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L’esprit critique

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  • INTEGRALE -EP153. Le destin cinématographique d’Abdellatif Kechiche
    Allons-nous parler aujourd’hui de l’ultime film d’Abdellatif Kechiche, le cinéaste de 64 ans, diminué depuis mars dernier par un AVC qui laisse planer des doutes sur sa capacité à diriger de nouveau un tournage ? Quoi qu’il en soit, « L’esprit critique » a jugé qu’il serait pertinent de parler plus en longueur du travail du réalisateur, à l’occasion de la sortie sur les écrans de Mektoub, My Love : Canto Due.Parce que plusieurs critiques hurlent déjà au génie, et parce que c’est précisément autour de cette figure du réalisateur d’exception, voire du génie maudit, que se sont nouées nombre de questions qui ont traversé récemment le monde cinéma, et dont Kechiche fait figure de paradigme : male gaze, maltraitance des employé·es au nom de l’exigence cinématographique, focalisation sur la figure de l’auteur-réalisateur tout-puissant…Et, pour être complet, en 2018, une plainte déposée contre le cinéaste par une actrice pour agression sexuelle dans le cadre d’une soirée privée, finalement classée sans suite deux ans plus tard par le parquet de Paris pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Sachant enfin que le nom de Kechiche est aussi revenu à plusieurs reprises lors de la commission d’enquête menée par Sandrine Rousseau sur les violences sexistes et sexuelles commises dans le monde de la culture.La sortie de Mektoub, My Love : Canto Due, plus grand monde ne l’attendait, puisqu’elle est extraite de centaines d’heures de rushs tournés entre 2016 et 2018 qui ont épuisé plusieurs équipes de production, à travers une épopée très bien racontée par le journal Libération en amont du Festival international du film de Locarno, où le film a été projeté pour la première fois.Plus personne ne l’attendait non plus parce que le projet de Mektoub, déjà complexe, avait semblé ne pas devoir se remettre de la présentation à Cannes en 2019 d’un film intermédiaire, intitulé Mektoub, My Love : Intermezzo, un interlude de près de trois heures trente en forme de transe en boîte de nuit, d’après les rares personnes qui ont pu le voir.Le film n’est jamais sorti sur les écrans, pour des questions de droits musicaux ruineux mais aussi d’une brouille entre Kechiche et l’actrice principale de Mektoub, Ophélie Bau, au sujet d’une scène de cunnilingus non simulé intégrée au montage contre le consentement de la comédienne, même si des versions contradictoires circulent et si Ophélie Bau ne s’est exprimée sur le sujet qu’en quittant la projection et en refusant de venir ensuite à la conférence de presse.Mektoub concentre ainsi toute la légende, à la fois dorée et noire, d’Abdellatif Kechiche, Palme d’or à Cannes en 2013 pour La Vie d’Adèle, capable de révéler des actrices comme Sara Forestier dans L’Esquive, Hafsia Herzi dans La Graine et le Mulet ou Adèle Exarchopoulos dans La Vie d’Adèle, mais aussi de voir certaines refuser de travailler davantage avec lui, ainsi de Léa Seydoux ou d’Ophélie Bau, même si cette dernière assure en ce moment la promotion de Canto Due.Existe-t-il une « méthode Kechiche » et est-ce celle-ci qui pose problème ?Comment fabrique-t-on un film comme Mektoub, My Love : Canto Due monté à partir de près de 1 000 heures de rushs (c’était 750 pour La Vie d’Adèle) ? Un chiffre à propos duquel le monteur Luc Seugé dit : « 1 000 heures de rushs, cela équivaut à dire que pour simplement tout visionner une seule fois, en regardant cinq heures par jour, il faut huit mois. » Et faut-il distinguer un premier trio de films constitué par La Faute à Voltaire, L’Esquive et La Graine et le Mulet avant une forme de bascule dans une voracité des corps et du sexe allant jusqu’à utiliser la grammaire du film pornographique de façon acritique depuis La Vie d’Adèle ?« Je n’ai plus envie d’expliquer, ni même de me justifier », écrit Kechiche dans le dossier de presse. Nous allons donc nous dévouer pendant trois quarts d’heure à cette tâche « d’expliquer », pour voir si ce film peut être justifié.Mektoub, My Love : Canto Due est sorti sur les écrans mercredi dernier. Avec :Occitane Lacurie, membre du comité de rédaction de la revue DébordementsAlice Leroy, qui écrit dans les Cahiers du cinéma et l’ancienne Panthère PremièreRaphaël Nieuwjaer qui écrit aussi pour les Cahiers du cinéma ainsi que pour la revue Études« L’esprit critique » est un podcast enregistré par Corentin Dubois et réalisé par Karen Beun.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    40:39
  • PARTIE 3 -EP152, autour de l'exposition "Echo, Delay, Reverb. Art américain, pensées francophones" au Palais de Tokyo
    Echo, Delay, Reverb, sous-titré « Art américain, pensées francophones » est le titre de l’exposition qui a ouvert au Palais de Tokyo à la fin du mois d’octobre et sera visible jusqu’à la mi-février prochaine.Ambitieuse, hétéroclite et complexe, elle investit tous les espaces du musée, avec une œuvre murale conçue par l’artiste Caroline Kent pour accueillir les visiteurs, une rétrospective inédite du sclupteur africain-américain Melvin Edwards et une multitude d’œuvres mises en regard de notions forgées par des penseurs comme Roland Barthes, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Jacques Derrida ou Michel Foucault, incarnations de la « French Théory », mais aussi des noms comme Pierre Bourdieu, Frantz Fanon ou Monique Wittig. On passe ainsi d’une salle intitulée « Semiotext(e) : agent·es étranger·es » à une autre nommée « La critique des institutions » puis à un espace titré « machines désirantes » avant de s’intéresser aux « Géométries du non-humain ».Cette exposition est le point d’orgue d’une saison en forme de « carte blanche » proposée à la commissaire américaine Naomi Beckwith, directrice adjointe du Musée Guggenheim de New York et directrice artistique de la documenta 16 à Kassel. Sa proposition de travailler sur la réception de la pensée française et francophone dans l’art américain a ensuite été reçu par l’ensemble des équipes du Palais de Tokyo pour former cette exposition collective et relationnelle, dans tous les sens de ces mots.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    13:36
  • PARTIE 1 -EP152, autour de l'exposition "Jacques-Louis David" au Musée du Louvre
    Marat assassiné, Bonaparte franchissant les Alpes, le Sacre de Napoléon ou encore le tableau non achevé du Serment du Jeu de Paume : les toiles du peintre Jacques-Louis David sont devenues des images iconiques d’une des périodes politiques les plus intenses de l’histoire de France courant de la Révolution française à l’Empire napoléonien.Le Musée du Louvre, dont on a beaucoup parlé ces derniers temps pour des raisons ayant peu à voir avec l’art, lui consacre une rétrospective exhaustive qui a ouvert mi-octobre et sera visible jusqu’à la fin du mois de janvier prochain. Le Louvre conserve le plus important ensemble au monde de peintures et de dessins de l’artiste et avait déjà organisé, en 1989, à l’occasion des célébrations du bicentenaire de la Révolution, une grande monographie consacrée à David en partenariat avec le château de Versailles. Le musée profite ici d’un autre bicentenaire, celui de la mort de l’artiste en 1825 alors qu’il est en exil à Bruxelles.Mais cette rétrospective ne veut pas célébrer seulement un anniversaire et cherche à exposer l’engagement politique et artistique de Jacques-Louis David en défaisant le qualificatif de « néoclassique » d’un homme qui fut à la fois considéré comme le peintre officiel de la Révolution française, le « père de l’École française » et le « régénérateur de la peinture ». Les commissaires de cette exposition sont Sébastien Allard et Côme Fabre, tous deux conservateurs au département des Peintures du Louvre.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    14:19
  • PARTIE 2 -EP152, autour de l'exposition "Philip Guston, l'ironie de l'histoire" au Musée Picasso
    Quand on se souvient qu’il y a seulement cinq ans, plusieurs grands musées, parmi lesquels la Tate Modern de Londres, avaient reporté une rétrospective consacrée à Philip Guston, peintre américain d’origine juive connu pour ses combats antiracistes, par inquiétude de la réception qui serait faite de l’aspect cartoonesque de sa représentation de certains personnages du KuKkluxKlan, on peut se réjouir den l’exposition que lui consacre le musée Picasso sous le titre « Philip Guston, l’ironie de l’histoire » et également du calme avec lequel celle-ci est accueillie. D’ironie et d’histoire, il est en effet beaucoup question dans cette exposition à échelle humaine, dense, riche et intelligente – j’anticipe honteusement sur ce que vous pourrez penser, mais après c’est vous qui parlez donc j’en profite – dans laquelle on découvre les métamorphoses d’un peintre initialement proche des muralistes mexicains dans les années 1930, avant de devenir ensuite une figure reconnue de l’expressionnisme abstrait de l’école de New York, avant de devenir un des satiristes les plus féroces et drôles de l’époque Nixon et de revenir à la figuration.Avec Philip Guston, le Musée Picasso continue d’avoir la bonne idée d’ouvrir ses cimaises à d’autres, comme nous l’avions déjà évoqué ici à propos de l’exposition sur l’art dégénéré ou de la confrontation avec Faith Ringgold.L’exposition a ouvert à la mi-octobre et sera visible jusque début mars 2026. Son commissariat est assuré par Didier Ottinger et Joanne Snrech.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    13:54
  • INTEGRALE -EP152, autour des expositions "Jacques-Louis David" au Louvre, "Philip Guston. L'ironie de l'histoire" au Musée Picasso et « Echo, Delay, Reverb. Art américain, pensées francophones au Palais de Tokyo
    Un monument de la peinture et de l’histoire de France présenté en majesté et presque en intégralité dans son musée ; un peintre passé de l’abstraction new-yorkaise à la satire de l’Amérique de Nixon mais sans jamais perdre son sens de l’ironie et enfin une exposition foisonnante explorant l’influence de la « French Théory » sur l’art aux Etats-Unis…On évoque aujourd’hui dans « L’esprit critique » la grande rétrospective que le musée du Louvre consacre au peintre Jacques-Louis David ; l’exposition du Musée Picasso autour du peintre Philip Guston et enfin « Echo, Delay, Reverb » sous-titré « Art américain, pensées francophones », une proposition de la curatrice Naomi Beckwith et du Palais de Tokyo.Avec : • Guslagie Malanda, actrice et curatrice d’exposition indépendante • Magali Lesauvage, rédactrice en cheffe de l’Hebdo, le numéro hebdomadaire spécial enquêtes du Quotidien de l’Art• Rose Vidal, autrice et critiqueHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    42:44

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Cinéma, littérature, spectacles, expos : chaque semaine, L’esprit critique, c’est le nouveau podcast proposé par Mediapart pour inciser l’actualité culturelle, renouveler les voix qui débattent des œuvres et rendre compte des débats esthétiques et politiques qui traversent ce qu’on nous donne à lire ou à voir.Hébergé par Audiomeans.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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