New Wave
Qu’est-ce qu’un genre musical ?Est-ce une simple étiquette pratique pour les disquaires, les journalistes, les plateformes de streaming ? Un cadre pour aider à trier, à recommander, à classer ? Ou est-ce quelque chose de plus profond : une esthétique, une attitude, une atmosphère, voire une manière de percevoir le monde à travers le son ?Cette question peut sembler abstraite, mais elle se pose avec force dès qu’on plonge dans l’histoire des musiques dites « alternatives ». Car ces musiques là, nées souvent dans les marges, portées par des artistes en rupture ou en recherches d’autres voies, finissent elles aussi par être regroupées, nommées, catégorisées. Pourquoi ? Est-ce la peur du désordre ? Ou le besoin, pour l’auditeur comme pour l’industrie, de repères familiers ?Prenez la New Wave, par exemple. Un terme vaste, mouvant, qui a servi à désigner une constellation d’artistes apparus à la fin des années 70 et au début des années 80, dans le sillage du punk, mais en quête de sons nouveaux, plus synthétiques, plus glacés, parfois plus introspectifs. Derrière cette bannière se côtoient des groupes aussi différents que Depeche Mode, The Cure, Joy Division, Siouxsie and the Banshees, ou encore Simple Minds. Très vite, d’autres étiquettes sont venues affiner – ou brouiller – le tableau : coldwave, gothic, darkwave… autant de sous-genres qui tracent des lignes plus sombres, plus minimalistes, plus intenses. C’est ce territoire musical, mystérieux et fascinant, que notre invité du jour a choisi d’explorer. Sylvain Fanet, vient de publier un livre passionnant intitulé Dark Lands – La face sombre de la new wave, aux éditions GM. Un livre où il interroge non seulement les groupes et les sons, mais aussi les ambiances, les filiations, les zones d’ombre d’une musique à la fois héritière du romantisme noir et annonciatrice de bien des expérimentations à venir.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.