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Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le sam...
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  • À la Une : les suites du séisme meurtrier au Maroc
    C'est tout d'abord Yabiladi.com qui s'intéresse au matériau traditionnel qui nous dit-il « n'est pas la cause des dégâts matériels ». C'est précisément le point de vue de l'architecte Karim Rouissi, selon lequel « il n'y a pas de bons ou de mauvais matériaux. Il s'explique : il n’y a que des matériaux qui peuvent être bien ou mal utilisés. Le béton armé mal employé n’a d’ailleurs pas évité des désastres ». Et il ajoute : « une construction de qualité, en terre ou en pierre, est tout aussi possible lorsque les prescriptions techniques et les normes de sécurité sont respectées ». Et la question se posera inévitablement pour la reconstruction dans les régions dévastées. Le programme de reconstruction est estimé à 120 milliards de dirhams sur cinq ans, et selon Yabiladi.com, « il inclut notamment une adaptation des nouvelles constructions aux spécificités locales des régions sinistrées, où les matériaux utilisés reposent surtout sur des éléments naturels, comme la terre, les pierres et le bois. »Séisme et fake newsDes fake news en rapport avec le séisme du 8 septembre. C'est Le Matin qui lance l'alerte expliquant que « de fausses informations parviennent à semer la panique, voir la terreur parmi de nombreux citoyens. Il s’agit essentiellement de fausses alertes à de nouvelles fortes secousses qui toucheraient plusieurs régions du Maroc d’ici la fin du mois de septembre ou même le risque d’un tsunami sur les côtes marocaines ». Avec quelles conséquences ? Certaines personnes « croient tellement » à ces fakes news, nous dit Le Matin, qu'elles cherchent même à obtenir une date, au cas où. D'autres, craignant un nouveau séisme, « continuent de passer une bonne partie de la nuit dehors ». Or, ajoute Le Matin, « les spécialistes assurent que toutes ces informations qui circulent sur les réseaux sociaux sont infondées. Il est impossible aujourd’hui de prédire les séismes à n’importe quel endroit du monde et par n’importe quelle équipe de recherche, même les plus performantes. »Fakes news au MaliEt elle concerne la promesse « d'un nouveau stade » à Kayes. C'est Benbéré qui nous raconte : « Une page Facebook malienne décontextualise une vidéo en l’attribuant aux réalisations des autorités de la transition au Mali. Il s’agit plutôt d’un stade au Koweït. L’édifice en question est le nouveau stade d’Al Sulai-bikhat Club. Il est en chantier depuis des mois ». Or, une vidéo publiée le 7 septembre, qui cumule plus de 500 000 vues et environ 25 000 réactions, montre ce qui est présenté comme « le stade de Kayes, promis par Assimi Goïta, en chantier... et dans peu de temps », ajoute l'auteur, « nous allons demander à organiser la Coupe d'Afrique des Nations ». Et Benbéré conclut : « Au Mali, ces derniers temps, plusieurs fausses informations ou des vidéos hors contexte circulent sur les réseaux sociaux. L’auteur de cette manipulation tente de faire croire que plusieurs autres stades sont en chantier au Mali, en lien avec la promesse faite par le président de la transition le 23 juillet dernier à Kayes. »
    22/09/2023
  • À la Une: pourquoi les putschistes ont la cote…
    C’est l’une des questions à laquelle tente de répondre l’hebdomadaire français Le 1 dans sa dernière édition consacrée à l’Afrique. Le journaliste Rémi Carayol avance le fait que « pour beaucoup en Afrique, la démocratie est synonyme de corruption, d’élections faussées et, surtout, de développement économique capté par une petite élite. Victimes des putschs, IBK au Mali, Mohammed Bazoum au Niger, Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso, Ali Bongo au Gabon et Alpha Condé en Guinée ont tous un point commun, affirme Rémi Carayol : ils ont été mal élus, lors de scrutins tronqués par la force ou par la puissance de l’argent. L’élection n’est plus synonyme de légitimité. (…) Le problème, poursuit-il, est la manière dont la démocratie a été mise en œuvre sur le continent. »Un changement d’ère historiqueEt la France porte là une grave responsabilité… C’est ce qu’explique Antoine Glaser, autre journaliste spécialiste de l’Afrique, toujours dans l’hebdomadaire Le 1 : « la France a continué d’instrumentaliser en sous-main les pouvoirs africains, dit-il. (…) Au-delà des putschs, nous assistons à un changement d’ère historique. Il faut vraiment changer de cap. (…) Je rêverais d’un président français qui dirait un jour : "on a tant à apprendre de l’Afrique". Ça n’est jamais arrivé, pointe le journaliste. On continue de parler de la Françafrique. Quand parlera-t-on d’une Afrique-France ? Quand serons-nous prêts à apprendre des africains ? Bref, conclut Antoine Glaser, il va falloir commencer à savoir se taire. Ecouter, apprendre, comprendre, faire le contraire de ce qu’on a fait. Si ça advient, ça prendra quelques années… »Enfin, dans son éditorial, l’hebdomadaire Le 1 pose la question suivante : « face à l’échec de l’idée démocratique, le continent n’aurait-il le choix qu’entre le djihadisme et les coups de force militaires ? »Gabon : un coup d’État ? Non, une « libération ! »Parmi les pays qui ont connu récemment un changement de pouvoir par la force, il y a donc le Gabon… Le nouveau maître du pays, le général Oligui Nguema s’exprime dans Jeune Afrique. « Ce que vous appelez chez vous un coup d’État, ici, au Gabon, nous le nommons une libération, affirme-t-il. L’enthousiasme des populations gabonaises en est la preuve, ainsi que l’adhésion de toutes les forces vives de la Nation. » L’objectif de la transition, poursuit-il, est « la restauration de nos institutions et de la dignité du peuple gabonais. Ensuite, la garantie des libertés fondamentales et de la libre expression du jeu démocratique. Enfin, le redressement économique de notre pays. »Et puis à noter aussi cette remarque du général Oligui Nguema : « ce que je retiens de Monsieur Ali Bongo, c’est sa forte propension à déléguer et à créer autour de lui un cercle d’individus qui pensaient avoir raison sur tout mais qui n’ont rien fait de positif. »Vague d’emprisonnements…Justement, la purge se poursuit au sein de cercle… Hier, plusieurs personnalités clés du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba ont été mises en examen et transférés à la prison de Libreville. Parmi elles, Noureddin Bongo Valentin, le fils de l’ex-président, avec comme chefs d’inculpation, pointe Jeune Afrique : « haute trahison contre les institutions de l’État, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants. »Ne pas croire au Père Noël…Par ailleurs, la parole se libère au Gabon… C’est du moins ce qu’on peut lire sur le site Gabon Review : « déesse inconnue jusqu’au 30 août dernier, la liberté d’expression s’est imposée au sommet du panthéon gabonais depuis le coup d’Etat ou de liberté, selon la formule que l’on choisira. »Mais attention, prévient l’universitaire Augustin Emane, cité par Gabon Review : si « ce vent de liberté insufflé par le coup d’État a libéré la parole et fait émerger de nombreuses revendications sociales jusque-là étouffées, il faut se garder de voir dans le nouveau pouvoir un "Père Noël", capable de satisfaire toutes les demandes. Une transition sociale s’impose, par le dialogue et la responsabilisation de chacun, pour éviter le risque de désillusions. »
    21/09/2023
  • À la Une: le deuil et la colère à Derna…
    « Neuf jours après le passage de la tempête Daniel, les chances de retrouver des survivants dans la ville libyenne, où des milliers de personnes ont péri, sont désormais presque inexistantes, relève Le Monde Afrique  Malgré les efforts des volontaires et des secouristes, l’amertume et la colère gagnent les habitants. »Témoignages chocs recueillis par les envoyés spéciaux du journal : « Abdallah, un jeune volontaire enrage : 'Il n’y a rien. Pas de direction de crise, pas de coordination, pas d’administration. Secouristes et bénévoles sont baladés d’un bout à l’autre des zones affectées sans plan précis. Ordres et contre-ordres se succèdent. Les ONG ne savent pas quoi faire, dénonce-t-il encore. Tout tient sur la volonté des citoyens. L’Etat, lui, si on peut appeler cela un Etat, vient pour la photo et il repart… »Improbable décompte…« Combien de victimes ? », s’interroge Le Monde Afrique. « 5.000, 10.000, plus ? Le dernier bilan officiel de l’Organisation mondiale de la santé fait état de 3.922 morts. Mais les chiffres n’évoluent plus. Quant aux données disponibles sur les disparus, elles restent approximatives. À Derna, la terre n’a toujours pas rendu les corps qu’elle a engloutis. Quand la mer continue à en charrier par dizaines quotidiennement. »Et puis, note encore Le Monde Afrique, « devenus indésirables, la majorité des médias internationaux ont été priés de quitter la ville. Un responsable du centre médias de l’armée a expliqué que la présence de la presse dérangeait le travail des secouristes, promettant une réouverture de la cité dans 'deux ou trois jours'. »Apocalypse !Pour WakatSéra au Burkina Faso, c’est plus qu’une catastrophe, c’est une « apocalypse » : « comme si elle était frappée par le sceau d’une malédiction qui ne l’a jamais lâchée depuis la nuit des temps, Derna continue de vivre son calvaire. Abandonnée sous Mouammar Kadhafi, mise en quarantaine par le maréchal Haftar qui l’accusait d’être un nid géant de terroristes, Derna vit l’horreur, depuis la nuit du 10 au 11 septembre, lorsqu’elle a été frappée par la tempête Daniel qui n’a laissé derrière elle, que cadavres et ruines. (…) Le drame ne connaît visiblement pas de limite dans cette ville de Derna, poursuit WakatSéra, dont les populations, après les larmes, manifestent désormais leur ire contre des autorités administratives dont elles demandent, sans autre forme de procès, le départ et la poursuite par la justice. »Kagamé répond…À lire également dans la presse du continent, l’entretien accordé par Paul Kagamé à Jeune Afrique ; à propos des relations conflictuelles entre Kigali et Kinshasa, le président rwandais affirme : « le problème n’est pas entre moi et Tshisekedi, mais entre Tshisekedi et le M23. » Paul Kagamé réfute les conclusions du récent rapport de l’ONU sur le soutien rwandais au groupe armé : « la plupart des choses rapportées par ces experts ne correspondent pas aux faits tels que nous les connaissons », déclare-t-il.« L’ONU, une institution à bout de souffle ? »Enfin, la 78ᵉ session de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est ouverte hier à New-York. Avec ce commentaire plutôt désabusé à lire sur le site d’information sénégalais Seneplus : « L’ONU, une institution à bout de souffle ? », s’interroge le site. « Ukraine, coups d'États en Afrique, climat, crise migratoire, l’Organisation des Nations unies doit actuellement faire face à des défis encore jamais vus. Soixante-dix-huit ans après sa création, certains posent la question de sa pertinence. »En effet, pointe Seneplus, « les vents changeants de la géopolitique actuelle soumettent cette institution à une pression sans précédent, laissant certains se demander si elle est toujours à la hauteur des défis mondiaux. » Pour preuve, note encore le site, « l’absence notable de plusieurs grands dirigeants. Poutine, Macron, Xi Jinping, Sunak : leurs chaises vides en disent long sur la situation préoccupante de la diplomatie mondiale. Antonio Guterres, à la tête de l’ONU, tente tant bien que mal de réorienter le discours sur les engagements concrets, mais les absences sont lourdes de sens. »Et Seneplus de s’interroger : « si même lors des grandes occasions, des membres clés délaissent le forum mondial, comment l'organisation peut-elle prétendre à une action efficace ? »
    20/09/2023
  • À la Une: Stanis Bujakera Tshiamala toujours en prison…
    Cela fait maintenant dix jours que le journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala a été arrêté à Kinshasa. Directeur de publication adjoint du média congolais Actualité CD et correspondant en RDC de Jeune Afrique et de l’agence Reuters, le reporter est incarcéré à la prison de Makala. Il est accusé de « propagation de faux bruits » et de « diffusion de fausses informations » et mis en cause sur les sources d’un article publié le 31 août sur le site de Jeune Afrique, qui n’est pas signé de son nom mais de la rédaction. Est cité dans cet article un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignement qui met en cause les renseignements militaires dans le meurtre de l’opposant Chérubin Okende Senga. Cet ancien ministre des transports, porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi avait été retrouvé le 13 juillet dans son véhicule, à Kinshasa, le corps présentant des traces de balles. Sa famille dénonce un assassinat 'politique'.Malgré la vague de protestations internationales et les condamnations d’ONG, dénonçant une « nième atteinte à la liberté de la presse en RDC », les autorités congolaises restent inflexibles.Et Jeune Afrique hausse le ton… et s’adresse directement au chef de l’État congolais : « Non, M. Tshisekedi, une démocratie ne met pas les journalistes en prison », lance le site panafricain. « Il apparait clairement que si notre journaliste est aujourd’hui accusé de 'propagation de faux bruits', ce n’est pas uniquement à cause de cet article qui lui est imputé. Ce que veulent les enquêteurs, c’est contraindre Stanis à dévoiler ses sources, pointe Jeune Afrique. C’est faire taire le journaliste le plus influent de RDC, le plus suivi de son pays sur X (anciennement Twitter) et, à travers lui, tous ceux à qui prendrait l’envie de faire leur travail avec sérieux et probité trois mois avant une échéance électorale cruciale. C’est évident et c’est inadmissible. »Demain mercredi, poursuit Jeune Afrique, « Félix Tshisekedi s’adressera à l’assemblée générale des Nations unies, à New York. Il appellera sans nul doute ses pairs à condamner ce Rwanda qu’il accuse de soutenir les rebelles du M23 qui ont repris les armes, fin 2021, dans l’est de la RDC. Nous espérons que d’ici là, Stanis Bujakera Tshiamala aura recouvré la liberté. Si ce n’est pas le cas, le président congolais aura-t-il une pensée pour notre confrère et ami (…) ? »De son côté, le site d’information congolais Actualité CD, codirigé par Stanis Bujakera Tshiamala, poursuit sa campagne en vue de sa libération. Avec ce slogan : « la presse n’est une menace que pour les oppresseurs, libérez Stanis Bujakera »Actualité CD qui précise que « les appels à sa libération se multiplient. Journalistiques, acteurs politiques, activistes des droits de l’homme et autres personnalités se mobilisent (…). »Prochaine action en date, « le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (le RAJEC) appelle à un sit-in demain mercredi au ministère de la Justice pour exiger, l'abandon des poursuites et des harcèlements judiciaires contre les journalistes'. »De leur côté, les autorités congolaises ont réagi à l’arrestation du journaliste, en la personne du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Ses propos sont rapportés notamment par le site Cas-Info : « il n’est jamais bon qu’un journaliste aille en prison », affirme-t-il, avant de poursuivre : « la liberté de la presse ne donne pas un blanc-seing à la désinformation ou à l’instrumentalisation. »Enfin, pour l’avocat de Stanis Bujakera, Maître Hervé Diakiese, interrogé par le site Le Congo Libéré, « il y a beaucoup de journalistes qui sont dans le collimateur du régime parce que jugés trop indépendants. C’est le cas de Stanis Bujakera, dit-il, qui, déjà en mars dernier, avait fait l’objet d’une tentative d’intimidation de la part des autorités. À trois mois et demi des élections, le régime se manifeste par une grande intolérance. (…) Une machine répressive s’est mise en branle en RDC, affirme encore Maître Hervé Diakiese. Elle vise à faire taire les voix dissidentes, à écarter tous ceux qui pourraient empêcher le pouvoir actuel de faire ce qu’il a prévu : un passage en force électoral. »
    19/09/2023
  • À la Une: après le G5-Sahel, le G3…
    Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont donc décidé de faire front commun contre le terrorisme djihadiste. L’annonce a été faite samedi : les autorités militaires de Bamako, Ouagadougou et Niamey ont mis sur pied une alliance militaire inédite, baptisée AES, Alliance des États du Sahel. Une décision applaudie par le quotidien Aujourd’hui au Burkina Faso : « le G5-Sahel étant quasi en mort cérébrale et les armées (de nos trois pays) prises individuellement étant souvent efficaces mais pas efficientes, car les terroristes ne sont toujours pas vaincus, cette force tripartite (…) est à saluer, car on a eu de cesse de répéter que seule une mutualisation des forces des pays du Sahel pouvait vaincre la pieuvre terroriste. Si effectivement les armées de nos trois pays mettent leurs arsenaux et leurs renseignements en commun, il est certain que l’étau va se desserrer dans la zone des trois frontières et dans plusieurs localités occupées par les hommes du GSIM et de l’EIGS. Il faut donc se féliciter de ce triumvirat de "warriors" (de guerriers) en gestation. »Des bâtons dans les roues ?Le Pays, toujours à Ouagadougou, est plus mesuré… « La grande menace pour cette alliance, c’est l’instabilité politique. Il faut craindre qu’un éventuel autre bouleversement dans un seul des trois États - on croise les doigts - ne vienne enterrer l’union. Pire, l’organisation porte sur son dos l’animosité de certaines puissances sous-régionales et mondiales qui ne s’empêcheront pas de lui mettre des bâtons dans les roues. Cette éventualité est d’autant plus forte que l’AES n’est pas sans soulever de vives inquiétudes : elle ressemble plutôt à une coalition de pouvoirs kakis. Toute chose qui pourrait donner des idées à d’autres porteurs de kaki qui rêvent de prendre le pouvoir par les armes et de trouver en l’AES, une base arrière. »Vers une fédération sahélienne ?En tout cas, s’exclame L’Observateur Paalga, « si l’AES, que l’on pourrait surnommer le G3-Sahel, peut occire le G5 éponyme, peu de Sahéliens pleureront ce dernier. Au contraire, au Mali, au Burkina, au Niger et ailleurs, beaucoup crieront : "le G5 Sahel est mort, vive le G3 Sahel". Et qui sait, si le Tchad et la Mauritanie, pays membres du si peu actif G5-Sahel, convaincus par les objectifs et les résultats futurs de l’AES, voudront y fédérer leurs efforts (…). » Le National à Bamako va plus loin avec cet édito intitulé : « avançons résolument vers la fédération ! » Le National qui affiche sa « satisfaction, qui, écrit-il, est celle de tous les Maliens soucieux du Mali et de l’Afrique, de nous voir avancer d’un pas ferme vers la réalisation du vieil idéal de regrouper nos États. Mais oui, bon sang, s’exclame encore le quotidien bamakois, c’est au nom de cet idéal que nous avons bataillé, depuis 2020 (depuis le coup d’État) pour retrouver notre souveraineté. »Réussir là où les présidents civils élus ont échoué ?Mourya au Niger affiche un bel optimisme : « les trois pays fondateurs de l’AES, marqués par les violences perpétrées et surtout concentrées sur la zone des trois frontières (…), devraient vite engager des bataillons militaires conjoints pour faire face au terrorisme régional, le défi commun des États du Sahel. (…) Les dirigeants militaires de l’AES devraient réussir là où les présidents civils élus ont échoué : la lutte antiterroriste collective entre les trois pays de la sous-région. »Et Mourya de lancer cette injonction : « le Tchad, dirigé par le Général Mahamat Idriss Deby et donc par une junte militaire, le Tchad devrait signer la charte de l’alliance des États du Sahel. »Enfin, le quotidien en ligne Malikilé s’interroge : « cette nouvelle alliance est-elle un G3-Sahel qui enterre définitivement le G5-Sahel en éjectant la Mauritanie et le Tchad, en attendant le même et prochain requiem pour la CEDEAO ? Décidemment, conclut Malikilé, les choses bougent en Afrique de l’Ouest. »
    18/09/2023

À propos de Revue de presse Afrique

Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.
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