). Dans le film d'Alfred Hitchcock Les Oiseaux (1963), les corbeaux sont, parmi les oiseaux belliqueux, les plus redoutables, attaquant d'abord des écoliers, et assiégeant finalement, avec des mouettes, la maison où s'est réfugiée l'héroïne._______🎧Marc Mortelmans est l'auteur de Nomen, l'origine des noms des espèces (Ulmer 2024).___🤝🏻PARTAGER ET LIKERNous avons besoin d'étoiles et surtout d'avis sur Apple podcast et Spotify. Tu peux aussi partager notre lien : https://baleinesousgravillon.com/liens-2. Merci !📱RÉSEAUX SOCIAUX📞TRAVAILLER
[email protected]______Interview : Marc MortelmansSpécialiste et auteur des 4 "bibles" sur les noms des espèces : Pierre AvenasMontage et mise en ligne : Éléonore Claude, Naëlle Oboeuf, Marie-Juliette ChampeauRédaction en chef : Marc MortelmansHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.