L'eau est une ressource vitale et pourtant nous nous en préoccupons peu et mal. Du 22 au 24 mars 2023, les Nations unies organisent à New York une conférence pour définir un programme d'action mondial pour l'eau. Cela n'était pas arrivé depuis... 1977 ! L'heure est grave : l'eau douce est polluée par nos activités et les cycles hydrologiques de la planète sont fortement perturbés par le changement climatique. Quel est l'état des lieux et comment y faire face ? Invités :  - Dominique Berrod, chef de la Division Observation du système terrestre de l’organisation météorologique mondiale qui a publié un rapport sur l'état des ressources en eau dans le monde - Laurent Roy, directeur de l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse qui vient de publier un rapport sur les impacts du changement climatique sur le fleuve Rhône  - Anna Dupont, expert Eau de la Division Environnement de l'OCDE et coordinatrice de la Commission internationale sur l’Économie de l’eau qui vient de publier son premier rapport pour la conférence mondiale de l'ONU : Renverser la vapeur : un appel à l'action collective. Reportage en Indonésie sur le Citarum, le fleuve le plus pollué du monde par Vincent Souriau.

Face à la dégradation mondiale de l'environnement et au manque de réactivité à l'échelle des décideurs politiques et économiques, la colère des écologistes monte. Les mouvements comme XR Rebellion, Dernière rénovation, Scientifiques en rébellion se multiplient. Le principe de non-violence et la promotion des alternatives qui, jusqu'ici, étaient la règle sont désormais complétés par des actes de résistance plus ou moins violents. L'ère de l'affrontement a-t-il commencé ?   Invités :  - Jon Palais, co-fondateur d'Alternatiba et Action Non violente COP21, auteur de La bataille du siècle, aux éditions Les Liens qui libèrent - Pascal Vaillant, enseignant-chercheur en linguistique informatique et membre de Scientifiques en rébellion - Djibny Niang, directeur des Jeunes Volontaires pour l’environnement au Sénégal - Anthony Cortes, journaliste à Marianne, co-auteur avec Sébastien Leurquin de L’affrontement qui vient, de l’éco résistance à l’éco terrorisme ?, aux éditions du Rocher.

Une semaine après le One Forest Summit qui s'est tenu à Libreville, au Gabon, nous faisons le point sur les stratégies mises en place à l'échelle mondiale pour protéger les grands massifs forestiers tropicaux situés en Amazonie, dans le bassin du Congo et en Asie du Sud-Est. Ils sont d'immenses puits de carbone, ils abritent l'essentiel de la biodiversité mondiale et préservent les cycles des pluies. Leur destruction à grande échelle est une catastrophe pour l'habitabilité de notre planète. Reportage en Inde : Depuis une dizaine d’années, les populations tribales reprennent le contrôle progressif des espaces forestiers qui entourent leurs villages. Cela leur était interdit depuis l’époque coloniale ainsi que par le Service des forêts indien, qui considérait que ces habitants allaient détruire ces espaces naturels. Une récente loi a renversé la logique, et plus de 100 000 villages tribaux ont maintenant le droit de gérer et de récolter les produits de cette forêt. Et dans beaucoup de cas, cette nature est mieux préservée qu’avant, tout en offrant de nouvelles ressources à ces populations pauvres, ce qui met fin à leur exode vers les villes.   Reportage dans les forêts de l’État du Maharashtra, au centre de l’Inde, par notre correspondant Sébastien Farcis     Invité : Alain Karsenty, économiste, chercheur au CIRAD.

Nous, les humains, ne représentons que 0,01% de la masse de tous les êtres vivants, mais nous avons réussi à altérer 75% de la surface de la planète et à faire disparaître 80% des mammifères sauvages et 50% des plantes dont nous dépendons pourtant pour notre survie et notre bien-être. C’est notre formidable capacité à collaborer qui a permis à notre espèce de nous développer, mais aujourd’hui nous devons trouver le passage, la voie étroite, à emprunter en ce début de XXIème siècle pour garantir notre prospérité de manière équitable et dans le respect de la biosphère. La bonne nouvelle est que nous avons toutes les cartes en mains. Invités :  - Eloi Laurent, économiste et auteur de Économie pour le XXIème siècle, manuel des transitions justes, aux éditions de La Découverte - Emmanuel Druon, directeur de Pocheco et auteur de Écolonomie, entreprendre sans détruire, collection Domaine du Possible, Actes Sud.

80% des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la combustion des énergies fossiles que sont le pétrole, le gaz et le charbon. Si nous voulons garantir l'habitabilité de notre planète, toutes les études démontrent qu'il ne faut plus investir dans de nouveaux projets d'extraction, pourtant ils se multiplient à travers le monde. Invité : Olivier Appert, Conseiller, Centre Énergie & Climat de l'Ifri.   Reportage : Le boom du gaz de schiste en Argentine. Un reportage de Marion Esnault. Depuis les années 2010, le nord de la Patagonie argentine —Vaca Muerta– est devenu le deuxième gisement au monde de gaz et pétrole de schiste. Jusqu’ici, Vaca Muerta était une promesse énergétique balbutiante en Argentine, mais depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et la flambée des prix du gaz, il n'y a plus de doutes, c'est la grande opportunité pour que l’Argentine prenne sa place sur le marché. Investisseurs et entreprises gazières l'ont bien compris. La majorité des acteurs qui extrait les gaz de schiste enfermés dans les plaques rocheuses sont européens : Shell, Wintershall ou encore TotalEnergies. L'entreprise française, deuxième plus gros exploitant à Vaca Muerta, a annoncé de nouveaux investissements et l'augmentation de son activité pour 2023.