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Le rendez-vous des voyages de RFI produit par Céline Develay-Mazurelle et réalisé par Laure Allary. Récits radiophoniques et reportages au long cours, pour se f... Voir plus
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5 sur 24
  • L’Everest rouge
    Il y a 70 ans, le 29 mai 1953, Edmund Hillary et Tensing Norgay entrent dans l’histoire après avoir atteint pour la première fois le Toit du monde, côté népalais. Mais qui sait que côté tibétain, dans les années qui suivent, des cohortes d’alpinistes chinois envoyés par Mao vont se mesurer à l’Everest, un petit livre rouge en poche et un buste de Mao sous le bras ?  C’est bien connu, une histoire en amène une autre… Et c’est justement pendant ses recherches pour son précédent récit « Alpinistes de Staline », couronné en 2020 du prix Albert Londres, que l’écrivain arpenteur français Cédric Gras va découvrir l’épopée chinoise à l’Everest, une épopée assez similaire de la soviétique entre piolet et faucille, idéologie et montagnes, honneurs et tragédie. Après nous avoir raconté le destin méconnu des frères Abalakov, deux Sibériens héros des cimes en URSS qui vont connaître ensuite les purges staliniennes, l’auteur russophone et russophile s’est donc à nouveau plongé dans un océan de propagande et de rapports tronqués, côté chinois cette fois. Le but : donner corps et vie à ces expéditions himalayennes chinoises peu connues mais éminemment politiques, en particulier après l’invasion du Tibet par la Chine en 1950. Avant cela, l’alpinisme chinois n’existait pour ainsi dire pas ; et ce sont les camarades russes qui vont former ces prolétaires en col mao qui n’avaient souvent jamais vu de montagne. En ligne de mire : l’Everest par sa face nord, jamais atteint à l’époque, le mystère de l’ascension des alpinistes britanniques Mallory et Irvine, disparus là-bas en 1924 n’ayant jamais été résolu à ce jour.  Avec son nouveau livre « Alpinistes de Mao », Cédric Gras livre un récit haletant qui s’attache à replacer ces expéditions chinoises dans la grande histoire, entre géographie complexe, géopolitique troublée et controverse sur la réalité de la première ascension à l'Everest, de 1960. Ce faisant, il nous parle aussi de la grande famine qui a décimé le peuple chinois, de la répression aveugle de la Révolution culturelle et du climat insoutenable qui régnait alors, des camps de travail et de rééducation, les laogaïs, où seront envoyés certains alpinistes pourtant héros de l’Everest et d’un Tibet plus que jamais aujourd’hui sous occupation chinoise. À lire :- Alpinistes de Mao. Cédric Gras. Éditions Stock. 2023- Alpinistes de Staline. Cédric Gras. Éditions Stock. 2020- La mer des cosmonautes. Cédric Gras. Éditions Paulsen. 2017- Anthracite. Cédric Gras. Éditions Stock. 2016- L'hiver aux trousses. Cédric Gras. Éditions Stock. 2015. À écouter : - Notre podcast « Cimes blanches et étoiles rouges. L'incroyable destin des frères Abalakov » autour du précédent livre de Cédric Gras « Alpinistes de Staline », prix Albert Londres 2020.
    04/06/2023
  • Une cabane à soi
    À l’occasion du Festival Étonnants Voyageurs qui se tient, du 27 au 29 mai 2023, à Saint-Malo en France, on prend le bois avec la Québécoise Gabrielle Filteau-Chiba, une écrivaine invitée du festival. Direction le Kamouraska, les épinettes et une cabane solitaire au bord de la rivière tel un refuge pour écrire, renouer et lutter. Un jour, à l’aune de ses 26 ans, Gabrielle Filteau-Chiba a décidé de quitter le confort étroit de sa ville Montréal et son poste de traductrice, pour aller vivre seule en ermite au cœur de la forêt boréale, dans une cabane sans électricité, eau courante ni réseau téléphonique.La cabane, c’est d’abord un rêve d’enfance, de repli nourricier et de refuge un peu secret, pour l’imaginaire et les grands rêves qu’on ne s’avoue qu’à soi. Et pour la Québécoise Gabrielle Filteau-Chiba, la cabane, sa cabane dans le Kamouraska où elle va finalement passer trois ans, sera le lieu d’une reconquête personnelle, la réappropriation d’un vaste territoire sauvage souvent préempté par les hommes et le point de départ de sa vie d’écrivaine, la plume trempée dans l’eau d’érable et des rivières. Depuis, nourrie de ses trois années passées dans le grand silence boréal, au plus près du vivant, parmi les lynx et les coyotes, la trentenaire a publié trois romans écoféministes qui ont rencontré le succès au Québec, en France et au-delà dans le monde. Son premier livre « Encabanée », un roman aux allures de journal intime fiévreux, est venu renouveler à sa manière le genre des récits de cabane, un genre qui, de Henry David Thoreau à Sylvain Tesson, était surtout l’apanage des hommes. « Sauvagines », son deuxième ouvrage, questionne et dénonce le braconnage et le rapport à la faune sauvage qu’entretient le Québec de sa fondation, au temps des coureurs des bois de la Nouvelle France, à nos jours. « Bivouac », son dernier livre raconte, quant à lui, la lutte collective de citoyens et d’éco-warriors pour la défense de pins centenaires contre un projet d’oléoduc, une lutte que l’autrice a elle-même connue et menée dans le Kamouraska. Bien qu’elle ait recours à la fiction, la trajectoire de Gabrielle Filteau-Chiba comme son rapport intime, poétique à la forêt boréale irriguent ses romans plus vrais que nature, à fleur de peau et de lichen. Et au fil des pages de ce triptyque ardent, l’écrivaine invite le lecteur à se plonger en forêt, à mieux la connaître, à la défendre aussi. Ce qu’elle fait elle-même, achetant pour la protéger, des hectares de forêt avec ses droits d’auteurs tirés de son œuvre déjà traduite en six langues. Une œuvre qui dit, crie parfois, le besoin d’enracinement, de poésie et de grande nature, de justice sociale et climatique d’une femme et peut-être de toute une génération. Bibliographie - « Encabanée », Gabrielle Filteau-Chiba. 2021. Éditions Le mot et le Reste. Édition Folio Poche en 2022. - « Sauvagines », Gabrielle Filteau-Chiba 2021. Éditions Stock. - « Bivouac », Gabrielle Filteau-Chiba. 2022. Éditions Stock.  Plus d’infos- Sur le Festival Étonnants Voyageurs qui se tient de Saint-Malo du 27 au 29 mai 2023- Sur le premier épisode de notre série En retrait du monde, récits de cabanes et de refuges.
    28/05/2023
  • Vers l’Alaska, en terre amérindienne
    Pour son dernier récit « Alaska, l’ultime frontière », la journaliste et autrice française Marie-Hélène Fraïssé continue d’arpenter ces sentiers amérindiens qu’elle aime tant partager. Direction cette fois la côte du grand Nord-Ouest américain, à la rencontre de communautés autochtones fascinantes et résistantes.  Marie-Hélène Fraïssé ne découvre pas. Elle rencontre. Pendant des décennies, la reporter et productrice radio à France Culture, a sillonné l’Amérique du Nord et les recoins de son histoire coloniale, prenant à revers les mythes hollywoodiens de la conquête et donnant à entendre surtout, des voix autochtones longtemps silenciées. En creusant ce sillon amérindien profond, sensible, elle n’aura de cesse d’interroger cette fameuse rencontre entre Premières Nations et colons européens, d’inverser le miroir aussi. Pour son dernier voyage, Marie-Hélène Fraïssé, partie de Vancouver à Anchorage, a fait le choix du temps long et de la rencontre, sans filet ni ordre de mission. Au gré des rotations de ferry, elle se fait alors passagère dans cet « inside passage » ou passage de l’intérieur, de la côte canadienne à l’Alaska, parmi une myriade d’îles, de fjords, de glaciers et de chenaux, où la pureté et la grandeur des paysages lui offrent une certaine consolation, « alors qu’une perte récente [lui] déchirait le coeur ». Dans son récit qu’elle nous livre bien des années après ce voyage conçu comme « une entreprise de détachement, d’effacement, de déprise », l’échappée n’est pas tout à fait solitaire. On y croise en effet l’ombre des explorateurs européens James Cook ou Lapérouse, l’écrivain naturaliste américain John Muir ou le photographe Edward S. Curtis passés par là, des Russes chasseurs de loutre, des chercheurs d’or, prospecteurs d’hier et d'aujourd'hui ou encore l'anthropologue français Claude Lévi-Strauss… Avec au centre, des communautés autochtones résilientes et combatives, habitant ces terres du bout du monde depuis des millénaires, à l’ombre d’immenses totems sculptés en forme d’Aigle, de Corbeau ou d’Oiseau-Tonnerre, dans un jeu de masques où l’on comprend vite que l’Ancien et le Nouveau Monde ne sont pas ceux que l’on croit…Bibliographie :- Alaska, l’ultime frontière. Éditions Albin Michel, 2023- Western, une autre histoire. Éditions Bayard, 2022- L’Eldorado polaire de Martin Frobisher. Éditions Albin Michel, 2017- L’impensable rencontre. Éditions Albin Michel, 2014.
    21/05/2023
  • Lubumbashi, la cité des mangeurs de cuivre
    Au sud-est de la République Démocratique du Congo, les mines de cuivre ont donné naissance à la seconde ville du pays. À Lubumbashi, s’est alors forgée une culture originale qui perdure, même si son fleuron, la société Gécamines, n'est plus que le fantôme d'elle-même. Située dans la province du Haut-Katanga, une région particulièrement riche en minerais (cobalt, cuivre…), la capitale minière de la RDC a connu comme en Afrique du Sud, une ruée, un boom minier qui, dès le début du XXè siècle, va faire naître une des premières cultures ouvrières d'Afrique, dans le giron des sociétés coloniales puis de compagnies paternalistes qui leur succédèrent.Déjà, plusieurs siècles avant l’arrivée des Belges, les « mangeurs de cuivre » exploitaient artisanalement les ressources de leur terre pour en faire une monnaie d’échange, les fameuses croisettes de cuivre devenues emblématiques du Katanga. Puis, avec la colonisation, la ville, fondée en 1910 sous le nom d’Elisabethville, va bâtir sa prospérité, son architecture mais aussi sa culture autour des mines de cuivre.C'est l’Union Minière du Haut Katanga, nationalisée en 1967 (elle prendra plus tard le nom de Gécamines), qui donnait alors le tempo de la ville, réglant la vie de ses habitants jusque dans leurs loisirs. Aujourd'hui, la Gécamines n'a plus le monopole du cuivre et du cobalt, et la ville est devenue une métaphore de la mondialisation avec ses concessions géantes gérées par des groupes étrangers. Que reste-t-il de cette histoire et de cette culture, dans la capitale du Katanga qui, en 1960, fit sécession et manqua de devenir indépendant ? C’est ce qu’on est parti chercher, à l’ombre du terril et de la cheminée de l'usine de Lubumbashi désormais à l’arrêt.Un reportage de Vladimir Cagnolari initialement diffusé en juillet 2022. En savoir plus / À lire :- Le site de la Gécamines ou Générale des Carrières et des Mines- Sur l’effondrement de la Gécamines, un article historique publié dans les Cahiers d'études africaines- « Lubumbashi 1910-2010 - Mémoire d’une ville industrielle », un livre de Donatien Dibwe dia Mwembu, sous la direction de Bogumil Jewsiewiki. Éditions L’Harmattan.- « La société de la Kopperbelt Katangaise », un livre de Donatien Dibwe dia Mwembu. Éditions L’Harmattan.
    14/05/2023
  • Camopi, territoire sensible. Dans le Parc Amazonien de Guyane 3/3
    À l’occasion de notre série à la découverte des Parcs nationaux français, voyage au sein du plus grand Parc national d’Europe et de France: le Parc Amazonien de Guyane (PAG). Sur près de 3,4 millions d’hectares, ce trésor de biodiversité se déploie entre forêt tropicale humide et communes isolées du sud de la Guyane. Depuis sa création en 2007, le PAG cherche à allier protection de l’environnement, préservation des modes de vie et des cultures locales autochtones et développement durable : un équilibre fragile, complexe à maintenir sur un territoire immense, habité et particulièrement convoité par les orpailleurs. Deuxième étape: Camopi, en terre amérindienne.À l’extrême sud-est de la Guyane, à la frontière brésilienne, la commune de Camopi s’étire sur les rives du fleuve Oyapock, là où vivent les communautés amérindiennes Téko et Wayãpi. Pendant longtemps, la commune enclavée était uniquement accessible en pirogue depuis Saint-Georges. Récemment, le bourg de Camopi est sorti de la ZAR, ou zone d’accès réglementé, soumise à autorisation. Et à présent, tout le monde peut s’y rendre, qui plus est, par avion, depuis 2021. Cette ouverture récente voulue par la municipalité, l’arrivée de l’avion, mais aussi la création du Parc en 2007 qui a installé une délégation à Camopi sont venues bousculer le quotidien d’autochtones qui, par le passé, ont déjà connu les bouleversements violents de la colonisation qui cherchait à étendre son emprise jusque dans ces marges amazoniennes qui lui échappaient encore. Aller à Camopi aujourd’hui, c’est aller à la rencontre d’Amérindiens français pris entre deux mondes, fiers de leur culture et du génie autochtone que leur ont transmis les anciens, mais souvent oubliés, relégués aux confins de leur propre territoire. Sur place, la délégation du Parc et ses agents, en partie amérindiens, représentent l’une des rares instances nationales présentes à l’année sur le territoire et le Parc Amazonien de Guyane sert souvent de relais administratif et social auprès des populations locales. Les questions qu’une telle gestion soulève, entre lutte contre l’orpaillage illégale, reconnaissance des droits autochtones, émancipation et protection de l’environnement, demeurent particulièrement sensibles. Une série radiophonique en 3 épisodes dans le PAG de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary. En savoir plus:- Sur la Guyane, terre française d’Amazonie sur le site Guyane Amazonie- Sur le Parc Amazonien de Guyane, parc national français né en 2007 et les 11 Parcs nationaux de France- Sur le fléau environnemental et humain de l’orpaillage illégal en Guyane : un article du Fonds Mondial pour la Nature ou WWF- Sur le travail de l’artiste Teko et Wayana Ti’iwan Couchili, ici présenté sur la plateforme « La voix des femmes autochtones » développé par la journaliste française Anne Pastor- Sur le mouvement de la Jeunesse Autochtone de Guyane ou JAG- Sur la Fédération des organisations autochtones de Guyane- Sur la problématique des suicides au sein des communautés amérindiennes, le rapport dit Archambault remis en 2015 au Premier Ministre est ici disponible- Sur le scandale des pensionnats autochtones ou « homes »amérindiens, un article ici de Médiapart, en écho au livre et à l’enquête édifiante d’Hélène Ferrarini « Allons enfants de la Guyane. Éduquer, évangéliser, coloniser les Amérindiens dans la République », paru aux Éditions Anacharsis, 2022. 
    07/05/2023

À propos de Si loin si proche

Le rendez-vous des voyages de RFI produit par Céline Develay-Mazurelle et réalisé par Laure Allary. Récits radiophoniques et reportages au long cours, pour se faire la malle et voir le monde avec les oreilles. 

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