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Revue de presse des hebdomadaires français

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  • À la Une: les chances du nouveau Premier ministre français
    « Opération Lecornu : peut-il y arriver ? » s’interroge en Une le Point. « Bonne chance, Monsieur Lecornu », s’exclame en tout cas, non sans ironie, Etienne Gernelle dans son éditorial, avant de s’interroger : « Sébastien Lecornu parviendra-t-il à extraire la France de ce cycle infernal où se répondent la hargne – et souvent la bêtise - des discours politiques et la rage sourde qui court dans la société, le tout sur fond de douce sécession individuelle ». Le nouveau Premier ministre est prévenu, mais si l’on en croit le Point, il a ses chances. L’hebdomadaire le décrit comme « discret et fin manœuvrier ». Pour un proche d’Edouard Philippe, il est « un grand talent de la politique, capable de parler à la droite et à la gauche ». Pour un autre, un intime, c’est « un démerdeur de situations complexes ». Du côté de ses détracteurs, on murmure « qu’il sera la voix de son maître ». Autrement dit, Emmanuel Macron. Mais, selon « un stratège », interrogé par le Point, « Lecornu rapproche le danger pour le président. S’il tombe, le prochain sur la liste, c’est lui ».  Taxer les plus riches C’est dans ce contexte que les hebdomadaires s’interrogent et se demandent comment relancer la France… Pour le Nouvel Obs, pas de doute : il faut faire payer les plus riches. Emmanuel Macron, nous dit l’hebdomadaire, « doit ouvrir les yeux : son refus obstiné de toucher au cœur du macronisme – ne pas augmenter les impôts des plus riches ni la fiscalité des grandes entreprises – met désormais en péril le pacte social ». Et ce n’est pas tout. Deux journalistes du Nouvel Obs, Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre ont mené l’enquête et selon eux, « les Français financent – sans en avoir conscience – des aides publiques devenues massives pour les grandes entreprises, et qui expliquent en partie l’ampleur de la dette ». Selon les deux journalistes, ce sont environ « 270 milliards d’euros » qui sont ainsi « chaque année transférés vers les plus riches et les entreprises ». À titre d’exemple, le Nouvel Obs cite les déductions fiscales qui, tel le crédit d’impôt recherche, permettent « aux grands groupes de rafler la mise ». La taxe Zucman L’hebdomadaire Marianne, lui aussi, a sorti la calculette… Et c’est un autre chiffre qui est mis en avant : 268 milliards d’euros. C’est, selon Marianne, « la somme que les dix familles plus riches du pays, ont amassé au cours des six dernières années ». « Un sacré gisement de recettes fiscales », remarque l’hebdomadaire, qui pose cette question  : « Et si on essayait la taxe Zucman ? » Du nom de ce jeune économiste franco-américain, professeur à la prestigieuse université de Berkeley, qui propose « de prélever un impôt plancher de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros ».   Une proposition dans l’air du temps, mais que François Bayrou, il y a encore peu Premier ministre, balayait (comme beaucoup) d’un revers de main, estimant que « c’était une menace sur les investissements en France ». Pourtant, fait remarquer Gabriel Zucman dans le Nouvel Obs, une récente étude du Conseil d’Analyse économique (rattaché à Matignon), « conclut à un très faible risque d’exil fiscal des ultra-riches (de l’ordre de 0,1 à 0,2 %) ». Mobilisation patronale La taxe Zucman serait-elle donc la recette miracle ? Pas si sûr… en tout cas, des protestations s’élèvent dans le camp des principaux concernés. Tel Patrick Martin, le patron des patrons, dans les colonnes du Parisien-Dimanche. « Il refuse toute hausse d’impôts et monte au créneau pour torpiller les propositions budgétaires des socialistes, notamment la taxe Zucman », explique le journal. « Cette taxe », assure Patrick Martin, « serait un frein terrible à l’investissement et à la prise de risque pour les entreprises ». Patrick Martin qui brandit la menace d’une « grande mobilisation patronale » « si les impôts augmentent ».  Amour et DRH Enfin, dans l’Express la philosophe Julia de Funès, s’intéresse au cas d’un grand patron, celui de Nestlé, qui vient d’être licencié. Licencié, oui, mais pas pour des raisons économiques ni pour une faute professionnelle. Il a été licencié « pour avoir entretenu une relation privée non-déclarée avec une subordonnée ». Pour Julia de Funès, « il ne s’agit pas là d’une simple péripétie RH (des Ressources Humaines) croustillante, mais un révélateur. Révélateur d’un déplacement inquiétant : celui du pouvoir des entreprises, qui ne s’arrête donc plus aux performances, aux comptes ou aux résultats, mais qui s’étend désormais dans la sphère la plus intime des individus ». « Autrefois, poursuit la philosophe, on murmurait ses fautes à voix basse dans un confessionnal ; aujourd’hui, il faut exposer ses amours aux patrons, ses liaisons au DRH et sa vie privée aux chartes de conduite ». Quelle est la morale de l'histoire ? « Nestlé peut délocaliser, spéculer sans trembler ; mais que son dirigeant aime en secret là où il ne faut pas, et le couperet tombe », observe Julia de Funès, qui remarque malicieusement que « Roméo et Juliette n'auraient pas survécu trois semaines à une charte de conformité ». 
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  • À la Une: la France entre interrogations et inquiétude
    C’est une semaine décisive qui s’annonce, avec, demain, le vote de confiance à l’Assemblée nationale, qui selon toute vraisemblance, verra le Premier ministre François Bayrou perdre la main. Mercredi, le 10 septembre, la journée de protestation « Bloquons tout ». Deux rendez-vous qui inquiètent les hebdomadaires. Le Nouvel Obs et Marianne, parlent même d’une « crise de régime ». « Après une réélection sans élan en 2022, des législatives sans majorité, une dissolution suicidaire en 2024 et une vraie défaite aux législatives qui ont suivi, voici Emmanuel Macron bientôt contraint de nommer son cinquième Premier ministre en trois ans », constate le Nouvel Obs. Il se demande si « cette crise inédite est le signe d’une Vème République à bout de souffle ou de l’échec d’une classe politique incapable d’inventer une autre pratique du pouvoir ». De son côté, Marianne s’interroge « sur le blocage total et la défiance généralisée qui posent la question de la survie du régime à court terme ».   Procrastinations C’est dans cette atmosphère plutôt pessimiste que la presse tente d’envisager l’avenir. Pour ce qui est du prochain gouvernement, les socialistes, et particulièrement leur Premier secrétaire Olivier Faure, ont fait savoir qu’ils étaient intéressés. « Olivier Faure a vocation à revendiquer le pouvoir », estime François Hollande dimanche 7 septembre dans la Tribune Dimanche. Pas tendre avec son successeur, l'ancien président socialiste estime que « si le gouvernement de François Bayrou tombe demain, les procrastinations d’Emmanuel Macron ne peuvent plus avoir cours. Il doit nommer vite un Premier ministre et lui laisser la plus grande des latitudes pour assurer la présentation d’un budget dans les délais constitutionnels. Il ne peut être question de poursuivre la politique menée depuis 2017. » François Hollande ne va toutefois pas jusqu’à réclamer la démission du président : « Ayant occupé cette charge, sachant combien nos institutions doivent être respectées, je ne serai jamais de ceux qui appellent à la démission du président de la République ». Dette publique Quant à la situation économique, elle n’engage pas non plus à l’optimisme. L’Express, notamment, se désole de voir la France endettée jusqu’au cou. « Un médecin parlerait sans doute de déni. Ou de fuite en avant », nous dit l'hebdomadaire, « Il dresserait le diagnostic d’un patient incapable d’appréhender le réel. Le réel, c’est celui d’une société française, malade de sa dette publique et de ses déficits qui s’empilent méthodiquement depuis 1973, au gré des alternances politiques ». Le 8 septembre, poursuit l’Express, « François Bayrou va jouer son avenir politique, et surtout la crédibilité de la France, sur un chiffre : 44 milliards d’euros, la facture nécessaire pour commencer à infléchir la tendance et permettre enfin au pays de respecter les engagements pris à Bruxelles ». Et l’Express ironise sur ceux qui ne partagent pas ce point de vue, tel Olivier Faure. « Pour le patron du PS, le problème du déficit français ne serait pas celui d’une dépense publique obèse, mais de recettes faméliques en raison des cadeaux fiscaux accordés depuis 2017 » affirme l’Express, qui poursuit : « Pire, au cœur des revendications du nébuleux mouvement "Bloquons tout", cette phrase reprise par Jean-Luc Mélenchon (le leader de la France Insoumise) : "cette dette n’est pas la nôtre". »  « Bloquons tout » Alors, précisément, ce mouvement qui appelle au blocage pour la journée de mercredi, est-il aussi nébuleux que l’affirme l’Express ? Pas vraiment si l’on en croit le Nouvel Obs, qui a fait la rencontre de celle qui, selon lui, a lancé le mouvement un soir de colère. Christelle 46 ans, ancienne « gilet jaune », habite dans le sud de la France, et selon le Nouvel Obs, elle veut rester anonyme. C’est elle qui, avec l’aide de ChatGPT, a écrit « cette lettre ouverte au peuple de France », dans laquelle elle s’exclame notamment : « Stop aux injustices, stop aux abus. Stop à ce système qui broie les humains pour nourrir les profits. Ce jour-là, nous ne sortirons pas : Pas de travail, pas d’école, pas d’achat. Pas de train, pas de métro… ». Une vidéo postée sur TikTok qui connaît un succès immédiat. « Le lendemain, raconte Christelle, je vois que la vidéo a fait plus de 300 000 vues, puis très vite 600 000. » Sur les réseaux sociaux, « on se dispute la paternité de l’appel », extrême droite et extrême gauche « s’étripent », nous dit le Nouvel Obs, qui cite également un sondage de la Fondation Jean Jaurès, selon lequel « 80 % des soutiens au mouvement se situent dans la gauche radicale ». Des soutiens auxquels le Parisien-Dimanche savonne la planche, évoquant « un caravansérail de revendications sans grande cohésion, parfois même contradictoires mais qui se retrouvent dans un même fond de sauce : le ras-le-bol. De quoi ? D’un peu tout, une exaspération toute française », estime le journal.  On en saura sans doute plus, le 10 septembre ! 
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  • À la Une: François Bayrou et la chute annoncée du gouvernement
    Le Premier ministre français est à la Une de l’Express et du Point, qui titre : « la tragédie française ». « En demandant un vote de confiance à l’Assemblée le 8 septembre, François Bayrou met le feu à la rentrée politique. Pendant ce temps, la France se rapproche chaque jour du chaos financier ». Le Point n’est en effet guère optimiste.  « Voilà le pays de nouveau plongé dans l’inconnu et saisi de stupeur à l’annonce du rendez-vous du 8 septembre ». Car, sauf imprévu, l’Assemblée ne votera pas la confiance au Premier ministre, auquel l’hebdomadaire ne jette toutefois pas la pierre. « En battant le rappel sur la dérive de nos comptes publics et le fol endettement, François Bayrou a fait œuvre utile. Mais faut-il que survienne un accident majeur pour qu’enfin la France et la classe politique se réveillent ? Une brutale hausse des taux d’intérêt ? Une mise sous tutelle ? » interroge Le Point. L’Express, lui aussi, distribue les bons points au Premier ministre. « François Bayrou dit vrai », assure l’hebdomadaire. « Personne ou presque, ne l’écoute. Tragique issue (…) Le Premier ministre s’inquiète du péril qui menace la France. Un péril sournois, abstrait, mais parfaitement documenté pour qui veut se donner la peine de lire les chiffres : la dette ». Le quinquennat mis en péril La presse du dimanche, elle aussi, s’inquiète, mais elle est moins indulgente avec le Premier ministre.  « Nous voilà de nouveau à l’arrêt politique, institutionnel, économique. Pendant combien de semaines encore ? », se désole le Parisien Dimanche, qui n’épargne pas François Bayrou. « S’il a cru qu’il avait trouvé la martingale avec ce vote du 8 septembre, le voilà englué dans ses calculs, à priori ratés… » La Tribune Dimanche, elle, a choisi de mettre Emmanuel Macron, l’air soucieux, en Une. Avec ce titre : « Retour à la case départ. Emmanuel Macron cherche déjà son nouveau premier ministre (…) le chef de l’État va se retrouver en première ligne avec la démission programmée de François Bayrou ». Le Premier ministre que la Tribune Dimanche soupçonne d’agir pour son propre intérêt : « À vouloir cultiver sa stature pour l’Histoire - chuter au nom de la défense de ses valeurs – le Premier ministre sacrifie le présent et met en péril la fin du quinquennat »... estime le journal. « Comment arrêter cette guerre » ? Nous ouvrons à présent le Nouvel Obs, qui s'interroge sur le rôle de l'Europe dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Le Nouvel Obs qui est allé à la rencontre de Josep Borrell, l’ex-chef de la diplomatie européenne. Interrogé sur la visite des dirigeants européens à Washington, le 18 août dernier, Josep Borrell estime « qu’à travers ce théâtre des chefs de petits pays reçus en audience par le grand Manitou pour le flatter, les Européens ont quand même réussi à empêcher le pire (…) ils ont réussi à imposer le sujet des garanties de sécurité, empêchant pour l’instant de mettre sur la table celui des cessions territoriales ». Pour autant, Josep Borrel ne se berce pas d’illusions. « La vraie question, à laquelle personne n’est capable de répondre (dit-il) c’est de savoir comment arrêter cette guerre. On ne peut pas négocier sous les bombes, et Vladimir Poutine n’arrêtera pas d’attaquer l’Ukraine pour nous faire plaisir ». Pas optimiste non plus, Giuliano da Empoli, l’auteur du Mage du Kremlin, s’exprime ainsi, dans le Point : « ce que je trouve très inquiétant, c’est que pour l’animal de pouvoir qu’est le président russe, la séquence, au fond, n’est pas déplaisante. Même si l’invasion de l’Ukraine ne s’est pas passée comme prévu, il en a fait, trois ans plus tard, un processus qui consolide son pouvoir de l’intérieur. Le fait est que tout processus de paix pourrait, en réalité le gêner », conclut Giuliano da Empoli.  Appels au secours En France, l’État est mis en cause dans certains féminicides. « L’État sur le banc des accusés », titre le Point, qui explique : « le service public se voit demander des comptes dans des affaires où les dysfonctionnements ont une issue tragique ». L’hebdomadaire nous raconte ainsi l’histoire de Sandra, assassinée le 2 juillet 2021 par son ex-compagnon. Alors qu’elle avait maintes fois sonné l’alerte et demandé de l’aide. Dans une lettre adressée au Procureur de la République de Bordeaux et au chef de l'état, la jeune femme écrivait ainsi quelques mois avant sa mort : « on me dit devoir attendre que mon ex-conjoint pénètre dans mon domicile pour porter plainte. Est-ce vraiment normal de me faire agresser pour me faire entendre ? On me conseille de faire appel aux forces de l’ordre chaque fois que je me sens en danger. Dois-je appeler tous les jours ? » Les parents de Sandra ont « déposé plainte contre l’état pour faute lourde. » « Les actions de cet ordre restent rares », explique l’hebdomadaire, « mais elles s’accroissent, portées par la prise de conscience collective de l’ampleur des violences conjugales et des mécaniques à l’œuvre dans les féminicides ». 
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  • À la Une: l'Europe face à Vladimir Poutine et Donald Trump
    Après le sommet Trump-Poutine, après la visite de Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens à Washington, où en est-on aujourd'hui  ?  À en croire le Point, les Européens peuvent se féliciter. « Unis, ils ont su se faire entendre du président américain », assure l’hebdomadaire. « Ils ont d’abord obtenu l’engagement américain de travailler avec eux sur les garanties de sécurité », alors que quelques semaines plus tôt, « Donald Trump prônait le désengagement américain et renvoyait l’Europe à ses responsabilités ». « Deuxième victoire, plus subtile », poursuit Le Point, « Emmanuel Macron et les Européens ont imposé leur vision sur la séquence de négociation ». À savoir, « on ne peut pas (…) discuter sous les bombes ». Hors-jeu Le Point, plutôt enthousiaste donc, enthousiasme que ne partage pas Marianne. C’est le moins que l’on puisse dire : « l’Europe brutalisée », s’exclame l’hebdomadaire. « Trump et Poutine ont mis l’Europe hors-jeu (…) la visite des Européens à Washington n’a pas effacé une réalité abrupte : les dirigeants du vieux continent semblent être devenus les figurants d’une histoire internationale qui se joue ailleurs, et notamment, entre Donald Trump et Vladimir Poutine ». « Les concerts de flagorneries, les rodomontades devant les micros et les visioconférences en cascade ne suffisent pas à dissiper le malaise », estime Marianne, qui concède toutefois « que les dirigeants européens, ont réussi, à force d’insister, à ne pas être totalement mis à l’écart des négociations autour d’une guerre qui se déroule à leur porte ». Mères porteuses sous les bombes Une guerre qui se poursuit, mais qui n’empêche pas la vie de continuer. Le Nouvel Obs publie cette semaine un grand reportage intitulé « Mères porteuses sous les bombes ». « L’Ukraine, qui autorise la gestation pour autrui depuis 2002, est devenue en vingt ans l’un des tout premiers « hubs » en Europe », explique l’hebdomadaire qui ajoute : « la guerre n’y a pas mis fin, bien au contraire ». Le Nouvel Obs s’interroge. « Combien sont-ils, ces parents en mal de bébé, à entamer cette folle aventure dans un pays où les alertes appellent à descendre aux abris quasiment toutes les nuits ? » On ne connaît pas leur nombre, mais ils sont Allemands, Espagnols, Brésiliens ou encore Australiens.  Et tous, déterminés. L’hebdomadaire a rencontré un couple de jeunes allemands, « ils ne quittent pas des yeux le couffin où dort leur « petite merveille » Malenka-Rosa, née d’une mère porteuse dans une clinique de Kiev ». « En quelques heures », raconte le Nouvel Obs, « ils ont tout oublié, les sirènes et les tirs de missiles, les doutes et la peur ». Les femmes, qui décident de porter l’enfant d’un autre couple, elles, sont de plus en plus nombreuses. « Malgré, et sans doute à cause de la guerre, les candidates à qui on propose de 15 000 à 20 000 euros, une petite fortune dans un pays où le salaire minimal n’atteint pas les 200 euros, se bousculent pour devenir mères porteuses », explique le Nouvel Obs qui a rencontré l’une de ces femmes : « Helena, enceinte de 24 semaines pour un couple de Brésiliens ». « Personne ne fait cela par plaisir, dit-elle, c’est la vie qui nous y oblige ».  Au bord du vide  En France, à présent, la rentrée politique se prépare. « La rentrée ou la sortie », comme le remarque ironiquement la Tribune Dimanche. Rentrée politique et éventuelle sortie du Premier ministre François Bayrou, toujours assis sur un siège éjectable. François Bayrou, « au bord du vide », « dos au mur », nous dit la Tribune Dimanche. « Il tiendra demain une conférence de presse sur le budget, toujours rejeté par les oppositions. La menace de censure va planer tout l’automne ».  De son côté, le Parisien-Dimanche a interrogé le Premier ministre. « Il nous confie », précise le journal,  « sa certitude que les Français prendront conscience de la nécessité de serrer la vis de la dépense publique. » Toutefois, poursuit le Parisien-Dimanche, « il y a cet appel à bloquer le pays, le 10 septembre, appel relayé par les dirigeants de gauche ». Qu’en pense François Bayrou ? Il se moque en quelques mots : « le pays est devant de grands risques, tiens, nous allons le bloquer. Comment défendre ça ? » a répondu le premier ministre au Parisien-Dimanche.  Tabou religieux Enfin, dans le Point, un article consacré à la militante féministe et LGBT marocaine Betty Lachgar. Arrêtée et emprisonnée pour avoir porté un « t-shirt noir barré d’un slogan en lettres blanches « Allah est lesbienne ». « Depuis des années », nous explique la journaliste et essayiste Peggy Sastre, « elle le porte lors de rassemblements ou dans ses publications, sans jamais se cacher. Mais il aura suffi d’une énième campagne de harcèlement sur les réseaux sociaux (…) pour que la justice finisse par s’en emparer », « dans un pays où l’apostasie reste taboue et où les relations homosexuelles sont criminalisées ».  « Un geste qui coûte cher », ajoute Peggy Sastre : « planter un drapeau sur un tabou religieux en sachant qu'il peut devenir un linceul ». 
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  • À la Une: la conquête de la planète rouge
    « Objectif Mars », « Mars, la nouvelle frontière de la conquête spatiale », titre le Nouvel Obs, avec en Une, une splendide photo, celle d’une planète où se mêlent harmonieusement l’orange et le rouge. Un peu comme dans un rêve, mais ne rêvons pas trop longtemps, car la réalité se mesure en termes de puissance et d’argent. « La planète Mars est aujourd’hui le Graal intersidéral, nous dit le Nouvel Obs, le terrain des grandes puissances, avec la Chine comme nouvel acteur. L’Amérique de Trump en a fait son nouveau fétiche, promettant les premiers pas de l’homme sur Mars d’ici à 2029, avant la fin du mandat du président. »  Qu’importe si tous les scientifiques s’accordent à dire que c’est parfaitement impossible. Donald Trump y croit-il lui-même ? En tout cas, il mène le jeu comme n’importe quelle autre affaire commerciale. « Trump et ses amis de la tech mettent en danger les programmes de la Nasa basés sur la coopération internationale, pour privilégier les progrès strictement nationaux, nous explique le Nouvel Obs. « Derrière les accents triomphants annonçant la colonisation de Mars pour les prochaines années (…) se cache la captation des crédits publics par quelques "entreprises amies", celles des barons de la tech qui ont soutenu la campagne de Trump, avec en tête Elon Musk avec Space X et Jeff Bezos avec Blue Origin. ».Les passionnés, qui regardent la planète rouge avec des yeux d’enfant, en seront pour leurs frais. À lire aussiIl y a 60 ans, la sonde Mariner 4 révélait à l'humanité le vrai visage de Mars La fin de la guerre ? Après l’annonce d’une rencontre entre Trump et Poutine le 15 août en Alaska, le Journal du Dimanche (JDD) pose la question : « Et si la guerre se terminait la semaine prochaine ? », question faussement innocente, car l’analyse qui suit tend plutôt à démontrer le contraire. « Personne ne peut croire que la paix soit l’issue de ce tête-à-tête », estime le JDD. La Tribune Dimanche, de son côté, met l’accent sur ce qu’elle estime être l’ambition première de Donald Trump : « le président américain se rêve en prix Nobel de la paix, et multiplie les initiatives pour y parvenir. Le sommet du 15 août avec Vladimir Poutine est un pas de plus sur le chemin de son ambition ». À la question « le sommet du 15 août pourrait-il accoucher du plus grand succès diplomatique de la seconde présidence Trump ?  David Salvo, analyste au German Marshall Fund, interrogé par la Tribune dimanche, répond : « Washington sous-estime à quel point le Kremlin veut continuer à mener cette guerre, la légitimité et le sort du régime poutinien ne dépendent pas seulement de la fin de ce conflit aux conditions dictées par la Russie, mais à sa prolongation jusqu'à nouvel ordre, avec une économie entièrement consacrée à cette guerre ».   Bref, personne ne croit vraiment à un miracle pour le 15 août. À lire aussiUkraine: «Il n'y a qu'au prix de conditions favorables à la Russie que Poutine pourrait mettre fin au conflit» L'appétit du géant russe La guerre en Ukraine que les pays baltes suivent avec une attention particulière. L'Express s’est rendu en Estonie, le plus petit des trois pays baltes qui comptent aussi la Lettonie et la Lituanie. L’Estonie (avec moins d’1,35 million d'habitants) qui partage « 300 kilomètres de ligne de démarcation avec la Russie », « une frontière de tous les dangers, explique le Nouvel Obs, face à ce grand voisin avide de conquêtes. » « L’Otan pourrait être testée sur sa capacité à réagir "d'ici à cinq ans", répète son secrétaire général Mark Rutte », nous rappelle l’Express, qui a aussi consulté une récente étude de la Revue nationale stratégique française, « jugeant plausible une guerre majeure de haute intensité en Europe ».  Cette étude souligne aussi « que le renforcement de l’armée russe se poursuit de façon accélérée pour recompléter de nombreux matériels détruits en Ukraine, mais également pour développer de nouvelles capacités et renforcer son arsenal d’ici à 2030 ». L’Estonie, elle, ne peut guère compter que sur ses 4 000 militaires de métier et ses appelés. Et puis bien sûr, il y a l’Otan. Un officier américain, dont le régiment s’entraîne en Estonie, témoigne : « Nous sommes ici pour changer les calculs de l’adversaire, le dissuader d’une agression et respecter notre engagement de l’article 5 de l’Otan. » Article qui stipule « qu’une attaque contre un État appartenant à l’Alliance atlantique est une attaque contre tous. Et qu’elle ne restera pas sans réponse. » Mais cette perspective arrêtera-t-elle Vladimir Poutine ? Rien n'est moins sûr. « À quelle échéance les Russes pourraient-ils passer à l'action ? », interroge l'Express, qui cite une source sécuritaire, selon laquelle « les Russes n'ont pas besoin d'arrêter la guerre en Ukraine, il leur suffit d'amasser des unités à la frontière, puis de prendre une décision politique ». Une perspective effrayante pour l'Estonie, mais aussi la Lettonie et la Lituanie. À lire aussiUkraine: «Il n'y a qu'au prix de conditions favorables à la Russie que Poutine pourrait mettre fin au conflit»
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À propos de Revue de presse des hebdomadaires français

Les opinions, les points de vue et les avis souvent divergents des éditorialistes et des commentateurs sur l'actualité française et internationale dans les hebdomadaires français. Une revue de presse présentée chaque dimanche par Catherine Potet.
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