Mohammad Alsadhan, parole de syrien
Y a un proverbe syrien qui dit quand la vache tombe, les couteaux se multiplient. Autrement dit, lorsqu’un syrien a le genou à terre, nombreux sont les candidats à sa mort. Proverbe glaçant, lu pour vous dans Paroles syriennes en exil aux Presses Universitaires de la Méditerranée. Un ouvrage qui donne la parole à ces syriens, hommes, femmes, 30 ans, 50 ans, ingenieur, pédiatre, libraire, sunnite, kurde, chrétien, qui n’ont pas eu d’autre choix, pour ne pas mourir, que de tout quitter : terre, culture, langue, statut, famille. Des hommes et des femmes devenus dans notre langage administratif des réfugiés et dont la parole traumatisée est recueillie par le linguiste et universitaire syrien Mohammad Alsadhan, qui sait de quoi il retourne. Lui qui pourrait dire aussi cette phrase (lue pour vous) Les syriens ont été emprisonnés, persécutés, torturés. Ceux qui sont restés au pays vont mourir soit de faim, soit sous les bombes, soit de folie . Et rien ne dit que dans cette conversation nous évoquerons le retour de la Syrie dans la ligue arabeLes choix musicaux de Mohammad AlsadhanEnrico Macias Adieu mon paysYanni PréludeJulio Iglesias Je n’ai pas changé