«Le supplément du dimanche» du 11 mai 2025
Dans le supplément de ce dimanche, Sarah Cozzolino signe une enquête en deux volets au cœur des prisons d'un type nouveau au Brésil. Il s'agit d'un projet expérimental de centre de détention, loin, bien loin du cimetière des vivants, comme cela est dit dans le reportage, pour qualifier le système carcéral classique brésilien. C'est une association religieuse qui met en œuvre ce cadre plus humain de détention. Maître mot pour l’APAC : traiter les détenus avec dignité. Les conditions de détention sont bonnes et l'accent est mis sur la réinsertion. Il y a peu d'élus pour ce genre d'établissement alternatif. C'est une expérience, une vitrine aussi, peut-être, une lueur d'espoir dans la nuit très noire des prisons classiques. Sarah Cozzolino nous propose deux documents exceptionnels. En deuxième partie, nous serons dans un centre pour femmes et, pour commencer, cette prison pour mineurs. Au Brésil, une prison pour mineurs fait figure d’exception [1/2]C’est une prison alternative qui traite ses détenus avec dignité. Au Brésil, l’Association religieuse pour la protection et l’assistance des condamnés, l’APAC, promeut un système carcéral qui met l’accent sur la dignité et la réinsertion du détenu. Ce genre d’établissement existe depuis plus de cinquante ans au Brésil, et coûte moins cher que les prisons communes, aux conditions insalubres. Ici, pas de gardes armés, et les prisonniers, appelés de « récupérant », ont aussi la charge de la sécurité. Dans ce pays, troisième plus grande population carcérale au monde, avec 832 000 détenus, le système des prisons APAC fait figure d’exception. Plongée dans les prisons APAC de la ville de Frutal, dans le Minas Gérais.Au Brésil, une prison qui traite les femmes avec dignité [2/2]Dans le premier volet de cette immersion dans les prisons de l'APAC, nous étions avec les mineurs. Cette fois, direction le Centre pénitencier pour femmes, contrairement au système carcéral commun, les 90 femmes qui purgent leur peine ne portent pas d'uniforme de prisonnier et elles sont appelées par leur nom et par leur matricule. Et les mères peuvent même partager leur cellule avec leur bébé. Deux grands reportages de Sarah Cozzolino qui s'entretient avec Jacques Allix.