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  • Danemark: des drones voiliers pour surveiller la mer Baltique
    Le Danemark, en plein réarmement, déploie des drones de surface pour renforcer la sécurité maritime autour de l’Europe du Nord. Ces drones voiliers autonomes ont pour mission de surveiller les fonds marins et le trafic maritime en mer Baltique, point chaud de géopolitique européenne. Notre correspondante était présente en juin à Koge, à 40 km de Copenhague, d’où deux de ces drones ont pris la mer. Le reportage est à retrouver dans son intégralité sur RFI dans Accents d'Europe     À lire aussiLe Danemark déploie des drones maritimes pour surveiller les eaux du nord de l'Europe
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  • Entre les deux Corées: production de miel à Paju, en zone démilitarisée
    À la frontière entre la Corée du Nord et du Sud s'étend la zone démilitarisée. Une bande de terre de quatre kilomètres de large interdite aux civils. Tous ? Non, quelques apiculteurs travaillent dans cette zone très fermée. Loin des hommes, à la frontière entre deux pays ennemis, ils produisent un miel unique au monde et tentent de protéger la biodiversité exceptionnelle du lieu. De notre envoyé spécial de retour de Paju, Passé le poste de contrôle de la première division d'infanterie sud-coréenne, nous retrouvons Park Jeong-seon, apiculteur en plein cœur de la zone démilitarisée, tout proche de la frontière avec la Corée du Nord. Un petit terrain entouré d'arbres, loin de la civilisation. Une zone unique dans laquelle il a choisi de travailler. « Ma mère est Sud-Coréenne, mais mon père est Nord-Coréen, il est venu au Sud après avoir fait défection. Je suis né non loin d'ici à Paju, mais je voulais vraiment me rapprocher du pays de mon père, donc j'ai pris un terrain ici. » La zone démilitarisée, interdite aux civils, est par accident un havre de biodiversité. Loin des hommes et de la pollution, c'est un endroit parfait pour les abeilles. Mais au loin, des explosions se font entendre, nous rappelant que l'armée n'est pas très loin, ce qui est parfois un casse-tête pour l'apiculteur. « L'armée ne me laisse venir ici que de 8 à 18 heures. Ce qui peut être embêtant, car parfois, je dois venir très tôt ou rester très tard pour m'occuper des abeilles, mais je suis forcé de partir et d'attendre les heures d'ouverture de la zone démilitarisée. » Une réserve de biodiversité bien protégée par les armes, mais qui n'est pas immunisée contre l'étalement urbain. Une menace pour les abeilles de monsieur Park : « Chaque année, ils enlèvent des barbelés et commencent à construire de plus en plus à l'intérieur de la zone démilitarisée, des logements, des usines. Chaque barbelé enlevé est une menace de plus pour la nature et toutes les autres espèces qui vivent ici, il faut les protéger. » Au-delà de l'environnement, Park Jeong-seon, par son parcours familial et professionnel, est un véritable trait d'union dans une péninsule coupée en deux. Au travers des barbelés, il rêve un jour d'une réunification avec le pays de son père. « Comme beaucoup d'autres ici, je suis partisan de la réunification des deux Corées. Mon rêve serait d'aller en Corée du Nord, élever mes abeilles sur la montagne sacrée Paektusan. »
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  • Une start-up suisse se lance dans le ferro-voltaïque, de l'énergie produite entre les rails
    2024, année record pour le photovoltaïque français. Pour la première fois, la capacité du parc solaire a même dépassé celle de l’éolien terrestre, avec plus de 23 gigawatts. C’est bien, mais la France doit faire beaucoup plus si elle veut atteindre ses objectifs climatiques. En Suisse, autre pays à la traîne en Europe, on teste depuis quelques semaines une nouvelle installation. Une centrale solaire sur rails. Logique presque quand on sait que la Suisse est le pays du train. Sun Ways, la Start-up à l’origine du projet pilote déployé dans le petit village de Buttes en Suisse.
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  • Au Royaume-Uni, Nigel Farage un an après son élection à Clacton-on-Sea «bouscule l'ordre établi»
    C’est l’un des personnages les plus singuliers de la politique britannique : Nigel Farage, 61 ans, ancien banquier et ex-député européen. Tout à droite de l’échiquier politique, il a largement œuvré en faveur du Brexit, puis a pris une pause, pour animer des émissions de radio et participer à des télé-réalités. Mais depuis 2024, il a réussi à se faire élire député, pour le parti nationaliste Reform, sur un programme en large partie tourné sur l’immigration. Un an après les législatives qui l’ont vu entrer au Parlement, reportage à Clacton-on-Sea, là où Nigel Farage s’est fait parachuter. De notre envoyée spéciale de retour de Clacton-on-Sea, Les 25 canards, des alpagas, neuf cochons gambadent dans les champs de la « ferme de Sandy », au nord de Clacton, un espace de zoothérapie pour enfants. L’année dernière, la ferme a failli fermer « C’était très dur. Avant que Nigel Farage ne nous rende visite, nous avions plus de 35 000 euros de dettes. Il a lancé une cagnotte et en un jour, il a récolté près de 22 000 euros pour nous. » Gary et Sandy, les fondateurs : « C’est difficile de savoir vers qui se tourner, et vous ne parvenez jamais jusqu’aux décideurs… à part Farage. » Le couple, qui travaille sept jours sur sept, n’avait jamais voté jusqu’alors : « Je n’avais pas une bonne opinion de lui, jusqu’à ce que je le rencontre. Il m’a fait changer d’avis en nous rendant visite. Il a certaines idées qui ne me plaisent pas, mais tout ça, ce n’est que de la politique. En 40 ans, je n’ai jamais voté, mais il a eu ma voix. » Un « personnage Marmite » Nigel Farage, c’est un « personnage Marmite », du nom de cette pâte de légumes fermentés : on adore ou on déteste. Début 2024, Farage a lancé sa campagne devant le symbole de Clacton, une ville balnéaire délaissée des touristes : le casino sur la jetée. Nigel Brown, directeur de la communication : « Farage, comme Donald Trump, est très bon pour dire aux gens ce qu’ils veulent entendre. À nous, il nous a dit : " je suis une célébrité, n’hésitez pas à m’exploiter ", et il a fait de la publicité à la jetée. Tout ce qu’il nous a promis, il l’a fait : maintenant, l’avenir nous dira si cela porte ses fruits. » Les opposants de Nigel Farage, eux, critiquent ses emplois secondaires, ses voyages à l’étranger et ses positions : eurosceptiques, anti-immigration, anti-islam. Le communicant souligne le paradoxe Farage : « Je n’aime pas ses méthodes, et je pense qu’il désinhibe certains discours problématiques. Mais il bouscule l’ordre établi. » Après un an au pouvoir, les Travaillistes n’ont pas encore réussi à relancer l’économie ni les services publics, alors Reform UK, le parti de Farage mise sur le dégagisme. À Clacton, Dan Casey, élu local de gauche, tente de dissuader les électeurs : « On l’a bien vu quand il était élu au Parlement européen : c’était un véritable clown. Il ne porte aucun intérêt aux gens d’ici. » Mais Nigel Farage semble s’être fixé un objectif : Downing Street, comme un autre « personnage marmite » avant lui, un certain Boris Johnson.  À lire aussiRoyaume-Uni: Nigel Farage, figure emblématique du Brexit, entre au Parlement
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  • Guerre en Ukraine: le fléau des violences sexuelles encore sous-estimé
    En Ukraine, la question des violences sexuelles liées au conflit s'ajoute à la longue liste de crimes de guerre commis par l'agresseur russe. Jusqu'à présent, tous crimes confondus, la justice ukrainienne a recensé plus de 150 000 violations. Et lorsqu'il s'agit de crimes à caractère sexuel, l'État et les organisations non gouvernementales qui y répondent font face à de nombreux obstacles. De notre correspondante à Kiev, Les crimes à caractère sexuel font partie des crimes les plus difficiles à recenser sur le territoire ukrainien. À Kiev, les acteurs qui y répondent se sont rassemblés il y a quelques mois autour de la volonté commune de joindre leurs forces afin de proposer le meilleur cadre possible pour que la justice suive son cours et que les survivants soient mieux pris en charge. La problématique du genre des survivants est centrale. Céline Bardet, juriste internationale à la tête de l'ONG We Are NOT Weapons of War, explique : « C'est important parce que de l'extérieur, quand on parle des violences sexuelles, on pense immédiatement aux femmes et aux filles, à juste titre évidemment. Mais il y a plein d'endroits dans le monde où les hommes et les garçons sont très touchés, et en Ukraine, c'est le cas. » Face à ces violences, le travail des ONG ukrainiennes a été crucial. Olena Suslova, fondatrice du centre d'information et de consultation pour les femmes, épaule les survivants depuis plus d'une décennie : « Nous avons commencé à nous attaquer aux problèmes des violences sexuelles liées aux conflits en 2015. Nous nous sommes ensuite rendus dans les territoires libérés de la région de Donetsk, à Kramatorsk, Sloviansk, Droujkivka pour interroger la population. À cette époque, les gens étaient très effrayés et très fermés. Ils avaient peur de parler des violences sexuelles. Alors, nous avons posé des questions pour savoir s'il y avait eu des violations des droits humains. » À lire aussiUkraine : la kétamine utilisée pour soigner les maux physiques et psychiques des vétérans Ce travail a permis à Olena Suslova d'établir qu'au moins 15% des personnes à qui elle parlait avaient été victimes de violences sexuelles. Des ONG comme Global Survivors Fund agissent à leurs côtés et les aident notamment à obtenir des réparations. Pour Fedir Dunebabin, le représentant de l'association pour l'Ukraine, le plus important pour les survivants est d'être reconnus comme tels : « D'après ce qu'on voit dans nos échanges, la chose la plus utile pour eux, c'est de dépasser le traumatisme, c'est la reconnaissance. C'est de savoir qu'ils ne sont pas seuls et que quelqu'un pense à eux. Pas seulement une personne, mais la société ukrainienne, le gouvernement ukrainien ainsi que la communauté internationale. » À l'heure actuelle, seuls 366 cas de violences sexuelles en lien avec l'invasion russe de 2022 ont été documentés. Un chiffre que les autorités craignent bien en deçà de la réalité. Côté judiciaire, le président Volodymyr Zelensky vient de ratifier l'accord sur la création d'un tribunal spécial pour juger la Russie de ses crimes en Ukraine. Le chemin vers la justice est encore long pour les Ukrainiens, mais il est bel et bien enclenché.  À lire aussiGuerre en Ukraine: «Dans les prisons russes, la torture des Ukrainiens est une pratique institutionnalisée»
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À propos de Reportage international

Chaque jour, l’illustration vivante et concrète d’un sujet d’actualité. Ambiance, documents, témoignages, récits en situation : les reporters de RFI présents sur le terrain décrivent le monde avec leur micro. 
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