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83 épisodes

  • Ce que les sanctions économiques nous disent du monde qui se recompose

    20/12/2025

    Depuis plus de trente ans, les sanctions économiques sont devenues l’un des principaux instruments de la politique étrangère des grandes puissances occidentales. Gel des avoirs, embargos commerciaux, exclusion du système financier international, sanctions secondaires : la panoplie s’est élargie, sophistiquée, durcie. La Russie depuis l’invasion de l’Ukraine, l’Iran depuis plus de quatre décennies, l’Irak dans les années 1990, Cuba depuis la guerre froide, mais aussi aujourd’hui plusieurs pays du Sahel… tous ont été, à des degrés divers, soumis à ce que certains appellent une « guerre économique ». Mais une question demeure : ces sanctions fonctionnent-elles réellement ? Changent-elles les comportements des États ciblés ? Ou produisent-elles surtout des effets pervers — appauvrissement des populations, consolidation des régimes, reconfiguration silencieuse des alliances internationales ? Car à mesure que les sanctions s’accumulent, les États visés s’adaptent, cherchent des alternatives afin d’éviter la réponse frontale : troc, contournement financier, commerce parallèle, monnaies locales, crypto-actifs, finance islamique, rapprochements Sud-Sud, dédollarisation progressive... Va-t-on vers un processus de fractionnement des systèmes de paiement à l’échelle internationale ? Assiste-t-on à une fragmentation du système économique mondial ?  Invités   Julia Tomasso, chercheuse à l’Iris et spécialiste de l’Iran Camille Boulenguer, économiste et chercheuse à l’Iris, spécialisée dans l’étude de la criminalité financière et des circuits financiers illicites Emmanuel Hache, adjoint scientifique à IFP Énergies nouvelles et directeur de recherche à l’IRIS. «Géopolitique des matières premières» éditions Eyrolles, 2025. Édition en partenariat avec la Revue Internationale et Stratégique «Vivre sous sanctions économiques. Impacts contournements, Réalignements». Direction de Julia Tomasso et Camille Boulenguer. 

  • Afrique de l'Ouest : coups d'État et jihadisme rebattent les cartes du pouvoir

    14/12/2025

    Après le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Niger et fin novembre la Guinée-Bissau,  le Bénin a bien failli dimanche dernier (7 décembre 2025) être le théâtre d’un coup d’État militaire... Un groupe de mutins emmené par le lieutenant colonel Pascal Tigri a tenté de prendre le pouvoir en lançant à 2h du matin une série d’attaques contre les domiciles de plusieurs hauts gradés, la résidence du chef de l’État, le Palais présidentiel et le siège de la TV nationale. Les insurgés y ont enregistré un message proclamant la destitution du président Patrice Talon. Mais l’armée régulière est restée républicaine et fidèle à son serment. Après plusieurs heures d’affrontement, le putsch a échoué. Une douzaine d’insurgés ont été arrêtés par les forces béninoises, épaulées par des troupes et l’aviation nigérianes. Mais des dizaines d’autres dont leur chef ont réussi à s’enfuir. Reste beaucoup de questions : le lieutenant colonel Tigri qui se trouverait maintenant à Lomé, au Togo, a-t-il agi de son propre chef ou cette tentative de putsch a-t-elle été commanditée, et par qui ? Cette multiplication des coups d’État ou tentative de coups d’État depuis 5 ans en Afrique de l’Ouest est-elle la conséquence de la menace jihadiste ou traduit-elle un rejet des principes démocratiques ? Quelle est la situation sécuritaire dans la région ? Pourquoi l’alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger) n’arrive-t-elle pas à endiguer l’expansion des groupes jihadistes ? Que penser de la stratégie d’asphyxie économique de la junte menée depuis septembre au Mali par le JNIM, affilié à al-Qaida à travers un blocus du carburant ?    Trois invités : - Niagale Bagayoko, présidente de l'African Security Sector Network  - Bakary Sambe, directeur régional du Timbuktu Institute à Dakar  - Alain Antil, directeur du Centre Afrique subsaharienne de l'Ifri. 

  • Trump/Maduro, illustration du retour de l'interventionnisme des États-Unis en Amérique latine?

    13/12/2025

    C’est un tournant dans la politique étrangère américaine : publié le 5 décembre par l’administration Trump, la Stratégie de sécurité nationale appelle à restaurer la suprématie américaine sur l’Amérique latine, à lutter contre l’immigration incontrôlée, contre les menaces transfrontalières comme la drogue ou le terrorisme et réactive la doctrine Monroe qui, en 1823, interdisait toute intervention européenne sur le continent américain et réciproquement toute ingérence américaine dans les affaires européennes.   Aujourd’hui, Donald Trump va plus loin et l’assume. Il étrille les Européens et revendique l’Amérique latine comme sa chasse gardée. Pas question de laisser un pays adverse y positionner des forces ou exploiter des ressources stratégiquement vitales pour les États-Unis. Le document justifie le redéploiement des forces militaires américaines et même l’utilisation de la force létale. Des lignes qui expliquent la guerre engagée, depuis fin août 2025, par Donald Trump dans la mer des Caraïbes, au large du Venezuela, pour lutter contre le narcotrafic, avec une armada militaire impressionnante. En 3 mois, les frappes américaines contre des bateaux accusés sans preuve de transporter de la drogue ont fait plus de 80 morts. L’ONU dénonce des exécutions extrajudiciaires. Le président Nicolas Maduro, lui, voit dans le déploiement américain un prétexte pour le renverser et s’emparer des réserves pétrolières de son pays... Et la tension est encore montée cette semaine. Dans une interview au site Politico mardi, Donald Trump a déclaré à propos de Maduro «ses jours sont comptés» tout en évitant de répondre sur l’envoi de troupes américaines au sol.  Jusqu’où ira Donald Trump au Venezuela : veut-il vraiment combattre les narcotrafiquants ou d’abord faire tomber sa bête noire, Nicolas Maduro ?  Comment les États-Unis comptent-ils contrer l’accès de la Russie et de la Chine aux ressources pétrolières et minières du continent sud-américain ? Quelle est l’influence de Washington sur la contagion populiste qui frappe la région ? Ce bras de fer Trump/Maduro illustre-t-il le retour de l'interventionnisme américain en Amérique latine ? Avec - Maud Quessard, spécialiste de politique étrangère américaine, directrice du domaine «Europe, Espace Transatlantique Russie» à l’IRSEM. Autrice de «La puissance sans principe. Géopolitique du trumpisme», étude de l’Irsem N°126 parue en septembre 2025 - Thomas Posado, maître de conférences en Civilisation latino-américaine contemporaine à l’Université de Rouen, auteur de «Venezuela : de la révolution à l’effondrement», aux Presses Universitaires du Midi - Jean-Jacques Kourliansky, directeur de l'Observatoire de l’Amérique latine et des Caraïbes à la fondation Jean Jaurès, a publié «Progressisme et démocratie en Amérique latine 2000-2021» aux éditions de l’Aube.

  • Un an de pouvoir d'Ahmad Al-Charaa. Syrie, un pays en réanimation?

    07/12/2025

    Le 8 décembre 2024, il y a un an, Bachar al-Assad le dictateur syrien quittait Damas pour Moscou, après la prise de la capitale syrienne par les rebelles de Hayat Tahrir al Cham. Surnommé le «boucher de Damas», Bachar al-Assad dirigeait le pays depuis juillet 2000, succédant à son père Hafez al-Assad, dictateur non moins sanguinaire à la tête du pays depuis 1971. Un chapitre de plus d’un demi-siècle d’horreur, de massacres et d’oppressions se refermait pour le peuple syrien. Non sans séquelles.   À la surprise générale, l’opération des rebelles se déroula en un éclair. Il ne leur fallut pas plus de dix jours pour faire tomber le régime que l’on pensait inébranlable, après 12 années de guerre, plus de deux millions de morts, environ 500.000 disparus et 12 millions de Syriens déplacés à cause de la violence liée au conflit, soit la moitié de la population. Regard sur la Syrie du président Ahmad al-Charaa. Difficultés économiques et sociales, séparation des communautés, insécurité, les défis sont nombreux. Luttes internes, ingérences régionales, pression d’Israël. La Syrie reste un espace stratégique central pour les grandes puissances : sa position géographique, ses accès aux routes régionales, son rôle dans l’équilibre du Levant et les multiples présences militaires en font un territoire où intérêts géopolitiques et enjeux de sécurité internationale s’entrecroisent. Quelles perspectives démocratiques en Syrie, pays au centre des rivalités régionales ?  Invités : Fabrice Balanche, maître de conférences à l’Université Lyon 2, spécialiste du Moyen-Orient. «Les leçons de la crise syrienne», éd. Odile Jacob, ouvrage récompensé par le prix du livre Géopolitique. Hakim Khaldi du Département des Opérations de Médecins sans Frontières à Paris. Spécialiste du Moyen-Orient à MSF où il a effectué de nombreuses missions. «Carnets de bord. Dans la Syrie post-Assad», éd. L’Harmattan. 

  • Quand le premier quart du XXIè siècle touche à sa fin

    06/12/2025

    Le premier quart du XXIè siècle touche à sa fin, marqué par la guerre et les révolutions technologiques. Le monde est souvent décrit à travers des grilles simplificatrices : rivalité entre grandes puissances, retour des blocs. Une analyse plus fine met en avant la logique du système international, les dynamiques profondes des sociétés, ou encore les crises civilisationnelles qui traversent de nombreuses régions du monde. Quel regard porter sur les bouleversements actuels et les marges de manœuvre de l’Europe dans cet environnement incertain ? Invité :  Thierry de Montbrial, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques. Fondateur et président de l’Institut français des relations internationales. Fondateur et président de la World Policy Conference. «L’ère des affrontements», Dunod. Prix spécial du Livre Géopolitique.

À propos de Géopolitique

Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin que soient expliqués et mis en lumière les différents mécanismes qui régissent les rapports entre les sociétés et leur environnement. Les invités de Géopolitique confrontent leurs regards sur un sujet d’actualité internationale. Une émission présentée par Marie-France Chatin. Réalisation et technique : Mathias Golshani. Avec la collaboration de Cécile Lavolot. *** Diffusions le samedi et le dimanche à 17h10 TU vers toutes cibles.
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