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Eduquer Son Enfant

Eunice TELHORO
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    Puberté : A quoi s’attendre et comment accompagner son ado ?

    18/5/2023 | 18 min

    La puberté fait partie de la vie. La vie humaine est en effet constituée de cinq grandes étapes successives avec pour chacune, son lot de joies, de changements et de difficultés. La petite enfance : de 0 à 2 ans ; L’enfance : de 2 à 11/12 ans ; L’adolescence : de 11/12 à 18 ans ; L’âge adulte : de 18 à 70 ans ; La vieillesse : à partir de 70 ans. Les transitions entre ces différentes étapes se font de façon progressive. La puberté, qui implique le passage de l’enfance à l’adolescence est une période de transition où le corps et l’esprit subissent d’importants changements. Ces changements, bien qu’ils soient naturels, peuvent parfois être déconcertants, à la fois pour les adolescents qui les vivent que pour leurs parents. C’est la raison pour laquelle, il est crucial pour vous, en tant que parent, de comprendre ces changements et de créer un climat de confiance et de communication ouverte. Ceci dans le but d’accompagner vos enfants pendant cette période de transition. En fournissant des informations précises, en encourageant des discussions sans tabous sur le sujet et en offrant un soutien émotionnel, vous pouvez en effet grandement aider vos enfants à traverser cette étape plus sereinement. Dans cet article, vous découvrirez les différents aspects de la puberté ainsi que des conseils pratiques pour mieux accompagner votre enfant pendant cette période de changements majeurs. De la compréhension des changements physiques et émotionnels à l’éducation sexuelle, vous serez outillé pour faire face à cette étape importante de la vie de votre enfant. A quel âge débute la puberté ? Il n’y a pas d’âge fixe pour la puberté. En effet, il peut varier en fonction des personnes. On le situe généralement autour de 9/10 ans chez les filles et vers 11 ans chez les garçons. Toutefois, des cas de puberté précoce peuvent être observés chez des enfants de 6 ans. Comment se manifeste la puberté ? 1. Changements au plan physiologique pendant la puberté Pendant la puberté, l’adolescent va libérer certaines hormones qui vont le transformer et lui donner une poussée de croissance. Les changements se manifestent différemment selon que l’on soit une fille ou un garçon : Chez la fille : Les signes de la puberté sont : L’apparition de poils dans les aisselles et au niveau du pubis ; Le développement des seins et de la vulve ; La prise de cm (autour de 8cm par an) ; L’élargissement du bassin ; L’apparition de pertes blanches (prémices des règles) ; L’arrivée des règles. Ces dernières sont souvent irrégulières au début et les premiers cycles ne comportent pas toujours d’ovulation. Puis les cycles deviennent de plus en plus réguliers. Chez le garçon : Il peut prendre jusqu’à 10cm de plus par an. Des poils apparaissent au niveau de ses aisselles et sur son pubis. Sa pilosité corporelle se développe : barbe, moustache, pieds et bras poilus. Sa pomme d’Adam se développe. Ses testicules et son pénis grossissent. Et sa voix mue : elle devient beaucoup plus grave. Bien que les changements physiologiques restent les plus apparents, ils ne sont pas les seuls. 2. Changements liés au plan psychologique et émotionnel pendant la puberté Les changements psychologiques se perçoivent généralement à travers les manifestations suivantes : Une plus grande capacité de raisonnement Votre enfant qui avant considérait tous vos propos comme paroles d’évangile voit ses capacités de raisonnement s’accroître. Il peut remettre en cause vos croyances, vos règles, s’interroger désormais sur leur bien fondé. Il se pose des questions existentielles et possède le sens de la répartie. Dans bien des cas, la relation parent/enfant peut s’en trouver très affectée. Mésententes, incompréhensions peuvent faire leur apparition dans le quotidien familial, ce qui rend certains parents « malades ». Plusieurs parents non préparés à ce changement majeur se retrouvent désemparés, dépassés et ne savent plus comment communiquer avec leur enfant. Des variations d’humeur Les changements hormonaux auxquels sont confrontés les adolescents vont occasionner de l’inconstance chez ces derniers. En effet, vos adolescents pourront passer de la joie à la tristesse, de la colère à l’empathie, sans raison valable et vice versa. La quête d’identité Pendant l’adolescence, vos enfants sont en quête d’identité et peuvent éprouver un certain désir d’indépendance. Ils voudront choisir et décider. Et cela se manifestera généralement par une affirmation prononcée de leur personnalité, une identification à des personnes autres que vous. Bien souvent, pendant cette période, les parents perdent le statut de modèle, au profit d’amis, de devanciers ou de personnages publiques. La perte de ce statut de modèle peut s’expliquer par le fait que les enfants éprouvent le besoin de se défaire des repères parentaux pour trouver les leurs. En tant que futurs adultes, vos enfants auront à faire des choix en toute liberté et en toute responsabilité en accord avec leur propre système de valeurs et sans nécessairement attendre votre aval. Ce processus de séparation les y prépare. Ce processus est généralement exacerbé lorsque les ados se sentent incompris par leurs parents, alors qu’ils peuvent trouver des oreilles attentives ailleurs. L’insouciance A l’adolescence, plusieurs enfants font preuve d’insouciance et deviennent plus facilement influençables par l’entourage. Bon nombre se croient invulnérables et sont attirés par des expériences nouvelles qui ne sont pas sans risques : cigarette, drogue, rapports sexuels. Dans un désir de paraitre cool, ils ne mesurent pas toujours les effets dévastateurs que de telles habitudes pourraient avoir comme répercussions sur leur santé et sur leur avenir. Le développement probable de complexes A la puberté, plusieurs adolescents peuvent développer des complexes en se trouvant une panoplie de défauts (petite ou grosse poitrine, voix fluette) et le regard des amis n’aide pas beaucoup dans ce sens. A cet âge, entre amis, on ne se fait pas toujours de cadeaux. Plusieurs n’hésitent pas à se moquer ou à harceler les autres. Il n’est pas rare dans les collèges et lycées, de voir certains adolescents se faire harceler pour des questions d’apparence. Certains harcelés décident de poser des actes blâmables pour se faire accepter dans le groupe des adolescents dits populaires. Eh oui, à cet âge la pression des pairs est en effet très forte. Vous vous devez donc d’être à l’écoute de votre enfant pour qu’il puisse vous parler librement, faire de bons choix et ne pas garder de séquelles de cette période. Changements liés à la puberté au plan sexuel Pendant la puberté, chez le garçon comme chez la fille, on constate l’éveil du désir sexuel. Les organes de reproduction deviennent fonctionnels. Plusieurs garçons peuvent avoir des rêves érotiques, se réveiller les matins avec un pénis en érection et constater des éjaculations nocturnes. Face à la l’intensité de leurs pulsions, il n’est pas rare que filles et garçons se masturbent. Ceci peut être accentué si vos enfants sont régulièrement confrontés à images ou à des scènes érotiques. L’adolescence est aussi l’âge des premiers sentiments amoureux. Avant la puberté et pendant le cycle primaire, une séparation fondée sur le genre existe généralement entre les enfants. En effet, les filles préfèrent jouer avec les filles et les garçons avec les garçons, chacun des genres, reprochant des comportements à l’autre. Lorsque survient la puberté, les attirances pour le sexe opposé commencent et les sentiments amoureux naissent. Au vu de ce tout qui précède, la puberté est sans conteste une période délicate à ne pas prendre à la légère. Une bonne préparation pourra significativement aider votre enfant à la traverser sans trop de secousses. Comment préparer son enfant à la puberté ? 1. Prévenir votre enfant des changements physiologiques Avant la puberté, pensez à prévenir votre enfant de tous les changements que son corps subira. Et cela au plutôt, car comme évoqué, elle peut arriver de manière précoce. Je me souviens d’une amie qui a eu ses premières règles à l’âge de 8 ans. Elle était toute paniquée et choquée de constater du sang dans sa culotte. Par ailleurs, il est important d’insister sur l’hygiène. C’est une période sensible où les odeurs corporelles sont persistantes. Votre enfant doit donc mettre un soin particulier à sa toilette. Les filles doivent apprendre à utiliser les serviettes hygiéniques. Gardez également à l’esprit que la préparation à l’adolescence doit rester l’affaire des deux parents indifféremment du sexe de l’enfant. Généralement, les papas préfèrent parler aux garçons et les mamans aux filles, et pourtant ensemble vous contribuerez mieux à préparer votre enfant. Tous ces changements ne devraient pas être présentés de façon négative, mais plutôt de façon positive et en responsabilisant vos enfants. 2. Apprendre à votre enfant à mieux gérer ses émotions En la matière, votre conduite inspirera beaucoup plus votre enfant que vos paroles. Si vous avez une bonne maitrise de vos émotions, vous l’enseignerez en effet naturellement à votre enfant. Il peut être par ailleurs judicieux de lui expliquer qu’il n’est pas anormal qu’il ressente de temps à autres, des pics vers le haut et des pics vers le bas. Cela lui permettra d’avoir du recul sur sa propre personne. Pensez également à lui faire réaliser qu’un être humain est beaucoup plus que les émotions qu’il peut éprouver. Il ne devrait donc pas s’y réduire. Si votre ado ne peut pas complètement contrôler ce qu’il ressent (colère, tristesse, joie, anxiété…), expliquez-lui qu’il est en revanche responsable de ses actes et de ses paroles. Ils doit donc s’efforcer de les maitriser. Si toutefois dans un accès de colère, il lui arrive de vous blesser par ses paroles, attirez son attention là-dessus sans le prendre personnellement. Cela peut être dû aux hormones. Et, les mamans ont généralement une expérience très pratique dans ce domaine ! 3. Eduquer votre enfant sur la sexualité Il est important que votre enfant soit informé et éduqué sur la question de la sexualité avant la puberté. Autant, le sexe peut se révéler fabuleux, autant il peut s’avérer dangereux avec des conséquences très graves. Vu qu’il vaut mieux prévenir que guérir, autant vous assurer qu’il soit informé des changements majeurs qu’il subira et qu’il soit suffisamment sensibilisé sur la sexualité avant l’âge de 10 ans. Cette étape met généralement les parents très mal à l’aise, or elle est nécessaire. Il faut donc établir un climat de confiance et de communication de sorte que votre enfant puisse venir vous parler, et vous, mieux l’orienter. Il est mieux pour vous, chers parents de surmonter la gêne et d’en parler plutôt que de vous retrouver à gérer la maternité ou la paternité de votre adolescent. L’éducation sexuelle se fait de façon progressive et continue à partir de l’âge de 2 ans. Il ne s’agit pas de convoquer votre enfant un jour pour avoir la « big discussion », c’est plutôt du « always discussion ». Et le contenu de cette discussion est fonction de l’âge de celui-ci. Ne vous braquez surtout pas quand votre enfant vous pose des questions sur la sexualité au risque qu’il se renferme et aille chercher les réponse ailleurs. Pour plus d’informations sur le sujet voici une série d’articles qui pourraient vous aider : A quel âge parler de sexualité avec vos enfants ? D’où viennent les bébés ? La réponse pour les 3 à 8 ans D’où viennent les bébés ? La réponse pour les 9 à 10 ans Gérer ses pulsions sexuelles Pendant la puberté : il est important que votre enfant sache qu’il est normal de ressentir du désir sexuel et que cela est tout à fait naturel. Il faudrait toutefois insister sur le fait que ce n’est pas une raison pour céder à ce désir au vu de l’âge qu’il a, au vu des dangers du sexe et au vu de ses valeurs. A ce propos, je vous recommande cet article dans lequel je vous parle de l’importance de transmettre des valeurs dès l’enfance En outre, pensez aussi à sensibiliser vos enfants sur les risques liés à la pornographie, au sexting… Pour mieux canaliser ses pulsions, encouragez-le à pratiquer une activité physique et à s’investir dans sa communauté religieuse, dans une association, à participer à des activités extra-scolaires … Encouragez-le à éviter l’oisiveté ainsi que tout ce qui pourrait éveiller, alimenter en lui le désir sexuel. Car à cet âge, sa priorité devrait rester ses études. Et sachez que toutes ces perturbations créent un besoin accru d’affection chez votre enfant en particulier chez votre fille. Alors chers papas, n’hésitez pas à câliner votre fille, à lui donner sa dose d’affection. Cela lui sera bénéfique, car si vous ne lui donnez pas cette affection, elle ira probablement la chercher ailleurs avec les conséquences que cela peut engendrer. 4. Sensibiliser votre enfant sur les risques d’addiction Pensez également à sensibiliser votre enfant aux dangers que représentent la drogue, la cigarette, l’alcool, l’addiction aux écrans… Et n’attendez pas l’adolescence pour le faire ! Mieux, vous pouvez lui montrer des exemples de personnes qui ont eu une fin dramatique suite à l’utilisation de substances illicites. Et en la matière, les exemples sont légions, il n’y a qu’à regarder le monde des célébrités. Si vous souhaitez minimiser ces risques et éviter de retenir votre souffle pendant cette période, il est important de bien les sensibiliser. Si vous ne l’avez pas encore fait, cet article : Alcool et drogue : comment sensibiliser vos enfants ? pourrait fortement vous aider. Pour finir, n’oubliez pas cher parent que vous êtes le premier et le principal instructeur de vos enfants. S’il est vrai que vos petits auront certaines ces informations à l’école, votre plus grand atout est qu’en plus de leur transmettre toutes ces notions sur la puberté, vous avez le pouvoir de leur inculquer vos valeurs dès l’enfance. Par ailleurs, Même si à l’adolescence, plusieurs enfants se détachent de leurs parents pour explorer leur propre chemin, sachez que vos valeurs constituent des repères, des boussoles qui ont la capacité d’inspirer vos enfants afin qu’ils effectuent de bons choix pendant cette période délicate. Le temps passe vite, si vite… Si donc vous avez des préadolescents, sachez que le meilleur moment pour démarrer leur préparation, c’est maintenant ! Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager. Il pourrait être utile à un futur parent d’ado que vous connaissez. L’article Puberté : A quoi s’attendre et comment accompagner son ado ? est apparu en premier sur .

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    Transmettre des valeurs dès l’enfance : pourquoi est-ce si important ?

    27/1/2022 | 13 min

    Comment transmettre des valeurs à ses enfants ? J’entends des cris en provenance de la maison des voisins. Hermann et Eva se disputent ? Les enfants de cette famille sont de véritables phénomènes. Cette fois-ci, c’est Eva qui a volé les bijoux de sa mère et qui a porté la main sur cette dernière, lorsque sa mère a menacé de la dénoncer. Tout cela s’est passé sous le regard indifférent du père et sous celui du moqueur d’Hermann. Quelle tristesse ! Cette famille n’a aucune notion des valeurs. Avez-vous déjà vécu une scène similaire ? Ce genre de scandales n’est que le pur reflet d’un déficit de valeurs au sein d’une cellule familiale. Comme le dit l’adage : Venir d’une bonne famille, ce n’est pas grandir avec de l’argent. Venir d’une bonne famille, c’est être nourri par des principes et des valeurs. Les principes et les valeurs représentent des repères qui orientent, guident les choix et les décisions. Lorsqu’au sein d’une famille, la valeur de l’honnêteté par exemple est profondément ancrée, ses membres savent, que quelles que soient les circonstances, voler n’est pas une option pour eux. Tous les parents ou presque aspirent à avoir des enfants honnêtes, respectueux, responsables, courageux… Mais suffit-il juste de le vouloir pour que cela arrive ? Quels sont donc les secrets de ces parents qui arrivent à transmettre des valeurs à leur enfants ? Le monde change, les valeurs restent immuables Nous vivons dans un monde qui n’est pas le même que celui dans lequel nous avons grandi. Avec la révolution numérique, notre monde est aujourd’hui volatile, incertain, complexe et ambigu. Internet quoique très bénéfique reste une véritable jungle où l’on peut avoir accès à toutes sortes de contenus. De ce fait, nos enfants sont bombardés et matraqués par cette multitude d’informations, de modes, de tendances, de modèles, de célébrités auxquelles ils s’identifient et qu’ils aiment imiter. Il est donc plus que jamais crucial que nous communiquions à nos enfants, des principes de vie qui leur serviront de boussole pour naviguer à travers ces eaux parfois très troubles. A ce propos, je vous recommande vivement cet article : 4 Figures que vous devez incarner pour vos enfants qui explique les différents rôles qu’un parent doit jouer pour son enfant. Les valeurs forgent le caractère En transmettant des valeurs à vos enfants, vous contribuez à leur forger un certain caractère. Vous construisez des personnes de conviction, des êtres qui oseront aller à contre-courant s’ils sont convaincus d’être dans le droit chemin. Pour maximiser l’efficacité de cet apprentissage, rien de mieux que de commencer le plus tôt possible car : Les graines semées dans l’enfance développent de profondes racines. Stephen King Salomon, le sage aussi le traduisait dans le livre des Proverbes : Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre, quand il sera grand, il ne s’en détournera pas. Proverbes 22:6 Gardez à l’esprit qu’un père, une mère représentent des repères pour un enfant. Pour que vos enfants acquièrent vos valeurs, adopter une démarche méthodique vous sera d’une grande aide : Identifier celles qui sont incontournables pour vous ; Vous efforcer de les incarner quotidiennement ; Et enfin, les communiquer régulièrement à vos enfants. Étape 1 : Identifiez les valeurs que vous souhaitez transmettre à vos enfants ! Vous conviendrez avec moi qu’il est difficile de transmettre ce que l’on ne sait pas avec exactitude, ce que l’on n’a pas distinctement identifié, d’où la nécessité de distinguer clairement les valeurs qui sont cruciales pour vous. Je vais donc vous demander de faire un petit exercice pour y parvenir. Prenez une feuille de papier ou un bloc-notes, faites un brainstorming (de préférence avec votre conjoint si vous êtes en couple). Mettez-y toutes les valeurs que vous jugez importantes pour votre famille et pour vous. L’honnêteté est-elle cruciale pour vous ? Si oui, marquez-la Le respect de tous les hommes indépendamment de leur statut social, niveau intellectuel, religion, âge, etc. est-il fondamental pour vous ? Rajoutez-le à la liste Le courage est-il capital pour vous ? L’amour ? L’humilité ? La générosité ? … Posez sur cette feuille de papier tout ce qui reste important pour vous. Dans une société par exemple, les valeurs sont clairement identifiées et incluse dans la culture d’entreprise. Cela peut être la simplicité, la transparence, la proximité avec le client… et chaque salarié se doit d’être le reflet de ces valeurs, dans ses relations non seulement avec ses collègues, mais aussi avec les clients, fournisseurs et partenaires. A l’instar de l’entreprise, vous pouvez aussi élaborer une culture familiale avec les valeurs que vous aurez choisies et qui pourra servir aux générations futures. Faites de vos valeurs une jolie affiche. Proclamez-les haut et fort vous-même et amenez vos enfants à en faire de même. Étape 2 : Efforcez-vous d’incarner quotidiennement vos valeurs ! Vos enfants sont plus influencés par ce que vous faites que par ce que vous dites Dans la transmission des valeurs, s’il y a bien quelque chose qui ne fonctionne pas, c’est « Fais ce que je dis et non pas ce que je fais ». Vos enfants vous observent pour avoir une idée de la manière dont ils doivent se comporter avec les autres et la manière dont ils doivent se servir des objets qui les entourent. C’est la raison pour laquelle, si vous souhaitez transmettre vos valeurs à vos enfants, vous devez vous efforcez de les incarner personnellement. Eh oui ! Vous devez être un exemple pour vos enfants. En effet, lorsque nos agissements sont en adéquation avec nos valeurs, nous sommes cohérents, et nos enfants apprennent de manière beaucoup plus efficace. Ainsi, ils ont un exemple concret de ce qui est attendu d’eux et de la manière dont cela peut se traduire. Mon expérience concernant le sens de la responsabilité et la loyauté Un soir, j’ai commandé à travers une application, un repas qui devait nous être livré à la maison. Vu que je m’apprêtais à prendre ma douche, j’ai confié mon téléphone à mes deux plus grands enfants pour qu’ils confirment la commande au livreur lorsque ce dernier appellerait. En sortant de la salle de bain, j’ai constaté des appels manqués : les enfants avaient abandonné le téléphone et le livreur avait très probablement annulé la commande. J’avais rêvé à ce repas et j’avais très faim. J’étais donc furieuse ! J’ai tout de suite rappelé le livreur : Bonsoir M., je suis désolée, j’étais sous la douche lorsque vous avez appelé et je n’ai pas pu répondre à votre appel. Je voudrais vous confirmer la commande. Désolée Madame, je viens de l’annuler et j’ai été affecté à une autre livraison. Si vous souhaitez toujours avoir votre repas, vous devez passer une autre commande dans l’application. Passer une autre commande ?!!? Attendre 45 minutes de plus pour être livrée ? Mes enfants étaient désolés et tout confus. Je savais que cela pouvait arriver à tout le monde d’oublier, mais vu que j’avais très faim et que j’étais en colère, je me suis mise à leur faire de vives remontrances. J’ai été arrêté dans mon élan par une remarque de mon fils qui m’a laissée sans voix : Pardon Maman ! Nous sommes désolés ! Je tenais toutefois à te dire que ton sens de la responsabilité m’a épaté ce soir. Je m’attendais à ce que tu dises au livreur que ma sœur et moi n’avions pas décroché son appel alors que tu nous avais confié ton téléphone. Tu lui as juste dit que tu étais sous la douche. Tu nous as couverts. Merci maman. Comment vous sentez-vous, lorsque la personne contre qui vous êtes énervé vous fait un compliment ? Gêné, confus, mal à l’aise ? Voici comment je me suis sentie. J’étais tout de même contente d’avoir incarné ces valeurs qui nous tiennent tant à cœur à mon mari et moi, dans l’éducation que nous donnons à nos enfants : le sens de la responsabilité et la loyauté, le fait de ne pas se défiler si facilement en exposant les autres. Évaluez votre niveau d’incarnation de vos valeurs Sur une échelle de 0 à 10, à quel niveau incarnez-vous chacune de vos valeurs ? Que vous faut-il pour tendre vers 10/10 ? Prenez votre liste et répondez à ces deux questions pour chacune d’entre elles. Incarner les valeurs, implique surtout le fait de les appliquer vous-même. Si vous avez des doutes sur vos réponses, vous pouvez solliciter l’avis de vos proches. En outre, pour être sûr(e) que vous incarnez en tout temps les valeurs que vous-même avez définies, conservez votre liste et vérifier périodiquement que vous vous appliquez effectivement à les respecter. A ce stade, il ne s’agit pas d’être parfait, il s’agit juste d’être plus conscient de vos propres agissements et de savoir comment les ajuster. Être conscient de vos propres limites vous permettra aussi d’être plus patient et plus tolérant envers vos enfants. Étape 3 : Transmettez vos valeurs au quotidien à vos enfants Voici quatre manières de le faire : 1. Soyez des modèles inspirants Pour leur apprendre à parler avec respect Commencez par leur parler et les traiter avec respect. De manière générale, adressez-vous avec respect à tout le monde (votre conjoint, votre nounou, votre voisin, votre boutiquier…). Quelle que soit l’intensité de votre colère, n’employez ni injures, ni gros mots, ni propos méprisants. Il arrive que les enfants fassent des gaffes et qu’ils se fassent gronder par leurs parents en des termes inappropriés ; ne tombez pas dans ce piège ! Pour leur inculquer le sens de la responsabilité et la patience Vous pouvez les impliquer dans les tâches ménagères. Cela peut être la cuisine, le ménage… Essayez et vous verrez l’impact positif dans le développement de la responsabilité de vos enfants. Ou encore, si vous voulez que vos enfants soient patients, vous devriez l’être vous-même. Cela suppose d’éviter de leur crier dessus quand ils ne font pas ce que vous voulez dans les délais ou de vous emporter si facilement avec votre entourage en leur présence. 2. Pratiquez avec vos enfants des activités qui font appel à vos valeurs Supposons que vous souhaitez inculquer à vos enfants le sens de la générosité et du partage. Vous pouvez décider de faire avec eux périodiquement, le tri de leurs vêtements qui sont devenus trop petits et les offrir soit à des enfants moins âgés qu’eux, soit à des enfants démunis. 3. Offrez-leur des livres qui traitent de ces valeurs Vous pouvez aussi au travers de la lecture, encourager vos enfants à développer vos valeurs en leur offrant des livres qui les prônent. Si vous souhaitez par exemple que votre enfant fasse preuve de résilience, vous pourriez lui offrir un livre dans lequel les personnages clés ont fait preuve de résilience. 4. Profitez des circonstances de la vie pour les instruire sur vos valeurs Mon fils m’a un jour raconté que l’un de ses amis s’était fait punir à tort par sa maitresse, parce que des copains de classe avaient menti sur ce dernier. Mon fils était triste pour son ami. Oh la laaa ! Le pauvre ! Et toi ? Qu’est-ce que tu as fait ? Rien ! Tu aurais peut-être pu le défendre… dire à la maitresse qu’il n’avait rien fait de mal. Cela lui aurait peut-être évité d’être puni. Ah oui ! C’est vrai ! Tu as raison maman ! La prochaine fois, je le ferai. Quand on a un ami et qu’il se retrouve dans une situation difficile, il faut l’aider. Voici une manière toute simple d’inculquer la loyauté à son enfant. 5. Créez vos répliques familiales pour transmettre vos valeurs Vous pouvez enfin disposer de répliques familiales qui traduisent vos valeurs, vos principes et les répéter souvent à vos enfants. Dites par exemple : Pour enseigner le courage : Quand on a un grand travail à faire, on se dit « même pas peur » et on l’affronte. Pour enseigner la persévérance : Quand on échoue, on recommence. Et quand on échoue encore ? On recommence. Et quand on échoue encore ? On recommence… Pour enseigner la bonté : Quand quelqu’un te fait du mal, tu lui fais du bien. Et s’il te fait du mal encore, tu lui fais du bien encore. Et quand il te fait du mal encore ? Tu lui fais du bien encore… Je ne parle bien entendu pas de situations d’abus ou de situations extrêmes. Ne l’oubliez pas : la répétition est pédagogique ! Et ne sous-estimez surtout pas le pouvoir de vos répliques familiales : elles pourraient rester gravées dans la mémoire de vos enfants de longues années durant et même traverser plusieurs générations après vous. Vous avez maintenant plusieurs billes pour transmettre vos valeurs à vos enfants, n’hésitez pas à en faire bon usage ! Et laissez-moi en commentaires, les valeurs qui comptent le plus pour vous. L’article Transmettre des valeurs dès l’enfance : pourquoi est-ce si important ? est apparu en premier sur .

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    Avez-vous déjà demandé à vos enfants s’ils trichent en classe ?

    03/6/2021 | 19 min

    Comment réagiriez-vous si l’on venait vous annoncer que votre enfant avait triché ? Certains parents en seraient probablement très offusqués : « Quoi ? Mon fils/ ma fille qui triche ? Mais… comment cela se fait-il ? Et pourtant je suis moi-même une personne honnête. » D’autres seraient embarrassés mais pas très choqués. Après tout, la tricherie est une pratique courante en milieu scolaire… Ils se souviendraient qu’eux-mêmes ont dû tricher de temps en temps pour avancer même si avec du recul aujourd’hui, ils restent convaincus qu’il vaut mieux être honnête dans la vie. Enfin pour certains parents, cette annonce serait un non-événement, un fait divers. Ils voient leurs enfants tricher lors des jeux à la maison, mentir de temps en temps, il peut même leur arriver de dérober quelques pièces d’argent, de la nourriture dans le réfrigérateur… Tricher en classe ? C’est pareil ou moins grave que tout ceci. Dans quelle catégorie vous situez-vous ? Qu’en est-il de la réalité ? Vos enfants trichent-ils en classe ? Tout le temps ? Souvent ? Parfois ? Rarement ? Jamais ? Si vous n’avez jamais abordé le sujet avec vos petits et que vous êtes tentés de répondre précipitamment et d’un ton assuré « Jamais ! », attendez un tout petit peu. Appelez vos enfants, mettez-les en confiance et posez-leur la question. Vous n’êtes pas à l’abri de surprises. Enfin… encore faudrait-il clarifier ce que signifie le mot « tricher », parce que dans les faits, son sens peut varier en fonction des personnes et des circonstances. Que signifie tricher ? Bien qu’étant brillante à l’école, j’ai personnellement triché jusqu’en classe de 4e. Oui, je me confesse publiquement :-). Je me souviens en particulier qu’au CM2, avec trois bonnes amies, nous nous chuchotions nos réponses et que nous nous échangions de petites feuilles de brouillons lors des contrôles de maths pour vérifier nos calculs. Une belle amitié nous liait et nous étions presque toujours les 4 premières de la classe en permutant les rangs. Même s’il ne fallait pas se faire surprendre par le maître, étant une fille consciencieuse, je ne percevais pas du tout cette « entraide » entre amies comme mauvaise. Au contraire, j’en étais fière. Même si cela peut paraître de la solidarité, il faut bien le reconnaître, cette entraide n’était rien d’autre que de la tricherie parce qu’elle enfreignait les règles. En matière de tricherie, il existe plusieurs grades. Tout comme mes copines et moi l’avons fait, certains élèves se chuchotent les bonnes réponses. Cela correspond à un grade particulier. Certains échangent leurs copies, cela correspond à un autre grade. D’autres lors d’un examen par exemple, se font aider par les surveillants avec la complicité et la bénédiction de leurs parents. Ce grade là… hum ! Comme vous pouvez le constater, la tricherie existe sous plusieurs formes. Il y a des élèves qui sont ceinture blanche, des élèves qui sont ceinture jaune, verte, rouge, noire. La couleur de la ceinture étant fonction du niveau de courage (audace, ampleur des risques pris pour enfreindre les règles) et d’ingéniosité (habileté pour ne pas se faire prendre). Ce qu’il faut absolument savoir, c’est que quel que soit le grade, tricher c’est tricher. Tout comme une femme ne peut être légèrement enceinte, un élève ne peut légèrement tricher. De ce fait, tricher peut prendre l’une des formes suivantes : Aider son voisin en lui donnant la bonne réponse ; Recopier les bonnes réponses que dicte le surveillant de l’examen ; Demander à son voisin la bonne réponse ; Échanger ses feuilles de brouillons avec ses voisins ; Ouvrir son cahier pour copier la bonne réponse ; Faire une recherche sur son téléphone pour avoir la bonne réponse ; Prévoir une antisèche dans ses chaussures, son slip… ; Écrire ses cours à l’avance sur ses cuisses, dans la paume de ses mains ; Épier le prof ou l’instituteur pour connaître les questions à l’avance ; Corrompre pour avoir les épreuves à l’avance ; Faire un copier / coller d’un exposé sur internet et le présenter comme son travail. Mes enfants m’ont posé une colle un jour : « Maman, qu’en est-il si je vois par inadvertance la bonne réponse sur le cahier de mon voisin… Aurais-je triché ? » Je vous laisse le soin d’y répondre 😉 3 raisons pour lesquelles les élèves trichent  Selon une enquête menée aux Etats-Unis auprès de 70.000 élèves du secondaire entre 2002 et 2015, 58% des élèves interrogés ont admis avoir déjà utilisé des anti-sèches et 98% ont admis avoir triché d’une manière ou d’une autre au cours de leur cursus. Source https://www.edutopia.org/ Si certains élèves trichent sous l’effet de la pression, d’autres en revanche préméditent bien leur coup. Dans les deux cas, plusieurs raisons peuvent l’expliquer : 1. La course aux bonnes notes plutôt qu’à l’apprentissage Avouons-le, il est plus agréable d’avoir un 20/20 qu’un 04/20. Plusieurs enfants trichent parce qu’ils ne souhaitent évidemment pas avoir de mauvaises notes, ne pas redoubler, ne pas échouer à leur à leur examen. Peu leur importe le fait d’avoir compris les leçons ou pas, le plus important pour ces derniers reste d’avoir de bonnes notes et d’avancer dans leur cursus. Par ailleurs, il est assez honteux et stressant d’annoncer à ses parents et à ses amis la nouvelle d’un échec à un examen. Et pourtant, attention ! On l’oublie assez souvent : l’école est faite pour apprendre et non pas pour avoir de bonnes notes. Le but des évaluations et des contrôles n’est pas de mettre en lumière les plus intelligents ou les moins intelligents d’une classe mais plutôt de vérifier le niveau d’assimilation de ce qui a été enseigné afin de remédier aux éventuelles lacunes et incompréhensions. De ce fait, lorsqu’un élève triche, les dés sont pipés. En effet sa note n’est plus le reflet de son degré d’assimilation. Et ironie du sort, les plus grands tricheurs (les ceintures noires) sont rarement parmi les premiers de classe. Au passage, je vous recommande d’ailleurs vivement cet article Qui d’autre souhaite que son enfant soit le premier de sa classe ? dans lequel je vous explique pourquoi vouloir que son enfant soit un premier de classe ne devrait absolument pas être une finalité en soi pour un parent. 2. Le goût de la facilité A quoi cela sert-il de réviser ses leçons, de se donner des exercices, de se priver de jouer, de s’empêcher de regarder la télé, de réduire le temps de chat avec ses potes ou encore son temps de sommeil lorsqu’on peut avoir de bonnes notes à son évaluation en trichant ? Pourquoi se donner autant de peine pour le même résultat ou pour un résultat moins probant ? Lorsqu’on y a pris goût, il devient très difficile de se défaire de la facilité. 3. La solidarité par ignorance  Certains enfants pensent bien faire en trichant. Donner un coup de pouce à un camarade en difficulté lors d’un devoir, n’est-ce pas là une preuve d’amitié et de solidarité ? Refuser de le faire, ce serait être déloyal, méchant, égoïste… Je connais au passage quelqu’un qui s’est fait traiter de fils du diable pendant 2 ans par l’un de ses camarades de classe tout simplement parce qu’il avait refusé contrairement aux autres élèves, de recopier les bonnes réponses sur la copie de ce dernier que le prof lui avait demandé de corriger. Quelles sont les conséquences de la tricherie ? Si à court terme, la tricherie aide à avoir de bonnes notes, à long terme, elle n’a aucun avantage pour le tricheur et pour la société. Les conséquences pour le tricheur Elle le rend paresseux, annihile en lui le goût de l’effort, de l’apprentissage, du travail bien fait et de l’excellence. Elle rend le tricheur superficiel parce qu’il travaille à sauver les apparences plutôt qu’à régler les problèmes de fond. Comme le dit l’adage “Mille jours pour le voleur, un jour pour le possesseur » « Mille jour pour le tricheur, un jour pour le professeur » Un jour à coup sûr le tricheur se fera prendre et la sanction sera sans appel : 0/20, -5 sur la note, renvoi, élimination à l’examen, amende et même prison. La tricherie est en effet un acte puni par la loi. Elle crée de l’incompétence chez le tricheur et peut créer des catastrophes. Il accumule des lacunes parce que ses résultats sont décorrelés de son vrai niveau. Comment vous sentiriez-vous si l’on vous annonçait que le chirurgien qui va vous opérer a triché pour avoir son diplôme ? Ou que le pilote de l’avion que vous empruntez a un diplôme falsifié ? Les conséquences pour la société La tricherie crée des personnes malhonnêtes et détruit la société. En effet, il est difficile de : Tricher sans mentir ; Tricher sans frauder ; Frauder sans détourner ; Détourner sans escroquer ; Escroquer sans voler ; Voler sans corrompre… La tricherie a tout un corollaire de vices qui détruisent la société. Ses conséquences vont bien au-delà du tricheur car si un enfant triche en classe aujourd’hui et que tout son cursus est parsemé de duplicité : S’il devient médecin, il y a de fortes chances qu’il extorque des sommes à ses patients ; S’il devient magistrat, il y a de fortes chances qu’il accepte les pots de vins ; S’il devient policier, il y a de fortes chances qu’il soit corrompu et pratique le racket ; S’il dirige une institution ou une entreprise, il y a de fortes chances qu’il adopte des comportements non éthiques, qu’il détourne de l’argent ; S’il devient politicien, je vous laisse deviner ce qui pourrait advenir… De plus lorsque l’on a une grande majorité d’élèves qui trichent dans un pays, les diplômes de ce pays perdent leur valeur. On y note une défaillance du système de santé, une justice en laquelle personne n’a confiance, des forces de l’ordre sans crédibilité et n’inspirant aucun respect, un système éducatif en déclin… Voici une liste non exhaustive des dégâts que les « petites tricheries » dans les salles de classes causent à long terme à la société toute entière. Il est donc crucial de traiter le mal à la base pour éviter qu’il n’empire une fois l’enfant adulte. D’où l’importance de sensibiliser dès maintenant vos enfants. Quels sont les avantages de ne pas tricher ? De ce qui précède, on voit bien que ne pas tricher présente de nombreux avantages : Le progrès : l’élève est conscient de sa juste valeur, prend connaissance de ses lacunes, les comble et gagne en confiance tout au long de son parcours ; La confiance en soi : il croit en ses capacités d’apprentissage et de réussite sans avoir recours à des voies douteuses ; Le goût de l’apprentissage, de l’effort ; L’excellence, la compétence ; La fiabilité, l’honnêteté : il gagne la confiance des autres. Une conscience en paix Le meilleur des oreillers est une conscience en paix. Le vieil homme et la mer En classe de 5e, le prof de français nous a collé une interrogation surprise au cours de laquelle il fallait faire le résumé d’un roman qu’il nous avait demandé de lire et donc que nous étions censées avoir lu : « Le vieil homme et la mer » d’Ernest Hemingway. Hélas ! Une grosse majorité de filles dont moi 😉 (j »étais dans un établissement de filles) n’avaient absolument pas lu le roman en question .  Comment résumer un livre qu’on n’a jamais lu ? Tout ce que je connaissais du livre était son titre et sa couverture. Je ne sais plus exactement ce qui s’est passé mais je me souviens qu’à un moment, nous nous sommes retrouvées toutes seules sans le prof. Quelle aubaine ! Une fille qui l’avait lu s’est mise à nous expliquer le roman. Nos résumés se sont donc tous basés sur sa version des faits. Manque de pot pour nous, elle s’était trompée sur le nom d’un des personnages principaux. Elle l’avait en effet baptisé Pablo alors qu’il se prénommait Manolin. Nous nous en sommes rendues compte juste après avoir rendu nos copies. Qu’une seule fille se trompe sur le prénom de ce Manolin, cela restait raisonnable mais que presque toute une classe fasse la même erreur… Cela était très douteux ! Le prof allait forcément se rendre compte de la supercherie. J’étais donc hyper stressée ! Mes sourires et mes rires disparaissaient dès l’idée de ce devoir me venait à l’esprit. Le 0/20 que je voulais éviter, allait se transformer en -5 sur les autres notes, une convocation à l’administration, une note dans le cahier de correspondance… Je ne savais pas en quoi exactement il allait se transformer mais je savais qu’une sanction m’attendais et j’ai culpabilisé des jours durant… Même si le prof n’a jamais corrigé ce devoir, ce fut une belle leçon pour moi. Comment sensibiliser ses enfants et leur transmettre la force de caractère pour résister face à la tricherie ? Il est de ce fait important que chaque parent sensibilise ses enfants sur ce fléau qui sévit en milieu scolaire et qu’il leur communique la force de caractère nécessaire pour résister à la tentation. Si vous n’avez donc jamais abordé le sujet avec vos enfants, il est temps de le faire. Mettez-les en confiance et demandez-leur si cela leur arrive de tricher en classe. Si leur réponse est positive, ne surréagissez surtout pas. Au contraire, dédramatisez pour qu’ils s’ouvrent plus facilement à vous. Considérez ce qui s’est passé comme un accident et évitez absolument de les qualifier de “tricheurs”. Vos enfants s’efforcent inconsciemment d’être à la hauteur de la réputation que vous leur donnez. Ma méthode pour sensibiliser mes enfants Personnellement, je sensibilise mes enfants contre la tricherie en leur expliquant ses inconvénients  et en leur disant que tricher est un péché au même titre que voler, mentir. Même si la maitresse ne voit pas le tricheur, Dieu le voit. En vérité, il faut plus craindre Dieu que sa maitresse, son maitre, son père, sa mère ou n’importe quel autre être humain. Je leur explique qu’il vaut mieux échouer dignement que réussir honteusement. De ce fait, je les rassure en leur signifiant que je serai beaucoup plus fière d’eux s’ils me ramènent un 0/20 mérité plutôt qu’un 20/20 non mérité. Pour leur transmettre la force de caractère nécessaire, je les mets en situation pour qu’ils visualisent et définissent à l’avance leur réaction. “Si l’un de tes amis te demande la bonne réponse, que feras-tu ?” “Si tu es très coincé et que tu ne te souviens pas du tout de la bonne réponse, et que tu risques d’avoir une mauvaise note, que feras-tu ?” Une piqûre de rappel avant un contrôle peut s’avérer très efficace, car sous l’effet de la pression, on ne sait jamais. La chair est faible, l’esprit est bien disposé. Éradiquer la tricherie, c’est possible Après mon BEPC, j’ai été orientée au Lycée Sainte Marie de Cocody à Abidjan, un lycée d’excellence ayant des taux de réussite aux examens avoisinant bien souvent les 100%. Ce lycée avait étrangement une très mauvaise réputation dans mon environnement et beaucoup de rumeurs circulaient à son endroit. On m’avait raconté que c’était une école de tricheuses qui bénéficiaient, la veille des examens, de toutes les épreuves à l’avance. Même si je suis arrivée dans ce lycée avec beaucoup de préjugés et d’aprioris, quelques jours seulement ont suffi pour faire radicalement changer ma perception. Dans cet établissement, l’excellence était prônée, le personnel éducatif était professionnel et rigoureux. La première heure de cours les lundis matins était consacrée aux “avis” : des rencontres avec les éducatrices qui échangeaient avec les élèves, leur transmettaient des informations relatives à la vie scolaire, mais aussi les éduquaient en insistant sur des valeurs comme le partage, l’amour du travail bien fait, l’entraide, l’honnêteté… Sensibiliser et responsabiliser les élèves Au lycée Sainte Marie, le personnel éducatif nous sensibilisait contre la tricherie. Cela ne faisait pas partie de nos valeurs. Mieux, il nous responsabilisait pendant nos contrôles : les devoirs étaient auto surveillés. A l’heure du contrôle, la chef de classe allait récupérer les épreuves, les distribuait aux élèves, s’asseyait à la place du prof, effectuait son devoir au même titre que les autres et quand arrivait l’heure de la fin, elle ramassait les copies et allait les rendre à la responsable de division (l’éducatrice). Les contrôles se faisaient dans un grand silence sans que personne ne triche. Chacune avait la note qu’elle méritait, chacune connaissait ses forces et ses lacunes et chacune pouvait travailler honnêtement sur ses lacunes pour progresser. Nous nous entraidions énormément (pas pendant les évaluations :-), bien entendu). Dans cet établissement, le fait de tricher était très mal vu. En Terminale, notre classe avait pris le pari de faire 100% au BAC et cela représentait un objectif collectif. Pendant les révisions, nous nous sommes entraidées, soutenues. Les 37 élèves que nous étions avons atteint cet objectif de 100%. Mieux, le nombre de mentions « Bien » et « Assez bien » dans ma classe était supérieur au nombre de mentions « Passable ». A l’échelle du Lycée, nous avons fait autour de 97% de réussite. Lutter contre la tricherie, c’est l’affaire de tous ! Oui il est possible d’éradiquer la tricherie. Parents, personnel éducatif, ministère, Etat, c’est l’affaire de tous ! Chaque parent peut apporter sa pierre à l’édifice en sensibilisant ses enfants. Le personnel éducatif quant à lui, peut apporter la sienne en sensibilisant et en responsabilisant les élèves comme cela était au Lycée Sainte Marie. Il doit absolument éviter de se rendre complice des actes de tricherie mais en plus veiller à mettre en place un cadre répressif suffisamment dissuasif. Les élèves peuvent eux aussi apporter leur pierre à l’édifice en organisant des campagnes de sensibilisations au sein des établissements. L’Etat, les ministères peuvent apporter la leur par la sensibilisation et en communiquant sur les sanctions que risquent les tricheurs. La communication pourrait être notamment intensifiée à l’approche des examens scolaires. Appliquer les sanctions à ceux qui trichent Il ne faudrait surtout pas s’arrêter à ce niveau,  les sanctions prévues pour ceux qui enfreignent les règles (élèves, surveillants…) doivent impérativement s’appliquer pour servir de leçon à tous et dissuader les éventuels futurs apprentis tricheurs. Car une règle sans sanction est inefficace. Pour finir Si vous n’avez jamais abordé le sujet avec vos enfants chers parents, n’attendez pas, faites-le dès aujourd’hui. Et rappelez-vous que la répétition est pédagogique. Si vous avez aimé cet article, si vous pensez qu’il peut aider à lutter contre la tricherie, n’hésitez pas à le partager et laissez-moi en commentaire vos impressions. 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    5 Raisons pour lesquelles certains enfants détestent l’école

    24/3/2021 | 17 min

    « J’étais un enfant intelligent, mais je détestais l’école » disait un célèbre artiste. Quelle est l’humeur de vos enfants les matins lorsqu’ils vont à l’école ? Sont-ils enjoués ? Pressés ? Stressés ? Tristes ? Inquiets ? Indifférents ? Pendant que certains enfants parlent avec joie de leurs enseignants, de leurs camarades de classe et sont tout excités de rejoindre l’école, d’autres en revanche y vont à reculons. Les matins de classe pour ces derniers sont bien souvent une expérience pénible. Ils se mettent à pleurer dès leur réveil, à pleurer en s’apprêtant. Ils sont moroses devant leur petit déjeuner, trainent les pas sur le chemin de l’école et parfois même luttent avec leurs parents pour éviter d’en franchir le seuil. Bien souvent, ces derniers se font railler, traiter de paresseux, d’enfants gâtés, de pleurnicheurs… Lorsqu’ils sont plus grands, même si bon nombre d’entre eux ne font plus de crises de larmes, l’on peut toutefois percevoir dans leur attitude tout sauf une grande motivation pour l’école. Bien au contraire, ils éprouvent un profond dépit qui se manifeste assez souvent par un énorme soulagement dès qu’il y a une grève, un véritable enchantement dès qu’un enseignant est indisponible pour cause de maladie ou autres, un bonheur indescriptible lorsque la période des vacances scolaires approche et parfois une joie étrange lorsqu’une maladie les cloue quelques jours à la maison. Identifier les raisons pour traiter le mal Il y a nécessairement une ou plusieurs raisons à toutes ces attitudes qu’aucun parent normalement constitué ne souhaiterait voir chez son enfant. Pour les connaitre, chaque parent concerné pourrait demander à son enfant : « Pourquoi n’aimes-tu pas l’école ? ». A ce propos, je vous recommande l’article 2 questions à poser chaque jours à vos enfants pour connaitre les temps forts de leurs journées. Pourtant, cette approche bien qu’évidente, n’est généralement pas toujours satisfaisante pour les raisons suivantes : L’enfant en petite ou moyenne section n’a pas toujours la capacité d’exprimer de manière adéquate ce qu’il vit, pense ou ressent parce qu’il est toujours en phase d’apprentissage du langage. S’il ne se sent pas en confiance, l’enfant plus âgé pourrait avoir peur d’être jugé ou blâmé pour les raisons qui font qu’il n’aime pas l’école. Or, il est important pour tout parent de connaitre les causes de ce manque d’engouement en vue d’y remédier, car un enfant qui n’aime pas l’école, a moins de chance de réussir dans le système. Dans cet article, je vous partage cinq raisons majeures pour lesquelles certains enfants n’apprécient pas l’école et je vous donne quelques pistes pour améliorer leur expérience.  Raison 1 : Un personnel éducatif austère et peu encourageant Chers parents, imaginez-vous devoir passer vos journées avec des personnes autoritaires, arborant un regard sévère, prêtes à vous humilier publiquement, à vous réprimander à la moindre erreur, à vous remonter les bretelles au moindre écart de conduite, à vous punir parfois injustement… Des punitions parfois injustes Votre voisin de classe chuchote pendant le cours. Le maitre se retourne du tableau et croit que c’est vous qui avez chuchoté. Vous essayez de vous expliquer, il vous enjoint de vous taire immédiatement et d’aller au coin. Prenons un autre exemple. Le professeur contrôle les cahiers d’exercices. Vous vous rendez compte à l’instant que vous avez malheureusement oublié de ranger le vôtre dans votre sac après avoir terminé vos exercices. Vous voilà puni ! Bravo, vous venez de remporter un -2 pour le prochain devoir. Comment vous sentirez-vous dans un tel environnement ? Serez-vous heureux de retrouver chaque matin le chemin de l’école ? Avouez que cela ne vous donne pas du tout envie. Mettez-vous à la place de votre enfant et devinez donc ce qu’il peut ressentir. Au passage, petite parenthèse, je ne suis pas contre les punitions. Je crois qu’elles sont nécessaires dans l’éducation d’un enfant. Seulement, il faut les utiliser à bon escient pour qu’elles le construisent au lieu de détruire. A ce propos, je vous recommande cet article sur le sujet. Des paroles rabaissantes Imaginez qu’en plus de tout cela, votre enseignant vous rabâche de temps en temps que vous êtes nul, idiot, que vous ne comprenez jamais rien à ce qu’on vous explique à l’inverse de Hyacinthe et d’Aïda qui eux sont les plus intelligents de la classe. Vous seriez en droit de vous demander qui sont donc les élèves les plus bêtes et si vous ne faites pas partie de ce lot de condamnés à rester à la traine. Quelle attitude face à des enseignants peu encourageants ? Si vos enfants se retrouvent avec des professeurs ou des enseignants stricts et peu encourageants, et que comme un hélicoptère vous volez à leur rescousse pour les défendre chaque fois, vous pourrez dans une certaine mesure les fragiliser. Dans la vraie vie, il y a des personnes austères et peu encourageantes et il faut apprendre à composer avec. Vous pouvez donc expliquer à vos petits que le personnel éducatif n’est pas à la base censé être un ennemi, que la rigueur n’est en rien de la méchanceté, que les réprimandes ne sont généralement pas sans causes et qu’il arrive dans la vie certaines injustices à supporter (pas toutes quand même 😉) Ainsi, pour éviter d’être réprimandé, conseillez à votre enfant de : Respecter les règles établies au sein de l’école ; Avoir une conduite exemplaire ; Faire ses devoirs ; Eviter d’oublier ses effets à la maison… En outre, il vous faut expliquer à votre enfant que le chemin de l’apprentissage n’est pas sans difficulté, qu’il est normal de se tromper et que se faire réprimander pour une erreur n’est pas grave. Si toutefois, le personnel éducatif fait preuve d’insultes, de violence et de rabais constants, cela peut être destructeur pour votre enfant. Allez échanger avec la direction de l’école et si la situation persiste, pensez à changer d’établissement scolaire. Raison 2 : Des cours longs et ennuyeux   Pour en savoir plus sur les fourmis, qu’est-ce qui vous tenterait le plus : Lire une encyclopédie sur le sujet ? Dessiner des fourmis ? Avoir des statistiques sur les fourmis ? Apprendre des chansons sur les fourmis ? Observer une fourmilière dans la nature ? Collectionner des photos de fourmis ? Regarder une vidéo sur les fourmis ? Echanger avec un érudit sur le sujet ? … Comme vous pouvez le deviner, il existe plusieurs méthodes d’apprentissage. Tout être humain nait naturellement curieux avec une grande soif d’apprendre. Il suffit d’observer les bébés pour le constater. Des méthodes d’apprentissage ne convenant pas à tous les enfants Selon les travaux d’Howard Gardner, psychologue américain, il existe 8 formes d’intelligences. Chaque type d’intelligence prédispose à certaines aptitudes naturelles, à certaines passions et à certains types de métiers. De plus, à chaque sorte d’intelligence correspondent des styles d’apprentissages différents qui facilitent l’assimilation de ce qui est enseigné. Pour en savoir plus sur les formes d’intelligences, cliquez ici. Le problème est que la majorité des systèmes scolaires n’exploitent en grande majorité que deux de ces huit types d’intelligences : l’intelligence logico-mathématique et l’intelligence verbo-linguistique. Les individus qui apprennent mieux autrement que par les chiffres, la logique et les lettres sont par conséquent lésés. Le risque qu’ils s’ennuient en classe, qu’ils se sentent inintelligents et qu’ils se retrouvent à la traine est élevé. Des enseignants peu éloquents et des emplois du temps surchargés Lorsqu’en plus de cela, l’enseignant n’est lui-même pas passionné par la discipline qu’il est censé enseigner et a du mal à la transmettre d’une manière simple, compréhensible et captivante, la donne se complique même pour les plus favorisés du système. S’il en est ainsi du bois vert, qu’en sera-t-il du bois sec ? Par ailleurs, tout comme le fait de travailler est indispensable à l’épanouissement d’un adulte, le jeu est indispensable à l’épanouissement d’un enfant. Les emplois du temps parfois surchargés laissent peu de temps aux divertissements. Comment aider un enfant qui s’ennuie à l’école ? Dans un tel contexte, comme l’explique Robert Kiyozaki dans son ouvrage Rich Dad’s Rich Kid Smart Kid, il est d’une importance capitale pour chaque parent : D’identifier très tôt le génie de son enfant ; De l’encourager à le développer ; De le protéger d’un système éducatif conçu pour un nombre restreint de formes d’intelligences ; Et d’entretenir la flamme du goût de l’apprentissage inné en chaque être humain. Comment ? En lui permettant de gagner en confiance en exerçant par exemple d’autres types d’activités en adéquation avec ses talents naturels : jouer d’un instrument de musique, pratiquer un sport, etc. Si vous souhaitez cultiver la curiosité de vos enfants et développer leur goût pour l’apprentissage, je vous recommande d’ailleurs cette vidéo. En outre, pour ne pas qu’il baisse les bras, il est important que votre enfant soit conscient qu’il ne fera pas forcément tout ce qu’il lui plaît dans sa vie. Il sera parfois amené à accomplir des travaux rébarbatifs mais nécessaires. Il est donc important qu’il apprenne à s’investir pleinement dans tout ce qu’il fait en donnant le meilleur de lui-même car tout ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait. Raison 3 : Les intimidations et provocations des copains/copines d’école Mon expérience sur le sujet La classe du CE1 a été une année particulièrement difficile pour moi. Je changeais de ville, d’école et je me faisais menacer d’être bastonnée par l’une de mes copines de classe à chaque récré. J’étais une fille sage et sans histoire parce que ma douce et aimable maman m’avait demandé d’avoir un comportement exemplaire et de ne pas me bagarrer à l’école. Je ne sais malheureusement pas ce que j’avais fait de mal à cette fille et pourquoi elle tenait tant à en découdre avec moi. Quand j’y repense aujourd’hui, je réalise qu’elle était bien plus frêle que moi et que j’avais aussi mes chances de la mettre KO si combat il devait avoir.  Elle dégageait toutefois une telle assurance et faisait montre d’une telle tchatche que j’étais tétanisée, j’avais la gorge nouée et les yeux larmoyants dès qu’elle apparaissait. Au final, elle ne m’a jamais frappée, mais ses menaces permanentes suffisaient pour me stresser et m’ôter l’envie de prendre chaque matin le chemin de l’école. En classe de CE2, j’ai également changé d’école. Je me laissais marcher sur les pieds par bon nombre de copines et quand certaines amies m’interpellaient, je leur répondais avec une voix douce : « Maman m’a dit de ne pas me battre ». La fin du supplice En classe de CM1, j’en ai eu littéralement marre !!! Je ne me souviens plus exactement du déclic de ce ras-le-bol : peut-être le fait d’avoir remarqué que celles qui ont le plus de tchatche ne sont finalement pas forcément les plus fortes, peut-être le fait d’avoir observé certaines amies se défendre et s’attirer le respect des autres… Je ne saurai vous le dire. Je me souviens seulement avoir fermement décidé de ne plus me laisser faire. Lorsque quelqu’un m’embêtait, je répondais, je tenais tête. A la surprise générale, face aux menaces et tentatives d’intimidations, je n’étais plus du tout la fille timorée. Je savais faire preuve de répartie et inspirer du respect aux autres. Curieusement, je ne me souviens plus avoir eu de bourreau après cette étape de ma vie. Maman voulait que je sois une fille douce, sociable et aimable. Seulement, comme le dit Robert Kiyozaki dans son ouvrage Rich Dad’s Rich Kid Smart Kid, devant certaines situations, la douceur et l’amabilité ont leurs limites. Il faut pouvoir s’affirmer et s’attirer le respect des autres de manière adéquate. Le Roi Salomon l’a très bien illustré dans le livre de proverbes à travers ces deux versets consécutifs et paraissant contradictoires : « Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-même. Réponds à l’insensé selon sa folie, afin qu’il ne se regarde pas comme sage ». Proverbes 26 : 4-6 Racket, bizutage, harcèlement, violence physique ou verbale : voici quelques maux qui sévissent en milieu scolaire. Que faire si votre enfant est confronté à ce genre de pratiques néfastes ? Il est difficile de donner une formule miracle qui marcherait dans tous les cas. Cependant sachez que si vous volez systématiquement au secours de votre petit en allant menacer ses pairs ou en allant vous plaindre à l’administration, vous le fragiliserez certainement. Votre enfant doit apprendre s’affirmer sans pour autant devenir une personne agressive. Cela suppose qu’il ait confiance en lui et vous avez un grand rôle à jouer à ce niveau. Cela nécessite qu’en famille vous ne le brimiez la plupart du temps et que vous lui laissiez le soin de dire ce qu’il pense. Votre enfant doit apprendre à se défendre, soit en faisant preuve de répartie face à ses provocateurs soit en les signalant à l’administration. Enfin s’il n’y a pas de changement, intervenez, prenez l’affaire en main. Parlez-en aux autorités administratives de l’école, aux parents des agresseurs… Si votre enfant est un adolescent et que la situation atteint des proportions inquiétantes, sachez que le bizutage et le harcèlement sont punis par la loi dans plusieurs pays, vous disposez donc également de recours légaux. Raison 4 : Le stress des évaluations Entre avoir une mauvaise note et voir un ouragan dévaster votre ville, que préférez-vous ? Posez la question à un élève qui ne se sent pas prêt pour son contrôle, vous risquez d’être surpris par sa réponse. En classe de terminale, nous devions avoir un devoir de géographie dans une période pendant laquelle nous avions un nombre pléthoriques d’exercices et de contrôles dans plusieurs autres matières. Je me sentais submergée et je ne souhaitais pas avoir une mauvaise note. Dans la même période, des rumeurs circulaient à propos d’un ouragan, d’un cyclone ou une grosse tempête qui devait s’abattre sur la ville. La rumeur était inquiétante et j’avais prié de tout mon cœur pour que le Seigneur nous épargne cette catastrophe qui risquait de causer d’énormes dégâts matériels et humains. Les jours passaient, le devoir de géographie approchait, j’étais hyper stressée et je ne me sentais pas du tout prête. En discutant avec une amie, j’ai réalisé qu’elle aussi n’était pas prête et que le fameux ouragan était curieusement prévu le jour du devoir. Nous avons pensé à haute voix : « Oh ! Si seulement cet ouragan pouvait nous délivrer de ce fameux devoir que personne n’a envie de faire… » Vous savez quoi ? L’ouragan ne s’est pas produit et le devoir a bel et bien eu lieu. Aujourd’hui, je ne me souviens plus de ma note, je me souviens juste du stress que j’ai éprouvé. Comment atténuer le stress des évaluations ? C’est bien connu, la plupart des élèves sont généralement stressés par les évaluations. Cela s’explique par la pression qu’ils se mettent eux-mêmes, par la pression exercée par les enseignants ou par celle des parents. Il n’est agréable pour personne d’avoir de mauvaises notes en évaluation. A l’approche des concours et examens, il n’est pas rare de voir certains élèves être surmenés ou piquer des crises d’angoisses. Un remède au stress est une bonne préparation. Pour éviter que votre enfant stresse à l’approche des évaluations, recommandez-lui d’éviter d’attendre la dernière minute et de réviser régulièrement. Raison 5 : Le déboussolement La rentrée des maternelles Avez-vous déjà assisté à une rentrée des classes des maternelles ? Un véritable concert de pleurs : « Maman… Ouinnn… Ouinnn… », « Je veux aller chez maman… » Eh oui ! Que serait le monde sans les mamans 😉 ? Faire sa première rentrée scolaire ou changer d’environnement peut être une expérience déstabilisante pour un enfant. Absence de repères, de visages familiers, d’amis, méconnaissance des règles : voici autant d’ingrédients pouvant pour ôter à un enfant toute envie d’aller à l’école. Comment atténuer le stress lié à un changement d’environnement ? Pour atténuer ce stress lié au changement, vous pouvez : Faire visiter les lieux à votre enfant avant la rentrée et lui expliquer le fonctionnement de l’école Trouver un ainé, une sorte de parrain qui l’aidera à trouver ses repères. Faire comprendre à votre enfant, qu’il est normal d’être déboussolé dans un nouvel environnement les premiers jours. A ce propos, vous pouvez lui raconter une de vos expériences en rapport avec un changement d’environnement afin de l’encourager. Exhorter votre enfant à aller vers les autres et à se faire de nouveaux amis. Pour finir L’école n’est certes pas facile, pas parfaite mais que seraient nos enfants si elle n’existait pas ? Chaque parent serait-il en capacité d’instruire ses enfants à la maison ? Chaque parent serait-il capable de faire preuve de cette patience, de cette douceur, de cette rigueur, de ce professionnalisme tant attendus de la part du personnel éducatif ? Pas si sûr ! Et puis chers parents, avouons que nos enfants ne sont pas toujours faciles à vivre ! Beaucoup d’entre nous s’énervent rien qu’en révisant occasionnellement quelques minutes avec leurs enfants. Les périodes de confinement ont d’ailleurs permis à bon nombre d’entre nous de reconnaître et de saluer la patience du personnel éducatif qui est très souvent mise à rude épreuve par nos petits. Même si aujourd’hui, l’on assiste au développement de pédagogies alternatives (Montessori, etc.) qui elles aussi restent dans une certaine mesure perfectibles et assez couteuses, en attendant que des évolutions significatives se produisent à plus grande échelle, chers papas et chères mamans, nous avons quelques billes pour améliorer l’expérience de nos enfants et les amener à tirer le meilleur parti du système. Connaissez-vous d’autres raisons pour lesquelles certains enfants détestent l’école ? Laissez-les moi en commentaires. Si vous avez aimé l’article, n’hésitez pas à le partager. L’article 5 Raisons pour lesquelles certains enfants détestent l’école est apparu en premier sur .

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    Papa, Maman d’où viennent les bébés ? La réponse pour les 9-10 ans

    17/9/2020 | 11 min

    Hello les parents, Comme signifié dans un précédent article, entre 3 et 8 ans, les enfants s’interrogent surtout sur l’origine des bébés et de simples réponses comme celles-ci suffisent en règle générale : « Le bébé grandit dans le ventre de sa maman dans un sac appelé utérus. Une fois prêt, il vient au monde. » « Les mamans ont un canal spécial entre les jambes appelé vagin par lequel il sort. » « Papa dépose une petite graine dans le ventre de maman à un endroit fait spécialement pour accueillir les bébés. Là, une autre petite graine appartenant à maman attend; les deux se rencontrent et deviennent un bébé. » Vers 10 ans et même 9 ans pour les plus précoces, des interrogations plus poussées surviennent : Comment papa introduit-il la graine dans le ventre de maman ? Où papa introduit-il la graine ? D’où vient la graine de papa ? Ou alors plus directement : Qu’est-ce qu’un rapport sexuel ? Un jour ou l’autre, ces grandes questions se poseront dans les méninges de vos petits. Et si vous entretenez une excellente communication avec ces derniers, ils vous les renverront. Prenez une pause et réfléchissez, comment répondrez-vous à ces questions si elles vous sont posées tout de suite ? Là, maintenant… Vous êtes embarrassé ? Cet article vous donnera des billes pour donner des réponses satisfaisantes en toute décontraction :-). J’ai personnellement été confrontée à la question : « Qu’est-ce qu’un rapport sexuel ? » à un moment où je m’y attendais le moins. Pour être honnête avec vous, à chaud, j’ai feint d’être subitement épuisée. J’ai répondu : « Je suis KO, laisse-moi me reposer, on en discutera plus tard ! ». Il m’a fallu 3 jours de réflexions et de recherches pour trouver la réponse à cette colle. L’éducation sexuelle se fait au fil de l’eau C’est la meilleure manière de procéder. Vous pouvez commencer vers l’âge de 2 ans, en apprenant à votre enfant à nommer les différentes parties de son corps : la tête, les oreilles, le pied mais aussi le zizi, le kiki, le pénis (et oui, c’est un mot du dictionnaire), les testicules, les seins, la vulve, les fesses, etc. Votre enfant doit savoir que les zones couvertes par son maillot de bain sont des endroits secrets, des parties intimes que personne ne doit chercher à voir, ni à toucher. Si vous le lui enseignez lorsqu’il est tout petit, vers 9/10 ans, votre enfant saura correctement nommer ses parties génitales et même si ces dernières sont privées et ne doivent nullement être exposées, votre petit ne les assimile pas à des organes sales, honteux ou mystérieux. J’en parle en long et en large dans cet article : “Papa, Maman, d’où viennent les bébés ?” La réponse pour les 3 à 8 ans Expliquer le processus de la reproduction Si votre enfant de 9/10 ans vous pose la grande question, avant de vous prononcer, vous pouvez commencer par lui renvoyer l’ascenseur en lui demandant quelles sont les réponses à son avis. Écoutez-le attentivement pour savoir ce qu’il a déjà comme connaissance sur le sujet puis expliquez-lui le processus de la reproduction qui est le suivant : L’homme et la femme ont un moment d’intimité spécial pendant lequel ils se rapprochent. A un moment donné, l’homme introduit son pénis dans le vagin de la femme et libère un liquide appelé sperme qui contient plusieurs graines nommées spermatozoïdes. L’un des spermatozoïdes va rencontrer la graine que maman libère chaque mois qui s’appelle ovule. La rencontre des deux graines va permettre de former un bébé qui une fois devenu grand, sortira par le vagin de maman. Oh ! Je vous voir réagir ! On va devoir raconter tout cela à nos enfants ?!!?? Leur parler de sperme, de pénis, de vagin à leur âge… ??? Mais enfin… ils n’ont que 9/10 ans ! Ce ne sont que des enfants ! Il ne faut pas les priver de leur innocence ! Faut-il vraiment le faire ? Eh bien oui ! Et je vais vous donner 6 raisons pour vous encourager : Raison 1 : Sachez avant tout que vos enfants percevront ce que vous leur direz comme de simples informations. Cela ne les privera pas de leur innocence et cela ne les excitera pas non plus. Au contraire, ils pourraient se demander si les rapports sexuels sont douloureux ou alors ils pourraient les trouver complètement dégoutants… Rassurez-les (sans trop être prolixe non plus), en leur expliquant que les rapports sexuels procurent plutôt du plaisir à l’homme et à la femme. Raison 2 : Si vous commencez l’éducation sexuelle de vos enfants dès l’âge de 2 ans comme recommandé dans cet article, vos enfants et vous serez beaucoup moins gênés d’utiliser le vocabulaire associé. Retenez-le : les enfants n’ont pas toutes les arrière-pensées que nous adultes pouvons avoir sur le sujet. Raison 3 : La reproduction est un processus qui peut s’observer dans la nature et que vos enfants ont peut-être déjà eu l’opportunité de voir : les chiens, les mouches, les oiseaux s’accouplent… et tout cela n’a rien de pornographique à la base. Raison 4 : Si vous ne parlez jamais de ce sujet à vos enfants, d’autres personnes (leurs amis, leurs cousins…), d’autres canaux (la télé, internet, les magazines…) le feront et pas forcément de la bonne manière. Pas sûr que vous apprécierez ! Je vous recommande vivement d’ailleurs l’article « A quel âge parler de sexualité avec nos enfants ? » dans lequel je vous présente 10 canaux qui parleront de sexualité à vos enfants à votre place si vous ne le faites pas. Raison 5 : A l’école, vos enfants auront tôt ou tard un cours sur la reproduction et le sujet sera abordé. En tant que premiers enseignants de vos enfants et les plus importants d’ailleurs, autant devancer les profs en inculquant vos valeurs à vos enfants. Raison 6 : Si vous êtes honnêtes envers vous-mêmes, il y a de fortes chances que vous sachiez approximativement ce qu’est un rapport sexuel quand vous aviez 9/10 ans Rester naturel et décontracté Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, si votre enfant de 10 ans vous pose la grande question, retroussez vos manches et dites-lui la vérité. Si vous désirez donner une image saine de la sexualité à vos petits, vous allez devoir le faire de manière très naturelle et décontractée. Je vais vous donner un petit secret pour y arriver : entrainez-vous devant votre miroir. En parlant de sexualité avec vos enfants, vous bâtirez un solide pont de communication qui vous liera. Vos petits se sentiront en confiance pour vous poser leurs questions sans tabou, ni crainte. Vous maitriserez mieux leurs connaissances sur le sujet. Enseigner la notion d’intimité Les relations sexuelles entre un homme et une femme relevant de l’intimité des personnes concernées, je vous déconseille vivement d’associer des images (des dessins ou des photos) de personnes nues en plein ébats sexuels lorsque vous abordez le sujet avec vos enfants. Autrement, vous serez indirectement en train d’initier vos petits au voyeurisme et à la pornographie. La vue d’adultes nus peut en effet stimuler vos enfants. C’est aussi la raison pour laquelle vous devez éviter de vous dévêtir en leur présence. Signifiez-le bien à vos petits : si les animaux les font au grand jour, les rapports sexuels entre un homme et une femme relèvent de l’intimité. Si vos petits vous posent donc des questions du style : « Où est-ce que vous le faites papa et toi ? A quel moment ? Y a –il un endroit spécial pour cela ? ». Dites-leur que cela relève de votre intimité et que pour cette raison, vous ne pouvez pas en dire plus. L’intimité des autres se respecte, il ne faut pas en franchir le seuil. Partager vos valeurs à vos enfants Le sexe est un don merveilleux et précieux que Dieu a fait à l’humanité. C’est la voie royale par laquelle le processus de la reproduction s’effectue. Devenir une seule chair, fusionner avec son vis-à-vis passe implique l’acte sexuel. Parce qu’il est à la fois fabuleux et dangereux, sa pratique devrait s’effectuer dans un cadre permettant de le savourer pleinement et en toute sécurité. Dans un monde qui prône de plus en plus le libertinage, il est important de signifier à nos enfants que la pratique du sexe ne devrait jamais être dissociée de l’amour inconditionnel et d’un engagement à vie. En tant que chrétienne, c’est mon intime conviction. « L’exposition du corps est comme la révélation du plus profond secret. Après, il n’y a plus moyen de faire marche-arrière, plus moyen de prétendre que le secret soit toujours uniquement à soi ou que l’autre l’ignore. C’est en effet la toute dernière étape dans les relations humaines. Elle ne devrait donc jamais être prise à la légère. » Mike Mason auteur du livre « The mystery of marriage » Profiter pour sensibiliser sur les risques Grossesses précoces, grossesses indésirées, grossesses à risques, maladies sexuellement transmissibles, déceptions amoureuses, dépressions, divorces, adultères, éclatement des cellules familiales… voici les risques liés à la pratique d’une sexualité hors cadre sur lesquels, il faudrait sensibiliser nos enfants. Saisir les opportunités d’instruire ses enfants L’éducation sexuelle se faisant au fil de l’eau, vous devez rester à l’affut et saisir les multiples opportunités qui se présenteront à vous : Voir des animaux s’accoupler Attendre soi-même un bébé ou rencontrer avec ses enfants une femme enceinte Voir à la télé, sur un journal ou entendre à la radio des histoires exemplaires ou non sur la sexualité Réviser avec votre enfant son cours sur la reproduction, le VIH ou sur les maladies sexuellement transmissibles… Voici autant d’occasion pour aborder la question avec vos enfants. Vous pouvez aussi instruire vos enfants en vous servant de livres. Plusieurs de tous genres existent sur le sujet. Comme signifié plus haut, je vous déconseille vivement ceux qui contiennent des dessins ou photos d’adultes nus. Si vous souhaitez vous procurez un livre qui vous aidera à parler de sexualité avec vos enfants, je vous recommande celui-ci : « Dis-moi comment on fait les bébés ? » de Karine-Marie Amiot. Il est pudique, clair, simple et facile à lire ! Il répond à la plupart des questions qu’on se pose entre 3 et 10 ans. Mes enfants ont aimé et moi aussi 🙂 ! Si vous avez commencé l’éducation sexuelle de vos enfants dès leur bas âge, bravo ! Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de le faire et que vos enfants ont déjà 10 ans ou plus, il n’est pas trop tard pour bien faire, vous pouvez commencer maintenant. Attention ! Je ne vous demande pas de les faire asseoir et de leur lâcher tout le morceau en un coup. Souvenez-vous, l’éducation sexuelle se fait au fil de l’eau. Vous pouvez commencer dès cette semaine, à saisir ou à provoquer les opportunités dont on a parlé plus haut. Écoutez d’abord vos petits puis passez leur au compte-goutte vos messages et vos valeurs 😉 ! Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager et à me laisser en commentaire vos impressions. L’article Papa, Maman d’où viennent les bébés ? La réponse pour les 9-10 ans est apparu en premier sur .

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