Le globe céleste de Coronelli de la bibliothèque Sainte-Geneviève
Nous parlons dans cet épisode d’un objet fort imposant : un globe céleste, de plus d’un mètre de diamètre, fabriqué par le cartographe italien Vincenzo Coronelli à la fin du XVIIe siècle. Avec le globe terrestre, son pendant, ils font partie des collections de la bibliothèque Sainte-Geneviève depuis leur création. On utilise encore des globes terrestres aujourd’hui, mais qu’est-ce qu’un globe céleste, à quoi sert-il ? Quel était l’usage de ce globe à la bibliothèque, et comment a-t-il été fabriqué ?Pour aller plus loin, plusieurs documents numériques à voir ou à lire par ici :Le dossier de la BnF sur les les globes de Louis XIVLa page sur le globe céleste de l’Observatoire astronomique de Strasbourg, qui a été numérisé en 3D et que l’on peut comparer à la représentation actuelle du ciel (tout en bas de la page).La monographie très complète de Marica Milanesi sur Coronelli : Marica Milanesi, Vincenzo Coronelli cosmographer, 1650-1718, Turnhout : Brepols, 2016 (cote BSG : 4 G SUP 2721).Le catalogue de l’exposition “Vincenzo Coronelli (1650-1718) : L’immagine del mondo / The image of the world // Das Bild der Welt”, présentée à la bibliothèque Marciana de Venise, publié dans la revue Globe Studies, n. 63, 2018.Un article plus généraliste de Monique Pelletier sur Les globes dans les collections françaises aux XVIIe et XVIIIe siècles (fabrication, usage et évolution conjointement aux découvertes scientifiques) publié dans Cartographie de la France et du monde de la Renaissance au Siècle des lumières, Éditions de la Bibliothèque nationale de France, 2002.CréditsClaire Sonnefraud (rédaction), Leelou Maupetit et Ivan Ramaye (voix) Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Boris Vian traducteur : de Vernon Sullivan à Mademoiselle Julie
Dans cet épisode, nous partons à la découverte d'un manuscrit acquis en 2024 par la Bibliothèque nordique : la traduction originale de Mademoiselle Julie d'August Strindberg par Boris Vian en 1952. Comment le Prince de Saint-Germain-des-Prés en est-il venu à prêter sa plume au dramaturge suédois ? Dans quelles circonstances a-t-il écrit cette traduction, encore lue et jouée aujourd'hui ?Pour aller plus loin, plusieurs documents numériques à voir ou à écouter par ici :La traduction de Boris Vian en texte intégral, édition originale de février 1952"Mademoiselle Julie" d'August Strindberg adaptée par Boris Vian avec Eléonore Hirt et Michel Piccoli, diffusée pour la première fois le 7 décembre 1952Galerie de photos prise lors d'une représentation de Mademoiselle Julie au Théâtre Babylone le 15 septembre 1952Deux articles complémentaires, l'un de Marc Lapprand sur les traductions parodiques de Boris Vian et l'autre de Jean-Marc Gouanvic à propos des ses traductions d'Alfred van Vogt CréditsAnna Svenbro (rédaction), Chloé Adda et Julien Bonef (voix)Citation introductive tirée de Audrey Camus, « Devenirs de Boris Vian », Europe. Revue littéraire mensuelle, n°967‑968, 2009, pp. 3‑6. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Le cabinet de curiosités de l'abbaye Sainte-Geneviève
Dans cet épisode, nous allons nous intéresser non pas à des livres mais à des objets. La bibliothèque Sainte-Geneviève conserve et expose de nouveau depuis 2011 des éléments du cabinet de curiosités de l'abbaye, implanté dans ses locaux depuis le XVIIe siècle. Complétée jusqu'à la fin du XVIIIe siècle puis progressivement dispersée, de quoi était constituée cette importante collection ? Plus généralement, qu'est-ce qu'un cabinet de curiosités ? Quelle place ces dispositifs ont-ils occupé dans le paysage intellectuel et scientifique de l'époque moderne ? Et comment investir ces collections aujourd'hui ?Pour aller plus loin, plusieurs documents numériques à voir par ici :Le Manuel du naturaliste, Duchesne et Macquer, 1770. L’exemplaire conservé à la bibliothèque a été donné par Henri Duchesne lui-même. Noter par ailleurs que Duchesne a également entrepris de décrire certains objets du cabinet hors naturalia. La première entrée du livre est par exemple “Abaque”, outil de calcul et grand classique des cabinets de curiosités. Cote à la BSG : 8 S 1 INV 1030Le Cabinet de la bibliothèque de Sainte-Geneviève par Claude du Molinet, imprimé en 1692 après sa mort et exposé dans l'actuel cabinet. Cote à la BSG : DELTA 697 RESLa très longue description de plusieurs espaces de l’abbaye dont le cabinet dans la Description de la ville de Paris par Germain Brice, 1706. La BSG ne conserve pas cette édition mais de nombreuses autres. Topographia galliae, t.1, églises Saint-Étienne-du-Mont et Sainte-Geneviève au milieu du XVIIe. On voit, à droite de l’église Saint-Étienne-du-Mont, l’église de l’abbaye accolée aux bâtiment conventuels et à droite, la porte qui donne vers la cour intérieure. Cote à la BSG : FOL G 80 INV 106 RESQuelques objets du cabinet numérisés : la maquette de L'Aurore, en prêt au Musée de la Marine ou l'embout de pipe nord américain de l'Époque moderne, visible à la bibliothèque. CréditsMarion Piecuck (rédaction), Laurence Millet et Marion Piecuck (voix) Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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En route, à table ! À la découverte d'un guide culinaire méconnu des années 20
Le dixième épisode d’« À livre ouvert » est consacré à une collection de guides de voyages : la France gastronomique, commencée en 1921 par deux passionnés de gastronomie, Marcel Rouff et Curnonsky. Chaque numéro, consacré à une région et son patrimoine culinaire, livre recettes et adresses à ne pas manquer. Le style plein de facétie des auteurs et les nombreuses illustrations satiriques qui parsèment les ouvrages en font, plus que de simples brochures touristiques, un savoureux témoignage de l’âge d’or du voyage gastronomique.D'autres ouvrages des deux auteurs sont présentés dans l’exposition « À lire et à manger », visible jusqu'au 14 décembre 2024 dans le hall de la bibliothèque.Pour aller plus loin, plusieurs documents numériques à voir ou à écouter par ici :Le premier tome de la France Gastronomique, dédié au Périgord (1921)Le guide Michelin : Belgique, Luxembourg, pays rhénans, sud de la Hollande pour l'année 1926Les extraits d’archives utilisés dans l’épisode proviennent de l’enregistrement en 1954 d’une compilation intitulée « Madame est servie ». Des cuisiniers de restaurants étoilés comme Raymond Oliver ou Emma Brunel racontent la recette d’un plat phare de leur terroir. Dans l’extrait utilisé, Curnonsky introduit la deuxième partie de l’enregistrement, dédiée aux menus régionaux.L’épisode du 25 décembre 2022 de l'émission « On va déguster » sur France Inter, consacrée à CurnonskyUn extrait de l’émission « Si Paris a bonne mémoire », dans laquelle Curnonsky évoque en 1951 sa vision de la cuisine française. CréditsAntoine Boustany (rédaction), Louis Genton et Leelou Maupetit (voix) Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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L’Imitation de Jésus-Christ, un best-seller avant l'heure
Cet épisode est consacré à l’Imitation de Jésus-Christ, un recueil de quatre traités de spiritualité qui voit le jour au début du XVe siècle. La bibliothèque Sainte-Geneviève conserve aujourd’hui la collection la plus importante au monde d’éditions de ce texte qui fut l’un des plus édités et diffusés auprès d’un très large public, de la fin du Moyen Âge au début de l'ère contemporaine. Dans quel contexte l’œuvre a-t-elle été produite ? Pourquoi sa paternité est-elle tant disputée ? Pourquoi un tel succès, sur une si longue période ?Pour aller plus loin, plusieurs œuvres numériques à voir par ici :la citation de l'abbé Delaunay dans son Appendice à l’Imitation de Jésus Christ [1858, cote à la BSG : DELTA 15836 RES]la citation du jésuite Antoine Girard, auteur d’une version française de l’Imitation [1652, cote a la BSG : DELTA 55026 RES]le Jugement du Parlement de Paris à propos de l’attribution [1652, cote a la BSG : 4 D 2304 INV 2486 RES (P.4)]Quelques éditions présentes à la BSG : la première édition d’Augsbourg, vers 1470. Elle attribue l’Imitation à Thomas a Kempis [cote à la BSG : DELTA 15817 RES]le débat autour de la paternité existe dès les premières éditions. Cette édition imprimée vers 1486 mentionne, comme beaucoup d'autres, Gerson dans l'incipit [cote à la BSG : DELTA 54822 RES (P.1)]la traduction de Pierre Corneille qui fut un extraordinaire succès de librairie [cote à la BSG : DELTA 55022] ou une édition en langue étrangère, comme cette édition en basque de 1757 [cote à la BSG : DELTA 55639]D’autres éditions numérisées sont disponibles sur Genovefa, la bibliothèque numérique de la BSGCréditsNathalie Rollet-Bricklin (rédaction), Louis Genton et Leelou Maupetit (voix) Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Minuscules ou gigantesques, à mettre dans la poche ou destinés à ne jamais bouger de leur lutrin monumental, richement ou chichement décorés, très connus ou tombés dans l’oubli, les livres sont dépositaires de tout ce qui nous fait, de tout le bagage culturel que l’homme engrange au moins depuis qu’il écrit. Que nous racontent-ils ? Dans chaque épisode de ce podcast, nous essaierons d’éclairer un petit morceau d’histoire à la lumière d’un ou deux livres, anciens ou pas, conservés dans les murs de la bibliothèque Sainte-Geneviève.Crédits : Scott Bricklin (générique), Hans Etwas (mixage), Nina Gombert (conception graphique), Audray Guellil (prise de son), Mathie Laborie (conception graphique), Laurence Millet (réalisation), Marion Piecuck (coordination), TF1 Studios (extrait du Nom de la Rose au générique)Bibliothèque Sainte-Geneviève - BSGFormat sous licence CC BY-NC-ND Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.