Chiche, du classique !

Dans ce cinquième épisode de "Chiche, du classique", la violoniste et musicologue Marina Chiche explore les liens souvent méconnus entre musique classique, amour et sexualité. Loin des clichés d'une musique classique désincarnée et pudique, elle démontre que la passion et le désir traversent toute l'histoire musicale, des opéras aux lieder en passant par les romances instrumentales. À travers des témoignages variés, l'épisode navigue entre histoires personnelles et analyse musicologique. On y découvre des couples de musiciens amateurs dont la vie amoureuse s'est construite autour de la musique. Marina évoque également les couples mythiques de compositeurs comme Clara et Robert Schumann, et analyse comment certaines œuvres sont nées de passions dévorantes, comme la Sonate n°1 de Fauré ou Tristan et Isolde de Wagner. L'humoriste Alex Vizorek vient apporter son grain de sel en évoquant ses propres expériences musicales intimes. L'épisode interroge la dimension érotique de la musique classique avec le musicologue Esteban Buch, qui explique comment l'idéologie spiritualiste a longtemps éloigné la musique savante du corps et du plaisir. Marina déconstruit cette vision en montrant que la structure même de la musique tonale, avec ses tensions et résolutions, ses climax orchestraux, fait appel à un vocabulaire du désir. Entre extase religieuse et sensualité, la musique classique révèle toute sa puissance émotionnelle et corporelle.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Dans ce quatrième épisode de "Chiche, du classique", Marina Chiche explore un thème inattendu qui est pourtant revenu systématiquement lors de ses entretiens : la musique classique et la mort. Elle interroge cette familiarité particulière entre le répertoire classique et les funérailles, comme si au fil des siècles s'était élaboré un vocabulaire musical de la douleur et du deuil. L'épisode débute par un constat étonnant : environ un tiers des personnes interrogées par les pompes funèbres souhaitent de la musique classique pour leurs funérailles, y compris celles qui n'en écoutent jamais. Marina explore cette apparente contradiction avec l'humoriste Alex Vizorek, qui offre une analyse sociologique décalée sur la légitimité culturelle et les "dissonances" de nos goûts musicaux selon les contextes. Au-delà de l'aspect sociologique, l'épisode plonge dans la dimension spirituelle et cathartique de la musique. Des Requiem et Stabat Mater de la tradition chrétienne aux grandes scènes de mort d'opéra incarnées par Maria Callas, Marina démontre comment la musique classique "sait dire la mort". L'historienne de l'art Hortense Belhôte et la journaliste Nora Hamadi partagent des réflexions personnelles sur l'universalité de la douleur et établissent des parallèles avec d'autres traditions funéraires, comme les pleureuses kabyles. L'épisode aborde également la position particulière du musicien face au deuil : peut-on être à la fois passeur et endeuillé ? Une réflexion profonde sur le rôle de la musique dans l'accompagnement des défunts et la consolation de ceux qui restent.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Dans ce troisième épisode, Marina Chiche explore la puissance émotionnelle de la musique classique : frissons, chair de poule, larmes et vibrations intimes ou collectives. Car non, la musique classique n'est pas inoffensive – c'est une substance légale... mais puissante. Des témoignages saisissants révèlent cette force : Sarah Tysman, pianiste et cheffe de chant, confie écouter Wagner comme une drogue, recherchant compulsivement une dissonance du Crépuscule des Dieux qui lui procure plaisir et douleur à la fois. Le neuroscientifique Ernest Mas-Herrero explique comment mesurer ces "orgasmes musicaux" en laboratoire, ces pics de plaisir que l'on peut anticiper dans Carmina Burana de Orff. Marina interroge aussi le concept de pharmakon : la musique classique est-elle remède ou poison ? De Madame Bovary empoisonnée par Lucia di Lammermoor à l'initiative canadienne "Musique sur ordonnance", en passant par la catharsis aristotélicienne à l'opéra, elle dévoile cette ambivalence. Hortense Belhôte raconte comment Madame Butterfly fait pleurer aux larmes, tandis que les scandales à l'opéra transforment une salle très chic en foire d'empoigne. Mais l'épisode culmine sur la dimension collective : quand l'émotion individuelle devient mobilisation politique. Charline Vanhœnacker relate comment avec le chœur de Radio France elle a transformé le Lacrimosa du Requiem de Mozart en hymne de contestation. La musique classique révèle alors sa puissance fédératrice unique, capable de créer des émotions communes dans un monde qui se fragmente. De l'intime au collectif, du frisson solitaire à la révolte partagée, cet épisode démontre que la musique classique est loin d'être sage : elle secoue, bouleverse et mobilise.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pour ce deuxième épisode, Marina Chiche nous invite à passer une journée entière en compagnie de la musique classique. Loin de l'écoute en silence nécessaire dans les salles de concert, elle explore comment le classique s'immisce naturellement dans notre quotidien le plus prosaïque. Du réveil au coucher, les témoignages se succèdent et révèlent des usages surprenants : l'écrivaine Lola Gruber écoute Beethoven pour faire le ménage et se concentre sur Schubert chez le dentiste, la championne olympique Sarah Daninthe se prépare mentalement avec le Lac des cygnes avant ses combats d'escrime, tandis que Sarah Koné redécouvre Bach en berçant sa fille. Marina interroge aussi les liens entre musique et neurosciences : certaines fréquences favorisent-elles vraiment la concentration ou le sommeil ? Qu'en est-il du fameux "effet Mozart" ? Entre Steve Reich dans les transports, John Cage pour la contemplation, et les Variations Goldberg pour lutter contre l'insomnie, la musique classique se révèle comme une véritable alliée thérapeutique. De la mobilité urbaine aux rituels d'endormissement, du chaos apollinien de Beethoven aux tempêtes intérieures de Tchaïkovski, cet épisode démonte le mythe d'une musique classique figée et sacralisée. Il dévoile au contraire une présence vivante, qui rythme nos journées, apaise nos angoisses, stimule notre créativité et nous reconnecte à nous-mêmes. Une musique qui, comme le dit Réjane Sénac, crée "un écran aux sollicitations extérieures" dans notre civilisation hyperconnectée.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Dans ce premier épisode, Marina Chiche s'interroge sur une question aussi simple qu'essentielle : d'où vient le goût pour la musique classique ? Comment se forme-t-il et comment se transmet-il ? Pour y répondre, elle commence par retourner aux sources pour interroger son propre parcours avant de donner la parole à une multitude de personnes : les humoristes Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek, la comédienne Laurence Bibot, la journaliste Nora Hamadi ou l’escrimeuse olympique Sarah Daninthe. Transmission familiale, découverte par hasard dans une publicité, initiation par le cinéma : les parcours vers la musique classique sont aussi variés que surprenants. Mais Marina interroge aussi les obstacles : les « barrières symboliques », les codes vestimentaires, le référencement sur les plateformes de streaming, ou encore l’éducation musicale.  Avec les neuroscientifiques Indiana Wollman  de la Philharmonie de Paris et Ernest Mas-Herrero de l’université de Barcelone, elle explore les dernières recherches menées autour de la notion de plaisir musical et aborde même le cas de l'anhédonie musicale, ce trouble qui touche ceux qui n'éprouvent aucun plaisir à l'écoute de musique.  Au fil de cet épisode ponctué d'extraits allant de Smetana à Wagner, de Mozart à Florence Price, et de clins d’œil sonores, vous découvrirez quel profil d’auditeur vous êtes !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.