Attaque contre les éco-organismes : comment se prémunir de l'arrivée en force de l’économie traditionnelle ?
Il y a quelques semaines, la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher annonçait vouloir “réformer en profondeur une filière REP du textile, aujourd’hui à bout de souffle.”En effet, depuis 2008 le textile fait partie des 18 filières industrielles concernées par la responsabilité élargie du producteur, ou REP. Ce dispositif impose aux producteurs de prendre en charge l’ensemble du cycle de vie de leurs produits — de leur conception à leur fin de vie — afin d’en limiter l’impact environnemental. Concrètement, cela passe par des éco-organismes agréés par l’État et financés selon le principe du pollueur-payeur. Face à ce système, une question cruciale se pose : quelle place pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire, qui ont depuis longtemps développé un savoir-faire autour du réemploi, de la réparation, et sont des moteurs d’une économie plus circulaire ?Pour y répondre le temps d'un entretien, Aurore Médieu (ESS France) est l'invitée de Radio anthropocène aux Journées métropolitaines de l'économie sociale et solidaire. "Les structures de l'économie sociale et solidaire ont été pionnières de la filière du réemploi et on choisit de développer des systèmes sociaux et ancrés sur les territoires." Aurore Médieu"La loi AGEC met en place des objectifs de réemploi pour les éco-organismes dans certaines filières. Cette initiative a paradoxalement menacé le modèle des structures de l'ESS, notamment avec des conflits d'accès aux gisements." Aurore Médieu"On voit une érosion du geste de don dans nos structures et un déclin de la qualité des gisements." Aurore Médieu"Il est grandement d'avoir des politiques publiques ambitieuses en matière de réemploi." Aurore Médieu
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Le Book Club - Raphaëlle Guidée, « La ville d’après. Detroit, une enquête narrative »
Un échange avec l'autrice et professeure de littérature Raphaëlle Guidée autour de son ouvrage La ville d’après. Detroit, une enquête narrative, paru aux éditions Flammarion dans la nouvelle collection Terra Incognita en 2024, animé par Gwilherm Perthuis, libraire de L'Œil Cacodylate à Lyon, à l'occasion de la 7ème édition du festival À l'école de l'Anthropocène le 28 mars 2025. "Detroit devient dans l'imaginaire mondial un point focal d'investissement pour les récits des mondes d'après, des villes d'après, de la catastrophe mais aussi des alternatives au capitalisme. [...] Après sa faillite, Detroit devient considérée comme une page blanche où écrire l'avenir, une table rase. En réalité, le capitalisme n'a jamais quitté Detroit. J'ai cherché à montrer dans ce livre qu'on est jamais à Detroit hors du capitalisme.""Terra Incognita, c'est une collection qui essaye de métaboliser le savoir écologique au service d'une nouvelle exploration. Les livres de la collection ont tous à faire avec l'écologie, comme une manière de voir le monde plus qu'un thème ou un sujet."
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Le café musical de Sabrina Da Silva Medeiros, Yana Dombrowsky M’Baye et Naomi Lulendo
Un‧e invité‧e, sa sélection musicale, et une discussion autour d’un café pour aller à la rencontre d’artistes singuliers. Ce dimanche 30 mars 2025, Camille Viguié reçoit Sabrina Da Silva Medeiros, artiste interdisciplinaire brésilienne qui explore les marges et les mémoires à travers des rituels, la culture urbaine et des installations hybrides, Yana Dombrowsky M’Baye, chercheuse et éducatrice pluridisciplinaire, qui explore à travers l’image en mouvement, l’installation et la fabrication de talismans, les notions d’appartenance, de mémoire et d’interculturalité postcoloniale et Naomi Lulendo, artiste interdisciplinaire dont le travail explore les liens entre architecture, design, corps et mystique.
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Le café musical de Cavale
Un‧e invité‧e, sa sélection musicale, et une discussion autour d’un café, pour aller à la rencontre d’artistes singuliers. Ce samedi 29 mars 2025, Camille Viguié reçoit Cavale. C’est une pop hybride à la frontière de l’électro, de l’indietronica et du hip-hop anglo-saxon, portée par des textes féministes, ironiques et profonds. Entre chant, production et DJ sets, Cavale explore un univers artistique puissant et libre, influencé par des artistes comme Peaches ou Santigold. Désormais en live solo, elle présente une formule hybride où machines et voix se mêlent pour une expérience intense et captivante. Fondatrice de son propre label et de l’agence Des Gens Cool, Cavale incarne une artiste indépendante et multi-casquette, prête à faire vibrer les scènes avec sa singularité et son énergie bouillonnante. Militante, elle a également fondé Trajectoires, un collectif d’entraide pour femmes et minorités de genre artistes et entrepreneur·euses, qui s’engage pour un environnement de travail plus inclusif et solidaire.
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Le café musical d’Edie Blanchard
Un‧e invité‧e, sa sélection musicale, et une discussion autour d’un café, pour aller à la rencontre d’artistes singuliers. Ce vendredi 28 mars 2025, Camille Viguié reçoit Edie Blanchard, réalisatrice, directrice artistique, auteure de Bimbo. Repenser les normes de la féminité (JC Lattès, 2024) et journaliste.
Nous sommes, ici (à Lyon) et dans le Monde (sur Terre), face à des bouleversements majeurs qui appellent à la mobilisation et à la réunion des sociétés et des sciences. Une culture commune doit se construire pour engager la bifurcation vers de nouvelles conditions d’existence.
http://radio-anthropocene.fr/ , un projet de https://cite-anthropocene.fr/